Communiqué de presse

L’ONUSIDA appelle à mettre un terme à la discrimination envers les femmes et les filles

GENÈVE, le 1er mars 2020—Chaque année, le 1er mars, nous célébrons la Journée zéro discrimination. En 2020, l’ONUSIDA appelle à mettre un terme à la discrimination envers les femmes et les filles, et à œuvrer pour l’égalité des droits, de traitement et des chances.

Malgré des progrès, en 2020, des pratiques coercitives, des législations discriminatoires, la violence basée sur le genre et les violations des droits humains continuent de peser lourdement sur la vie de femmes et de filles dans le monde entier. L’ONUSIDA attire l'attention sur sept domaines nécessitant des changements rapides. Il s’agit entre autres de fournir des soins sans stigmatisation ni barrière, de garantir la justice économique, d’assurer la gratuité de l’éducation primaire et secondaire, ainsi que de mettre un terme à la violence basée sur le genre.

« Le féminisme, les droits humains et l’absence de discriminations sont des valeurs profondément ancrées à travers le monde », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Elles sont l’expression de notre humanité, de notre reconnaissance que je suis parce que tu es. Elles sont par ailleurs essentielles pour vaincre le sida. »

Dans le monde, un tiers au moins des femmes et des filles a été victime de violences dans leur vie. Au Kenya, 32 % des femmes âgées de 18 à 24 ans ont indiqué avoir subi des abus sexuels au cours de leur enfance. En outre, seuls 88 pays sur 190 disposent de lois sur l’égalité salariale entre les hommes et les femmes pour un travail de valeur égale.

Même si certains pays ont déjà réalisé des progrès en faveur de l’égalité des sexes, les discriminations envers les femmes et les filles restent d’actualité partout dans le monde. Près d’une adolescente sur trois âgée de 10 à 19 ans et issue d’une famille parmi les plus pauvres n’a jamais été à l’école. 

De nombreux pays disposent encore de lois discriminant les femmes et les filles. Quant aux lois défendant les droits fondamentaux des femmes et les protégeant des préjudices et des inégalités de traitement, elles sont loin d’être la norme. Couplées à d’autres formes de discrimination liée aux revenus, à l’origine ethnique, au handicap, à l’orientation ou à l’identité sexuelle, ces violations touchent les femmes et les filles d’une manière disproportionnée.

« Nous devons transformer nos sociétés pour qu’il n’y ait pas de citoyennes et de citoyens de seconde classe, » a continué Mme Byanyima. « Nous devons éradiquer la violence, les inégalités et l’insécurité basées sur le genre et garantir que les femmes et les filles disposent du même accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi que les hommes et les garçons. »

Les inégalités entre les genres affectent également les communautés et l’économie. Les discriminations à l’égard des femmes et des filles dans le système éducatif et sur le marché du travail sont source d’insécurité économique et sociale. Leur sous-représentation en politique présente le risque de ne pas entendre leurs besoins. En 2019, les femmes occupaient moins d’un quart des sièges dans les parlements.

À ces inégalités viennent s’ajouter les soins aux proches et les tâches ménagères non rémunérées, les inégalités au niveau des droits à la propriété et à la succession, ainsi qu’une autonomie financière restreinte. On estime que les femmes effectuent les trois-quarts des tâches dans le foyer. Un travail qui n’est pas rémunéré.

Les gouvernements ont déjà pris de nombreux engagements par le passé pour mettre un terme à la violence et à la discrimination envers les femmes et les filles, mais des centaines de millions d’entre elles continuent d’être la cible de discrimination, d’abus et de violences. Les femmes et les filles le payent au prix fort, tout comme leur famille, les communautés, les sociétés et le développement économique.

Il est essentiel de garantir la protection des droits des femmes, de mettre un terme à la discrimination envers les femmes et les filles, ainsi que de supprimer les lois discriminatoires si nous voulons parvenir aux Objectifs de développement durable, et, ainsi, à l’égalité et à la justice pour toutes et pour tous.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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