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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA en appelle à la transparence dans le processus de publication du rapport du Groupe d’experts indépendants
05 décembre 2018
05 décembre 2018 05 décembre 2018En février 2018, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA avait appelé à la mise en place d’un Groupe d’experts indépendants sur la prévention et la riposte au harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, les brimades et les abus de pouvoir, au sein du Secrétariat de l’ONUSIDA.
Le Groupe a achevé son rapport et ce dernier a été distribué aux membres du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) le 4 décembre, en même temps que la réponse des responsables du Secrétariat de l’ONUSIDA. Le rapport du Groupe d’experts et la réponse des responsables de l’ONUSIDA seront présentés au CCP le 11 décembre, à l’occasion de sa 43e réunion.
Ce sont les membres votants du CCP qui décideront du moment où le rapport sera diffusé plus largement. La décision concernant les modalités de communication du rapport aux membres du CCP et/ou au grand public n’appartient pas à l’ONUSIDA. Le CCP prendra une décision sur la diffusion publique du rapport le 6 décembre.
« Je respecte pleinement la décision du Conseil de coordination du Programme dans sa détermination du moment où le rapport du Groupe d’experts indépendants sera communiqué au personnel et au grand public. Une transparence totale du processus est essentielle », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nos membres du personnel et nos principaux partenaires sont impatients de prendre connaissance de ce rapport et d’en connaître les conclusions et les recommandations, ainsi que de contribuer aux débats sur les prochaines étapes ».
À la demande du Directeur exécutif, le CCP a structuré le Groupe d’experts indépendants de manière à ce qu’il soit totalement indépendant de la direction du Secrétariat de l’ONUSIDA, y compris pour toutes les décisions en matière de communication.
La réponse de la direction de l’ONUSIDA propose un agenda du changement, afin de transformer le Secrétariat de l’ONUSIDA en un environnement de travail exemplaire pour tous les membres du personnel, qui garantit la sécurité et l’inclusivité et observe les normes les plus strictes en termes de responsabilité et d’intégrité. Cet agenda insiste sur le fait que le harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, les brimades et les abus de pouvoir à tous les niveaux seront soumis à une tolérance zéro et que leurs auteurs devront rendre des comptes sur leurs actes.
« L’ONUSIDA a toujours défendu les droits de l’homme, la justice et la protection de tous les individus dans son travail quotidien », a déclaré M. Sidibé. « La transparence crée la confiance qui permet de construire un lieu de travail sûr et inclusif ».
L’équipe de direction de l’ONUSIDA attend avec impatience les futures consultations avec l’ensemble des membres du personnel et de nos partenaires à mesure que nous avancerons sur ces questions fondamentales.
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Victoria Beckham espère une génération sans sida
03 décembre 2018
03 décembre 2018 03 décembre 2018Victoria Beckham reste une fervente porte-drapeau des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus, en particulier les femmes et les enfants. Ses priorités : réduire la stigmatisation et la discrimination et faire en sorte que les personnes aient accès aux services de dépistage, de traitement et de prévention. Victoria Beckham a fait part de ses réflexions lors d’un entretien exclusif avec Media Planet à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Pourquoi le soutien à la cause du VIH est si important pour vous, et pourquoi vouliez-vous devenir Ambassadrice itinérante internationale de l’ONUSIDA ?
J’ai toujours été convaincue que les femmes devaient s’entraider. Dans ma vie, j’ai eu beaucoup de chance d’être inspirée et soutenue par des femmes formidables qui ont changé ma vision de la vie et qui m’ont encouragée à croire en moi et en mes capacités.
Travailler avec l’ONUSIDA m’a donné l’opportunité de rencontrer des femmes incroyables vivant avec le VIH, ainsi que les personnes qui les aident : les agents de santé communautaires, les groupes d’entraide par les pairs, les infirmières, les médecins qui consacrent leur vie à aider les personnes vivant avec le VIH. Si je peux apporter ma contribution pour faire changer les choses en utilisant ma voix pour raconter leurs histoires, je ne vais pas hésiter un seul instant : qui ne le ferait pas ?
Quels sont les problèmes que nous rencontrons encore dans la lutte contre le VIH ?
Je ne m’étais pas rendu compte de l’impact immense que le VIH continue d’avoir sur les familles et les communautés, en particulier en Afrique. Environ 37 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le VIH dans le monde, le chiffre le plus élevé jamais atteint, et la plupart en Afrique. Vivre avec le VIH n’est pas simple.
Premièrement, il faut connaître son statut et se faire dépister : 9,4 millions de personnes vivant avec le VIH ignorent toujours encore qu’elles ont le virus, et c’est pourquoi l’ONUSIDA a choisi cette année le dépistage comme thème de la campagne de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Deuxièmement, il faut faire face à la stigmatisation, qui reste très répandue dans de nombreuses régions du monde. Est-ce que je dois le dire à ma famille ? Comment protéger mon/ma partenaire ? Et si mon employeur l’apprend ? Est-ce que mes enfants sont touchés ?
