À l’occasion de la Journée internationale des femmes, l’ONUSIDA appelle à protéger leurs droits pour protéger leur santé

06 mars 2024

GENÈVE, le 6 mars 2024— En amont de la Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars, l’ONUSIDA appelle à la protection de leurs droits pour protéger leur santé.

L’humanité affiche un retard considérable pour atteindre les ambitions en matière de genre, d’égalité et de VIH telles que définies dans les Objectifs de développement durable. Au rythme actuel, il faudra environ 300 ans pour mettre fin au mariage des enfants, 140 ans pour que les femmes soient représentées à parts égales avec les hommes à des postes de pouvoir et de direction au travail et 47 ans pour parvenir à une représentation égale dans les parlements nationaux.

De plus, dans le monde, au moins cinq femmes ou filles sont tuées chaque heure par un membre de leur propre famille. Une femme sur trois subit des violences basées sur le genre ou sexuelles.

Les femmes victimes de violences sont davantage susceptibles d’être infectées par le VIH. Ce risque est accru pour les 600 millions de femmes et de filles qui vivent dans les pays touchés par les conflits dans le monde et qui sont exposées à un danger supplémentaire de violence sexuelle. Et dans la plupart des pays les plus pauvres du monde, la crise de la dette tarit les investissements dans l’éducation, la santé et la protection sociale, ce qui nuit particulièrement aux femmes et aux filles.

Une autre menace qui plane sur les femmes sont les campagnes organisées visant les droits qu’elles ont acquis. « Aujourd’hui, les droits des femmes durement gagnés sont la cible d’attaques violentes et coordonnées dans le monde entier. Les attaques les plus malveillantes visent les femmes qui sont déjà les plus marginalisées », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les injustices auxquelles les femmes sont confrontées ne sont pas des catastrophes naturelles auxquelles nous devons nous préparer, comme les ouragans ou les tempêtes. Elles sont d’origine humaine et, à ce titre, nous pouvons les déconstruire. »

La bonne nouvelle est que les femmes et les filles luttent pour leur égalité et leurs droits dans le monde entier. Les femmes s’opposent à l’oppression dans leur foyer, sur leur lieu de travail et au sein de leurs communautés. Les mouvements de femmes apportent un soutien concret aux femmes et aux filles victimes de violences tout en manifestant et faisant grève pour décrocher l’égalité. Afin de protéger les droits des femmes, il est essentiel de soutenir et de fournir des ressources à ces organisations communautaires, groupes de la société civile et organisations de femmes, car il s’agit de la première ligne de défense de ces droits.

La santé, tout comme la justice, n’est jamais donnée. Elle est une victoire.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes 2024, l’ONUSIDA appelle à protéger la santé et les droits des femmes et des filles. Ainsi, l’humanité mettra fin au sida et surmontera les inégalités qui alimentent l’épidémie.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Lettre de remerciement de la directrice exécutive de l’ONUSIDA, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida : le PEPFAR est la plus importante contribution faite par un pays pour mettre fin au sida.

12 juin 2023

La directrice exécutive de l’ONUSIDA a écrit une lettre au peuple américain à l’occasion du 20e anniversaire du PEPFAR. Voici sa lettre. 

Chères amies et chers amis des États-Unis,

Lorsque le sida s’est abattu sur l’Afrique, il a déchiré mon continent. Dans de nombreuses communautés, on disait que chaque famille élargie avait perdu quelqu’un, et ma famille ne fait pas figure d’exception. Le Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida a vu le jour sous la présidence de George W. Bush et a été reconduit par tous les présidents et congrès depuis lors. Ce programme a changé la donne. Il a sauvé des millions de vies, repoussé une pandémie et favorisé le développement et la stabilité économiques. Il montre également bien l’impact que peut avoir un pays par son action, sa compassion et ses partenariats. Le PEPFAR est la plus importante contribution faite par un pays pour mettre fin au sida. Aujourd’hui, alors que nous pouvons envisager de manière réaliste d’éradiquer le sida cette décennie, le monde a besoin du PEPFAR pour y parvenir.

Je me suis rendue récemment à Washington, où j’ai rencontré des activistes enthousiastes originaires des quatre coins de l’Amérique. Ces personnes se sont rassemblées pour afficher leur soutien au travail inspirant du PEPFAR lors des réunions avec des membres du Congrès. Le peuple américain a le droit d’être fier de la contribution du PEPFAR en faveur de la santé et du développement de dizaines de millions de personnes dans le monde.

Au cours des 20 dernières années, le gouvernement des États-Unis a investi plus de 110 milliards de dollars en faveur de la riposte au VIH et au sida dans les 55 pays à revenu faible et intermédiaire les plus touchés par l’épidémie. Les progrès que le PEPFAR a contribué à rendre possibles sont remarquables : le taux de nouvelles infections au VIH a diminué de près de moitié, les décès liés au sida ont été réduits de deux tiers et les trois quarts des personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement vital. Des millions de décès ont été évités et des millions d’enfants sont nés sans le VIH.

Au travers de la riposte mondiale au VIH, le travail du PEPFAR a renforcé les systèmes communautaires et de santé et a des répercussions plus larges au niveau du développement sanitaire, économique et humain, ou encore de l’équité. Ainsi, il participe à l’accélération des progrès en direction des Objectifs de développement durable. Chaque année, le PEPFAR apporte son soutien et ses services au travers de plus de 70 000 centres de soins de santé communautaires, 3 000 laboratoires et près de 30 laboratoires nationaux reconnus, ainsi que par le biais de plus de 340 000 membres du personnel de santé et d’aide communautaire. L’investissement du PEPFAR dans les systèmes de santé a considérablement contribué à la capacité de surveillance et d’information sur la santé des pays. Cette dernière a joué un rôle essentiel dans les ripostes nationales à la COVID-19 et reste cruciale pour répondre aux futures pandémies et autres menaces pour la santé publique.

