Reportage
Nous avons besoin d’actions dans le domaine des droits de l’homme
18 février 2019
18 février 201918 février 2019« L’épidémie de VIH est une épidémie qui touche les droits humains.
« L’épidémie de VIH est une épidémie qui touche les droits humains. Une épidémie de perte de ces droits, de négation de ces droits, d’échec et dans certains cas d’abus et de violations ». C’est avec ces mots que Kate Gilmore, Haut-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l’homme, a ouvert la Consultation sur la promotion des droits de l’homme dans la riposte au VIH.
Au-delà des engagements, des traités et des accords, ce sont des actions qui sont requises : tel était l’objet de l’appel issu de cette consultation, organisée à Genève, en Suisse, les 12 et 13 février, et dont le but était de favoriser les échanges sur les stratégies régionales et sous-régionales et les meilleures pratiques.
Les participants à la consultation ont appris que la stigmatisation et la discrimination, le manque d’accès à la justice, ainsi que les lois, politiques et pratiques répressives sont autant d’obstacles à l’accès à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins anti-VIH pour les personnes les plus vulnérables.
Tout au long de l’événement, un thème central est sans cesse revenu sur la table : la suppression des lois pénales néfastes, le financement des droits de l’homme et la collaboration étroite avec les communautés, à travers un appel adressé aux institutions nationales et régionales pour l’écoute, l’action, le leadership, la réforme et le financement.
Alors que persistent les obstacles traditionnels au respect des droits de l’homme, par exemple la stigmatisation, la discrimination et la criminalisation, de nouveaux problèmes apparaissent. Ont également été soulevées des questions relatives aux moyens de garantir l’inclusion des populations criminalisées dans la couverture santé universelle, ou la poursuite du financement des programmes visant les droits de l’homme et les populations clés lorsque les pays passent au statut de pays à revenu intermédiaire. Plusieurs intervenants, dont Michaela Clayton, Directrice de l’Alliance Sida et droits pour l’Afrique australe, ont adopté une approche descendante et ascendante de la promotion des droits de l’homme, qui s’appuie sur les actions à la fois des responsables politiques et de la société civile ensemble.
« Ce n’est pas simple. Cela ne peut se faire qu’en travaillant en partenariat : gouvernements, société civile, mécanismes de responsabilisation, groupes de défense des droits de l’homme et professionnels de santé », a déclaré Tim Martineau, Directeur exécutif adjoint par intérim de la branche Programme de l’ONUSIDA.