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Press Release
L’ONUSIDA appelle à garantir l’accès à la prévention, au traitement et à la prise en charge anti-VIH en prison, y compris aux services vitaux de réduction des risques
07 mai 2023 07 mai 2023Les stratégies et les méthodes de réduction des risques aident les personnes qui consomment des drogues à rester en vie et à les protéger contre le VIH et l’hépatite C
Publication en amont de la Journée internationale de réduction des risques – 7 mai 2023
GENÈVE, le 5 mai 2023—De nombreux systèmes pénitentiaires peinent à faire face à la surpopulation carcérale, aux ressources insuffisantes, à l’accès limité aux soins de santé et à d’autres services d’assistance, à la violence et à la consommation de drogues En 2021, on estime que le nombre de personnes incarcérées a augmenté de 24 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 10,8 millions de personnes, ce qui accroît la pression sur des systèmes déjà saturés.
La consommation de drogues est fréquente dans les prisons. L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime estime que dans certains pays, jusqu’à 50 % des personnes en prison consomment ou s’injectent des drogues. Des pratiques d’injection dangereuses sont un facteur de risque majeur pour la transmission du VIH et de l’hépatite C en raison de l’accès limité aux services de réduction des risques, y compris les préservatifs, les aiguilles et les seringues propres, et de l’absence de programmes thérapeutiques complets, en particulier le traitement par agonistes opioïdes (TAO).
Les personnes incarcérées ont 7,2 fois plus de risques de vivre avec le VIH que les adultes dans la population générale. L’ONUSIDA indique que la prévalence du VIH chez les personnes en prison a augmenté de 13 % depuis 2017, pour atteindre 4,3 % en 2021. Bien que les données soient limitées, on estime qu’environ une personne incarcérée sur quatre est atteinte d’hépatite C.
« L’accès aux soins, y compris aux services de réduction des risques, est un droit humain fondamental et personne ne devrait se voir refuser ce droit en raison de leur incarcération », a déclaré le directeur de l’ONUSIDA pour l’Asie-Pacifique, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, Eamonn Murphy. « Les pays oublient souvent les prisons dans leur riposte au VIH. Il est urgent d’adopter une approche multisectorielle et diversifiée pour sauver des vies. Elle doit comprendre l’accès à des aiguilles et seringues propres, un traitement efficace de la dépendance aux opiacés et la diminution de la stigmatisation et de la discrimination. »
Parmi les pays qui ont fourni des informations sur leurs prisons à l’ONUSIDA en 2019, seuls 6 sur 104 avaient des programmes d’échange d’aiguilles et de seringues dans au moins une prison. Seuls 20 pays sur 102 avaient des programmes de traitement de substitution aux opioïdes dans au moins une prison et 37 pays sur 99 mettaient à disposition des préservatifs et des lubrifiants dans certaines prisons.
L’ONUSIDA, l’ONUDC et l’OMS soutiennent depuis longtemps l’extension des services de réduction des risques à toutes les prisons. Cependant, selon Harm Reduction International, seuls 59 pays dans le monde fournissent un traitement par agonistes opioïdes dans les prisons.
Certains pays ont fait d’énormes progrès ces dernières années. Malgré les difficultés rencontrées par l’afflux de personnes réfugiées et les répercussions de la guerre en Ukraine, la Moldavie (qui enregistre une prévalence du VIH de 3,2 % dans ses prisons, contre 0,4 % dans le reste de la population) a augmenté considérablement les ressources allouées à ses systèmes pénitentiaires.
Au début des années 2000, seules quelques prisons fournissaient des services de réduction des risques. Aujourd’hui, c’est le cas dans les 17 centres pénitentiaires du pays. Ils proposent notamment de la méthadone (un traitement par agonistes opioïdes), un accès à des psychiatres, des docteurs et des traitements, l’échange d’aiguilles et de seringues, ainsi que la prévention, le dépistage, le traitement et la prise en charge anti-VIH.