L’exemple du PEPFAR nous montre l’importance primordiale d’impliquer les communautés et la société civile pour accomplir des progrès dans le domaine de la santé et du développement durable. Le Plan d’urgence aide les organisations confessionnelles à fournir des services de soins et d’assistance anti-VIH essentiels dans toute l’Afrique et, depuis le début du conflit ukrainien, il assure le soutien à la société civile locale en étant le fer de lance de la riposte au VIH.

Acteur incontournable de la diplomatie américaine, le PEPFAR s’engage sans relâche contre les discriminations et les inégalités dans les services anti-VIH. Il envoie un signal fort à l’humanité pour qu’elle n’oublie personne si nous voulons mettre fin au sida.

Le PEPFAR mise sur les partenariats. Je me réjouis de ma prochaine mission conjointe en Afrique avec le PEPFAR et le Fonds mondial. Pour nous, l’ONUSIDA, qui travaillons sur le terrain dans plus de 90 pays, y compris dans les 55 pays partenaires du PEPFAR, nous voyons chaque jour la différence que fait le PEPFAR.

Il y a vingt ans, le président Bush a lancé la création du PEPFAR en disant que « l’histoire offre rarement une telle chance de faire autant pour autant de personnes ». En 2003, le Congrès américain n’a mis que quelques semaines pour prendre la décision d’autoriser PEPFAR. La législation PEPFAR a été reconduite en 2008, 2013 et 2018. Elle est portée par les deux grands partis et jouit du soutien du Congrès américain. Alors que la vie de dizaines de millions de personnes est en jeu, les pays, les communautés et l’ONUSIDA sont convaincus que nous pouvons compter sur le peuple américain, mais aussi que le gouvernement et le Congrès américains continueront à faire preuve d’un leadership sans égal par le biais de leur soutien au PEPFAR.

L’éradication du sida d’ici 2030, autrefois un rêve, aujourd’hui une possibilité réaliste grâce à la collaboration du PEPFAR, reflète les valeurs de la population américaine. Aujourd’hui, je souhaitais vous écrire pour vous dire un grand merci.

Bien cordialement,

Winnie Byanyima

Directrice exécutive de l’ONUSIDA

Secrétaire générale adjointe des Nations Unies

Partenaires

PEPFAR

Lettre

L’ONUSIDA attire l’attention sur une occasion sans précédent pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH, éradiquer le sida et se préparer aux futures pandémies

24 mai 2023

GENÈVE, le 24 mai 2023— L’ONUSIDA exhorte à tirer pleinement parti des nouvelles occasions de renforcer les financements, d’étendre les nouvelles techniques de prévention du VIH et de faciliter la lutte contre le VIH. Agir aujourd’hui accélérera les progrès pour éradiquer le sida et riposter aux pandémies actuelles et futures.   

En marge de la 76e Assemblée mondiale de la Santé, des ministres de la Santé ont rencontré des leaders et des spécialistes de la santé mondiale lors d’un événement de haut niveau de la Global HIV Prevention Coalition. L’objectif de cet événement organisé par l’ONUSIDA était de raffermir la volonté politique, lutter contre les politiques et les lois qui alimentent les inégalités et les pandémies, obtenir des financements supplémentaires et garantir la mise en œuvre de programmes efficaces à grande échelle.  

« Une telle possibilité de prévenir le VIH ne s’est encore jamais présentée », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Nous disposons d’outils et de technologies, mais aucun n’est disponible à suffisamment grande échelle. Pour être à la hauteur de cette opportunité unique, nous avons besoin d’un leadership audacieux et d’investissements renouvelés en faveur de la prévention du VIH afin de fournir des choix de prévention efficaces à tous ceux et toutes celles qui en ont besoin. »  

Le rapport de l’ONUSIDA En Danger révèle qu’en 2021, 1,5 million de nouvelles infections au VIH ont été recensées dans le monde, soit plus de trois fois l’objectif de 500 000 fixé pour fin 2021. L’objectif pour 2025 est de ramener les nouvelles infections au VIH à moins de 370 000.  Pour y parvenir, les pays devront les réduire de 82,5 % par rapport à 2010, comme l'indiqué la Feuille de route pour la prévention du VIH pour 2025, un guide pratique en 10 étapes pour atteindre les objectifs 2025. 

« C’est la meilleure chance que nous ayons jamais eue, dans toute l’histoire de la pandémie de sida, de réinventer la prévention du VIH et de le faire avec équité et en ayant vraiment un impact », a déclaré le co-président de la Global HIV Prevention Coalition, Mitchell Warren. 

Parmi les 28 pays visés par la Global HIV Prevention Coalition, une nouvelle analyse des données de l’ONUSIDA montre que cinq pays (Côte-d’Ivoire, Zimbabwe, Malawi, Lesotho et la République islamique d’Iran) ont réduit les nouvelles infections au VIH de plus de 61 % entre 2010 et 2021, soit le niveau de progression nécessaire. Ce recul dépasse 40 % dans douze autres pays. 

Cependant, des données montrent également que les nouvelles infections au VIH augmentent dans 38 pays, dont certains sont fortement touchés par l’épidémie de VIH. Cette tendance préoccupante appelle à accélérer la prévention et à étendre la Coalition à ces pays. 

Selon les tableaux de bord 2022 de la Global HIV Prevention Coalition de l’ONUSIDA, les programmes de prévention du VIH destinés aux adolescentes et aux jeunes femmes n’existent que dans 41 % des zones où l’incidence du VIH est moyenne à élevée en Afrique subsaharienne. 

Les tableaux de bord indiquent également que dans les pays de la Coalition, 63 % des travailleurs et travailleuses du sexe, 49 % des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et 36 % des consommateurs et consommatrices de drogues injectables ont bénéficié des services de prévention du VIH en 2021. La forte stigmatisation dans les services de santé courants, la criminalisation de ces populations, les pratiques répressives néfastes, ainsi que les barrières au genre et les entraves structurelles continuent d'entraver l’accès à ces services par les populations clés.  

