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Augmentation des nouvelles infections au VIH chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

07 décembre 2020

En 2019, les populations clés (notamment les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs et consommatrices de drogues injectables, les professionnel-les du sexe, les personnes transgenres et incarcérées) et leurs partenaires sexuels ont représenté 62 % des nouvelles infections au VIH dans le monde. Elles sont le principal groupe touché par les contaminations dans toutes les régions sauf l’Afrique orientale et australe.

Dans le monde, les nouvelles infections au VIH ont reculé de 23 % entre 2010 et 2019. Avec 1,7 million de nouvelles infections enregistrées en 2019, elles restent néanmoins trois fois supérieures à l’objectif mondial fixé à moins de 500 000 nouveaux cas en 2020.

Toutefois, entre 2010 et 2019, le nombre de nouvelles contaminations au VIH chez les professionnelles du sexe, les consommateurs et consommatrices de drogues injectables et les femmes transgenres a à peine reculé et on estime qu’elles ont augmenté de 25 % chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Évolution du taux d’incidence du VIH par population clé, monde, 2010-2019

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Traitement du VIH : l’objectif 2020 ne va pas être atteint

30 novembre 2020

En 2016, au cours de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la fin du sida, les gouvernements s’étaient engagés à ce que 30 millions de personnes vivant avec le VIH soient sous traitement d’ici fin 2020.

Cette décision s’est ensuivie d’une expansion impressionnante de la couverture du traitement avec une multiplication par deux et plus des personnes sous traitement par rapport à 2010, mais, en juin 2020, seules 26 millions de personnes suivaient un traitement, soit 4 millions de moins que l’objectif prévu pour fin 2020.

La pandémie de COVID-19 a joué un rôle dans le ralentissement de la démocratisation du traitement au cours des six derniers mois. L’évolution relative du nombre de personnes sous traitement est estimée à +2,4 % pour la période de janvier à mi-juin 2020. Elle était de +4,8 % entre janvier et juin 2019.

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Recul de l’usage du préservatif

23 novembre 2020

Afrique subsaharienne - La réduction du budget consacré au marketing social des préservatifs et la baisse des ventes liées sont symptomatiques :

  • désintérêt à susciter la demande,
  • érosion de la place des préservatifs dans la planification familiale,
  • piètre gestion des programmes afférents depuis 2010.

Comment, dès lors, éviter le retard mondial sur l’objectif de 90 % d’utilisation du préservatif ?

Ventes de préservatifs masculins par le biais du marketing social, par région, 1991-2018

Une nouvelle génération de jeunes sexuellement actifs et actives n’a pas été exposée à la promotion intensive du préservatif de la décennie précédente. Des études signalent que l’utilisation du préservatif lors du dernier rapport sexuel à risque a reculé chez les jeunes femmes (âgées de 15 à 24 ans) dans cinq pays d’Afrique occidentale et centrale, ainsi que dans trois pays d’Afrique orientale et australe. L’usage du préservatif lors d’un rapport sexuel à risque chez les hommes (âgés de 15 à 49 ans) a également reculé dans cinq pays sur neuf (par rapport à l’étude précédente). L’utilisation du préservatif dans tous les pays d’Afrique occidentale et centrale, ainsi que d’Afrique orientale et australe demeure bien trop faible.

Utilisation du préservatif lors du dernier rapport sexuel à risque, femmes (âgées de 15 à 24 ans), par région, 2000-2018

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Financement de la lutte contre le VIH : le fossé se creuse

16 novembre 2020

Le fossé se creuse entre les besoins de la riposte au VIH et son financement. L’enthousiasme généré par l’accord mondial sur les Objectifs du Millénaire pour le développement en 2000 s’est dilué dans les Objectifs de développement durable. L’augmentation des ressources destinées à la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire a d’abord marqué un arrêt en 2017 avant que les investissements ne reculent de 7 % entre 2017 et 2019 (pour atteindre 18,6 milliards en dollars constants de 2016). 

