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Baisse des infections à VIH chez les enfants

13 mai 2019

La baisse continue du nombre d’enfants infectés par le VIH est une immense réussite dans le domaine de la santé publique. À l’échelle mondiale, 1,6 million de nouvelles infections ont été évitées chez les enfants entre 2008 et 2017, un progrès qui découle de la très nette augmentation du pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH recevant des médicaments antirétroviraux destinés à prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant ou dans le cadre d’un traitement à vie, qui est passé de 25 % en 2008 à 80 % en 2017.

Il reste néanmoins beaucoup à faire. Les efforts de prévention de la transmission de la mère à l’enfant ont été freinés par une observance irrégulière du traitement chez les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH et par le nombre important de femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH mais non diagnostiquées. Le risque élevé d’acquisition du VIH touchant les femmes africaines en cours de grossesse et d’allaitement a également été sous-estimé.

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Les frais de santé non remboursés compromettent l’accès aux services anti-VIH

06 mai 2019

Les frais facturés aux usagers et les autres dépenses non remboursées (définies comme des paiements directs effectués par les personnes aux prestataires de santé au moment du recours au service) représentent un obstacle majeur pour les personnes qui se font dépister pour le VIH, les personnes vivant avec le VIH sous traitement et les personnes vivant avec le VIH suivant un parcours de traitement et de soins.

Même si les médicaments antirétroviraux sont disponibles gratuitement, les frais correspondant aux tests de diagnostic, aux consultations et aux médicaments contre les infections opportunistes ont un impact immense sur les personnes dont les revenus sont modestes. Il a également été montré que les frais facturés aux usagers limitent plus fortement l’accès à la santé chez les personnes les plus vulnérables au sein de la société. Les frais non remboursés représentent une part significative des dépenses totales de santé dans toutes les régions du monde, et dans certains pays à revenu faible et intermédiaire, on estime que les dépenses privées non remboursées correspondent à plus de 60 % des dépenses totales de santé.

Selon la Banque mondiale, environ 3,4 milliards de personnes gagnant au maximum 5,50 dollars par jour dans le monde pourraient tomber dans la pauvreté à cause d’une seule facture médicale.

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Le consentement parental obligatoire dans la majorité des pays du monde

15 avril 2019

Bien que l’intention des lois relatives à l’âge de la majorité pour l’accès aux services médicaux soit souvent de protéger les enfants, en pratique, ces lois ont l’effet inverse, en dissuadant les adolescents d’accéder aux services dont ils ont besoin pour rester en bonne santé.

Les lois sur l’âge de la majorité pour l’accès aux services médicaux obligent les personnes âgées de moins de 18 ans à obtenir la permission d’un parent ou d’un tuteur avant d’accéder à des services de santé sexuelle et reproductive, au dépistage et au traitement du VIH, à la prophylaxie pré-exposition et à d’autres services de santé. Ces dispositions touchent plus particulièrement les adolescentes, dont la sexualité tend à être stigmatisée et qui doivent supporter le fardeau physique et social de grossesses non désirées.

En 2017, 78 des 110 pays couverts ont déclaré qu’ils imposaient le consentement parental pour un enfant de moins de 18 ans pour l’accès au dépistage du VIH, et 61 pays sur les 109 ayant répondu imposaient le consentement parental pour le traitement du VIH. En outre, dans 68 des 108 pays ayant répondu, le consentement parental était obligatoire pour accéder aux services de santé sexuelle et reproductive.

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Transmettre aux jeunes les connaissances nécessaires pour rester en bonne santé

23 avril 2019

L’éducation sexuelle complète joue un rôle capital dans la préparation des adolescents et des jeunes pour une vie saine, productive et épanouie, et elle représente un élément important de la prévention du VIH chez les jeunes. Elle ouvre des opportunités d’apprendre et d’acquérir des connaissances complètes, détaillées, éclairées par des données probantes et adaptées à leur âge sur la sexualité et les questions de santé sexuelle et reproductive.

Il a été démontré que l’éducation sexuelle complète, définie comme un processus d’enseignement et d’apprentissage basé sur le cursus et portant sur les aspects cognitifs, émotionnels, physiques et sociaux de la sexualité, contribue au report des premiers rapports sexuels, à une baisse de fréquence des rapports sexuels, à une baisse du nombre de partenaires sexuels, à une moindre prise de risque, à une utilisation accrue des préservatifs et à un recours accru à la contraception chez les jeunes.