« Les programmes de lutte contre le VIH fondés sur les preuves et les droits, qui impliquent véritablement les populations clés, ne font tout simplement pas l’objet d’investissements suffisants et ne sont pas déployés à grande échelle. Par exemple, pour ce qui est des personnes qui consomment des drogues, seulement 2 % d’entre nous vivent dans des pays où les services fondamentaux de réduction des risques ont une bonne couverture », a déclaré Judy Chang, International Network of People and Use Drugs. « Si nous n’investissons pas sur la base d’une logique de santé publique, mais que nous le faisons sur la base d’intérêts soi-disant moraux, alors nous échouerons en matière de santé mondiale. Nous avons besoin que les pays investissent pleinement dans la prévention du VIH et les systèmes communautaires. » 

L’accès aux préservatifs, à la PPrE (médicament de prévention du VIH) et à la circoncision masculine médicale volontaire, demeure très inégal. Seuls l’Ouganda et le Zimbabwe couvrent plus de 80 % des besoins de distribution de préservatifs. Des données montrent également une baisse de l’utilisation du préservatif dans plusieurs pays après 2015. Il est donc urgent de stopper et d’inverser cette tendance. Bien que l’utilisation de la PPrE ait rapidement augmenté dans les 28 pays cibles, les chiffres sont restés très faibles avec 1,5 million de bénéficiaires à la fin de 2021 par rapport à l’objectif mondial de plus de 10 millions.  

Le nombre d’hommes optant pour la circoncision masculine médicale volontaire dans le cadre de la prévention du VIH (des études montrent que cette intervention réduit de 60 % maximum le risque d’infection pour les hommes) dépassait toujours les 4 millions par an entre 2017 et 2019, mais a diminué de 40 % en 2020 et en 2021 (atteignant 2,8 millions en 2021). Seules l’Éthiopie, la Tanzanie et la Zambie ont atteint les objectifs fixés dans la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026, ce qui montre bien la nécessité d’y prêter une attention renouvelée. 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Message de la directrice exécutive de l’ONUSIDA à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose : « Oui, nous devons et pouvons mettre fin à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH ! »

24 mars 2023

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, il est de notre devoir de reconnaître l'urgence à mettre fin à l’épidémie de tuberculose dans le monde, en particulier parmi les personnes vivant avec le VIH.

La tuberculose demeure l’une des principales causes de maladie grave et de mortalité chez les personnes séropositives. Selon le Rapport mondial sur la tuberculose 2022 de l’Organisation mondiale de la Santé, ces personnes sont 14 à 18 fois plus susceptibles de contracter la tuberculose que les personnes non infectées par le VIH. En 2021, environ un décès du sida sur trois était imputable à la tuberculose. Cela ne peut pas continuer ainsi. Nous devons veiller à ce que toutes les personnes vivant avec le VIH et celles exposées à la tuberculose aient accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement de la tuberculose.

Nous continuons de rater des opportunités pour déployer les outils disponibles contre la co-infection VIH/tuberculose. Près de la moitié des personnes vivant avec le VIH qui ont contracté la tuberculose en 2021 n’ont pas été diagnostiquées ou leur infection à la tuberculose n’a pas été signalée. Par ailleurs, la couverture du traitement préventif de la tuberculose chez les personnes séropositives qui pourraient en bénéficier n’est que de 42 %.

À l’instar des ripostes au VIH et à la COVID-19, les inégalités sont la cause profonde qui expose certaines personnes à un risque plus élevé de contracter la tuberculose, que ce soit en raison de facteurs sociaux, géographiques, de genre, de situations humanitaires ou de crise. Les environnements juridiques et politiques affectent également l’accès aux services de santé pour les personnes qui en ont le plus besoin. Nous n'oublions pas que les programmes de santé fonctionnent si nous plaçons toute l’attention sur les personnes et impliquons les bénéficiaires, en particulier les communautés les moins servies, au sein de la planification, de la mise en œuvre et du suivi de la riposte.

Alors que nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, j’aimerais inviter nos partenaires à redoubler d’efforts pour identifier, traiter et prévenir le plus tôt possible la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. Il s’agit ici d’étendre l’accès aux outils de dépistage et de diagnostic recommandés, de fournir des traitements et des soins de qualité, de déployer des traitements préventifs de brève durée contre la tuberculose et d’éliminer les obstacles qui affectent la mise en œuvre efficace des programmes.

En mettant fin à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH, nous sauverons plus de vies, soulagerons des souffrances et ferons un pas de plus en direction de l’éradication des deux épidémies.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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TB and HIV

Journée zéro discrimination : il est urgent de décriminaliser pour sauver des vies

28 février 2023

À l’occasion de la Journée zéro discrimination 2023 organisée le 1er mars, l’ONUSIDA souligne la nécessité de supprimer les lois qui criminalisent les personnes vivant avec le VIH et les populations clés.* Le thème de cette année, « Sauvons des vies : décriminalisons », met en avant l’impact positif sur la santé et l’existence des personnes lorsque les lois discriminatoires et punitives sont supprimées.

En 2021, l’humanité s’est fixé des objectifs ambitieux pour réformer les lois afin de supprimer les dispositions pénales qui nuisent à la riposte au VIH et laissent les populations clés de côté. Reconnaissant que la décriminalisation est un élément essentiel de la riposte, les pays se sont engagés à ce qu’à l’horizon 2025 moins de 10 % des pays aient des cadres juridiques et politiques punitifs qui affectent la riposte au VIH.

La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré :

« Les lois qui criminalisent entravent l’accès à un traitement vital. Elles doivent être supprimées. Les inégalités sociales résultats de normes sociétales, d’absence d’opportunités à l’école, etc. sont la seule raison pour laquelle des personnes meurent encore du sida. Tous ces éléments s'agrègent pour accroître leur vulnérabilité. »

« Au niveau national, il est essentiel d’abroger les lois pénales qui éloignent de la prévention et du traitement du VIH. »

Ces objectifs sont ambitieux, mais nécessaires

Une étude menée en Afrique subsaharienne montre que la prévalence du VIH chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est cinq fois plus élevée dans les pays qui criminalisent les rapports sexuels entre personnes du même sexe que dans les pays qui ne les criminalisent pas. Par ailleurs, elle est 12 fois plus élevée dans les pays où des poursuites judiciaires à l’encontre de cette population ont récemment été engagées.

