Déclaration à la presse
Le directeur exécutif de l’ONUSIDA ouvre le Village communautaire à l’ICASA et exhorte les pays à ne laisser personne de côté dans la lutte contre le VIH
30 novembre 201530 novembre 2015Zéro discrimination et pleine participation des populations clés : deux conditions indispensa
Zéro discrimination et pleine participation des populations clés : deux conditions indispensables pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030
HARARE/GENEVE, 30 novembre 2015 — À la veille de la Journée mondiale du sida de 2015, lors de son discours d’ouverture du Village communautaire à la 18e conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA), Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, a souligné la nécessité d’atteindre les personnes les plus touchées par le VIH.
M. Sidibé a rejoint des centaines de membres de la société civile, de personnes vivant avec et affectées par le VIH et d’autres participants à l’ouverture officielle du Village communautaire, lors de laquelle il a également souligné l’importance d’impliquer les populations clés dans les programmes mondiaux, nationaux et locaux de lutte contre le VIH.
« Les populations clés nous aident à briser la conspiration du silence », a déclaré M. Sidibé. « Je vous félicite pour le courage et le leadership dont vous faites preuve pour élaborer une réponse inclusive et efficace au VIH », a-t-il ajouté.
Le Village communautaire permet aux organisations locales et communautaires de présenter des réponses locales innovantes à l’épidémie de sida et de partager des informations sur les programmes qui fonctionnent le mieux au sein de leurs communautés.
« Nous avons ici l’occasion d’exprimer notre solidarité à l’égard des populations clés africaines, à savoir les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes, les transsexuels, les consommateurs de drogues injectables, les personnes handicapées et les personnes vivant avec le VIH, pour mettre fin au sida », a déclaré Daughtie Ogutu, coordonnatrice régionale et directrice exécutive de l’ASWA (African Sex Workers Alliance).
Le partage des connaissances dans le Village communautaire est d’autant plus important que les personnes les plus marginalisées dans la société sont celles qui ont encore le plus de difficultés à accéder aux services de prévention, de traitement, de soins et de soutien liés au VIH. Cela est dû en grande partie à la persistance de la stigmatisation et de la discrimination, et aux autres violations des droits de l’homme, qui augmentent considérablement la vulnérabilité des populations clés au VIH.
« Venant d’un réseau de femmes vivant avec le VIH, je pense que nous avons ici un lieu sûr pour nous informer et discuter avec d’autres communautés », a déclaré Lilian Mworeko, directrice exécutive de l’ICWEA (International Community of Women living with HIV Eastern Africa). « Cet espace nous permet d’exprimer nos problèmes et préoccupations et nous aide à trouver des solutions », a-t-elle ajouté.
Avant la conférence, l’ONUSIDA a rejoint des représentants des populations clés, comprenant des consommateurs de drogues injectables, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des professionnels du sexe, qui se sont réunis en amont de la conférence pour débattre de leurs problèmes communs et de la façon de progresser eu égard à la santé et la protection de leurs communautés. Les participants ont découvert des solutions créatives et des programmes innovants menés par des populations clés pour améliorer l’accès aux services VIH, surveiller les violations des droits de l’homme, éliminer la discrimination dans les services de santé et autres, et établir le leadership nécessaire pour assurer des réponses inclusives au sida en Afrique.
La 18e conférence ICASA a lieu à un moment critique de la lutte contre le VIH en Afrique, l’ONUSIDA exhortant les pays à accélérer leurs efforts au cours des cinq prochaines années dans le cadre de son approche Fast-Track, en se concentrant sur les régions et les populations les plus touchées par le VIH pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030.
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
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