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Le recul des nouvelles infections au VIH chez les enfants pâtira peut-être beaucoup de la COVID-19
19 mai 2020
19 mai 202019 mai 2020Une modélisation inédite révèle que la pandémie de COVID-19 pourrait avoir un impact considérable sur les nouvelles infections au VIH chez les enfants vivant en Afrique subsaharienne.
Depuis 2010, les nouvelles infections chez les enfants vivant en Afrique subsaharienne ont reculé de 43 %, passant de 250 000 en 2010 à 140 000 en 2018. Cette amélioration est imputable à la bonne couverture des services du VIH à destination des mères et de leurs enfants dans cette région. Toutefois, si la riposte à la COVID-19 venait à gêner ces services, la tendance pourrait s'inverser. Une limitation de ces services pendant six mois s’accompagnerait ainsi d’une hausse brutale des nouvelles infections au VIH chez les enfants, par exemple de 83 % au Mozambique, de 106 % au Zimbabwe, de 139 % en Ouganda et de 162 % au Malawi.
Dans les années 1990 et au début des années 2000, on recensait 30 000 nouvelles infections annuelles au VIH chez les enfants (de 0 à 14 ans) en Ouganda. La distribution d’antirétroviraux pour empêcher la transmission de la mère à l’enfant est passée de tout juste 9 % des mères enceintes vivant avec le VIH en 2004 à plus de 95 % en 2014 et ce niveau élevé de couverture est resté constant depuis lors. Les nouvelles infections au VIH chez les enfants (de 0 à 14 ans) ont atteint un pic en 2014 avec 11 000 contaminations estimées. Elles ont depuis décliné jusqu'à 7 500 cas en 2018. Cependant, la COVID-19 pourrait réduire ces progrès à néant.
Risque d'augmentation importante des nouvelles infections au VIH chez les enfants vivant en Afrique subsaharienne
Augmentation du taux de nouvelles infections au VIH chez les enfants
Impact possible de la COVID-19 sur les infections infantiles au VIH en Ouganda
Nombre de nouvelles infections au VIH chez les enfants, Ouganda, 1990-2018