La criminalisation du commerce du sexe augmente à la fois le risque d’infection au VIH pour les travailleurs et travailleuses du sexe ainsi que leur vulnérabilité face aux agressions perpétrées par leur clientèle, les forces de l’ordre et d’autres personnes. Il a également été démontré à plusieurs reprises que la criminalisation de la clientèle nuit à la sécurité et à la santé des travailleurs et travailleuses du sexe, notamment en réduisant l’accès au préservatif et à son utilisation et en augmentant les cas de violences.

La dépénalisation de la consommation et de la détention de drogues pour un usage personnel s’accompagne d’une baisse significative de l’incidence du VIH chez les consommateurs et consommatrices de drogues injectables, y compris en permettant un meilleur accès aux services de réduction des risques, ainsi que d'une diminution des violences, des arrestations ou du harcèlement par les forces de l’ordre.

Et Mme Byanyima de poursuivre :

« Nous avons la preuve que l’abrogation des lois pénales condamnant les relations homosexuelles réduit considérablement le risque de contracter le VIH chez les gays et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Pour moi, le VIH est une maladie, mais c’est avant tout une injustice sociale. Il se nourrit des inégalités de la société. Ces dernières ne peuvent se produire qu'avec un consensus dans la société. Nous avons donc besoin de rallier tout le monde à cette cause. »

Il est par conséquent essentiel de réformer les lois si nous voulons mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030.

Les objectifs sont ambitieux, mais pas inaccessibles

En effet, des expériences récentes nous montrent bien qu’ils sont atteignables.  En 2022, la Belgique et l’Australie ont supprimé des lois criminalisant le travail du sexe, le Zimbabwe a dépénalisé l’exposition et la transmission du VIH, ainsi que la non-divulgation du statut sérologique et la République centrafricaine a réduit le champ d’application de ses lois pénales relatives au VIH. Par ailleurs, Antigue-et-Barbude, Saint-Christophe-et-Niévès, Singapour et la Barbade ont abrogé d’anciennes lois datant de l’ère coloniale qui criminalisaient les relations sexuelles entre personnes du même sexe. Le Koweït a abrogé une loi criminalisant l’imitation du sexe opposé, une loi utilisée pour cibler les personnes transgenres tandis que la Nouvelle-Zélande a supprimé les restrictions de déplacement liées au VIH.

Cependant, en dépit de réformes aussi encourageantes, l’humanité n’est pas en bonne voie pour garantir que moins de 10 % des pays maintiennent un environnement juridique et politique punitif freinant l’accès aux services anti-VIH. En 2021, selon les chiffres de l’ONUSIDA, 134 pays criminalisaient explicitement l’exposition au VIH, sa transmission ou la non-divulgation du statut sérologique ou faisaient encourir des poursuites dans ces cas, 20 pays criminalisaient ou poursuivaient en justice les personnes transgenres, 153 pays criminalisaient au moins un aspect du travail du sexe et 67 pays criminalisent aujourd’hui encore les rapports sexuels consentis entre personnes du même sexe. Par ailleurs, 48 pays imposent encore des restrictions à l’entrée sur leur territoire pour les personnes séropositives, tandis que 53 pays indiquent exiger un dépistage du VIH, par exemple avant d’établir un acte de mariage ou pour autoriser l’exercice de certaines professions. 106 pays déclarent que le consentement des parents est obligatoire pour que les ados puissent faire un dépistage du VIH.

Ces lois et sanctions violent les normes internationales en matière de droits humains et stigmatisent et discriminent des populations déjà marginalisées.

La décriminalisation sauve des vies et contribue à accomplir des progrès en vue de mettre fin à la pandémie de sida.

* Les populations clés sont les communautés les plus exposées au risque d’infection à VIH. Il s’agit notamment des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des toxicomanes, des travailleurs et travailleuses du sexe, des personnes transgenres et des personnes incarcérées et vivant dans d’autres milieux fermés.

L’université de Cranfield décerne un doctorat honoris causa à la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima

23 juin 2022

Genève, le 23 juin 2022—La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a reçu un doctorat honoris causa de l’université de Cranfield lors d’une cérémonie organisée le 23 juin 2022 sur le campus du Bedfordshire au Royaume-Uni.  

« Recevoir un doctorat honoris causa de l’université de Cranfield où j’ai étudié est un immense honneur ! », a déclaré Mme Byanyima. « Cela fait longtemps que je n’ai pas exercé en tant qu’ingénieure, mais ce que j’ai appris à Cranfield sur la manière d’utiliser la science et la technologie au service de l’humanité m’accompagne depuis mes études. »

En tant que fervente militante de longue date pour la justice sociale et l’égalité des sexes, Mme Byanyima estime que les soins de santé sont un droit humain. Ainsi, elle figure parmi les premières personnes à avoir défendu la People’s Vaccine Alliance, une coalition qui œuvre pour garantir que les vaccins et les traitements contre la COVID-19 sont disponibles et gratuits pour tout le monde, partout.

« Winnie est une personne exceptionnelle qui a un impact énorme sur les droits des gens dans le monde entier », a déclaré Karen Holford, CBE FREng, présidente et rectrice adjointe de l’université de Cranfield. « Je suis très heureuse de pouvoir lui faire honneur de cette façon, d’autant plus qu’elle est une ancienne étudiante de l’université de Cranfield. Le lien qui nous unit se poursuit et je sais que Winnie inspirera beaucoup de diplômé-es d’aujourd’hui qui brûlent d’apporter un changement positif dans le monde, tout comme elle. »

Mme Byanyima a obtenu en 1989 un master en génie mécanique à l’université de Cranfield.

Cette université britannique spécialisée de troisième cycle est une institution reconnue dans le monde entier pour son enseignement et sa recherche transformationnelle dans les domaines de la technologie et de la gestion.