Pourtant, malgré son importance, l’accès à l’éducation sexuelle complète est loin d’être universel.

 

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Les populations clés laissées pour compte

01 avril 2019

En 2017, environ 47 % des nouvelles infections à VIH dans le monde ont touché les populations clés et leurs partenaires sexuels.

Les personnes issues des populations clés sont beaucoup plus exposées au risque de contracter le VIH. Les données disponibles montrent que le risque de contracter le VIH chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes était 28 fois plus élevé que chez les hommes hétérosexuels en 2017. De même, le risque de contracter le VIH chez les consommateurs de drogues injectables était 22 fois plus élevé que chez les non-consommateurs, 13 fois plus élevé chez les professionnelles du sexe que chez les femmes adultes âgées de 15 à 49 ans et 13 fois plus élevé chez les femmes transgenres que chez les adultes âgés de 15 à 49 ans.

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La moitié seulement des bébés exposés au VIH bénéficient d’un dépistage

25 mars 2019

Plus le diagnostic et le lancement du traitement sont précoces chez un bébé né avec le VIH, meilleurs sont les résultats.

Chez les enfants de moins de 18 mois, le diagnostic nécessite un dépistage virologique, qui détecte le virus ou ses composantes. Le dépistage sérologique, qui détecte les antigènes et/ou les anticorps anti-VIH générés en réponse immunitaire à l’infection, est utilisé pour les enfants de plus de 18 mois et les adultes. Le dépistage sérologique ne peut pas être utilisé chez les nourrissons, car il ne permet pas de faire la différence entre les anticorps anti-VIH produits par la mère et transmis à son bébé pendant la grossesse, le bébé restant ainsi protégé de l’infection, et les anticorps anti-VIH produits par un bébé infecté par le VIH.

Le dépistage virologique n’est pas disponible en permanence dans la plupart des pays à revenu faible et intermédiaire ; néanmoins, lorsqu’il est accessible, il est souvent cher et prend beaucoup de temps, avec plusieurs visites à l’hôpital pour les mères et les nourrissons, le transport des échantillons vers des laboratoires centralisés et les retards possibles dans le retour des résultats.

À l’échelle mondiale, seulement la moitié des nourrissons exposés au VIH pendant la grossesse sont dépistés avant l’âge de huit semaines. Étant donné que la mortalité chez les nourrissons non traités est maximale au cours des trois premiers mois de la vie, un diagnostic et une mise sous traitement rapides sont indispensables.

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Les consommateurs de drogues toujours laissés pour compte

18 mars 2019

Alors que l’incidence de l’infection à VIH a reculé de 22 % pour toutes les tranches d’âge dans le monde entre 2011 et 2017, les infections à VIH sont en hausse chez les consommateurs de drogues injectables. L’incidence du VIH, c’est-à-dire le nombre de nouvelles infections à VIH au sein d’une population sensible pendant une certaine période, est passée de 1,2 % environ en 2011 à 1,4 % en 2017 chez les consommateurs de drogues injectables.

Il existe des données probantes complètes et convaincantes montrant que la réduction des risques, notamment avec le traitement de substitution aux opiacés et les programmes de distribution d’aiguilles et de seringues, permet de prévenir les infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables. Toutefois, la pénalisation de l’usage et de la possession à des fins personnelles et la stigmatisation, la discrimination et la violence courantes auxquelles font face les consommateurs de drogues empêchent l’accès aux services de santé et de réduction des risques.

Dans son nouveau rapport intitulé Santé, droits et drogues : réduction des risques, dépénalisation et discrimination zéro pour les consommateurs de drogues, l’ONUSIDA propose un ensemble de recommandations que les pays peuvent adopter pour une riposte à la consommation de drogues basée sur la santé publique et les droits de l’homme.

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Prévention du VIH : les chiffres ne sont pas à la hauteur

11 mars 2019

Le nombre de nouvelles infections à VIH dans le monde continue de reculer. Les estimations modélisées montrent que les nouvelles infections (pour tous les âges) ont chuté, depuis le pic de 3,4 millions [2,6 millions – 4,4 millions] en 1996 jusqu’à 1,8 million [1,4 million – 2,4 millions] en 2017, l’année pour laquelle les données les plus récentes sont disponibles. Cependant, les progrès sont beaucoup plus lents que ce qui serait nécessaire pour atteindre l’objectif de moins de 500 000 nouvelles infections à VIH en 2020 (voir graphique ci-après).