Troisièmement, il faut entamer un traitement quotidien que vous devrez prendre à vie… C’est une maladie difficile à gérer aussi bien physiquement que psychologiquement, et des gens continuent d’être infectés à un rythme alarmant.
Comme l’a montré l’ONUSIDA, nous avons encore un long chemin à faire pour en finir avec le sida. L’année dernière, 1,8 million de personnes ont été nouvellement infectées : il est clair qu’il faut en faire beaucoup plus.
Quelles ont été vos expériences les plus bouleversantes en tant qu’Ambassadrice itinérante internationale de l’ONUSIDA ?
Pour moi, ce sont les rencontres avec ces femmes qui se battent chaque jour pour améliorer la vie de leurs enfants. Certaines mettent littéralement leur vie en danger juste pour joindre les deux bouts, pour pouvoir s’assurer que leurs enfants aient de quoi manger, soient en bonne santé et puissent aller à l’école, dans l’espoir d’un avenir meilleur. En tant que mère, je ne peux pas m’empêcher d’être émue par ces démarches.
Quand on a des enfants, la chose la plus importante est de veiller à ce que tout aille bien pour eux : nos enfants passent en premier, systématiquement. J’ai aussi été bouleversée par ces enfants nés avec le VIH, dont les parents sont morts du sida, que j’ai rencontrés lors de mon voyage en Éthiopie avec l’ONUSIDA. C’est une tragédie qui se produit encore dans le monde entier à l’heure actuelle, malgré la disponibilité de médicaments préventifs.
Avez-vous l’espoir qu’un jour nous pourrons vivre dans un monde sans VIH ?
Je suis convaincue qu’il est possible de trouver un vaccin et un remède, et je suis certaine que je serai encore là pour le voir. D’ici là, il y a bien des choses que nous pouvons faire aujourd’hui pour en finir avec l’impact du VIH sur les individus, les familles et les communautés.
Supprimer la stigmatisation permettra aux jeunes d’obtenir les bonnes informations pour savoir comment se protéger et stopper les nouvelles infections. Cela permettra aux personnes qui pensent avoir été exposées à un risque de VIH d’aller se faire dépister et aux personnes vivant avec le VIH de ne pas avoir peur de prendre un traitement et de demander les soins et l’appui dont elles ont besoin. En finir avec le sida, oui, un jour. En finir avec l’impact du VIH… ça nous pouvons le faire dès maintenant.
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Plusieurs villes du Portugal rejoignent l’initiative Les villes s’engagent
12 octobre 2018
12 octobre 2018 12 octobre 2018Le 10 octobre, les maires des villes portugaises d’Almada, Amadora, Loures, Odivelas, Oeiras, Portimão et Sintra ont signé la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes. Avec Cascais, Lisbonne et Oporto, ce sont désormais 10 villes du Portugal qui ont adopté cette déclaration. En signant la Déclaration de Paris, les maires s’engagent à mettre leurs villes sur la voie d’accélération pour en finir avec l’épidémie de sida.
Le Portugal est un pionnier de la riposte au sida depuis les débuts de l’épidémie : il a créé un environnement juridique favorable, adopté des politiques progressistes en matière de drogues et rendu le traitement du VIH gratuit pour tous, y compris les migrants. Aujourd’hui, le Portugal continue sur sa lancée, en favorisant des modèles de soins à base communautaire et en promouvant une meilleure intégration des services de santé.
Lors d’une visite à Cascais, au Portugal, Tim Martineau, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA par intérim, a assisté au lancement national d’une initiative visant à rapprocher les services anti-VIH des personnes qui en ont besoin : le dépistage du VIH dans les pharmacies d’officine. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie adoptée par Cascais dans le cadre de l’initiative Les villes s’engagent. L’auto-dépistage devrait être disponible vers la fin de l’année, étant donné que la législation requise vient tout juste d’être approuvée par le gouvernement portugais.
Lors de son déplacement au Portugal, M. Martineau a également visité le Programme mobile de proximité d’Aires do Pinhal, une association pour l’inclusion sociale. Depuis 1986, avec le soutien du Ministère de la Santé, ce programme propose des services de réduction des risques et d’aide sociale aux consommateurs de drogues injectables, en donnant accès à ces services à près de 1 200 personnes chaque jour. Ces services, qui incluent le dépistage et le traitement du VIH, de l’hépatite C, de la tuberculose et de la syphilis, ainsi que la délivrance de méthadone, le remplacement de seringues et la distribution de préservatifs, sont fournis sans aucune discrimination à toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité, y compris les migrants sans papiers.
La cérémonie de signature de la Déclaration de Paris s’est tenue au Pálacio de São Bento à Lisbonne, au Portugal, en présence de Graça Freitas, Directrice générale de la Santé, de M. Martineau et de représentants de la société civile. Dans son discours de clôture, le Secrétaire d’État, Fernando Araújo, a exprimé l’espoir de voir le Portugal continuer de montrer la voie à suivre dans l’accélération de la riposte au VIH.