La directrice nationale de l’ONUSIDA en Moldavie, Svetlana Plamadeala, a déclaré : « il s’agit de mettre les personnes au centre, de les traiter en égales et d’adopter une approche de santé publique solide qui est fondée sur les droits humains et les preuves. »
L’ONUSIDA, l’ONUDC, l’UNFPA, l’OMS, l’OIT et le PNUD recommandent 15 interventions complètes et indispensables pour sauver des vies et garantir l’efficacité des programmes de lutte contre le VIH dans les prisons. Ces actions comprennent entre autres la prévention, le dépistage et le traitement anti-VIH, ainsi que la distribution de préservatifs, de lubrifiants, de traitement par agonistes opioïdes et de la prophylaxie post-exposition. Cependant, ce n’est qu’une partie de la solution. L’ONUSIDA recommande également aux pays de modifier leur législation afin de décriminaliser la possession de drogues à usage personnel.
L’ONUSIDA a fixé des objectifs ambitieux pour 2025, notamment : que 95 % des personnes en prison et dans d’autres milieux fermés connaissent leur statut sérologique vis-à-vis du VIH, que 95 % des personnes connaissant leur statut soient sous traitement et que 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable ; que 90 % des prisonniers et prisonnières aient utilisé des préservatifs lors de leur dernier rapport sexuel avec un partenaire non régulier ; que 90 % des prisonniers et prisonnières qui consomment des drogues injectables aient utilisé des aiguilles et des seringues stériles lors de leur dernière injection ; et que 100 % des prisonniers et prisonnières aient régulièrement accès à un système de santé approprié ou à des services dirigés par les communautés.
L’ONUSIDA prône que les collectivités jouent un rôle actif dans la planification, la fourniture et le suivi des services anti-VIH. Cependant, cela n’est pas toujours simple dans les environnements carcéraux. Sans l’implication de la communauté, il sera impossible d’atteindre les objectifs mondiaux de lutte contre le sida.
Pour plus d'informations sur le travail de la Moldavie sur le VIH dans les prisons, veuillez lire La Moldavie étend ses services de réduction des risques à toutes les prisons et regarder https://youtu.be/JQYtnsiJKs0
Le VIH et les personnes en prison et dans d’autres lieux fermés
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Vidéo: La Moldavie étend ses services de réduction des risques à toutes les prisons


Press Statement
L’ONUSIDA nous appelle à unir nos forces pour mettre fin aux violences sexistes à l’encontre des femmes et des filles
25 novembre 2022 25 novembre 2022GENÈVE, le 25 novembre 2022—À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’ONUSIDA nous appelle à nous unir pour mettre fin à la violence sexiste sous toutes ses formes et lutter contre les inégalités entre les sexes qui alimentent la pandémie de VIH.
« La violence à l’égard des femmes et des filles est une honte pour tout le monde, au niveau individuel et collectif, une violation grave des droits humains qui se produit à une échelle démesurée », a déclaré la directrice de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette pandémie de violence continue d’entraîner des milliers de nouvelles infections au VIH chaque semaine et complique considérablement l’éradication du sida. Il s’agit d’une question systémique qui doit être traitée à tous les niveaux de la société. »
Chaque semaine, l’année dernière, 4 900 jeunes femmes ou adolescentes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH. Dans le monde, une femme et une adolescente sur trois subissent des violences physiques, sexuelles ou les deux de la part de leur mari, de leur partenaire masculin ou de tiers. Ces violences ont souvent lieu chez elles et dans leur quartier, autrement dit dans des endroits où elles devraient se sentir le plus en sécurité. Et ce chiffre affligeant ne prend pas en compte les millions de femmes et de filles qui sont victimes d’autres formes très diverses de violences sexistes et de pratiques nuisibles telles que le mariage forcé, le mariage des enfants, les mutilations génitales des femmes et la violence sexuelle.
Dans les pays à haute prévalence du VIH, les violences exercées par un partenaire intime augmentent jusqu’à 50 % le risque de contamination au VIH chez les femmes. La violence ou la peur de la violence empêche les femmes d’accéder aux services et entrave leur capacité à négocier l’utilisation du préservatif avec les auteurs de cette violence, à divulguer leur statut sérologique ou à respecter leur traitement antiviral. La scolarisation des filles est un des moyens de réduire leur exposition à la violence et leur risque d’infection au VIH de 50 %.
L’Organisation mondiale de la Santé a désigné la violence à l’égard des femmes comme un problème de santé mondial qui a atteint les proportions d’une épidémie. Pourtant, des décennies après la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée le 10 décembre 1948 et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) instituée en 1979, le monde parle encore d’éliminer la violence à l’égard des femmes.
