Déclaration à la presse

Les femmes ont besoin d’avoir accès à une double protection : à des dispositifs efficaces de contraception ainsi qu’à des moyens de prévention du VIH

Les recommandations de l’OMS concernant l'utilisation de contraceptifs hormonaux n'ont pas changé. L’utilisation des préservatifs – masculins et féminins – est une méthode fiable de prévention du VIH.

GENÈVE, 16 février 2012—Au cours d’une réunion organisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève, les intervenants ont analysé des études épidémiologiques récentes portant sur la transmission du VIH par ou à des femmes ayant recours à des contraceptifs hormonaux. Après avoir soigneusement analysé l’ensemble des preuves dont ils disposaient, les intervenants se sont aperçu que les données n’étaient pas suffisamment concluantes pour modifier les directives actuellement en vigueur.

À la lumière de cette analyse, l’OMS a annoncé ce jour que ses recommandations actuelles, c’est-à-dire aucune restriction quant à l’utilisation de contraceptifs hormonaux en vue d’éviter les grossesses non désirées, sont reconduites. L’organisme recommande également que les femmes ayant recours à des contraceptifs injectables à base de progestatifs seuls utilisent en parallèle des préservatifs ou autres dispositifs pour éviter d'être infectées par le VIH.

Environ la moitié des 34 millions d'individus porteurs du VIH sont des femmes. En Afrique sub-saharienne, la région la plus touchée par l’épidémie, les femmes constituent près de 60 % de l’ensemble des nouveaux cas d’infection par le VIH.

À l’échelle mondiale on estime que, parmi les 1,18 milliard de femmes âgées de 15 à 49 ans, 11 % n’ont pas accès aux services de planification familiale. En Afrique sub-saharienne on estime que, parmi les 128 millions de femmes (mariées ou en concubinage) âgées de 15 à 49 ans, le pourcentage de celles qui n’ont pas accès aux services de planification familiale est plus de deux fois plus élevé, avec un taux de 25 %. Cela souligne à quel point il est urgent de trouver des solutions innovantes permettant de répondre au double besoin des femmes : prévenir le VIH et freiner les grossesses non désirées.

Si toute une gamme de contraceptifs permet d'éviter les grossesses non désirées, seuls les préservatifs (masculins et féminins) offrent une double protection : ils stoppent la transmission du VIH et permettent d'éviter les grossesses non désirées. 

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) recommande que les personnes sexuellement actives, et plus particulièrement les femmes et les jeunes filles, puissent bénéficier d’un accès libre et illimité aux informations et conseils qui leur permettront de faire des choix en toute connaissance de cause en matière de santé sexuelle et génésique. Les femmes et les jeunes filles doivent également avoir accès à la plus large gamme possible de dispositifs de contraception et de prévention du VIH. Ces services doivent faire partie intégrante des prestations offertes par les professionnels de santé.

En raison du manque de méthodes de prévention du VIH contrôlées par les femmes et du faible taux d’utilisation des préservatifs, les femmes et les jeunes filles sont de plus en plus exposées à l’infection à VIH. « Les femmes ont besoin de dispositifs sûrs de contraception et de prévention du VIH qui leur appartiennent et qu’elles puissent gérer », déclare Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il est crucial d’investir à nouveau dans la recherche sur les dispositifs de prévention du VIH contrôlés par les femmes et sur les méthodes de contraception ».



Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

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