Reportage
La journée mondiale de lutte contre le sida 2021 à Dakar a permis de commémorer ceux qui ont perdu la vie et de rappeler toutes les difficultés auxquelles font face les personnes vivant avec le VIH
08 décembre 2021
08 décembre 202108 décembre 2021Aujourd’hui encore, le sida brise des vies.
Aujourd’hui encore, le sida brise des vies. Pour y faire face, l’ONUSIDA, les communautés et les artistes de la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre travaillent main dans la main pour confronter les inégalités et la stigmatisation qui exacerbent les pandémies.
A l’occasion de la Journée Mondiale de Lutte contre le Sida, le bureau régional de l’ONUSIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre a coorganisé un événement avec Trace Sénégal, la filiale sénégalaise du groupe de média Trace Africa, présent dans tout le continent à travers ses chaines de télévision et de radio.
Dans le prolongement du Sommet de Haut Niveau sur le VIH/sida en Afrique de l’Ouest et du Centre, qui s’est également tenu à Dakar, cet événement a permis de mettre en lumière les acteurs engagés dans la lutte contre le VIH dans la région, ainsi que le rôle des partenaires de l’ONUSIDA dans ce combat.
« Malgré les progrès accomplis au cours des dernières années, le sida est toujours une pandémie qui emporte une vie précieuse par minute », a dit Patrick Brenny, Directeur régional de l’ONUSIDA. « La seule façon d’y mettre fin c’est en nous attaquant aux inégalités qui gangrènent la société, et en travaillant ensemble et dans le respect de la dignité de chacun. »
En effet, beaucoup de progrès restent à accomplir en Afrique de l'Ouest et du Centre (AOC). Dans la région, 1,2 million de personnes attendent toujours de commencer un traitement anti-VIH salvateur, et 150 000 décès liés au sida ont été enregistrés l’année dernière. Les femmes et les filles représentent une part disproportionnée de l'épidémie et chaque semaine, plus de 1000 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le VIH. Les enfants sont aussi durement frappés : une nouvelle infection pédiatrique sur trois dans le monde survient dans cette région.
Madame Soukeyna Ndiaye, la Présidente du Réseau National des Associations de Personnes vivant avec le VIH (RNP+) au Sénégal, veuve et mère de 7 enfants, vivant avec le VIH depuis son dépistage positif en 2005, a expliqué comment la stigmatisation l’avait affectée personnellement et lui avait fait perdre toute confiance en elle-même. « Après mon test positif, ma famille et mes amis ont commencé à me traiter comme si j’étais un cas désespéré, comme si j’étais déjà morte », a dit Soukeyna, devant une assemblée émue. « Ils ne voulaient plus me laisser faire de tâches ménagères, ils ne voulaient plus me laisser jouer mon rôle de femme. Mais ce n’était pas juste, parce que j’allais bien et je vais toujours très bien. Un test positif n’est pas une sentence. Avec quelques ajustements, la vie continue comme avant. »
Madame Nene Maricou, Présidente du groupe Youth Women for Action (YWA) au Sénégal et membre de la commission jeune de l'Union africaine, a parlé de l’expérience douloureuse d’une amie dépistée positive au VIH. Elle a expliqué sa crainte de se rendre au centre de santé local pour récupérer son traitement, parce que son oncle y travaillait. Elle craignait que toute sa famille apprenne son statut et l’exclue. « J’ai dû user de tout mon pouvoir de persuasion pour convaincre mon amie de surmonter ses peurs et d’aller prendre le traitement qui lui a sauvé la vie », a dit Nene.
Ces témoignages ont permis aux personnes présentes de saisir l’ampleur de la stigmatisation, la discrimination et les inégalités qui déstabilisent la vie des personnes vivant avec le VIH au quotidien. Trop nombreux sont ceux et celles qui vivent dans la peur, ce qui ne fait qu’ajouter des difficultés à leur situation déjà précaire.
La cérémonie s’est terminée avec un message de Coumba Gawlo, qui a coproduit, il y quelques mois, un single musical avec l’ONUSIDA et trois autres artistes de la région—Wally Seck du Sénégal, Djelly Mady Kouyaté de Gambie et Nestor Lendjy de Guinée Bissau. L’artiste a réaffirmé son attachement à cette cause, et a exhorté ses pairs à suivre son exemple en relayant des messages positifs et en s’engageant dans la lutte contre le sida à ses côtés. Sans attendre, Ndongo Daara Ji et Samba Peuzzi se sont portés volontaires pour prêter leurs voix au plaidoyer de l’ONUSIDA en faveur de l’amélioration des conditions des personnes vivant avec le VIH.
TRACE SENEGAL
Le groupe TRACE possède et distribue 26 chaînes de télévision payantes localisées, 100 radios FM et digitales, plus de 30 services digitaux et offres mobiles. Il développe également la production de contenus et des activités de syndication. TRACE touche 350 millions de fans dans plus de 160 pays. Marque média leader auprès des jeunes en Afrique Sub-Saharienne, TRACE est aussi la marque afro-urbaine de référence en France, dans la Caraïbe et l’Océan Indien.
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
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