En 2019, le total des investissements consacrés au VIH dans ces pays s’élevait à environ 70 % de l’objectif 2020 fixé par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Au vu de la devise de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2020, « Solidarité mondiale et responsabilité partagée », il est intéressant de constater que les investissements nationaux des ripostes au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire ont augmenté de 50 % depuis 2010. Le soutien financier accordé à ces pays par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a augmenté de 26 % entre 2010 et 2017, mais a baissé de 15 % au cours des deux années suivantes, ramenant la hausse totale à 7 % seulement sur ces neuf années. Les financements bilatéraux fournis à ces pays par le gouvernement américain ont augmenté de 50 % entre 2010 et 2017 avant de reculer de 8 % au cours des deux années suivantes, ramenant la hausse totale à 38 % depuis 2010 (en dollars constants de 2016). Les contributions en provenance d’autres sources internationales ont baissé de 50 % entre 2010 et 2019. La disponibilité des ressources est représentée en dollars américains constants de 2016 afin de permettre une comparaison avec l’objectif pour 2020 adopté au cours de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida de 2016.

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Acquisition des connaissances sur le VIH : un progrès trop lent chez les jeunes femmes en Afrique orientale et australe

09 novembre 2020

Les jeunes doivent savoir comment se protéger d’une infection au VIH et aussi où accéder en toute sécurité aux services de prévention du VIH et de santé de la reproduction et sexuelle. Il s’agit en effet d’un outil essentiel de la riposte au VIH.

Une analyse d’études menées auprès de populations depuis 2000 révèle que l'acquisition de connaissances complètes sur le VIH progresse très nettement chez les jeunes femmes et les jeunes hommes en Afrique occidentale et centrale, ainsi que chez les hommes en Afrique orientale et australe. Toutefois, la diffusion de ces connaissances parmi les jeunes femmes vivant en Afrique orientale et australe est plus lente.

Des enquêtes récentes indiquent qu’il reste encore fort à faire. On s’aperçoit à partir d’études menées de 2011 à 2018 que seulement 39 % des jeunes femmes (âgées de 15 à 24 ans) en Afrique orientale et australe et 28 % en Afrique occidentale et centrale disposent de connaissances complètes sur le VIH. Ces taux sont respectivement de 46 % et 31 % parmi les jeunes hommes de la même classe d’âge. En 2001, les pays signataires de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida s'engageaient à garantir qu'en 2005, 90 % des jeunes de 15 à 24 ans, et 95 % en 2010, disposeraient des informations, de l’éducation, des services et des compétences psychosociales pour réduire leur vulnérabilité face à une infection au VIH.

Pourcentage des jeunes (de 15 à 24 ans) disposant de connaissances complètes sur le VIH, panel de pays d’Afrique subsaharienne, 2000-2018.

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Une option extrêmement efficace de prévention du VIH n’atteint pas les populations qui en ont besoin

02 novembre 2020

La prophylaxie pré-exposition (PPrE), une option consistant en la prise d’antirétroviraux par une personne séronégative avant une exposition éventuelle au VIH, s’est révélée être une solution extrêmement efficace parmi toutes les populations. L’Organisation mondiale de la Santé recommande ainsi depuis 2015 la fourniture de la PPrE à toute personne exposée à un risque non négligeable d’infection au VIH en tant qu’élément d’une stratégie de prévention combinée.

Le nombre de personnes recensées ayant reçu au moins une fois l’année précédente la PPrE a augmenté considérablement au cours des dernières années, passant de moins de 2 000 personnes en 2016 à plus de 590 000 en 2019. Dans plusieurs grandes villes d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Australie où la PPrE est facilement accessible, cet outil de prévention relativement récent a contribué à réduire considérablement les infections au VIH chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Toutefois, dans le monde, sa couverture est loin d’atteindre l’objectif 2020 fixé à 3 millions de bénéficiaires.