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Élargir les soins intégrés tuberculose/VIH, une nécessité
26 septembre 2018
26 septembre 2018 26 septembre 2018Le 26 septembre, les dirigeants internationaux se sont retrouvés pour la première Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose. Cette réunion a représenté une opportunité critique de stimuler les engagements politiques et de garantir une riposte à la tuberculose (TB) et au VIH qui soit coordonnée et centrée sur les individus.
Durant la matinée qui a précédé l’ouverture de la réunion de haut niveau, des représentants des communautés concernées, des ministres de la santé, des représentants des Nations Unies, des responsables de la mise en œuvre de programmes sur la TB et le VIH et des experts techniques se sont retrouvés pour une manifestation parallèle intitulée « No One Left Behind: Scaling Up Integrated People-Centred TB/HIV Care Towards Universal Health Coverage (Ne laisser personne pour compte : élargir les soins intégrés TB/VIH centrés sur les individus pour aller vers une couverture santé universelle). Cette rencontre a ouvert un espace de discussion sur les problèmes actuels, les lacunes et les opportunités dans les services apportés aux personnes et aux communautés touchées par la TB et le VIH, ainsi que sur la façon dont chaque acteur détient une occasion unique de s’engager pour accroître les efforts, surmonter les obstacles et élargir les programmes et les politiques qui fonctionnent.
En 2017, près de 10 millions de personnes ont contracté la tuberculose. L’Organisation mondiale de la Santé estime que près d’un quart de la population mondiale est porteuse d’une infection tuberculeuse latente. La tuberculose représente la principale cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH, responsable d’environ un tiers de tous les décès dus au sida. Alors que les programmes sur la tuberculose s’accompagnent généralement d’un niveau très élevé de dépistage du VIH, les programmes sur le VIH n’assurent pas suffisamment le dépistage, la prévention et le traitement de la tuberculose.
La table ronde composée de praticiens et de personnes touchées par la TB / le VIH a débattu des moyens nécessaires pour bâtir une approche efficace et durable de lutte contre la TB et le VIH, qui propose des soins intégrés de qualité s’appuyant sur une riposte communautaire solide. Les intervenants ont appelé à ce que la riposte s’accompagne d’un financement adéquat, soit fondée sur les droits et soit ancrée fermement dans l’agenda sur la couverture santé universelle et l’Agenda 2030 pour le développement durable.
Les intervenants ont rappelé l’importance critique d’impliquer les usagers des services de santé dans la planification et la mise en œuvre de ces services et de se montrer responsable vis-à-vis des communautés qui sont au cœur de la prestation de service. Ils ont appelé à rompre avec le modèle traditionnel des soins TB/VIH un patient-deux services et reconnu l’importance des soins centrés sur les individus, avec à la fois un environnement de financement et une position gouvernementale qui encouragent l’accès local et la programmation conjointe.
Quotes
« La tuberculose n’a pas de frontières. La tuberculose et le VIH ont touché et tué des millions de personnes dans le monde. Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Nous appelons nos gouvernements à montrer la voie dans le financement de la riposte. Les donateurs et les gouvernements doivent accélérer le rythme. »
« La tuberculose n’est pas seulement un problème technique, c’est une vraie question politique. C’est une question de pauvreté, de personnes qui n’ont pas reçu les bonnes informations et qui ont été laissées pour compte. Nous devons tirer les leçons de nos actions dans le cadre de la riposte au sida et les appliquer à la riposte contre la tuberculose. Nous ne pouvons pas envisager d’atteindre les Objectifs de développement durable si nous continuons de travailler en silos. »
« Un patient-deux services : il faut rompre avec ce modèle. Nous devons faire évoluer les services hospitaliers pour qu’ils soient mieux adaptés aux jeunes, aux hommes et aux femmes qui ne sont pas enceintes : faire venir les gens dans les établissements de santé. Il ne suffit pas de parler, il faut mettre le patient au centre. Tous les ministres de la santé devront quitter cette réunion en ayant pour objectif de faire travailler ensemble leurs personnels qui s’occupent de la tuberculose et du VIH. »
« Pourquoi tant de personnes vivant avec le VIH meurent de la tuberculose ? Les personnes qui sont le plus dans le besoin sont aussi celles qui sont laissées pour compte. Il nous faut des médicaments et des méthodes de diagnostic améliorés et innovants, de nouveaux modèles de prestation de service fondés sur les besoins des personnes et des communautés, et des services intégrés pour la tuberculose et le VIH et d’autres problèmes de santé. »
« Ce sont les personnes qui ont le plus à perdre qui sont les usagers des services. Les gouvernements ne le comprennent pas, et c’est une erreur tragique. Nous devons changer les systèmes pour les adapter aux besoins changeants des personnes et créer un ensemble de soins médicaux plus global et plus durable pour les individus. La lumière est au bout du tunnel, mais c’est un long tunnel. »
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L’héritage de Kofi Annan dans la lutte contre le sida
20 août 2018
20 août 2018 20 août 2018Par Michel Sidibé
Une des lumières les plus brillantes de l’Afrique vient de s’éteindre. Africain de cœur, mais citoyen du monde, Kofi Annan était un symbole de ce qu’il y a de meilleur dans l’humanité. C’était un agitateur, un médiateur et un initiateur de changement.