Aujourd’hui marque le coup d’envoi de 16 jours d’activisme contre la violence sexiste dont le thème cette année est Tous UNiS ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles !




Feature Story
Ensemble pour mettre fin au cancer du col de l’utérus, au VIH et aux inégalités chez les femmes et les filles
17 novembre 2022
17 novembre 2022 17 novembre 2022À l’occasion de cette journée d’action, alors que nous célébrons le deuxième anniversaire du lancement par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de la Stratégie mondiale en vue d’accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique, nous rappelons que, malgré les connaissances, les outils et les technologies dont nous disposons, le cancer du col de l’utérus tue toujours plus de 342 000 femmes par an (en 2020) dans le monde. Toutes les deux minutes, une femme meurt de cette forme de cancer qui est pourtant une maladie évitable et qui peut être soignée.
Le coût en vies humaines du cancer du col de l’utérus est dû aux inégalités sociales, économiques et entre les sexes, aux disparités sanitaires d'accès au vaccin contre le papillomavirus (HPV), au dépistage, aux soins et aux technologies modernes de prévention et de traitement. En raison de ces inégalités, les femmes et les filles des pays à revenu faible et intermédiaire restent les plus touchées. Neuf femmes sur dix qui meurent d’un cancer du col de l’utérus vivent dans ces pays. Cette forme de cancer est la première cause de mortalité liée au cancer chez les femmes vivant en Afrique subsaharienne.
La Stratégie mondiale pour éliminer le cancer du col de l’utérus lancée par l’OMS le 17 novembre 2020 a reçu le soutien de nombreuses organisations partenaires des Nations Unies, notamment l’AIEA, l’ONUSIDA, le FNUAP , UNICEF et Unitaid. Le Groupe d’action conjoint des Nations Unies, composé de ces six entités des Nations Unies, chacune apportant ses propres mandats et ressources, s’engage à soutenir les efforts des pays pour atteindre d’ici 2030 les objectifs mondiaux d’élimination du cancer du col de l’utérus. Ces objectifs sont : 90 % des filles entièrement vaccinées contre le papillomavirus à l’âge de 15 ans, 70 % des femmes sont dépistées avec un test de haute performance entre 35 et 45 ans et 90 % des femmes identifiées comme atteintes d’une maladie du col de l’utérus sous traitement. Si ces objectifs sont atteints, 300 000 décès dus au cancer du col de l’utérus pourraient être évités d’ici 2030, 14 millions d’ici 2070 et plus de 62 millions d’ici 2120.
« Dans les pays où le taux de VIH est élevé, plus de 50 % des cas de cancer du col de l’utérus sont signalés chez les femmes séropositives. Ces femmes sont six fois plus susceptibles de développer ce type de cancer et le développent plus jeunes que les femmes séronégatives. Il est inacceptable de dire que nous avons sauvé la vie d’une femme en lui permettant d’accéder à un traitement antirétroviral pour le VIH seul, si nous la laissons ensuite mourir d’un cancer du col de l’utérus. Notre objectif commun est de mettre fin aux cloisonnements, de bâtir des ponts entre les programmes de lutte contre le VIH et le cancer du col de l’utérus et de rassembler les deux communautés, car nous savons que lier les actions sauve des vies. » - Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA
« Aucune femme ne doit mourir d’un cancer du col de l’utérus lorsque nous disposons d’un vaccin très efficace contre le papillomavirus et de diagnostics de qualité. Nous avons besoin d’une prévention et d’une détection précoce – c’est ainsi que nous nous assurerons de l’éradication de cette maladie dans le monde entier. Les gouvernements et les partenaires doivent investir dans un accès plus rapide aux soins de santé primaires résilients et intégrés tels que les programmes de vaccination et de santé sexuelle et reproductive. Et nous devons engager des ressources humaines solides à long terme pour avoir du personnel de santé compétent et accessible dans les communautés et dans les établissements de santé. Le financement de la santé et de l’équité en matière de santé sont des conditions préalables à l’élimination du cancer du col de l’utérus dans le monde entier. » - Dr Aboubacar Kampo, directeur du programme de santé, siège de l’UNICEF à New York
