Alors que nous entrons dans la dernière décennie pour parvenir à notre objectif commun de mettre fin au sida à l’horizon 2030, le Conseil de coordination du Programme (CCP) a chargé l’ONUSIDA d’élaborer la prochaine stratégie mondiale contre le sida. Elle s’appuiera sur les progrès considérables réalisés et fera passer notre action à la vitesse supérieure. Elle sera ambitieuse, visionnaire et reposera sur des données probantes.
La nouvelle stratégie mondiale contre le sida servira de feuille de route au monde entier afin de mettre un terme au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Elle aidera les acteurs clés à surmonter les défis et à garantir que les gouvernements nationaux apportent des ripostes efficaces au sida. Ce programme s’accompagnera de nouveaux objectifs mondiaux pour 2025 et d’une estimation des ressources nécessaires. Il déterminera l’ordre du jour de la prochaine Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies pour mettre un terme au sida, ainsi que sa déclaration politique.
La nouvelle stratégie sera élaborée à partir de données et de consultations. Elle impliquera le personnel de l’ONUSIDA, les coparrainants, la société civile, des personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus, des jeunes, des institutions religieuses, des responsables des ministères de la Santé, des Finances et de l’Égalité des sexes, des parlementaires, la communauté scientifique, des donateurs et le secteur privé.
Phase 1, avril-juin 2020. Examen de la stratégie actuelle, de sa mise en œuvre et des résultats obtenus. Présentation des options, des procédures et des étapes au CCP lors de sa 46e session prévue en juin 2020 en vue d’une prise de décision.
Consultations en ligne, avril-mai :
- Enquêtes quantitatives envoyées à des acteurs et des participants.
- Interviews qualitatives ciblées.
- Discussions au sein de groupes de réflexion (thèmes encore à choisir).
Début à mi-mai, consultation multilatérale en ligne de deux ou trois jours, conformément à l’exigence du CCP, afin d’examiner les résultats des consultations et de préparer la 46e session du CCP. Y participeront des membres du CCP, ainsi que des acteurs clés.
Phase 2, juillet-décembre 2020. Poursuite des consultations, de l’analyse et de la synthèse de toutes les informations. Élaboration de la nouvelle stratégie en vue d’une adoption par le CCP au cours de sa 47e session.
Le graphique ci-dessous illustre la procédure entre le Secrétariat de l’ONUSIDA et les coparrainants, le Groupe consultatif de l’ONUSIDA et ses groupes de travail, ainsi que le CCP. Il est important de souligner que l’évaluation et l’élaboration de la stratégie seront aussi nourries par d’autres activités, comme : la définition des objectifs et l’estimation des ressources nécessaires pour 2025, l’audit de la riposte du système des Nations Unies, la Coalition mondiale pour la prévention, la procédure d’évaluation de la pandémie de sida et le groupe de référence sur les droits humains. D’autres documents internes du Secrétariat concernant le Plan d’action pour la gestion et la réponse au rapport du Corps commun d’inspection seront aussi consultés.
Nous nous engageons pour que la nouvelle stratégie fournisse des programmes et des ripostes efficaces pour les personnes qui ne sont pas prises en compte et qui sont oubliées aujourd’hui. À ce titre, la procédure d’évaluation et d’élaboration de la stratégie mondiale doit :
- Être inclusive, participative, interactive, multisectorielle, et ce, à plusieurs échelles afin d’inviter tout le monde, en particulier les voix que la stigmatisation, la marginalisation et l’exclusion tendent à faire taire, à apporter sa contribution.
- Faire preuve d’autocritique et se pencher sur les succès, les défis et les erreurs de la riposte au sida. Par ailleurs, elle ne doit pas se limiter au contexte du VIH, mais prendre en compte les problématiques de santé mondiale, des droits humains et du développement.
- Faire preuve de créativité sur la manière d’explorer les partenariats et les synergies avec d’autres ripostes de santé et de développement tout en continuant de se concentrer sur l’objectif de mettre un terme au sida d’ici 2030 malgré un contexte difficile.
À ce titre, la procédure de mobilisation des acteurs doit garantir que :
- Nous impliquons à bon escient toutes les communautés tout au long de la procédure. Dans la mesure du possible, nous nous engageons à impliquer les membres des communautés qui appartiennent à des réseaux ou des organisations qui représentent leurs intérêts et à contrôler que nous apprendrons de l’expérience collective de ces communautés. Il s’agit avant tout d'assurer que les discussions durant les consultations portant sur l’élaboration de la stratégie sont transmises à leurs membres et partagées avec eux et peuvent avoir un impact sur les actions menées.
- Nous entendons les voix à toutes les échelles de la riposte au sida, que ce soit au niveau mondial, régional, national et local, où les communautés que nous essayons de cibler accèdent à des services, en prenant en compte toute la diversité des situations et des opinions.
- Nous reconnaissons les obstacles empêchant les populations oubliées de s’impliquer dans l’action politique, et que leur participation est nécessaire afin d’élaborer une stratégie mondiale efficace de lutte contre le sida qui préserve et protège les droits humains.
- Nous nous engageons à écouter les communautés marginalisées et exclues, par exemple les professionnel-les du sexe, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées, les toxicomanes, les personnes en migration, celles ayant un handicap, ainsi que toute autre communauté fragile.
Les différents acteurs échangeront pour évaluer :
- Le chemin parcouru depuis le début de l’épidémie, fêter les réussites et apprendre des succès, mais aussi reconnaître et tirer des leçons des défis et des échecs.
- Le contexte sanitaire, sociétal et de développement dans le monde à l’heure actuelle, notamment la pandémie de COVID-19 et son impact.
- Les différentes orientations stratégiques possibles pour que la riposte au sida parvienne à ses objectifs et s’inscrive dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
- Les principes, résultats et domaines d’action nécessaires pour mettre en oeuvre les orientations stratégiques.
Les critères suivants s'appliqueront aux acteurs du processus de consultation stratégique :
- Représentation géographique équilibrée.
- Rayon d’action (monde, région, pays et local).
- Diversité des communautés en mettant l’accent sur l’implication des communautés oubliées (par ex. personnes vivant avec le VIH, populations clés, femmes, jeunes).
- Égalité des sexes.
- Domaines d’expertise (par ex. santé, droits humains, développement, économie).
- Partenaires stratégiques de la riposte au sida et parties prenantes incontournables de la santé et du développement.
documents tab 2020 Global AIDS Strategy Development
Pour en savoir plus, veuillez contacter : Krittayawan (Tina) Boonto, Coordinatrice de l’élaboration de la stratégie, boontok[at]unaids.org