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Assemblée mondiale de la Santé : l’ONUSIDA enjoint aux leaders de lutter contre les inégalités et de respecter totalement les droits humains afin de vaincre les pandémies émergentes

24 mai 2022

GENÈVE, le 24 mai 2022— À l’occasion de la soixante-quinzième Assemblée mondiale de la Santé qui s’est tenue à Genève en Suisse, l’ONUSIDA a demandé aux dirigeants et dirigeantes de lutter contre les inégalités mondiales qui favorisent les pandémies telles que le VIH et la COVID-19. L’ONUSIDA a insisté sur le fait que le respect universel des droits humains est essentiel pour la santé de toute l’humanité.

Dans son discours adressé aujourd’hui à l’Assemblée mondiale de la Santé, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a enjoint aux leaders d’accorder la priorité aux investissements nécessaires pour mettre fin à la pandémie de sida, de mieux préparer le monde aux futures pandémies et d’assurer la sécurité sanitaire de toute l’humanité sans exception.

« Le niveau de préparation de l’humanité pour stopper les pandémies d’aujourd’hui ou prévenir celles de demain reste dangereusement faible, car nous ne disposons pas de plans efficaces pour garantir l’accès aux technologies de santé et financer les organisations communautaires fiables pour la riposte aux pandémies », a déclaré Mme Byanyima. « Nous pouvons vaincre les pandémies et protéger la santé de toutes les personnes si nous faisons preuve d’audace dans la lutte contre les inégalités, si nous plaçons les droits humains au centre de notre riposte. »

Dans son discours, Mme Byanyima a abordé trois grandes problématiques de la préparation aux pandémies : l’accès, le financement et les communautés.

Communautés : pour vaincre les pandémies et protéger la santé de tous et toutes, nous avons besoin d’organisations communautaires correctement financées qui fournissent des services, vont à la rencontre des populations et livrent des informations fiables. Elles doivent être partie intégrante de la riposte de santé publique. Les communautés, qui connaissent le mieux la situation sur le terrain et ont instauré des relations de confiance nécessaires, doivent disposer des ressources et de la latitude nécessaires pour diriger leur action.

Accès : pour mettre fin au sida, vaincre la COVID-19 et stopper les pandémies du futur, l’accès mondial aux technologies de santé vitales et qui mettent fin aux pandémies est essentiel. Nous devons remplacer les règles de propriété intellectuelle qui restreignent l’accès aux médicaments vitaux pour les personnes dans le Sud par des règles imposant le partage technologique. Cela démocratiserait l’accès aux vaccins et aux traitements contre la COVID-19, ainsi qu’aux nouveaux médicaments à action prolongée pour la prévention et le traitement du VIH, mais aussi aux médicaments contre d’autres pandémies.

Financement : notre sécurité sanitaire collective et l’efficacité des ripostes mondiales à la pandémie exigent que nous les financions correctement. Cela passe par la reconstitution totale des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cela signifie également que les pays à revenu faible et intermédiaire doivent être en mesure d’augmenter leurs investissements de santé grâce à la mobilisation progressive des ressources nationales et à la solidarité internationale, sans être entravés par la dette ou marginalisés dans l’attribution des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international.

Lors de l’Assemblée mondiale de la Santé, l’ONUSIDA a salué les progrès réalisés dans le développement d’un nouvel instrument de préparation et de riposte aux pandémies. Elle a fait valoir qu’il devait inclure les fondamentaux suivants :

  • Placer les droits humains au cœur des ripostes aux pandémies.
  • Réserver une place privilégiée aux communautés, y compris en les impliquant à la préparation et à l’architecture des ripostes aux pandémies au niveau national, régional et mondial.
  • Garantir l’accès aux technologies de santé et aux contre-mesures médicales en tant que biens de santé publique pour permettre à toutes les personnes qui en ont besoin de jouir d’un accès équitable.
  • Instaurer des systèmes de données axés sur les personnes qui soient capables d’identifier les inégalités.
  • Soutenir le personnel de santé, y compris le personnel de santé communautaire en première ligne des pandémies.

L’ONUSIDA a également félicité chaleureusement Tedros Adhanom Ghebreyesus pour sa reconduction au poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé à l’occasion de l’Assemblée mondiale de la Santé. « Toutes nos félicitations à vous, mon frère Tedros ! Nous brûlons de poursuivre notre collaboration qui a pour but d’assurer la santé de tous et toutes », a déclaré Mme Byanyima.

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Afrique du Sud : la Free State University décerne un titre honorifique à la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima

30 avril 2022

Voici le discours prononcé par la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, lors de la cérémonie de remise des diplômes organisée sur le campus Qwaqwa de l’University of the Free State d’Afrique du Sud

Cher vice-président adjoint, Professeur Naidoo, distingué(e)s responsables de cette formidable université, Mesdames et Messieurs, cher(e)s diplômé(e)s,

Je tiens à remercier l’University of the Free State Sciences pour l’honneur qui m’est échu de recevoir un titre de docteur honorifique de cette prestigieuse université. Je sais qu’à travers moi, vous reconnaissez le travail de tous ceux et celles qui œuvrent en faveur de la justice sociale dans le monde, en particulier pour le droit universel à la santé. C’est pleine d’humilité que je me tiens devant vous et je suis fière de rejoindre la communauté Kovsie !

La salle où nous nous trouvons porte le nom d’un homme courageux et sage. Madiba nous a dit, et je le cite ici, que « l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ». Je ne pourrais dire mieux. J’ai été touchée d’apprendre que cette université avait décerné un titre honorifique de docteur au président Mandela en 2001.

Mes deux parents étaient enseignants. L’un à l’école primaire et l’autre à l’école secondaire. Ils faisaient fi des conventions. Nous, leurs enfants, ils nous ont poussés et encouragés à relever des défis. Ils nous ont appris que ce qui compte le plus dans le monde, c’est d’appartenir à sa communauté et de lutter pour la justice.