« Nous disposons des outils et des technologies nécessaires pour mettre fin au cancer du col de l’utérus. Maintenant, tout est une question d’accès. Unitaid a accéléré la dynamique que l’OMS a créée avec son appel à l’action, et en quelques années seulement, nous avons lancé des technologies efficaces et développé des modèles de dépistage et de traitement communs qui fonctionnent dans des environnements aux ressources limitées. La dernière pièce du puzzle consiste à élargir les programmes. Nous devons fournir des efforts concertés à l’échelle mondiale pour que chaque femme sans exception puisse bénéficier de soins préventifs vitaux et pour mettre fin au cancer du col de l’utérus chez les générations à venir. » - Dr Philippe Duneton, directeur exécutif, Unitaid
« Bien qu’il s’agisse de l’une des principales causes de décès par cancer chez les femmes dans les pays à faible et moyen revenu, le cancer du col de l’utérus est également l’un des types de cancer les plus facilement évitables et soignables. La médecine nucléaire, notamment l’imagerie diagnostique, facilite la détection de cancer à un stade précoce et augmente les taux de survie. La radiothérapie soigne efficacement les femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus, même à un stade avancé. Avec notre initiative Rays of Hope, nous visons à accroître l’accès à ces technologies dans le monde entier et à combler les écarts inacceptables dus aux inégalités. »- Najat Mokhtar, directrice générale adjointe de l’AIEA et directrice du département des sciences et des applications nucléaires
« À l’occasion de ce deuxième anniversaire de la Stratégie mondiale en vue d’accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus, le Groupe d’action conjoint des Nations Unies (UNJAG)* salue les résultats accomplis. Alors que la population mondiale continue de croître, de plus en plus de filles et de femmes auront besoin d’une vaccination, d’un dépistage et d’un traitement vitaux. Nous reconnaissons la nécessité d’une mobilisation efficace des ressources et des partenaires pour atteindre les objectifs d’élimination mondiaux 90-70-90. Nous continuerons à concentrer notre attention et nos efforts conjoints pour assurer une prévention complète, des services vitaux de haute qualité et l’équité dans l’accès aux technologies modernes pour les femmes et les filles dans le monde entier. » - Petra ten Hoope-Bender, présidente de l’UNJAG, conseillère technique en santé et droits sexuels et reproductifs, UNFPA.
* IAEA, ONUSIDA, FNUAP, UNICEF, UNITAID et OMS
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Tout retard dans l’accès mondial à des médicaments anti-VIH à action prolongée abordables coûtera des vies, déclarent des activistes de la lutte contre le sida
16 novembre 2022
16 novembre 2022 16 novembre 2022GENÈVE – Il y a 100 jours se terminait la 24e Conférence internationale sur le sida à Montréal, au cours de laquelle l’Organisation mondiale de la Santé a publié des recommandations historiques sur la manière dont les médicaments antirétroviraux injectables à action prolongée peuvent aider à prévenir les nouvelles infections au VIH et l’entreprise ViiV Healthcare s’est engagée à en permettre l’accès. Aujourd’hui, les militants et militantes de la lutte contre le sida exhortent ViiV Healthcare à prendre les prochaines mesures vitales pour déployer rapidement des médicaments anti-VIH injectables. Ces produits peuvent changer la donne, sauver des vies et agir longtemps pour des millions de personnes.
Lors de l’AIDS2022, la Conférence internationale sur le sida organisée à Montréal du 29 juillet au 2 août, ViiV Healthcare, le fabricant du cabotegravir (CAB-LA), s’est engagé à partager la technologie et à garantir un prix abordable pour les médicaments anti-VIH injectables à action prolongée. L’annonce a suscité l’enthousiasme dans le monde entier, car le CAB-LA s’est avéré être un outil de prévention sûr et efficace. 100 jours après cette annonce, des leaders internationaux de la santé déclarent qu’il est urgent que ViiV prenne les prochaines mesures tant attendues.
ViiV s’est engagée lors de la Conférence de Montréal à baisser le prix du CAB-LA dans une série de pays à revenu faible et intermédiaire. Mais l’entreprise n’a pas encore annoncé ce prix. Les activistes demandent que le prix par an et par personne soit équivalent à celui de la PPrE orale, soit de l’ordre de dizaines et non de centaines de dollars. Plusieurs gouvernements et agences de financement ont indiqué leur intérêt pour l’achat de CAB-LA pour la PPrE si le médicament est proposé à un prix abordable. Les activistes appellent ViiV à partager de manière transparente et rapide les détails de sa stratégie de tarification prévue.