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Suppression de la charge virale : l’objectif n’est pas encore atteint

04 mars 2019

Pour que les personnes vivant avec le VIH restent en bonne santé et pour prévenir la transmission, le VIH présent dans leur organisme doit être supprimé jusqu’à un niveau indétectable ou très faible grâce à un traitement antirétroviral suivi. En 2017, l’année pour laquelle nous disposons des données les plus récentes, moins de la moitié des personnes vivant avec le VIH avaient une charge virale indétectable.

Il existe trois points d’écart dans le parcours vers la suppression de la charge virale (voir graphique ci-après) :

  • au niveau du dépistage : il s’agit des personnes vivant avec le VIH qui n’ont pas été dépistées et ne savent donc pas qu’elles sont infectées ;
  • au niveau du traitement : il s’agit des personnes vivant avec le VIH qui ont été diagnostiquées mais n’ont pas commencé de traitement ;
  • au niveau de la suppression de la charge virale : il s’agit des personnes vivant avec le VIH qui ont commencé un traitement mais dont la charge virale n’est pas supprimée.

C’est de loin l’écart au niveau du dépistage qui est le plus important : un quart de toutes les personnes vivant avec le VIH ne savaient pas qu’elles vivaient avec le virus en 2017. On comptait 16 % supplémentaires qui étaient au courant de leur séropositivité au VIH mais pas sous traitement, et un chiffre estimé à 11 % de personnes sous traitement mais dont la charge virale n’était pas supprimée.

Bien que le plus gros écart concerne la connaissance de la séropositivité au VIH, l’écart relatif à la suppression de la charge virale ne cesse de s’accroître. La connaissance de la séropositivité au VIH et la couverture de traitement ont progressé plus vite que la suppression de la charge virale. En conséquence, le pourcentage de personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral dont la charge virale n’est pas supprimée a stagné autour de 11 % ces dernières années, tandis que la part de l’écart en termes de suppression de la charge virale sur l’écart total est passée de 18 % en 2015 à 21 % en 2017 (voir graphique ci-après).

Pour rapprocher le monde de l’objectif d’une suppression de la charge virale chez 90 % des personnes vivant avec le VIH sous traitement d’ici à 2020, il faut lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, apporter un soutien à l’observance du traitement, contrôler la suppression de la charge virale et réagir rapidement aux signes d’échec du traitement.

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L’impact disproportionné du VIH sur les femmes en Afrique occidentale et centrale

25 février 2019

Le VIH touche les femmes de manière disproportionnée, surtout en Afrique subsaharienne. Dans certains pays, le déséquilibre est pourtant majeur.

Selon les données recueillies dans le cadre des enquêtes démographiques et de santé réalisées entre 2009 et 2017 (un programme qui recueille et diffuse des données sur la santé et les populations dans les pays en développement), au cours des dix dernières années, la prévalence du VIH a été jusqu’à trois fois plus élevée chez les femmes âgées de 20 à 29 ans que chez les hommes dans certains des pays qui présentent la plus forte incidence du VIH en Afrique occidentale et centrale : Cameroun, Côte d’Ivoire et Ghana (voir graphique ci-dessous).

Les données pour la tranche d’âge 20-29 ans montrent l’importance de la transmission du VIH par voie sexuelle. Étant donné que les hommes ont tendance à avoir leurs premiers rapports sexuels plus tard que les femmes, les données relatives aux individus âgés de 20 à 29 ans couvrent mieux à la fois les hommes et les femmes actifs sexuellement. Il est évident que toute la gamme de possibilités de prévention du VIH dont les femmes de la région ont besoin pour ne plus être infectées par le VIH par voie sexuelle ne les atteint pas.

Dans le cadre des efforts actuels de l’Afrique occidentale et centrale pour rattraper les avancées accomplies contre le VIH en Afrique orientale et australe, il existe une nécessité vitale de sensibiliser les gens sur l’impact disproportionné que l’épidémie de VIH a eu, et continue d’avoir, sur les femmes de cette région.

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