Au début du siècle, le déni face au sida était à son paroxysme. M. Annan a contribué à briser le tabou. « L’an dernier en Afrique, il y a eu davantage de morts dus au sida que de morts dus à l’ensemble des conflits qui frappent le continent. Le sida est une crise majeure pour le continent, les gouvernements doivent agir. Nous devons en finir avec la loi du silence et la honte qui entoure cette question », avait-il déclaré.
Au début du mandat de M. Annan en tant que nouveau Secrétaire général des Nations Unies en 1997, les perspectives étaient sombres pour l’épidémie de sida : près de 23,3 millions de personnes vivaient avec le VIH, on dénombrait 3,2 millions de nouvelles infections à VIH et les traitements vitaux n’étaient accessibles qu’à un petit nombre de privilégiés.
Il a amadoué les dirigeants du monde entier, avec humilité et diplomatie, et quand le message ne passait pas, il s’exprimait publiquement et avec détermination. « Mes amis, nous savons ce qu’il faut faire pour inverser le cours de cette épidémie. Il faut que chaque président, chaque premier ministre, chaque parlementaire et tous les hommes et femmes politiques décident et déclarent « Le sida s’arrête avec moi. Le sida s’arrête avec moi. » », avait-il dit.
En 2000, sous le leadership de M. Annan, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait adopté la résolution 1308, qui identifie le sida comme une menace pour la sécurité internationale. En 2001 avait eu lieu la session spéciale de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, le tout premier rassemblement des dirigeants mondiaux sur une question de santé aux Nations Unies.
En 2000, à une époque où moins d’un milliard de dollars était investi dans la riposte au sida, il avait appelé à la constitution d’un « trésor de guerre » d’au moins 7 à 10 milliards de dollars pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cet appel, et ses efforts concertés de lobbying auprès des dirigeants du monde entier, a conduit à la création du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui sauvera par la suite des millions de vies. M. Annan est resté l’un des parrains du Fonds mondial, et n’a cessé de veiller à ce qu’il dispose de toutes les ressources nécessaires.
L’Objectif du Millénaire pour le développement qui visait à stopper la propagation du VIH et inverser la tendance et la Déclaration d’engagement des Nations Unies sur le VIH/sida de 2001 avaient fixé des objectifs en termes de prévention du VIH, mais aucun objectif concret sur l’accès au traitement. À l’époque, le coût des médicaments antirétroviraux était exorbitant. En négociant avec l’industrie pharmaceutique, M. Annan a contribué à ouvrir la voie pour aboutir à une réduction de leurs prix. Qui aurait cru en 2001 que le coût des médicaments antirétroviraux vitaux tomberait en 2018 à un niveau aussi faible que 60 dollars par personne et par an ? À l’heure actuelle, environ 21 millions de personnes se trouvent sous traitement anti-VIH.
M. Annan a su exploiter avec habileté son pouvoir de mobilisation au bénéfice de tous. Lorsqu’il a appris que moins de 30 % des gens étaient informés sur le VIH, il a rassemblé les dirigeants des médias et contribué au lancement de l’initiative Médias du monde et sida. Grâce à ce mouvement, des centaines d’heures de programmes de sensibilisation sur le sida ont été diffusées bénévolement par des médias publics et privés dans le monde entier. M. Annan est même apparu en compagnie d’un personnage séropositif au VIH de la série « 1, rue Sésame », contribuant à faire reculer la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des enfants touchés par le VIH.
Son cœur était aux côtés des personnes touchées par le VIH. Il avait vu de ses propres yeux la réalité de l’épidémie de VIH. Il savait que le vrai changement viendrait avec l’autonomisation des femmes et des filles. « Il faut un changement réel et positif qui donnera plus de pouvoir et de confiance aux femmes et aux filles et transformera les relations entre les femmes et les hommes à tous les niveaux de la société », avait-il déclaré. « Il faut plus de ressources pour les femmes, de meilleures lois pour les femmes et plus de place pour les femmes à la table des décisions. Il faut que chacun de vous fasse de la lutte contre le sida sa priorité personnelle, pas seulement pour cette session, ou cette année, ou l’année prochaine, mais tous les ans jusqu’à ce que l’épidémie recule ».
Kofi Annan était un chantre de la diversité. Il avait beaucoup de choses à dire sur les droits des professionnel(le)s du sexe, des hommes gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des consommateurs de drogues injectables et des personnes transgenres. « Nous devons être capables de protéger les plus vulnérables, et si nous sommes ici pour tenter de mettre fin à l’épidémie et lutter contre elle, nous n’y parviendrons pas en nous cachant la tête dans le sable et en faisant comme si ces personnes n’existaient pas ou qu’elles n’avaient pas besoin d’aide », disait-il. « Nous devons les aider et nous devons résister à toute tentative visant à nous empêcher d’admettre la nécessité d’une action et d’une assistance en faveur de ces personnes ».
