Déclaration à la presse
À l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer 2016, l’ONUSIDA plaide pour une meilleure intégration des services de santé afin de sauver les vies des femmes
04 février 201604 février 2016GENÈVE, 4 février 2016 – À l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, l
GENÈVE, 4 février 2016 – À l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, l’ONUSIDA appelle au renforcement de l’investissement dans la prévention et le traitement du cancer du col de l’utérus, et souligne les avantages supplémentaires que les femmes et les adolescentes pourraient tirer d’une riposte coordonnée au VIH et au cancer du col de l’utérus.
Chaque année, plus de 500 000 femmes développent un cancer du col de l’utérus imputable au papillomavirus humain (PVH) et plus de 250 000 femmes décèdent de la maladie – dont la plupart vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Pourtant, le cancer du col de l’utérus est une maladie évitable que l’on peut aussi guérir en cas de détection précoce. En outre, la relation entre le PVH et le VIH offre des opportunités significatives pour réduire l’impact des deux virus dans la mesure où les programmes existants de lutte contre le VIH pourraient jouer un rôle significatif dans le développement des services de prévention et de traitement du cancer du col de l’utérus. Chaque femme dépistée séropositive au VIH devrait par exemple se voir proposer un dépistage du cancer du col de l’utérus et un traitement consécutif le cas échéant. Il conviendrait également de proposer un dépistage du VIH à l’occasion du dépistage du cancer du col de l’utérus.
« Des femmes décèdent du cancer du col de l’utérus alors que c’est évitable » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous devons exploiter les synergies existantes des ripostes au VIH et au PVH pour fournir des services de prévention et de traitement élargis et intégrés de qualité, et faire en sorte que toutes les femmes et les adolescentes puissent accéder sans restriction à des soins de santé de qualité, y compris des services de santé sexuelle et reproductive ».
L’ONUSIDA est l’un des membres fondateurs du partenariat mondial « Ruban rose Ruban rouge » dont la mission est d’aider les femmes à avoir accès à des soins préventifs et au traitement des cancers du col de l’utérus et du sein, pour lesquels les besoins sont les plus importants. Le Programme commun participe également à l’initiative quinquennale de la coalition Action contre le cancer du col de l’utérus qui vise à renforcer la dynamique pour promouvoir la prévention du cancer du col de l’utérus au niveau mondial.
L’infection à PVH accroît la vulnérabilité des femmes à la transmission du VIH et les femmes vivant avec le VIH ont de quatre à cinq fois plus de risques de développer un cancer du col de l’utérus que celles qui sont séronégatives. Les infections à PVH sont courantes parmi la population générale et les personnes dont le système immunitaire est solide s’en libéreront avec le temps. Cependant, les femmes dont le système immunitaire est affaibli sont moins susceptibles de se débarrasser du PVH et ont plus de risques de développer des lésions préinvasives qui peuvent, en l’absence de traitement, se transformer en un cancer invasif mortel.
Pour réduire les décès du cancer du col de l’utérus qui sont évitables, il faut une approche complète fondée sur des programmes efficaces et adaptés à l’âge qui incluent une vaccination des jeunes adolescentes contre le PVH, un dépistage des femmes exposées au risque de développement du cancer du col de l’utérus, un traitement des lésions précancéreuses du col de l’utérus et un traitement contre un cancer du col de l’utérus invasif et avancé, y compris par chimiothérapie et/ou radiothérapie.
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
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