Déclaration à la presse

L’ONUSIDA salue les nouveaux résultats extrêmement positifs d’un traitement injectable à effet prolongé afin de lutter contre les infections au VIH chez les femmes

GENÈVE, le 9 novembre 2020—L’ONUSIDA est extrêmement confortée dans son action par les derniers résultats d’une étude révélant que le cabotegravir, un antirétroviral à injecter tous les deux mois, empêche les infections au VIH chez les femmes. L’essai montre que, pour éviter une contamination au VIH, les injections à effet prolongé étaient 89 % plus efficaces chez des femmes en Afrique subsaharienne que la prise quotidienne de comprimés de prophylaxie pré-exposition (PPrE).

« Ces résultats sont extrêmement importants. L’ONUSIDA demande depuis longtemps des options supplémentaires, acceptables et efficaces de prévention du VIH pour les femmes et cet antirétroviral pourrait changer vraiment la donne », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Si les donateurs et les pays investissent dans la démocratisation de l’accès à une PPrE injectable destinée aux femmes exposées à un risque élevé de contamination au VIH, alors cela permettrait de baisser considérablement les nouvelles infections. »

Cet essai mené au Botswana, au Kenya, au Malawi, en Afrique du Sud, en Eswatini, en Ouganda et au Zimbabwe a été réalisé auprès de 3 200 femmes âgées de 18 à 45 ans présentant un risque élevé d’infection au VIH. Il a été arrêté avant terme sur recommandation du Data and Safety Monitoring Board, car les preuves statistiques indiquent clairement la plus grande efficacité du médicament injectable par rapport à la prise quotidienne d'un comprimé.

Quatre infections au VIH ont été recensées parmi les femmes affectées de manière aléatoire au groupe recevant l’injection de cabotegravir, par rapport à 34 infections chez celles qui prenaient tous les jours un comprimé de PPrE. Le risque de contamination au VIH était neuf fois inférieur avec une injection de cabotegravir qu’avec la prise quotidienne de PPrE.

Les résultats de l’étude sont importants et arrivent à point nommé alors que nous avons besoin de toute urgence de méthodes supplémentaires pour protéger les femmes exposées à un risque élevé de contamination au VIH, y compris des méthodes qui ne reposent pas sur la prise quotidienne ou presque de comprimés, l’utilisation du préservatif ou l’abstinence sexuelle. La mise en place de méthodes alternatives pour empêcher une contamination au VIH et des posologies favorisant davantage le respect des traitements que celles disponibles à l’heure actuelle augmenteront les choix de prévention du VIH, l’adoption par les femmes et réduiront les nouvelles infections au VIH.

« L’ONUSIDA félicite toutes les personnes impliquées dans cette étude qui s'inscrit d'ores et déjà comme une référence », a déclaré Mme Byanyima. « À l’instar d’un vaccin contre la COVID-19, nous devons à présent œuvrer pour que ces injections vitales soient accessibles, abordables et distribuées équitablement à toutes les personnes ayant opté pour elles. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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