L’ONUSIDA occupait une place spéciale dans le cœur de M. Annan. Pour nous, il prenait le temps, se tenait au courant des progrès accomplis dans la riposte au sida et il reversait à l’ONUSIDA les droits perçus sur les ventes d’un livre de recueil de ses discours, intitulé We the peoples: a UN for the twenty-first century. J’ai déjeuné avec lui il y a quatre semaines, et il m’avait alors fait part de sa joie de voir tous les progrès accomplis, tout en restant préoccupé par le fait que la riposte n’allait pas aussi vite que le voulait notre ambition.
Il y a vingt ans de cela, il avait défini l’impact du sida comme l’unique et plus grande régression dans l’histoire du développement humain, et le plus grand défi de notre génération. Je me souviens de ses mots lorsqu’il a accepté le Prix du leadership de l’ONUSIDA en 2016. « Nous constatons aujourd’hui d’énormes progrès, mais la lutte n’est pas terminée. Nous devons continuer le combat et nous lever chaque matin prêts à lutter encore et encore, jusqu’à la victoire ».
À l’ONUSIDA, nous faisons la promesse que nous ne prendrons pas de repos avant que l’épidémie de sida ne touche à sa fin. Nous lui devons bien ça.


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Mettre fin à l’épidémie de sida, c’est l’affaire de tous
17 juillet 2018
17 juillet 2018 17 juillet 2018Des chefs d’entreprise se sont réunis afin d’étudier comment les entreprises pourraient mieux et davantage se mobiliser en faveur de la riposte au sida, en parallèle du travail mené par les gouvernements, la société civile et les donateurs.
Dans son discours d’ouverture, Simon Bland, Directeur du Bureau de liaison de l’ONUSIDA à New York, a insisté sur la reconnaissance par les États membres des Nations Unies de l’importance du secteur privé dans la contribution à l’accomplissement des Objectifs de développement durable (ODD), tout en regrettant que cette contribution soit parfois réduite étroitement au financement. Nous savons que le secteur privé peut apporter une bien plus grande contribution grâce à ses réseaux, son expertise en matière de management, ses chaînes d’approvisionnement et ses innovations. La nécessité d’aller au-delà de la philanthropie et de la responsabilité sociale des entreprises pour incorporer les investissements sur les ODD dans les activités principales des entreprises est de plus en plus reconnue.
Jane Nelson, Directrice de la Corporate Responsibility Initiative à la Harvard Kennedy School, a fait part de ses réflexions sur le rôle des entreprises dans l’élargissement des opportunités économiques et leur parcours sur les vingt dernières années, qui est passé de la philanthropie à la responsabilité sociale d’entreprise, puis à l’intégration dans les fonctions de l’entreprise, l’innovation, la résilience de la chaîne d’approvisionnement, l’information et la gouvernance.
Les échanges qui ont suivi avec les dirigeants de trois grandes entreprises se sont penchés en profondeur sur les solutions pour en finir avec l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030, et sur la manière dont la collaboration pourrait générer un impact supplémentaire sur le travail des entreprises, des gouvernements, de la société civile et des donateurs.
Organisé par l’ONUSIDA, l’événement a eu lieu le 16 juillet dans le cadre de la réunion ministérielle du Forum politique de haut niveau sur le développement durable à New York, aux États-Unis.
Quotes
« L’épidémie de sida est loin d’être terminée. Si nous voulons en finir avec cette épidémie dans le cadre des Objectifs de développement durable, il est important de travailler encore plus étroitement avec le secteur privé pour trouver des solutions systémiques permettant d’accélérer, d’élargir et de pérenniser la riposte, et de le faire de manière sûre, avec tous les égards et les protections requis envers les plus vulnérables, de façon à ne laisser personne pour compte. »
« Chez ViiV Healthcare, nous proposons non seulement une large gamme de médicaments antirétroviraux et des innovations industrielles de premier plan en termes d’options potentielles de traitement et de prévention, mais nous ciblons également le développement de programmes communautaires durables pour les personnes vivant avec le VIH. »
« Pour en finir avec le VIH comme problème de santé publique d’ici à 2030, nous avons besoin des moyens les plus efficaces pour empêcher les nouveaux cas. Ce défi devient encore plus critique aujourd’hui, alors que certains indicateurs laissent entendre que la tendance est de plus en plus à l’autosatisfaction. Les activités liées au VIH pourraient stimuler la croissance ; le secteur privé devrait le faire savoir clairement à toutes les autres parties prenantes. »
« Atteindre les objectifs 90-90-90 pour le dépistage, le traitement et l’éradication du VIH requiert les forces combinées du secteur industriel, des régulateurs, des financeurs et des organisations de santé publique dans le monde entier. Notre capacité, à nous tous, à impliquer, éduquer et mobiliser dès aujourd’hui le grand public est primordiale pour parvenir à mettre en œuvre des programmes de dépistage cruciaux. »
« Les entreprises qui ont une bonne compréhension de leur impact sur les Objectifs de développement durable seront en fin de compte mieux placées pour débloquer des opportunités de marché, consolider une licence d’exploitation durable et gérer les risques opérationnels et réglementaires sur le parcours jusqu’à 2030. Cependant, atteindre les Objectifs de développement durable et exploiter le potentiel qu’ils représentent est une tâche complexe qui va forcément au-delà de la portée d’une seule organisation, quelle qu’elle soit. »
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Ouverture du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA
26 juin 2018
26 juin 2018 26 juin 2018La 42e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) se tient à Genève, en Suisse, du 26 au 28 juin.
