Communiqué de presse
L’ONUSIDA et l’UNFPA publient le quatrième rapport annuel sur les progrès accomplis par la Global HIV Prevention Coalition
23 novembre 202023 novembre 2020GENÈVE, le 23 novembre 2020—Le dernier rapport sur les progrès accomplis de la Global HIV Prevention Coalition révèle que, malgré un recul observé des nouvelles infections au VIH chez les adultes dans plusieurs pays, l’avancée générale des efforts de prévention du VIH reste fluctuante et évolue trop lentement pour parvenir aux objectifs 2020 qui ont été convenus en 2016 au cours de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la fin du sida.
« Nous n’arriverons pas à mettre un terme au sida si de nouvelles personnes continuent chaque année d’être infectées par le VIH », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette année est un moment charnière pour faire le point sur une décennie de progrès en vue de mettre fin au sida à l’horizon 2030. Malheureusement, l’humanité accuse un retard dans les promesses de réduction des nouvelles infections au VIH. »
En 2016, les États membres des Nations Unies se sont engagés à atteindre un objectif de prévention du VIH prévoyant de réduire les nouvelles infections chez les adultes à moins de 500 000 dans le monde d’ici 2020, soit un recul de 75 % par rapport à 2010. Fin 2019, cette baisse atteignait à peine 23 %, avec 1,7 million de contaminations au VIH l’année dernière.
Lancée en 2017, la Global HIV Prevention Coalition vise à redonner dynamisme et clairvoyance aux programmes de prévention du VIH dans 28 pays, les 28 pays du monde les plus touchés par les nouvelles infections au VIH. Cette coalition de 28 pays identifie et encourage des stratégies pour les programmes et des interventions prioritaires, ravive l’engagement politique en faveur de la prévention du VIH, dirige et apporte son soutien à la mise en œuvre de programmes.
Les progrès accomplis pour réduire les nouvelles infections au VIH varient selon les pays de la coalition. Entre 2010 et 2019, les nouvelles infections au VIH ont, par exemple, chuté de 64 % en Eswatini, et augmenté de 74 % au Pakistan. Néanmoins, les nouvelles infections au VIH ont reculé dans 26 pays de la coalition.
Le rapport montre que des progrès importants ont été réalisés pour mettre en place les 10 actions stratégiques définies dans la Feuille de Route de la Prévention du VIH pour 2020. Toutefois, de nombreux pays continuent de rencontrer des difficultés pour changer des facteurs sous-jacents qui entravent l’efficacité des programmes de prévention du VIH. Il s’agit entre autres de financements insuffisants, d’une inertie pour lutter contre les obstacles légaux, réglementaires et structurels qui empêchent les programmes destinés aux populations clés et vulnérables, ainsi que de l’adoption lente des règles sur les contrats sociaux.
« Si nous voulons réduire considérablement les nouvelles infections au VIH, nous devons réduire les disparités et supprimer les obstacles qui empêchent les adolescentes, les jeunes femmes et les populations clés d’accéder à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité et qui les respectent. Il est temps de mettre un terme une bonne fois pour toutes à la stigmatisation, à la discrimination et à la marginalisation qui se dressent sur leur chemin sous une forme ou sous une autre », a indiqué Natalia Kanem, la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.
Cette année, la pandémie de COVID-19 est un défi supplémentaire pour préserver les avancées au niveau de la prévention du VIH. Les inquiétudes concernent en particulier les perturbations touchant les services de prévention du VIH : circoncision masculine médicale volontaire, interruption de l’accès au matériel de prévention (notamment d’injection stérile), effets des confinements sur les services d’assistance sociale et éducatifs, corrélation entre difficultés économiques et augmentation des comportements à risque, et vulnérabilité face au VIH. Le rapport actuel documente ainsi pour la première fois les mesures prises par les pays pour s’adapter à la pandémie de COVID-19 et atténuer ses effets potentiels.
Ce rapport a été dévoilé au cours d’une réunion virtuelle réunissant des ministres de la Santé des pays membres de la Global HIV Prevention Coalition, qui ont pris acte des progrès accomplis avec l’objectif de dresser une feuille de route pour les cinq prochaines années en vue de mettre fin au sida d’ici 2030.
« La prévention du VIH sera au cœur de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida pour les cinq prochaines années », a ajouté Mme Byanyima. « Avec le Fonds des Nations Unies pour la population et le reste du Programme commun de l’ONUSIDA, nous allons soutenir la Global HIV Prevention Coalition afin d’atteindre notre objectif ultime : zéro nouvelle infection au VIH. »
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
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