Déclaration à la presse

L’ONUSIDA salue les conclusions d’une étude majeure démontrant que trois méthodes contraceptives extrêmement efficaces ne présentent aucune différence significative au regard du risque de VIH

L’ONUSIDA enjoint, en outre, d’agir de toute urgence pour intégrer la prévention complète et combinée sur le VIH aux services de santé sexuelle et de la reproduction, car cette étude met en lumière une incidence très élevée du VIH chez les femmes

GENÈVE, le 14 juin 2019—L’ONUSIDA salue les conclusions de la nouvelle étude Evidence for Contraceptive Options and HIV Outcomes (ECHO) démontrant que trois méthodes contraceptives extrêmement efficaces ne présentent aucune différence significative au regard du risque de VIH. Cette étude de grande ampleur menée en Eswatini, au Kenya, en Afrique du Sud et en Zambie porte sur le risque d’acquisition du VIH lors de l'utilisation d'une méthode de contraception par injection, d'un implant sous-cutané ou d’un dispositif intra-utérin libérant du cuivre.

L’étude ECHO fait partie des efforts déployés pour recueillir des données de meilleure qualité après que de nombreuses études empiriques aient suggéré la possibilité d’un risque accru d’acquisition du VIH chez les femmes utilisant un contraceptif progestatif pur par injection. « Ces résultats revêtent une importance capitale pour les femmes dans les zones à forte prévalence du VIH », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA. « Ils fournissent aux femmes et aux filles les informations nécessaires pour prendre des décisions fondées lorsqu'elles choisissent leur contraception parmi les méthodes disponibles. »

Cependant, l’étude souligne aussi les graves répercussions qu’a le VIH sur les femmes et les filles en Afrique orientale et australe. Elle montre le taux d’incidence extrêmement élevé des infections au VIH chez les femmes participant aux essais, en moyenne 3,8 % par an. Cette incidence est encore plus élevée chez les jeunes femmes de moins de 25 ans.

« Il est particulièrement inquiétant de découvrir par le biais de cette étude des taux si importants de nouvelles infections chez les jeunes femmes », explique Mme Carlsson. « L’étude montre que malgré les efforts conscients déployés pour intégrer la planification familiale et les services de lutte contre le VIH jusqu’à ce jour, nous ne le faisons manifestement pas d'une manière ou dans les proportions nécessaires pour aider efficacement les femmes à se protéger du VIH. Nous devons intensifier et intégrer de toute urgence la prévention combinée du VIH de manière ciblée aux services de santé sexuelle et de la reproduction, en particulier en Afrique orientale et australe pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH chez les femmes. »

Intégrer la prévention du VIH aux services de contraception et aux autres services de santé sexuelle et de la reproduction dans des contextes de haute prévalence implique de fournir de la documentation sur le VIH, de proposer le dépistage du VIH, d'assurer le lien avec la thérapie antirétrovirale pour les personnes testées séropositives au VIH, de proposer le dépistage des partenaires, de promouvoir les préservatifs et la prophylaxie avant toute exposition au risque afin de protéger contre le VIH. Cette démarche doit inclure les femmes présentant un risque particulièrement élevé au sein d'un système de soutien socio-économique plus large.

Garantir que les jeunes femmes sont en mesure d’accéder à un vaste éventail de méthodes de contraception efficaces et disposent des outils pour se protéger du VIH aidera les femmes à contrôler leur propre santé sexuelle et de la reproduction, ainsi que leurs droits en la matière.

Les conclusions de cette nouvelle étude amènent l’Organisation mondiale de la santé à créer un Groupe d’élaboration de recommandations pour passer en revue ses recommandations existantes à propos de l’éligibilité des femmes à utiliser certaines méthodes de contraception si elles présentent un risque élevé de VIH. Les recommandations mises à jour devraient être publiées à la fin du mois d’août 2019.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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