Lors de son ouverture, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a décrit les dernières évolutions des progrès accomplis dans la riposte au sida et évoqué les défis et les opportunités à venir. Il a souligné que les progrès de la riposte au sida étaient inégaux et fragiles et qu’ils nécessitaient une attention redoublée et un engagement partagé pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030.
M. Sidibé a également mis l’accent sur la nécessité d’une approche de l’épidémie encourageant la transformation, avec des lois et des politiques réformatrices pour mettre un terme à la discrimination, étendre les approches de prestation des services anti-VIH à base communautaire, centrées sur les individus, utiliser des données opportunes sur les lieux et les populations afin d’éclairer la prise de décision, combler les lacunes en matière de financement pour atteindre les objectifs de la stratégie d’accélération et renforcer les liens entre la fin de l’épidémie de sida et la mise en place d’une couverture santé universelle.
Les membres du CCP ont également été informés des mesures proactives prises pour lutter contre le harcèlement sexuel, les comportements contraires à l’éthique sur le lieu de travail et toutes les formes d’abus au sein de l’ONUSIDA. Ces mesures incluent la mise en place d’un plan interne en cinq points pour veiller à ce que des actions soient entreprises rapidement et efficacement en cas de comportement inapproprié et d’abus d’autorité, mais aussi un engagement de collaboration avec les acteurs extérieurs, y compris la société civile, pour recueillir des contributions précieuses sur les moyens de renforcer le travail de l’ONUSIDA dans ce domaine.
Plus tard dans la journée, le CCP a été informé du déroulement de la mise en place du Groupe d’experts indépendants sur la prévention et la riposte au harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, les brimades et les abus de pouvoir, au sein du Secrétariat de l’ONUSIDA.
La partie thématique de la réunion sera abordée le dernier jour et portera sur la fin de la tuberculose et du sida. Les participants examineront les problèmes de la lutte contre la tuberculose, la tuberculose associée au VIH et la tuberculose résistante aux médicaments dans le contexte de la couverture santé universelle et des Objectifs de développement durable. Les participants évoqueront également des exemples de bonnes pratiques qui démontrent une collaboration efficace dans le cadre des programmes nationaux contre la tuberculose et le VIH et avec les communautés pour parvenir à des soins intégrés contre la tuberculose et le VIH et renforcer les systèmes de santé.
La 42e réunion du CCP est présidée par le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, avec la Chine en qualité de vice-président et l’Algérie comme rapporteur.
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31 octobre 2024


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Les défenseurs des droits des femmes se joignent à l’ONUSIDA pour lutter contre le harcèlement sexuel
22 juin 2018
22 juin 2018 22 juin 2018Depuis des décennies, les défenseurs des droits des femmes et les organisations de la société civile travaillent activement pour faire progresser l’égalité des sexes. La société civile est aussi un partenaire critique de l’ONUSIDA depuis sa création en 1996, puisque l’ONUSIDA est la seule organisation des Nations Unies qui compte des organisations non gouvernementales en tant que participants actifs dans ses instances dirigeantes.
Le partenariat entre l’ONUSIDA et la société civile reste essentiel et, les 18 et 19 juin derniers, l’ONUSIDA et le réseau ATHENA ont coorganisé une réunion sur la lutte contre le harcèlement sexuel. Cette réunion a fourni une occasion unique de dialoguer avec la société civile sur les préoccupations et les questions concernant le harcèlement sexuel et l’égalité des sexes, et d’apporter des contributions précieuses sur les moyens de renforcer le travail de l’ONUSIDA dans ce domaine.
L’ONUSIDA a accueilli plus de 30 leaders d’organisations de défense des droits des femmes et de la société civile afin de partager les bonnes pratiques, d’exposer les problèmes et de discuter des moyens d’avancer pour consolider les ripostes au harcèlement sexuel fondées sur les droits et protéger les victimes et les personnes qui se manifestent pour signaler des cas de harcèlement.
Les participants ont exprimé un vaste éventail de points de vue sur les mesures prises à ce jour et montré une volonté commune de travailler main dans la main avec l’ONUSIDA pour assurer la prévention et la lutte contre le harcèlement sexuel, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’ONUSIDA.
Ils ont convenu que les mesures destinées à transformer la culture de l’organisation, faire en sorte que les auteurs rendent des comptes et protéger les victimes et les lanceurs d’alerte représentent des actions capitales que doit entreprendre l’ONUSIDA. L’accent a été mis sur l’importance d’adopter non seulement une approche autocentrée, mais aussi de faire des efforts de promotion de l’égalité et de la diversité une priorité, et de mettre un terme aux violences sexistes dans le cadre du travail de l’ONUSIDA visant à en finir avec le sida dans le monde.
