Communiqué de presse
Le financement pour la recherche sur le traitement du VIH a dépassé 2,4 milliards de dollars en 2009
19 juillet 201119 juillet 2011Les gouvernements, les sociétés pharmaceutiques et les organisations caritat
Les gouvernements, les sociétés pharmaceutiques et les organisations caritatives continuent de s'engager pour l'innovation dans la recherche et le développement pour le traitement du VIH
New York/Genève/Rome – Mardi 19 juillet 2011 – Les informations recueillies pour la première fois sur les investissements mondiaux dans la recherche et le développement pour le traitement du VIH ont indiqué qu'au moins 2,46 milliards de dollars étaient disponibles en 2009. Le Treatment Action Group, l'AVAC et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) ont émis le rapport qui a été diffusé ce jour, à l'occasion de la 6ème Conférence de la Société internationale du sida sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH, qui s'est tenue à Rome.
Le rapport, intitulé Une analyse exploratoire des investissements en recherche et développement sur le traitement du VIH en 2009, a révélé que 48 financeurs dans le monde (sur les 144 interrogés) ont indiqué investir 2,46 milliards de dollars dans six catégories de recherche liée au VIH—science fondamentale, recherche et développement de médicaments, science opérationnelle et d'exécution, prévention antirétrovirale, sciences appliquées/infrastructures et diagnostic du VIH.
« Les récents progrès scientifiques ont démontré que le traitement antirétroviral pouvait non seulement sauver des vies mais aussi prévenir de nouvelles infections. Ceci change la donne en matière de riposte au sida et va augmenter la demande de traitement », a déclaré Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA. « De nouveaux investissements sont nécessaires de toute urgence pour fabriquer des médicaments de qualité supérieure et moins chers, afin que les 9 millions de personnes qui ont besoin d'un traitement y aient accès et que les nouveaux besoins de traitement préventif soient satisfaits. »
On estime que 6,6 millions de personnes ont actuellement accès à un traitement antirétroviral et que 9 millions d'autres en ont besoin. Dans la déclaration politique récemment adoptée lors de la Réunion de haut niveau des Nations unies sur le sida à New York, les États membres de l'ONU se sont engagés à élargir l'accès au traitement à 15 millions de personnes d'ici 2015
« Ce rapport marque le début d'un effort constant pour surveiller les investissements mondiaux dans la recherche sur le traitement du VIH. Il complète les efforts existants du Groupe de travail sur le suivi des ressources pour les vaccins contre le VIH et les microbicides qui émet des rapports sur les investissements dans la technologie de prévention du VIH depuis 2004 », a indiqué Kevin Fisher de l'AVAC.
Les financeurs du secteur public représentaient près des trois-quarts des investissements dans la recherche et le développement pour le traitement du VIH, l'Institut national de la santé américain étant le principal investisseur du secteur public dans le monde en matière de recherche et développement pour le traitement du VIH, à hauteur de 1,6 milliards de dollars en 2009.
Les sociétés pharmaceutiques et de biotechnologie ont indiqué avoir investi 591 millions de dollars en 2009. Cependant, le secteur privé était particulièrement mal représenté dans l'enquête et le rapport indique que ce chiffre pourrait être considérablement plus élevé, pour atteindre plus d'un milliard de dollars.
« La recherche et le développement de médicaments contre le VIH n'ont jamais été aussi urgents. Si la recherche et le développement d'un vaccin anti-VIH sûr et efficace sont en cours, il est clair que l'utilisation du traitement antirétroviral fait partir des outils les plus puissants pour prévenir les nouvelles infections au VIH, préserver la santé et prolonger l'espérance de vie », a déclaré Eleonora Jimenez-Levi, coordinatrice de projet du TAG.
Avec les nouvelles preuves sur les bénéfices d'une initiation précoce d'un traitement anti-VIH pour prévenir la transmission du VIH, le rapport recommande que les nouveaux traitements soient développés de manière à être plus simples, moins toxiques, résilients, mieux adaptés à l'interruption de traitement, moins sujets à l'émergence d'une résistance médicamenteuse et moins enclins à entraîner des complications avec les autres médicaments couramment utilisés par les personnes vivant avec le VIH.
Pour conclure, le directeur exécutif du TAG, Mark Harrington, a déclaré : « Le paysage de la recherche pour le traitement du VIH change. Grâce à l'élargissement récent du traitement et aux avancées en terme de prévention, ainsi qu'à l'objectif de traitement mondial de 15 millions d'ici 2015, il existe une vraie dynamique pour maîtriser l'épidémie et y mettre fin. Pour capitaliser ces progrès scientifiques, un investissement et une innovation continus sont nécessaires pour prévenir les nouvelles infections, garantir aux personnes actuellement traitées qu'elles pourront le rester et élargir l'accès au traitement à tous ceux qui bénéficieront d'une initiation précoce d'un ART. »
Le rapport peut être consulté en ligne à l'adresse : www.treatmentactiongroup.org.
Le Projet de suivi des investissements dans la recherche et développement pour le traitement du VIH est une initiative conjointe du TAG (Treatment Action Group) et de l'AVAC, qui est dirigé et géré par le TAG, en collaboration avec l'ONUSIDA.
À PROPOS DU TAG
Le Treatment Action Group (TAG) est un laboratoire d'idées indépendant pour la recherche et la politique liées au sida qui lutte pour un meilleur traitement, un vaccin et une cure pour le sida. Le TAG oeuvre pour s'assurer que toutes les personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement salvateur, des soins et des informations.
À PROPOS DE L'AVAC
Fondée en 1995, l'AVAC est une organisation à but non lucratif qui utilise l'éducation, l'analyse politique, la défense et un réseau de collaborations mondiales pour accélérer le développement éthique et la livraison mondiale de vaccins contre le sida, de circoncision masculine, de microbicides, de PrEP et d'autres alternatives de prévention du VIH émergeantes dans le cadre d'une riposte complète à la pandémie.
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