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Trop souvent, les populations clés ne connaissent pas leur statut sérologique

26 octobre 2020

La couverture du dépistage du VIH est encore très lacunaire chez les populations clés exposées à un risque élevé d’infection au VIH, ce qui se traduit par une méconnaissance de leur statut sérologique. Le dépistage est pourtant une passerelle cruciale vers les services de prévention et de traitement du VIH. De fait, il n’est pas possible d’obtenir un traitement vital lorsque l’on ignore sa séropositivité.

L'analyse des données fournies par des études ciblées révèlent que, dans le monde, près de deux tiers des travailleurs et travailleuses du sexe et des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont soit fait un test du VIH et obtenu les résultats au cours des 12 derniers mois ou connaissent déjà leur séropositivité. Autrement dit, un tiers environ de ces populations ne connaît pas son statut sérologique. La situation est encore plus alarmante chez les consommateurs et consommatrices de drogues injectables. Les études en question sont souvent menées là où existent des services accueillant les populations clés, qui peuvent surestimer la couverture générale du dépistage.

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Davantage de nouvelles infections au VIH chez les hommes que chez les femmes

12 octobre 2020

Les hommes vivant avec le VIH sont moins susceptibles d’avoir accès au dépistage du VIH et à une thérapie antirétrovirale. La population masculine enregistre par ailleurs des niveaux plus élevés de nouvelles infections au VIH.

En 2019, le nombre de nouvelles infections au VIH dans le monde était estimé à 1,7 million de personnes, soit un recul de 23 % par rapport à 2010. La prévention du VIH se développe néanmoins à un rythme trop lent, car ce chiffre reste plus de trois fois supérieur à l’objectif 2020 fixé à 500 000 cas.

En 2019, le nombre de nouvelles infections au VIH dans le monde était inférieur chez les femmes et les filles (48 % des infections) par rapport aux hommes et aux garçons (52 %). De manière générale, le nombre annuel de nouvelles contaminations recule plus rapidement chez les femmes et les filles (-27 % depuis 2010) que chez les hommes et les garçons (-18 %). 

Nombre de nouvelles infections au VIH par sexe dans le monde, 2010-2019. Source : estimations épidémiologiques de l’ONUSIDA, 2020

RESSOURCES

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Les femmes vivant avec le VIH sont plus susceptibles d'avoir accès au dépistage et au traitement du VIH

05 octobre 2020

Dans toutes les régions ou presque, les femmes vivant avec le VIH sont plus susceptibles d'accéder au dépistage du VIH et à une thérapie antirétrovirale que les hommes. Cela s'explique en partie par leur propension à se soigner et l'existence de services de lutte contre le VIH conçus spécifiquement pour les femmes (comme ceux de prévention de la transmission de la mère à l'enfant durant les soins prénataux).

En 2019, dans le monde, la couverture du traitement et la suppression de la charge virale étaient supérieures respectivement de 12 % et de 10 % chez les femmes séropositives par rapport à leurs homologues masculins. Cet écart au niveau du traitement chez les hommes séropositifs explique le nombre plus élevé de nouvelles infections au VIH touchant les femmes en Afrique subsaharienne. Des études longitudinales récentes révèlent que la réduction de ces disparités accélère le recul de l'incidence du VIH chez les femmes, en particulier chez les jeunes femmes.

Ressources

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Concentration des nouveaux cas d'infections au VIH dans les populations clés

28 septembre 2020

En 2019, la part de nouvelles infections au VIH chez les adultes des populations clés et chez leurs partenaires sexuel-les s'élevait à 62 % dans le monde. Cette évolution vers une concentration de l'épidémie de VIH chez les populations clés est due aux solides progrès de la prévention du VIH dans des contextes à forte prévalence du virus en Afrique orientale et australe, ainsi qu’à une situation plus contrastée dans les régions moins touchées.

Ces populations clés, dont les professionnel-les du sexe, les personnes transgenres et incarcérées, les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs et consommatrices de drogues injectables, constituent une faible proportion de la population générale, mais présentent un risque élevé d'infection au VIH, notamment en raison de la discrimination et de l'exclusion sociale.

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