Communiqué de presse

Alors que l’AIDS2022 se termine, l’ONUSIDA enjoint aux leaders mondiaux d’agir avec courage pour mettre fin au sida

La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a lancé le message suivant alors que la conférence internationale sur le sida 2022 organisée à Montréal touche à sa fin :

« Le dévouement de milliers de scientifiques dans le monde, l’organisation et la volonté de groupes de la société civile, ainsi que le soutien des principaux décideurs et décideuses politiques pourraient permettre d’atteindre un tournant dans la riposte mondiale au sida en ce qui concerne les questions soulevées lors de la conférence AIDS2022. Le nouveau rapport de l’ONUSIDA, En Danger, rendu public lors de cette conférence, révèle que la riposte au sida a pris du retard et qu’il faut agir sans plus attendre.

Les travaux de recherche présentés lors de cette conférence ont fourni de nouvelles données, dévoilé des avancées scientifiques considérables et apporté des preuves supplémentaires sur les interventions biomédicales, sociales et politiques nécessaires pour mettre fin à la pandémie de sida. Les informations et les données échangées par les organisations communautaires ont apporté des éléments concrets sur la manière dont nous pouvons empêcher le sida de faucher une vie chaque minute et sur les moyens de lutter contre les inégalités qui favorisent la pandémie de sida.

Nombre de chercheurs et chercheuses, de responsables et de personnes vivant avec le VIH en Afrique, en Asie et en Amérique latine n’ont pas pu assister à la conférence au Canada, car un visa ne leur a pas été délivré. Cette situation nous attriste profondément. Le pays hôte de la prochaine conférence mondiale sur le sida, qui se tiendra dans deux ans, devra garantir que cela ne se reproduise pas et que les personnes les plus touchées par le VIH pourront être toutes présentes à cet évènement d’envergure.

Des mesures importantes ont été prises à Montréal.

Cette conférence a vu un tournant historique pour les nouveaux traitements antirétroviraux à action prolongée afin d’arrêter le VIH. De nouvelles recherches ont en effet montré que la PPrE injectable est l’un des outils les plus efficaces pour prévenir le VIH et qu’elle enregistre de très bons résultats au sein de plusieurs populations. L’Organisation mondiale de la Santé a publié de nouvelles directives et le fabricant de médicaments ViiV a annoncé l’octroi de licences pour la fabrication de médicaments génériques dans 90 pays. Cette décision pourrait changer la donne si ViiV propose ce traitement à un prix abordable, de l’ordre de quelques dizaines de dollars et pas de centaines de dollars, aux pays à revenu faible et intermédiaire, et ce, dès maintenant, car la mise en place de la production de génériques prendra plusieurs années et si ces génériques sont mis à disposition d’autres États que les 90 pays actuels. 

Les engagements pris par les leaders africains et par les partenaires internationaux réunis dans la nouvelle alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants pourraient, s’ils sont respectés, garantir que chaque enfant vivant avec le VIH reçoive un traitement antirétroviral et que plus aucun enfant ne soit infecté par le VIH. 

Nous remercions les ministres et autres leaders politiques qui ont participé à la conférence, nous saluons l’engagement dont ont fait preuve ici le PEPFAR et le Fonds mondial, et nous appelons l’ensemble des dirigeants et dirigeantes qui n’ont pas assisté à la conférence à prendre au sérieux ses conclusions.

En particulier, nous appelons les gouvernements à augmenter d’urgence le financement du Fonds mondial et du Programme commun des Nations Unies afin que les fruits de cette conférence prennent racine sur le terrain. Comme le souligne le nouveau rapport de l’ONUSIDA, En Danger, la classe politique doit faire preuve de courage afin d’en finir avec le sida et de sauver des millions de vies. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Centre de presse

Rapport mondial actualisé sur le sida 2022