Communiqué de presse

Les responsables de l’ONUSIDA, du Fonds mondial et du PEPFAR lancent un appel à financer la riposte mondiale au sida

Lors de la 50e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) qui s’est tenue à Genève en Suisse, les responsables de l’ONUSIDA, du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et du Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida ont lancé d’une même voix un fervent appel en faveur du financement total de la riposte mondiale au sida.  

Cet appel du coordonnateur de la lutte mondiale des États-Unis contre le sida, John Nkengasong, du directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Peter Sands, et de la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a été lancé en amont de la 7e réunion cruciale de reconstitution des ressources du Fonds mondial qui aura lieu aux États-Unis en septembre et dans le contexte du sous-financement récurrent du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités de l’ONUSIDA. 

Lors de sa première apparition sur la scène internationale depuis sa confirmation au poste d’ambassadeur en mai par le Sénat des États-Unis, M. Nkengasong a mis l’accent sur la nécessité vitale de reconstituer pleinement le Fonds mondial et de financer en totalité les besoins de l’ONUSIDA en vue d’assurer de nouveaux progrès contre la pandémie de VIH. 

« Le Fonds mondial est essentiel. L’ONUSIDA est essentielle. Sans règlementation technique ni sensibilisation, l’argent ne permettra pas à davantage de personnes de suivre un traitement ou d’éviter une infection au VIH ni de restaurer et de préserver les droits humains. Ces institutions sont aussi importantes l’une envers l’autre que pour les pays qu’elles soutiennent. »  

M. Nkengasong a déclaré au CCP que les États-Unis avaient d’ores et déjà bloqué 6 milliards de dollars pour la reconstitution du Fonds mondial (à condition que l’objectif de 18 milliards de dollars soit entièrement atteint) et qu’ils avaient ajouté cette année 5 millions de dollars à leur financement à l’ONUSIDA. Il a appelé d’autres donateurs à faire preuve d’engagements similaires pour augmenter le financement.    

« La raison d’être de l’ONUSIDA est d’aider les pays à lutter contre les inégalités pour éliminer les obstacles aux services anti-VIH, de plaider en faveur de l’élimination des règles néfastes et des lois discriminatoires qui marginalisent des personnes et menacent les droits humains. Cette mission n’est pas une mince affaire. Pour réussir, l’ONUSIDA doit disposer de toutes les ressources nécessaires. »    

Dans son discours, M. Sands a souligné l’importance du partenariat entre l’ONUSIDA et le Fonds mondial : « Financer en totalité la riposte au sida pour mettre fin au sida d’ici 2030 signifie qu’il faut apporter les financements nécessaires à TOUS les partenaires. Par sa présence dans les pays, l’ONUSIDA veille à l’adéquation des demandes des pays pour les programmes du Fonds mondial, fournit des données vitales en temps réel et aide les gouvernements à réaliser des réformes politiques nécessaires. Cette présence est essentielle pour garantir la réussite du travail du Fonds mondial. Pour nous permettre de nous financer, nous et l’ONUSIDA. En totalité. » 

Dans son discours, M. Sands a également souligné le travail qu’il restait à accomplir pour que l’humanité comble son retard et mette fin à la pandémie de sida comme menace de santé publique d’ici 2030.  Il a salué les efforts des gouvernements, des partenaires internationaux, des communautés et de la société civile pour atténuer les effets de la COVID-19 sur la riposte au sida, mais a déclaré que de graves défis étaient encore à venir.       

« Malgré tous les progrès incroyables accomplis en particulier au cours des deux dernières décennies, il nous faut bien reconnaître que nous ne sommes pas aussi loin qu’escompté. Avant même l’arrivée de la COVID-19, nous avions dévié du cap que nous nous étions fixé pour parvenir aux objectifs de 2030. La COVID a encore plus éloigné notre objectif et aujourd’hui, c’est au tour des pénuries et de la hausse des prix des denrées alimentaires, ainsi que de l’augmentation des prix de l’énergie de compliquer encore plus la vie des communautés pauvres et marginalisées exposées au risque du VIH. »   

Mme Byanyima a appelé à renforcer le degré de priorité accordé à la 7e reconstitution du Fonds mondial et a souligné l’importance du partenariat et de la coopération dans la riposte au sida. 
« Nous pouvons mettre fin au sida d’ici 2030, mais uniquement si nous faisons preuve d’ambition dans nos actions et nos investissements. La facture sera beaucoup plus salée si nous ne mettons pas fin à la pandémie de sida que si nous y mettons fin. Le partenariat de l’ONUSIDA avec le Fonds mondial est essentiel à notre succès. Il est primordial d’assurer le succès de la 7e reconstitution du Fonds mondial pour que l’humanité parvienne aux objectifs 2025 et retrouve le droit chemin pour atteindre l’objectif 2030 de mettre fin au sida. L’humanité doit financer entièrement le Fonds mondial. Et financer entièrement l’ONUSIDA. »  

Dans son discours au CCP plus tôt dans la semaine, Mme Byanyima a averti de la concurrence entre les ressources que rencontre la riposte au VIH et des crises mondiales qui rendent les communautés plus vulnérables à la pandémie.  

« Le mois prochain, nous publierons notre Rapport mondial sur le sida. Je peux dès à présent vous dire qu’il montrera que la riposte mondiale au sida est gravement menacée. Nous continuons de constater que les efforts pour mettre fin à la pandémie de sida font preuve d’une résilience remarquable, mais nous notons l’apparition de nombreux signes inquiétants. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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