Déclaration à la presse

L’ONUSIDA invite tous les pays à saisir l’opportunité de libérer l’énergie et le potentiel de la génération actuelle de filles

GENÈVE, le 11 octobre 2019—On estime que 1,1 milliard de filles vivent aujourd’hui à travers le monde. Une première dans l’histoire de l’humanité. Cette génération prodigieuse et sans pareil demande désormais des comptes et des réponses concrètes à ses problèmes : changement climatique, éducation des filles, égalité des sexes, éradication du mariage précoce, forcé et d’enfants, santé liée au cycle menstruel et fin des violences basées sur le genre.

Au cours de la Journée internationale de la fille placée cette année sous la devise « Les filles : une force libre et inarrêtable », l’ONUSIDA a réaffirmé la nécessité d’autonomiser et d’impliquer les adolescentes et les jeunes femmes, ainsi que d’investir en elles pour élaborer la riposte au sida et les objectifs de santé et de développement au sens large.

« Les inégalités entre les sexes, les normes néfastes liées au genre et l’épidémie de violences basées sur le genre continuent d’empêcher des millions de jeunes filles d’exercer totalement leurs droits et de développer leur plein potentiel », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l’ONUSIDA. « Miser sur l’émancipation, les droits et la santé des adolescentes est l’un des investissements fondamentaux à l’heure actuelle. »

De nombreuses problématiques socioculturelles, économiques et de santé complexes augmentent la vulnérabilité face au VIH des filles et des jeunes femmes. L’épidémie affecte en outre davantage les plus marginalisées économiquement et socialement. En 2018, chaque semaine, près de 6 000 adolescentes et jeunes femmes (de 15 à 24 ans) ont été nouvellement infectées par le VIH. La plupart de ces cas se concentrent en Afrique subsaharienne où elles représentent 80 % des nouvelles contaminations au VIH parmi les jeunes de 15 à 19 ans.

De plus, les inégalités entre les sexes et la violence basée sur le genre contraignent des milliers de filles à se marier et à devenir mères. Chaque année, dans le monde entier, 12 millions de filles de moins de 18 ans sont mariées et chaque jour, 20 000 filles de moins de 18 ans accouchent dans les pays en voie de développement. Un mariage précoce signifie souvent qu’il est difficile pour l’épouse de négocier des rapports sexuels à moindre risque au sein de son union, ce qui la rend particulièrement vulnérable au VIH et aux autres infections sexuellement transmissibles.

Les objectifs ambitieux de la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, et de la Stratégie de l’ONUSIDA 2016–2021 soutiennent l’émancipation des femmes et des filles, leurs droits ainsi que l’égalité des sexes. Il s’agit en effet de conditions sine qua non pour mettre fin au sida et parvenir aux Objectifs de développement durable. L’ONUSIDA invite tous les pays à saisir l’opportunité de libérer l’énergie et le potentiel de la génération actuelle de filles.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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