Déclaration à la presse
La criminalisation des comportements sexuels et de la transmission du VIH entrave les ripostes au sida
27 novembre 200827 novembre 2008Geneva, 27 novembre 2008— La criminalisation des comportements sexuel
Geneva, 27 novembre 2008— La criminalisation des comportements sexuels adultes et la violation des droits humains des personnes vivant avec le VIH entravent les activités de lutte contre le VIH dans le monde. L’ONUSIDA presse les pays à supprimer les lois et politiques qui empêchent les individus d’accéder aux programmes de prévention et de traitement du VIH et d’adopter des lois qui protègent les personnes vivant avec le VIH de la coercition et des atteintes à leur vie privée.
Récemment, plusieurs pays et organismes locaux se sont mis à envisager des mesures juridiques telles que la criminalisation de l’homosexualité, le recours à la technologie pour surveiller les mouvements des personnes vivant avec le VIH et le dépistage obligatoire du VIH ainsi que la réinsertion forcée des professionnel(le)s du sexe et des toxicomanes. Ce type de mesures a un effet négatif sur le fonctionnement des programmes de prévention du VIH et sur l’accès aux traitements des personnes vivant avec le VIH. Non contentes de violer les droits humains des individus, elles stigmatisent davantage encore ces populations.
« L’homophobie, sous toutes ses formes est l’un des principaux facteurs qui, à l’échelle mondiale, nous empêchent de mettre un terme à cette épidémie, » a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot. « Tant que les communautés, les ONG, les gouvernements et les organisations internationales ne respecteront ni n’encourageront les droits de toutes les personnes, quelle que soit leur sexualité, nous ne pourrons pas stopper le sida. »
Les restrictions visant les personnes vivant avec le VIH, qu’elles consistent à limiter leur capacité à voyager, à surveiller leurs mouvements ou à criminaliser la transmission du VIH, ne sont pas toutes fondées sur des pratiques rationnelles de santé publique. Elles risquent de marginaliser les personnes vivant avec le VIH et de faciliter plus encore la transmission du VIH.
Les lois qui réduisent la stigmatisation et la discrimination, protègent l’intimité et encouragent l’égalité sexospécifique et sexuelle contribuent à sauver des vies. On ne relève que 26% des pays indiquant disposer de lois qui protègent les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes. Actuellement, 84 pays dans le monde ont des lois interdisant les rapports sexuels avec des personnes de même sexe.
Dans la déclaration politique sur le VIH/sida de 2006, les gouvernements se sont engagés à supprimer ces obstacles juridiques et à passer des lois susceptibles de protéger les populations vulnérables. Ce sont les pays qui n’appliquent aucune loi à l’encontre des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, des consommateurs de drogues injectables et des professionnel(le)s du sexe qui ont atteint, dans leurs activités de prévention du VIH, des taux de couverture plus élevés.
Pour contacter l’ONUSIDA : Mallory Smuts | +41 22 7911697, email: smutsm@unaids.org
About UNAIDS
L’ONUSIDA est une entreprise conjointe innovante des Nations Unies qui rassemble les efforts et les ressources du Secrétariat de l’ONUSIDA et de dix organisations du système des Nations Unies dans leur riposte au sida. Le siège du Secrétariat est à Genève (Suisse) – le personnel est présent sur le terrain dans plus de 80 pays. Des groupes thématiques des Nations Unies assurent la cohérence de l’action des programmes conjoints sur le sida au niveau des pays. Les organismes coparrainants de l’ONUSIDA comprennent le HCR, l’UNICEF, le PAM, l’UNFPA, l’ONUDC, le BIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Visitez le site de l’ONUSIDA sur www.unaids.org