Déclaration à la presse

L'ONUSIDA préconise la mise à disposition de 20 milliards de préservatifs à l'horizon 2020

GENÈVE, le 12 février 2016 — Chaque jour, plus d'un million de personnes contractent une infection sexuellement transmissible (IST) et, selon les estimations, quelque 80 millions de grossesses non désirées surviennent chaque année. Les préservatifs sont efficaces à 98 % pour la prévention des IST et du VIH. En outre, lorsqu'ils sont utilisés correctement et de manière systématique, les préservatifs masculins et féminins permettent d'éviter les grossesses non désirées.

Bien que l'utilisation des préservatifs ait augmenté ces vingt dernières années, des études ont montré que la proportion de personnes déclarant y avoir eu recours lors du rapport sexuel le plus récent avec un partenaire occasionnel se situait entre 80 % et moins de 30 %, selon les pays. Il est urgent et impératif que les pays renforcent l'offre et la demande de préservatifs et de lubrifiants aqueux.

L'ONUSIDA appelle les donateurs et les gouvernements à accroître leurs investissements pour la promotion et la distribution de préservatifs masculins et féminins, de sorte que chacun ait accès à ces dispositifs pour se protéger et protéger ses partenaires du VIH, des IST et des grossesses non désirées.

« Investir dans les préservatifs sauve des vies », affirme Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA. « Il est inacceptable qu'autant de personnes contractent le VIH et des infections sexuellement transmissibles parce qu'elles n'ont pas accès à des dispositifs aussi simples d'emploi, efficaces et bon marché que les préservatifs. »

Les préservatifs présentent un excellent rapport coût/efficacité et ont grandement contribué à prévenir les nouvelles infections à VIH ; on estime qu'ils ont permis d'en éviter 50 millions depuis les années 1980. Malgré le faible coût des préservatifs, les financements internationaux destinés à leur achat en Afrique subsaharienne ont ralenti ces dernières années. Atteindre l'objectif de l'ONUSIDA visant à réduire à moins de 500 000 le nombre de nouvelles infections à VIH à l'horizon 2020 exige un engagement politique plus marqué et des investissements accrus en faveur de la prévention du VIH.

Des partenariats collaboratifs sont nécessaires à l'appui des efforts des pays pour encourager l'usage du préservatif. Il convient également d'agir afin d'augmenter les financements nationaux et les investissements du secteur privé pour la promotion et la distribution des préservatifs.

L'ONUSIDA travaille avec le Fonds des Nations Unies pour la population et d'autres partenaires pour soutenir une relance des investissements dans les programmes relatifs aux préservatifs et accélérer l'intensification du recours à ces dispositifs dans les pays où les nouveaux cas d'IST sont les plus nombreux. La nouvelle stratégie de l'ONUSIDA pour 2016–2021 a fixé un objectif mondial ambitieux, à savoir porter à 20 milliards par an d'ici 2020 le nombre de préservatifs disponibles dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et atteindre un taux d'utilisation du préservatif de 90 % lors du rapport sexuel le plus récent avec un partenaire occasionnel. 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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UNAIDS
Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 6896
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