Actualité
Célébration de la journée Zéro discrimination dans le cadre d’une table ronde sur le VIH et les droits de l’homme
05 mars 2018
05 mars 201805 mars 2018L’importance de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination pour en finir avec l’épidé
L’importance de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 a fait l’objet d’une table ronde organisée le 1er mars, à l’occasion de la journée Zéro discrimination. Des représentants de l’ONUSIDA, du Brésil, d’Inde, du Malawi et du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+) ont mis en avant les bonnes pratiques et lancé un appel à l’action et au leadership afin de protéger et de faire progresser les droits humains dans le contexte du VIH.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a appelé dans son discours à mener des efforts au niveau mondial pour lutter contre les obstacles liés au VIH, la discrimination et les inégalités entre les sexes, qui continuent de laisser pour compte des millions de personnes. Il a évoqué les outils et les mécanismes disponibles concernant les droits de l’homme, décrits dans un numéro spécial de la revue Health and Human Rights Journal portant sur le VIH et les droits de l’homme, paru ce jour-là.
Deus Gumba, Président de la Commission parlementaire du Malawi sur le VIH/sida et la nutrition, a parlé de l’expérience du Malawi dans le domaine du travail avec les différents acteurs en vue de l’élaboration d’une loi progressiste sur le VIH et le sida en 2017. Rajiv K. Chander, Représentant permanent de l’Inde auprès des Nations Unies à Genève, a fait part de l’engagement de l’Inde en faveur de la discrimination zéro dans la riposte au VIH. Il a mis l’accent sur le leadership de l’Inde dans l’ouverture de l’accès à un traitement abordable du VIH et l’adoption d’une législation interdisant la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH.
Andrea Boccardi s’est exprimée au nom de Laurel Sprague, Directrice exécutive de GNP+. Elle a appelé les parties prenantes à rejoindre un pacte mondial pour en finir avec la discrimination liée au VIH, une action qui sera pilotée par la société civile.
Un débat s’en est suivi, durant lequel les représentants d’autres pays ont exprimé leur soutien en faveur d’un renforcement des efforts visant à assurer la responsabilisation et l’action dans la riposte au VIH.
L’événement s’est tenu en marge de la 37e session du Conseil des Droits de l’Homme à Genève, en Suisse.
Déclarations
« Si nous ne luttons pas contre les barrières structurelles, si nous ne changeons pas les politiques, si nous ne rendons pas les lois plus incitatives, nous ne parviendrons pas à atteindre les personnes vivant avec le VIH. Il est impossible d’en finir avec l’épidémie de sida sans une discrimination zéro. Zéro discrimination, c’est plus qu’une vision, c’est une obligation. »
« La stigmatisation, la discrimination et les lois répressives qui vont à l’encontre des populations clés aggravent la vulnérabilité au VIH de ces personnes et violent leurs droits humains. »
« Je suis convaincu que les objectifs 90-90-90 et les objectifs d’élimination du VIH en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030 ne pourront être atteints que si les services de prévention, de traitement, de soins et d’appui anti-VIH sont proposés dans un environnement libre de toute stigmatisation et discrimination. »
« Garantir l’accès à un traitement anti-VIH abordable sans discrimination est fondamental pour atteindre l’égalité absolue et sauver des vies. »
« Nous devons avoir la notion de responsabilité en termes de droits de l’homme, car les droits de tout le monde comptent : ces droits doivent devenir concrets pour que chacun puisse vivre sa vie dans la dignité et l’égalité. »