« ViV Healthcare doit communiquer publiquement sa stratégie de tarification provisoire qui met l’accent sur un prix accessible afin que les pays et les organismes d’approvisionnement puissent planifier et acheter à grande échelle », a déclaré le Dr Yogan Pillay, directeur pays pour l’Afrique du Sud de la Clinton Health Access Initiative. « Les gouvernements et autres acheteurs ne passeront de grandes commandes de médicaments anti-VIH à action prolongée que si les médicaments sont abordables et s’il existe un calendrier clair pour leur disponibilité. »
Bien que l’engagement de ViiV à faciliter la production de génériques de CAB-LA par le biais d’un accord avec le Medicines Patent Pool pour une utilisation dans 90 pays soit utile, les experts et expertes du VIH appellent l’entreprise à autoriser l'expansion de cette possibilité à davantage de pays afin d’accélérer les progrès dans la fourniture du produit aux personnes dans le besoin. Bien que les 90 pays concernés à l’heure actuelle comprennent à la fois des pays à revenu faible et intermédiaire, cette liste exclut des dizaines d’autres pays à revenu intermédiaire, dont certains présentent des taux élevés d’infection au VIH. L’élargissement du nombre de pays pourrait encourager la production de génériques en agrandissant la taille du marché potentiel.
« ViiV Healthcare devrait permettre la production et la fourniture de génériques dans tous les pays à revenu faible et intermédiaire », a déclaré Lilian Mworeko, directrice exécutive de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH en Afrique de l’Est. « Toute décision en deçà de cet objectif signifierait que des millions de personnes qui ont besoin de ces produits n’y auraient pas accès dans les années à venir. Chaque jour de retard serait un échec dans la prévention de la propagation du VIH et nous éloignerait davantage de [l’objectif de mettre] fin au sida d’ici 2030. »
« Lors de la Conférence sur le sida à Montréal, ViiV a pris d’importantes mesures initiales pour permettre à ce nouvel outil de prévention efficace d’atteindre beaucoup de personnes dans le besoin. Il est maintenant temps pour ViiV de prendre des mesures supplémentaires courageuses. Il s’agit notamment d’assurer l’enregistrement [du CAB-LA] auprès des agences du médicament dans tous les pays où les taux de VIH sont les plus élevés, d’annoncer un prix bas et d’étendre la liste des pays autorisés pour le marché des génériques. Les actions audacieuses que pourrait prendre ViiV permettraient de sauver des millions de vies », a déclaré Matthew Kavanagh, directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA.
Long acting ARVs need to be made available!
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L’ONUSIDA avertit que le VIH, la COVID et d’autres investissements dans la santé sont en danger en raison d’une crise imminente de la dette en Afrique et dans les pays en voie de développement
13 octobre 2022 13 octobre 2022En 2020, les pays fortement endettés utilisaient déjà quatre fois plus d’argent pour rembourser leur dette que pour investir dans la santé, révèle le rapport de l’ONUSIDA A Pandemic Triad. Ce document a été présenté au cours d’un événement organisé par l’Université Georgetown à Washington lors des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale
WASHINGTON/GENÈVE, le 13 octobre 2022—La crise de la COVID-19 et celle de la dette, désormais aggravées par les conséquences de la guerre en Ukraine, ont donné un coup de frein sans précédent à la santé mondiale et mettent la riposte mondiale au sida en péril. Selon un nouveau rapport de l’ONUSIDA, leur effet conjugué risque de causer 7,7 millions de décès dus à des causes liées au sida d’ici 2030.
Le rapport A Pandemic Triad montre que la crise de la dette et la guerre en Ukraine ont renforcé la crise fiscale des pays en voie de développement, compromettant gravement leur capacité à investir dans la santé. Il révèle également que les pays les plus touchés économiquement par la COVID-19 sont les pays les plus endettés et que ce sont les mêmes pays qui sont les plus touchés par le VIH. En 2020, pour 10 dollars disponibles, 4 dollars ont été dépensés pour le service de la dette et un seul a été investi dans la santé.