Pour moi, comme pour tant d’autres sur le continent africain, votre lutte pour l’égalité en Afrique du Sud, une lutte inachevée comme nous pouvons le constater, est source d’inspiration. À l’époque horrible de l’apartheid, même le nom de votre province, l’État libre, laissait un goût amer dans la bouche. Aujourd’hui, alors que la longue marche se poursuit, l’objectif que vous visez rend votre nom d’État libre aussi beau que ces mots le méritent.

Je souhaite partager avec vous trois réflexions sur la liberté. Ces pensées s’inspirent en grande partie de l’histoire des gens de votre pays, y compris des mouvements étudiants passés et actuels.

La première est que la véritable liberté va bien au-delà de la liberté de vote ou, dans le cas de votre pays, de la liberté de ne pas être mis au ban de la société. La vraie liberté apparaît lorsque chacun et chacune d’entre nous est en mesure de s’épanouir. L’éducation est ici essentielle. Elle doit être un droit pour tous et toutes et non un privilège réservé à certaines personnes. Chaque fois que je me rends dans mon village natal de Ruti en Ouganda, je rencontre des amis et amies qui n’ont pas eu les mêmes chances que moi. Ces personnes ont mis brusquement un terme à leur scolarisation à cause d’un mariage précoce, parce qu’elles devaient prendre soin d’un proche malade ou travailler pour aider leur famille, ou parce qu’elles ne pouvaient pas payer les frais de scolarité. Il faut aider toutes les filles et tous les garçons à aller au bout de leur scolarité. Les écoles doivent fournir un enseignement de qualité, être des lieux sans danger et émancipatoires, et, j’ajouterai, de joie, des lieux où l’on peut passer de bons moments et profiter de sa jeunesse ! Les efforts que vos étudiants et étudiantes ont effectués en faveur de l’ouverture et de la réforme de l’enseignement supérieur, de la suppression des aspects néfastes de son héritage, de l’inclusion générale, ont été un défi pour vous, pour vos institutions, mais vous avez accompli des avancées importantes et vous méritez d’être félicités pour les progrès réalisés. Bravo à tous et à toutes ! Oui, nous suivons vos engagements : Rhodes Must Fall [retrait d’une statue controversée sur un campus, ndt], suppression des frais de scolarité et vous inspirez d’autres étudiants et étudiantes du monde entier à lutter pour l’inclusion et l’égalité.

Ma seconde réflexion est qu’aucun et aucune d’entre nous n’est libre si nous ne sommes pas libres jusqu’à la dernière personne. C’est pourquoi la lutte pour la liberté doit toujours être transversale. Sur tout le continent et dans le monde entier, l’Afrique du Sud est un exemple pour les mouvements intersectionnels, pour la lutte contre les inégalités raciales ou encore pour l’égalité des sexes et pour les personnes LGBTQ. Ce sont ces actions inclusives qui rendent le monde libre. Alors, continuez à être cette lumière dans la nuit, en tant que pays, étudiant et étudiante, et anciens et anciennes diplômés. Luttez contre la stigmatisation, luttez contre la criminalisation. Dès que vous êtes témoin du rejet d’une personne à cause de sa race, parce qu’elle est une femme, gay ou trans, défendez-la. La tolérance ne suffit pas : soyez un ou une allié pour toutes les personnes marginalisées, en étant non seulement de leur côté, mais aussi à leur côté.

La troisième réflexion est que la liberté n’est jamais donnée, elle est toujours gagnée. Et elle n’est jamais acquise définitivement ou entièrement en un claquement de doigts, elle doit être acquise encore et encore. Tous les progrès accomplis ont été le fruit de mouvements collectifs, de l’organisation de personnes extraordinaires et ordinaires. J’ai participé aux mouvements des femmes en Afrique et dans le monde entier. Nous avons fait beaucoup de progrès en organisant des choses, en nous tenant la main, dans toute notre diversité. Les héros et les héroïnes les plus importants ne figurent pas dans les livres d’histoire ou ne parlent pas du haut d’une estrade comme moi, c’est vous, vous qui travaillez ensemble et formez des collectifs.

Utilisez la force que votre éducation vous offre. Utilisez-la pour demander des comptes et revendiquer des droits, pour vous-même et pour les autres. L’éducation m’a permis de quitter mon village rural de Ruti en Ouganda, où nous n’avions ni eau courante ni électricité et de siéger dans notre parlement national. J’ai été membre du parlement. Cela m’a conduit à diriger une organisation mondiale emblématique, Oxfam International, et, aujourd’hui, à mener le travail des Nations unies dans le monde entier pour lutter contre le sida. Tout cela en partant de mon petit village.

Mais cette force que l’éducation m’a donnée ne me rend jamais fière en elle-même. Elle me rend responsable de ce que je dois faire pour permettre à d’autres de s’élever, afin de rendre ce monde équitable et juste. Ma fierté, c’est ce que je peux faire avec les autres pour rendre le monde plus juste. Les diplômes ne sont que des outils pour atteindre un objectif.

Aujourd’hui, vous êtes à l’honneur. Vous avez parcouru un long chemin jusqu’ici. Je sais que vous allez fêter cette journée comme il se doit. Mais laissez-moi vous donner un défi. Alors que vous quittez ce magnifique campus pour faire votre entrée dans le monde et faire une différence, mon défi pour vous est le suivant :

découvrez le vaste monde et œuvrez pour bâtir une société où chaque fille et chaque garçon bénéficient de l’éducation complète et de qualité qu’ils méritent.

Allez à travers le monde pour bâtir une société qui garantit l’égalité pour tous et toutes. Pour que plus personne ne connaisse la discrimination pour son sexe, son origine ethnique, sa sexualité. L’égalité pour tous et toutes.

Sortez pour bâtir un pouvoir collectif, je crois au pouvoir des gens. Le changement n’est possible que grâce au pouvoir des gens. N’attendez jamais que les bons leaders arrivent et dirigent, vous êtes le leader qui doit prendre l’initiative.