L’Association du personnel de l’ONUSIDA a présenté les résultats d’un sondage récent mené auprès du personnel de l’ONUSIDA, qui a révélé que 4 % des membres du personnel avaient déjà vécu l’une ou l’autre forme de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail, mais une seule personne a déclaré s’être manifestée pour signaler l’incident. Les dirigeants de l’ONUSIDA ont décrit les nouvelles mesures que l’organisation est en train de mettre en place, notamment une ligne d’assistance téléphonique confidentielle ouverte 24h sur 24, une formation et des évaluations à 360°, afin de faire cesser toute forme de harcèlement au sein de l’ONUSIDA, s’assurer que les membres du personnel sont accompagnés lorsqu’ils signalent des incidents et veiller à ce que chaque incident signalé soit traité immédiatement. L’ONUSIDA a également lancé récemment un Plan d’action pour l’égalité des genres 2018-2023, qui comprend une série de mesures visant à renforcer la culture de l’organisation.
Des débats animés ont eu lieu avec et entre les représentants de la société civile, qui ont fait part de leurs expériences personnelles, de leurs réflexions et de leurs idées pour consolider les efforts actuellement entrepris par l’ONUSIDA et d’autres parties prenantes. Cette réunion a aussi été l’occasion de discuter avec d’autres organisations des Nations Unies basées à Genève qui œuvrent pour en finir avec le harcèlement sexuel sur le lieu de travail.
Cette réunion s’inscrit dans une série de débats qui se tiennent actuellement dans le monde sur le thème du harcèlement sexuel, y compris ceux dirigés par l’ONUSIDA. Parmi ces débats, on citera le dialogue avec la société civile et des leaders féministes lors de la session de la Commission sur le statut de la femme en mars 2018, une réunion publique virtuelle en mai 2018 qui a rassemblé plus de 40 leaders de la société civile, ainsi que des rencontres individuelles organisées avec la société civile par les hauts responsables de l’ONUSIDA au Kenya, en Afrique du Sud et dans d’autres régions du monde.
L’ONUSIDA va poursuivre ses efforts pour inciter les leaders et les défenseurs des droits des femmes à tirer les enseignements de leurs expériences et à s’appuyer sur leur expertise pour élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à lutter contre le harcèlement sur le lieu de travail et à s’attaquer aux problèmes plus larges des inégalités entre les sexes, des violences sexistes et de la discrimination, qui sont des aspects centraux des actions pour en finir avec le sida.
L’ONUSIDA a pris plusieurs mesures pour renforcer sa politique de tolérance zéro vis-à-vis du harcèlement sexuel. Un plan en cinq points est en cours de mise en œuvre afin de détecter le plus tôt possible toutes les formes de harcèlement et d’abus d’autorité, et de veiller à ce que les mesures prises soient correctement documentées et à ce que les actions soient menées dans le respect des procédures établies, de façon rapide et effective, avec une protection adéquate aussi bien pour les victimes que pour les lanceurs d’alerte.
L’ONUSIDA facilite également le dépôt des plaintes de manière sécurisée et confidentielle, par l’intermédiaire d’une ligne d’assistance anonyme et confidentielle sur l’intégrité, ouverte 24 heures sur 24, tous les jours, qui offre aux membres du personnel une autre façon de déposer plainte.
Par ailleurs, l’ONUSIDA a demandé au Bureau de son Conseil de coordination du Programme de diriger un Groupe d’experts indépendants sur le harcèlement qui aura pour mission de formuler des recommandations de politique sur la manière dont l’ONUSIDA peut améliorer sa riposte au harcèlement et de déterminer les domaines dans lesquels une réforme est nécessaire.
L’ONUSIDA a récemment présenté son Plan d’action pour l’égalité des genres 2018-2023, qui vise à assurer l’égalité des genres sur le lieu de travail en tant que droit humain essentiel à la mission et à l’efficacité de l’ONUSIDA.
Quotes
Lutter contre les violences à l’égard des femmes est pour moi une obligation et une priorité qui relèvent des droits de l’homme. Je m’engage personnellement à mener le changement culturel nécessaire et à mettre en œuvre les mesures requises pour prévenir et lutter contre le harcèlement sexuel au sein de l’ONUSIDA et remédier aux violences généralisées faites aux femmes et aux filles, dans toute leur diversité, au sein de nos communautés.
Harcèlement sexuel, abus de pouvoir et violence sont autant d’expériences que trop de personnes ont endurées, et nous en sommes aujourd’hui à un tournant dans l’action en faveur de la responsabilité et de la transformation. Le Réseau ATHENA a coorganisé cette consultation dans le cadre de notre travail de longue date, dont le but est que nous autres femmes, dans toute notre diversité, devenions des actrices effectives de la prise de décisions qui concernent nos vies, afin d’intégrer dans le travail permanent et la gouvernance de l’ONUSIDA un agenda solide pour la responsabilité, éclairé par l’expertise des leaders féministes et des organisations de la société civile dirigées par des femmes.
