Communiqué de presse
Le rapport sur le financement de la recherche sur la prévention du VIH fait apparaître que de nouveaux investissements sont impérativement requis pour capitaliser les avancées de la recherche sur la prévention du VIH
19 juillet 201119 juillet 2011Des structures de financement flexibles, agiles et généreuses sont n&eacu
Des structures de financement flexibles, agiles et généreuses sont nécessaires pour garantir le développement et la mise au point de nouvelles options vitales pour la prévention du VIH
Rome (19 juillet 2011) – Les résultats prometteurs des essais et les avancées scientifiques cruciales réalisés l'année dernière ont changé le paysage de la prévention du VIH. Ils ont ouvert de nouvelles opportunités pour une réponse plus globale à l'épidémie, avec de nouvelles options en matière de prévention et des agendas cliniques et laboratoires plus vastes pour de nouveaux objectifs de recherche. Dans le même temps, les investissements alloués à la recherche sur la prévention du VIH sont demeurés stables malgré les effets de la récente crise économique mondiale, selon un nouveau rapport publié aujourd'hui à Rome à l'occasion de la 6e conférence internationale de l'IAS sur la pathogénèse, le traitement et la prévention du VIH.
Capitalizing on Scientific Progress: Investment in HIV Prevention R&D in 2010 (Capitaliser les avancées scientifiques : investissements en R&D pour la prévention du VIH en 2010) est le septième rapport annuel du Groupe de travail sur le suivi des ressources pour les vaccins contre le VIH et les microbicides qui analyse les investissements en recherche biomédicale pour la prévention du VIH consentis par les secteurs public, philanthropique et commercial. Le rapport de cette année stipule que, pour capitaliser les récentes avancées scientifiques, très prometteuses, des investissements substantiels supplémentaires et durables devront être assurés, et ce par un plus vaste groupe de bailleurs de fonds.
La principale et la plus étonnante des conclusions du rapport, compte tenu de la situation mondiale en termes de financement, est que, dans l'ensemble, les investissements en faveur de la R&D pour la prévention du VIH ont en fait augmenté, hormis concernant les vaccins contre le VIH qui enregistrent une baisse minime de 1 %. Ce rapport a recensé un total de 1,19 milliard de dollars d'investissements en recherche et développement (R&D) pour quatre options clés en matière de prévention du VIH : les vaccins préventifs, les microbicides, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) au moyen de médicaments antirétroviraux et la recherche opérationnelle liée à la circoncision médicale masculine. Malgré le contrecoup de la récession mondiale, cet investissement se rapproche du pic historique de 1,23 milliard de dollars atteint en 2007 pour ces quatre technologies de prévention.
Toutefois, pour capitaliser les avancées très encourageantes réalisées ces derniers temps en matière de prévention et évoquées à l'occasion de la conférence de l'IAS, des investissements supplémentaires seront nécessaires pour toutes les technologies de prévention, de la recherche en laboratoire à la recherche opérationnelle et de mise en œuvre.
« Il est évident que, en ces temps de restriction économique, le fait que les donateurs continuent à investir dans la recherche sur la prévention est une excellente nouvelle », déclare Paul DeLay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida. « Toutefois, pour capitaliser les récentes avancées et mettre dans les plus brefs délais les nouvelles formes de prévention à la disposition de ceux qui en ont le plus besoin, il est aussi impératif que les donateurs réagissent rapidement pour garantir que la nouvelle voie qui s'ouvre devant nous ne soit pas bloquée par des financements insuffisants. »
Des ressources directes sont nécessaires pour accélérer la transformation des promesses en avancées réelles. De plus, le rapport reconnaît que les bailleurs de fonds sont encore confrontés à des restrictions budgétaires et que certains ont réduit ou même supprimé leurs programmes de recherche sur la prévention du VIH. Le financement alloué à la recherche sur la prévention du VIH demeure également très concentré au sein d'un nombre relativement restreint de bailleurs de fonds. Le groupe de travail prévient d'ailleurs que cette base de financement étroite est une menace pour les efforts de recherche durables requis dans cette période critique et précise qu'il est nécessaire d'élargir cette base, en incluant notamment les économies émergentes.
Les résultats très prometteurs obtenus récemment par la PrEP et le traitement ainsi que par les essais de prévention nous indiquent que, trente ans après le début de l'épidémie, nous sommes peut-être enfin sur la voie de l'éradication du sida », affirme Mitchell Warren, directeur exécutif de l'AVAC. « Les nouvelles options en matière de prévention, à savoir la circoncision médicale masculine, la PrEP, les microbicides et, par la suite, les vaccins, joueront un rôle essentiel dans la réduction du cycle des nouvelles infections. Si nous nous projetons maintenant vers les 30 ans à venir, il apparaît que les investissements dans la prévention du VIH n'ont jamais revêtu une importance aussi cruciale. Pour aller de l'avant, nous avons besoin de structures de financement suffisamment flexibles, agiles et généreuses pour pouvoir réagir rapidement aux nouvelles opportunités. »
« Nous avons enregistré des avancées spectaculaires dans la recherche sur la prévention du VIH ces deux dernières années », commente Margaret McGlynn, présidente et PDG de l'Initiative internationale pour un vaccin contre le sida (IAVI). « Un accès à un financement stable pouvant être appliqué avec flexibilité aux domaines de recherche les plus prometteurs sera indispensable pour soutenir l'élan donné par ces avancées. Nous serons alors en mesure de concrétiser les succès obtenus dans ces domaines et de transposer les concepts les plus prometteurs en essais cliniques dans les meilleurs délais. »
« Les résultats très encourageants obtenus récemment dans les domaines de la PrEP et des microbicides sont des preuves attestant que la recherche sur la prévention du VIH pourra peut-être enfin offrir prochainement aux hommes et aux femmes du monde entier une vaste série d'options efficaces en matière de prévention du VIH », indique Zeda Rosenberg, PDG du Partenariat international pour les microbicides (IPM). « Des investissements intelligents dans la recherche clinique et en laboratoire et dans les efforts en faveur du développement de nouvelles interventions se révéleront payants étant donné que les infections au VIH diminueront de façon considérable dans les décennies à venir. »
Ce rapport est disponible en ligne à l'adresse suivante : www.hivresourcetracking.org.
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