Déclaration à la presse
Le CCP de l'ONUSIDA souligne la nécessité d'une riposte au VIH intégralement financée afin de permettre à davantage de pays d'accélérer leur action pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030
12 décembre 201612 décembre 2016
GENÈVE, 12 décembre 2016—Lors de sa 39e réunion, le Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA a salué les progrès significatifs enregistrés dans la riposte au VIH et souligné la nécessité d'un investissement soutenu, d'un engagement renforcé, de partenariats et d'innovations visant à permettre à davantage de pays d'accélérer la réalisation de services pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030.
Dans son discours d'ouverture, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a fait le bilan d'une année capitale pour la riposte au sida, au cours de laquelle l'accès au traitement antirétroviral s'est étendu à plus de 18 millions de personnes et qui a vu augmenter le nombre de pays ayant adopté une riposte d'accélération pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030. Une riposte d'accélération inclut un ensemble d'objectifs quantifiables qui doivent être atteints d'ici à 2020 afin que le monde soit sur la bonne voie pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030.
M. Sidibé a souligné la nécessité de poursuivre la riposte aux problèmes sous-jacents qui accroissent la vulnérabilité des personnes à l'infection à VIH, notamment de groupes spécifiques de personnes comme les jeunes femmes, les adolescentes et les populations clés, en particulier les professionnel(le)s du sexe, les personnes transgenres, les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les détenus et les consommateurs de drogues injectables. Il a annoncé des plans pour une nouvelle coalition de prévention entre différentes initiatives et différents leaders, responsables de programmes et représentants communautaires engagés pour combler les lacunes en matière de prévention.
Malgré les progrès réalisés dans la riposte au VIH, M. Sidibé a mis en garde contre les défis mondiaux émergents qui menacent de mettre un coup d'arrêt à l'accélération de la riposte.
« Il est essentiel que les pays continuent d'avoir accès à des ressources à long terme qui soient prévisibles et durables », a déclaré M. Sidibé. « Dans le cas contraire, ils ne pourront pas pérenniser et accélérer leurs ripostes au VIH et l'on pourrait assister à une reprise de l'épidémie de sida dans les années à venir ».
Durant cette réunion sur trois jours, le Conseil a constaté le déficit des engagements de financement en faveur du travail de l'ONUSIDA et insisté sur la nécessité d'un financement intégral du Programme commun. Dans le même temps, le Conseil a appelé à l'intensification des efforts pour éliminer les nouvelles infections chez les enfants et maintenir leurs mères en vie, de manière à atteindre les objectifs définis dans la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida et le cadre Start Free Stay Free AIDS Free. Le Conseil a salué la réussite de la reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et appelé à une hausse des investissements dans les services de santé communautaires et les partenaires de la société civile impliqués dans la riposte au sida, ainsi que dans le renforcement des autres mesures conçues pour consolider l'engagement des communautés.
Le Conseil a souligné que le leadership communautaire allait encore gagner en importance dans le cadre des Objectifs de développement durable, ce qui nécessite des ripostes inclusives et le contact avec les personnes qui risquent le plus d'être laissées pour compte. Dès le départ, les ripostes communautaires ont toujours été à l'avant-garde de la riposte au sida, mais elles ne remplacent pas les ripostes nationales ; elles constituent plutôt une partie intégrante de plans nationaux de mise en œuvre éclairée par des données probantes, en particulier pour une riposte d'accélération.
Pendant cette journée thématique, le Conseil s'est penché sur la situation de l'épidémie chez les personnes de 50 ans et plus vivant avec le VIH et exposées au risque d'acquérir le VIH, l'impact du vieillissement avec le VIH et les réponses correspondantes du secteur de la santé et du secteur social. Un large consensus s'est dégagé en faveur de la nécessité de soutenir les programmes et les structures de systèmes de santé qui répondent de manière complète aux besoins d'un nombre croissant de personnes vivant avec le VIH âgées de 50 ans et plus.
Des représentants des États membres, des organisations internationales, de la société civile et des organisations non gouvernementales ont assisté à la réunion, qui était présidée par la Suisse. Le Ghana a fait office de Vice-président et l'Équateur de Rapporteur.
Le rapport du Directeur exécutif de l'ONUSIDA au Conseil et les décisions de Conseil peuvent être consultés sur unaids.org.
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.