Communiqué de presse
Le Conseil de l'ONUSIDA tire parti des ouvertures qu’offrent les mutations en cours pour produire des résultats
30 juin 201730 juin 2017
Les membres du conseil approuvent à l'unanimité un budget de 484 millions de dollars US pour 2018 - 2019
GENÈVE, 30 juin 2017 — La 40ème réunion du Conseil de coordination du programme de l'ONUSIDA s'est terminée à Genève, en Suisse. Des décisions importantes ont été prises pour redéfinir les démarches à travers lesquelles le Programme commun doit fonctionner pour produire des résultats de manière efficiente et effective et continuer de concourir à faire avancer les efforts mondiaux visant à mettre fin à l'épidémie de sida dans le cadre des Objectifs de développement durable.
Le Conseil a affirmé le Plan d'action commun du Programme de l'ONUSIDA comme moyen de progresser étape par étape vers un modèle opérationnel plus affiné. Le plan d'action renforce la cohérence et l'efficacité du soutien offert par l'ONUSIDA aux pays et présente clairement les résultats et extrants sur le travail, le financement, la responsabilité et la gouvernance communs. Les membres du Conseil se sont également félicités du rapport final du Groupe d'étude mondial sur l'avenir du modèle de programme commun de l'ONUSIDA.
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a présenté son rapport au Conseil. Dans son exposé il était surtout question de tirer parti des ouvertures qu’offrent les mutations en cours pour produire des résultats. Il a parlé de l'importance de comprendre un monde en évolution rapide, les menaces pour la sécurité sanitaire mondiale et la nécessité de mettre fin au SIDA d'ici 2030.
« Mettre fin au SIDA est notre impératif. Nous ne devons pas laisser les mutations en cours autour de nous modifier notre trajectoire ou nous ralentir », a déclaré M. Sidibé. « Nous devons rechercher le lien entre les enjeux, les mandats et les organisations à travers de nouvelles démarches, affronter les obstacles à l'innovation et la transformation, renforcer la centralité de l'engagement de la communauté, accélérer nos efforts pour atteindre toutes les personnes dans le besoin et éviter d’en laisser pour compte ».
M. Sidibé a également entretenu les membres du Conseil d'administration sur le programme de réforme qu'il a mené au cours des 12 derniers mois en vue de repositionner le Secrétariat de l'ONUSIDA et de le réorienter pour soutenir les pays dans un environnement politique et financier en mutation, tout en continuant à assurer un soutien maximal pour le travail de l'ensemble du Programme commun.
Au cours de la réunion, M. Sidibé a invité le Conseil à envisager l'égalité des sexes dans la gouvernance de l'ONUSIDA. Le Conseil a invité toutes les délégations à continuer d'encourager et de soutenir une représentation égale des femmes et des hommes au sein du Conseil.
L'ONUSIDA a augmenté le pourcentage de femmes pour les postes de directeur de pays de 27 % en 2013 à 48 % en 2017 par le biais du Plan d'action pour l'égalité des sexes, une initiative défendue par le Directeur exécutif adjoint, Jan Beagle, qui a été nommé nouveau Sous- Secrétaire général pour la gestion, poste qu'il occupera à partir de juillet 2017 après huit ans avec l'ONUSIDA.
Le Conseil a approuvé le budget de base de l'ONUSIDA pour 2018 - 2019 de 484 millions de dollars US. Attentif à l'importance cruciale d'un meilleur financement du programme commun et du Secrétariat ainsi que des coparrainants, le Conseil a également encouragé les gouvernements donateurs à verser des contributions pluriannuelles et à publier leurs contributions pour le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) 2016 - 2021 dès que possible. Le Conseil a également exhorté l'ONUSIDA à continuer d'élargir sa base de donateurs et à encourager les nouveaux donateurs à contribuer au financement total de l'UBRAF 2016 - 2021.
Au cours de la réunion, des annonces importantes de financement à l'ONUSIDA ont été faites par l'Allemagne, qui a promis de doubler ses contributions à l'ONUSIDA à 5 millions d'euros en 2017 et 2018 et par le président du Conseil, qui a également annoncé que le Ghana doublerait ses contributions à 200 000 de dollars US, démontrant l'engagement du Ghana à faire progresser les efforts mondiaux visant à mettre fin au sida.
Le Ghana a également annoncé que, malgré les défis persistants, notamment les lacunes dans le financement et les approvisionnements, le pays adoptera les lignes directrices de l'Organisation mondiale de la santé de 2015 pour dépister toutes les personnes vivant avec le VIH au Ghana et leur offrir un traitement immédiat dans le cadre des efforts visant à atteindre les cibles 90-90 -90. Le Ghana intensifie également ses efforts de prévention du VIH et a formé plus de 150 000 enseignants des écoles publiques pour intégrer l'éducation au VIH dans leurs leçons et a formé 300 000 enfants en tant qu'éducateurs de pairs dans tout le pays.
Le Conseil a consacré la dernière journée à une session thématique sur la nécessité urgente d'intensifier la prévention du VIH. Les participants ont fait des échanges sur les meilleures pratiques en cours à travers le monde, cerné les lacunes et opportunités dans la programmation et le financement de la prévention du VIH et ; examiné les moyens d'étendre les services aux personnes à haut risque de VIH en intensifiant les programmes primaires de prévention du VIH aux niveaux national et local.
Des représentants des États Membres des Nations Unies, des organisations internationales, de la société civile et des organisations non gouvernementales ont assisté à la réunion de trois jours, présidée par le ministre de la Santé du Ghana, Kwaku Agyemang-Manu, avec le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord servant de Vice-président et le Japon en tant que rapporteur.
À l'invitation du Directeur exécutif, Lorena Castillo de Varela, la Première Dame du Panama et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour le sida en Amérique latine, a entretenu le Conseil sur son travail concernant le VIH en Amérique latine et la lutte contre la discrimination à l'échelle mondiale.
L’exposé sur le leadership dans la riposte au sida était présenté par le Président du Conseil d'administration de l'UNITAID, M. Celso Amorim qui a mis l'accent sur l'innovation comme élément clé du progrès de la santé mondiale.
Consulter le rapport du Directeur exécutif de l'ONUSIDA au Conseil et les décisions du Conseil à unids.org
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.