Une société plus égalitaire sera bénéfique à tout le monde – aux riches, aux pauvres, aux personnes avec des capacités et à celles avec moins de compétences. Une société plus égalitaire est bénéfique pour tout le monde : elle est plus sûre, plus prospère, plus durable, plus saine et plus heureuse.

Je suis optimiste au fond de moi. Permettez-moi de vous raconter une histoire. C’est mon dernier défi. Vous êtes le résultat de l’histoire de votre pays. Nous tous et toutes en Afrique, en particulier ma génération, sommes le résultat de l’histoire de notre continent, y compris de celle de votre pays. Nous avons regardé, nous avons suivi ce qui s’est passé dans ce pays et nous avons attendu votre indépendance, car elle allait être l’indépendance de tout notre continent. Permettez-moi de vous dire que lorsque vous avez gagné votre liberté, nous sommes tous et toutes précipités pour voir l’Afrique du Sud, les Sud-Africains et les Sud-Africaines, parce que pendant de nombreuses années, nos passeports portaient un tampon qui disait : « Valable pour tous les pays à l’exception de la République d’Afrique du Sud ». Nous n’avions pas le droit de venir ici tant qu’il y avait encore l’Apartheid. C’était la résistance en provenance du reste de l’Afrique. Alors, lorsque vous avez acquis votre liberté, nous nous sommes empressés de voir la libération de la dernière partie de notre continent. Lorsque mon tour est arrivé et que je suis arrivée à l’aéroport de Johannesburg, qui ne portait pas encore le nom d’O.R. Tambo, il portait un autre nom, quand je suis arrivée, j’ai vu de nombreuses jeunes femmes au bureau de l’immigration et j’ai donné mon passeport à l’une d’entre elles. Elle m’a regardée avec un grand sourire et m’a dit « Bienvenue en Afrique du Sud » et je lui ai dit « Merci ». Puis elle a dit : « Comment ça va en Afrique ? » J’ai dit « En Afrique ? » « Oui, là d’où vous venez, comment c’est en Afrique ? » J’ai été frappée par le fait que cette jeune femme n’avait pas encore conscience que l’Afrique du Sud faisait partie de l’Afrique. Et bien sûr, j’ai discuté avec elle du fait que l’Afrique est là où l’on est. Et elle m’a dit : « D’accord, je sais, mais je veux dire là d’où vous venez. » Voici donc mon dernier défi pour vous, cher(e)s diplômé(e)s de ma promotion, vous êtes issus d’une histoire qui vous a coupé du reste de votre continent. Voici toutefois ce que je vous laisse, un défi et une bénédiction : sortez à travers le monde et soyez fiers d’être des Africains et des Africaines. Acceptez votre continent en entier. Sortez en sachant que nous avons une histoire en tant que continent et un destin en tant que continent. Mettez-vous au service de votre continent et tirez-en le meilleur parti.

Ce n’est donc pas seulement un honneur pour moi de recevoir ce titre honorifique et je vous en remercie. C’est un honneur pour moi de partager cette journée avec vous, cher(e)s diplômé(e)s, et de vous donner ma bénédiction, vous le futur, ou plutôt permettez-moi de dire, le présent de l’Afrique.

Je vous remercie.

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Répercussions importantes de la COVID-19 : les décès dus à la tuberculose chez les personnes séropositives augmentent pour la première fois depuis 2006

23 mars 2022

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose 2022 et face à l’augmentation inédite depuis plusieurs années des décès dus à la tuberculose chez les personnes séropositives, l’ONUSIDA appelle de toute urgence à encourager le diagnostic et le traitement de la tuberculose

GENÈVE, le 23 mars 2022— La tuberculose est la première cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH. Elle est responsable d’environ un tiers des décès dus au sida dans le monde. Entre 2006 et 2019, les efforts coordonnés et intensifiés de prévention, de diagnostic et de traitement des deux maladies ont permis de réduire de 68 % les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. Cependant, dans son Rapport mondial sur la tuberculose 2021, l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé que les décès dus à la tuberculose chez les personnes séropositives ont augmenté pour la première fois en 13 ans, passant de 209 000 en 2019 à 214 000 en 2020.

« L’augmentation des décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH est alarmante et prouve bien que les progrès contre la pandémie sont fragiles », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « L’arrivée de la pandémie de COVID-19 a happé l’attention qu’accordait l’humanité au VIH et à la tuberculose. Cela s’est traduit par des vies inutilement perdues et des objectifs fondamentaux non atteints pour le VIH, la tuberculose et d’autres maladies. Une action urgente et des investissements accrus sont nécessaires pour retrouver le droit chemin. »

Les personnes vivant avec le VIH sont 18 fois plus susceptibles de contracter la tuberculose. Bien que les traitements actuels permettent de guérir environ 85 % des personnes atteintes de tuberculose, le taux de réussite du traitement pour les personnes vivant avec le VIH est beaucoup plus faible, de l’ordre de 77 %. Cela montre bien qu’il est important d’intensifier les efforts de prévention ainsi que le traitement des deux maladies.

Une action concertée et collective dans ce domaine a déjà sauvé des vies ces dernières années. Entre 2018 et 2020, quelque 7,5 millions de personnes vivant avec le VIH ont reçu un traitement préventif contre la tuberculose, dépassant ainsi l’objectif mondial de 6 millions. Mais il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre les inégalités sous-jacentes qui continuent de favoriser la propagation du VIH et de la tuberculose.

Les personnes réfugiées et déplacées sont particulièrement exposées au risque de contracter la tuberculose. Fin 2020, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a estimé que 82,4 millions de personnes dans le monde avaient été déplacées. La guerre en Ukraine a déjà contraint 3,5 millions de personnes à fuir le pays et des millions d’autres sont déplacées sur le territoire national. Il est essentiel que l’Ukraine et ses pays voisins reçoivent rapidement de l’aide pour fournir des services de santé essentiels aux personnes touchées par la guerre, y compris des services contre la tuberculose et le VIH.   