Notre travail dans le cadre du plan en cinq points est de sensibiliser les membres du personnel pour qu’ils soient au courant de leurs droits, qu’ils soient protégés et puissent signaler les problèmes, et qu’ils aient aussi les moyens de faire rendre des comptes à leurs supérieurs. Nous prenons des mesures afin de démontrer clairement qu’aucune forme de harcèlement ne sera tolérée. Nous menons des actions essentielles pour garantir une riposte rapide et efficace.
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31 octobre 2024


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Bordeaux signe la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes
05 avril 2018
05 avril 2018 05 avril 2018Le 4 avril, Bordeaux est devenue la plus récente ville à signer la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes. Le Maire de Bordeaux et ancien Premier Ministre français Alain Juppé a signé la déclaration aux côtés du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé dans le cadre de l’ouverture de l’AFRAVIH, la Conférence internationale francophone de lutte contre le VIH et les hépatites organisée à Bordeaux, en France, du 4 au 7 avril 2018.
En signant la Déclaration de Paris, les maires s’engagent à mettre leurs villes sur la voie d’accélération pour en finir avec l’épidémie de sida. M. Juppé s’est engagé à atteindre dans un délai de deux ans, dans la ville de Bordeaux, les objectifs 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable. Il s’est également engagé à éliminer la stigmatisation et la discrimination et à développer une approche de la riposte au sida centrée sur l’individu. Il a par ailleurs déclaré qu’il était capital d’éduquer les jeunes sur le VIH, en évoquant un manque de connaissances au sein de la jeunesse française.
Depuis son lancement le 1er décembre 2014, plus de 250 villes et municipalités ont signé la Déclaration de Paris. Les dirigeants de ces villes ont reconnu que leurs stratégies de riposte à l’épidémie de sida leur offraient aussi une plate-forme qui répond aux besoins en termes d’inclusion sociale, de protection, de sécurité et de santé.
Plus de la moitié de la population mondiale vit actuellement dans les villes et les zones urbaines, et ces dernières abritent une proportion importante et croissante de personnes vivant avec le VIH, la tuberculose (TB) et d’autres maladies ; les villes vont donc jouer un rôle essentiel dans la fin de l’épidémie de sida. Le risque de contracter une infection à VIH ou la tuberculose, de même que la vulnérabilité à ces maladies, sont souvent plus élevés dans les zones urbaines par rapport aux zones rurales, et ce pour plusieurs raisons, notamment la migration, le chômage et les inégalités sociales et économiques.
La conférence de l’AFRAVIH porte essentiellement sur les objectifs 90-90-90 et sur les innovations en matière de traitement et de prévention du VIH, ainsi que sur les avancées scientifiques.
Quotes
« En signant cette déclaration, nous nous engageons à faire en sorte que ces services soient accessibles à tous de manière équitable et efficace. L’enjeu ne concerne pas seulement le VIH, c’est une question de santé en général. »
« Nous devons agir pour plus d’intégration des services de santé et mettre les communautés fragiles au cœur de nos efforts. C’est ainsi que l’on construit des communautés et des villes résilientes dans le monde. »
« Peu importe que Bamako soit en avance sur Bordeaux puisque nous avons signé la Déclaration de Paris avant Bordeaux, notre priorité reste la même : prévention du VIH et soins aux patients pour pouvoir éliminer le sida. »
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Lancement de la cellule de surveillance sur le VIH en Côte d’Ivoire
27 mars 2018
27 mars 2018 27 mars 2018La Côte d’Ivoire est devenu le premier pays francophone, et le premier d’Afrique centrale et occidentale, à lancer une cellule de surveillance sur le VIH, sous la forme d’une plate-forme logicielle conçue pour appuyer une prise de décision éclairée.
Cet outil innovant vient renforcer les systèmes d’information nationaux au moyen d’une visualisation en temps réel d’informations provenant de multiples ensembles de données. Il va permettre aux dirigeants et aux responsables de programmes de prendre des décisions opportunes pour améliorer les programmes de santé et atteindre les objectifs 90-90-90, à savoir, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devant connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement présentant une charge virale indétectable.
Cette cellule de surveillance est le fruit d’une collaboration entre le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire, le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (par l’intermédiaire des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) et l’ONUSIDA. Elle a été inaugurée par Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le 26 mars à Abidjan.
Quotes
« La cellule de surveillance va permettre l’utilisation en temps réel de données épidémiologiques, d’informations stratégiques et de données à base communautaire pour aider à la prise de décision. »
« C’est uniquement grâce à un système d’information en temps réel qu’il a été possible de mettre un terme à l’épidémie d’Ebola en Côte d’Ivoire. Le développement futur de la santé dépendra de notre capacité à mettre à disposition des informations en temps réel et au niveau local. »
« Je félicite l’ONUSIDA pour cette cellule de surveillance, qui va permettre d’améliorer la riposte pour pouvoir atteindre les objectifs 90-90-90. »