« En cette période de crise, il est possible de construire un avenir qui résistera aux pandémies si les dirigeants et dirigeantes travaillent ensemble pour lutter contre les inégalités qui nous mettent tous et toutes en danger », a déclaré Mme Byanyima. « Bien que le sida, la tuberculose et la COVID-19 ont leurs propres modes de propagation, nous observons que chacun s’enracine dans les inégalités sociales et économiques qui rendent certaines communautés plus vulnérables, ce qui menace le monde entier. Nous pouvons lutter contre ces inégalités ou nous pouvons laisser ces pandémies se poursuivre. La décision nous appartient. »

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) est le principal financeur international pour les programmes de lutte contre la tuberculose. La COVID-19 a toutefois eu un impact dévastateur. Entre 2019 et 2020, le nombre de personnes traitées contre la tuberculose dans les pays où le Fonds mondial investit a diminué d’environ 1 million. Cette année, à l’occasion de sa septième reconstitution, le Fonds mondial appelle à un financement supplémentaire de 18 milliards de dollars pour sauver 20 millions de vies et combler ainsi le retard qu’a pris l’humanité pour mettre fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme. Le financement total des besoins du Fonds mondial est essentiel pour éradiquer ces trois maladies d’ici 2030 et instaurer des systèmes de santé nationaux solides pour répondre aux pandémies émergentes.

L’ONUSIDA continue de travailler avec des partenaires pour atteindre les objectifs du VIH et de la tuberculose fixés pour 2025. Il s’agit notamment de garantir que 90 % des personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement préventif contre la tuberculose et de réduire de 80 % les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH (par rapport à 2010). Pour y parvenir, cela nécessitera le financement complet du Fonds mondial, ainsi que des investissements dans la recherche et le développement, dans l’élargissement des services ainsi que dans l’adoption de stratégies nouvelles et innovantes pour atteindre tous ceux et celles qui en ont besoin.

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Related: TB disease and deaths declining among people living with HIV, but there have been some reversals due to the COVID-19 pandemic

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Message de Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2021

01 décembre 2021

Chères amies, chers amis,

Je vous salue à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Je profite de cette occasion pour assurer le monde entier de ma solidarité alors que la présence simultanée de différentes pandémies nous ébranle.

Cette année, le monde s’est mis d’accord sur un plan audacieux qui, si les dirigeantes et dirigeants le respectent, mènera à l’éradication du sida d’ici 2030. C’est une perspective fantastique.

Mais aujourd’hui, nous, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, tirons la sonnette d’alarme. Le sida n’a pas perdu son statut de pandémie, les indicateurs sont au rouge et nous ne parviendrons à surmonter cette pandémie que par une action rapide pour mettre fin aux inégalités qui l’alimentent.

Nous constatons la quasi-disparition des décès dus au sida et des nouvelles infections au VIH dans les pays où les leaders prennent des actions audacieuses et concertées, puisent dans les dernières découvertes scientifiques, apportent des services qui répondent aux besoins de toutes les personnes, protègent les droits humains et défendent un financement adéquat.

Mais ce n’est le cas qu'à certains endroits et pour certaines personnes.

Sans l’approche de lutte contre les inégalités dont nous avons besoin pour mettre fin au sida, le monde aura sûrement aussi du mal à mettre fin à la pandémie de COVID-19 et ne sera pas préparé aux pandémies du futur. Ce qui serait extrêmement dangereux pour chacune et chacun d’entre nous.

Les avancées de la lutte contre le sida, qui accusaient déjà un retard, sont confrontées aujourd’hui à des difficultés encore plus grandes alors que la crise de la COVID-19 continue de faire des ravages, perturbant entre autres les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation et les programmes de prévention de la violence.

Si nous continuons sur notre lancée actuelle, nous n’arriverons pas à faire infléchir suffisamment vite la tendance et nous risquons de voir la pandémie de sida se prolonger pendant des décennies. Nous devons accélérer la mise en place d’une série d’actions concrètes convenues par les États membres des Nations Unies pour lutter contre les inégalités qui favorisent le VIH.

Notre lutte contre la pandémie de sida a été riche en enseignements : nous avons beaucoup appris sur ce dont nous avons besoin en plus pour combattre le sida et toutes les pandémies.

Nous avons besoin de toute urgence d’infrastructures suffisantes dans les communautés et dirigées par les communautés. Elles doivent être intégrées à un système de santé publique solide et être appuyées par un mécanisme robuste de reddition de compte vis-à-vis de la société civile.

Nous avons besoin de politiques pour garantir un accès équitable et abordable à la science.

Chaque nouvelle technologie doit être mise sans attendre à la disposition de tous ceux et toutes celles qui en ont besoin.

Nous devons protéger notre personnel de santé et augmenter leur nombre pour répondre à nos besoins urgents.

Nous devons protéger les droits humains et instaurer la confiance dans les systèmes de santé.

Ce sont eux qui nous permettront de venir à bout des disparités imputables aux inégalités et de mettre fin au sida. Mais leur réalisation est trop souvent inégale, ils sont sous-financés et ne sont pas reconnus à leur juste valeur.

Je salue les communautés en première ligne qui ont ouvert la voie aux approches les plus efficaces, qui sont les moteurs du changement et qui poussent les leaders à faire preuve d’audace. Je vous le dis : continuez à faire pression.

Les leaders mondiaux doivent collaborer d’urgence pour s’attaquer directement à ces défis. Je vous le dis : faites preuve de courage et joignez le geste à la parole.

Mettre fin à la pandémie de sida d’aujourd’hui et se préparer aux pandémies de demain sont deux objectifs indissociables. La seule et unique clé du succès consiste à atteindre ces deux objectifs. À l’heure actuelle, nous sommes en chemin pour les rater tous les deux.

Si nous nous attaquons aux inégalités qui freinent les progrès, nous pouvons tenir notre promesse de mettre fin au sida d’ici 2030. C’est entre nos mains.

Chaque minute, nous perdons une vie précieuse emportée par le sida. Nous n’avons pas de temps à perdre.

Mettons fin aux inégalités. Mettons fin au sida. Mettons fin aux pandémies.

Merci.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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