« Le multilatéralisme ne peut pas faillir une fois encore », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « La riposte à la COVID a été totalement inadaptée : la vaccination est très limitée dans les pays en développement, il n’y a eu aucun allégement permanent de la dette et les ressources nouvelles dans les pays rencontrant de graves problèmes sanitaires et sociaux ont été rares. Nous n’avons pas le droit à l’erreur cette fois-ci. »
Avant même d’inclure les derniers chiffres, la Banque mondiale prévoit qu’en 2027 les dépenses de santé dans 110 pays seront soit inférieures soit légèrement supérieures aux niveaux de 2019. Les niveaux d’investissements de santé dépasseront ceux d’avant la COVID en 2019 dans 67 pays seulement.
Les données de 2020 montrent une augmentation temporaire des dépenses de santé, mais que celle-ci se concentrait principalement sur l’urgence liée à la COVID, oubliant les autres priorités de santé. Les derniers chiffres du FMI prévoient un ralentissement de la croissance économique, une hausse de l’inflation et une aggravation des risques liés à la dette, ce qui fragilise sérieusement les investissements dans la santé et le VIH.
« Nous avons besoin d’une riposte multilatérale et courageuse pour permettre aux pays en voie de développement de riposter aux pandémies actuelles et de se protéger des pandémies à venir, tout en apportant une réponse aux crises alimentaires urgentes », a déclaré Mme Byanyima. « La solution consiste à développer la coopération au développement, combler les failles des systèmes fiscaux, promouvoir une fiscalité moderne, proposer une annulation et un soulagement rapides et efficaces de la dette, et éviter de recourir à des mesures d’austérité qui se traduiraient par moins de médecins, d’infirmières et infirmiers, de sages-femmes. Les nouvelles ressources et celles dégagées de l’allégement ou l’annulation de la dette ou la lutte contre l’évasion fiscale devraient être investies pour mettre fin au sida d’ici 2030 et riposter efficacement aux futures pandémies. »
Le rapport A Pandemic Triad montre que sur les 38 millions de personnes séropositives environ, 26 millions vivent dans des pays en voie de développement et deux tiers dans des pays qui n’ont reçu absolument aucun allégement de leur dette malgré la crise sanitaire et économique grave provoquée par la COVID.
8 milliards de dollars manquent à la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire par rapport au niveau nécessaire d’ici 2025. En 2021, les ressources financières internationales pour le VIH avaient reculé de 6 % par rapport à 2010. On estime que la baisse des ressources disponibles pour financer l’accès aux services anti-VIH pourrait coûter la vie à 7,7 millions de personnes au cours de la prochaine décennie.
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme cherche des ressources supplémentaires pour des investissements nationaux dans la lutte contre ces trois maladies.
Kalipso Chalkidou, responsable du financement de la santé au Fonds mondial, a déclaré que : «Les derniers chiffres du FMI concernant les perspectives économiques mondiales présagent un avenir morose pour les pays donateurs et bénéficiaires. Par ailleurs, le service de la dette limite considérablement la capacité des pays, en particulier celle des pays pauvres, à investir dans des programmes de santé et sociaux. Dans ce contexte, le Fonds mondial considère la conversion de dettes en faveur de la santé comme un outil prometteur pour créer la liberté budgétaire nécessaire à des investissements dans les systèmes de santé et [la lutte contre] les trois maladies. »
En moyenne, les niveaux d’endettement public dans les pays à revenu faible et intermédiaire sont passés de 55 % à 63,8 % du PIB entre 2019 et 2020, ce qui équivaut à une somme ahurissante de 2 300 milliards de dollars qui continue de s’alourdir rapidement. Parallèlement, la dépréciation de plus de 10 % des devises par rapport au dollar américain et l’escalade des paiements des taux d’intérêt créent les conditions parfaites à une crise d’envergure. Pour les pays à faible revenu, la dette totale est estimée à 87 % du PIB. Par conséquent, le pourcentage de ces pays touchés par le surendettement ou exposés à un risque élevé de surendettement a doublé par rapport à 2015 pour atteindre 60 %.
Lors des assemblées annuelles, OXFAM a présenté son rapport actualisé Indice de l’engagement à la réduction des inégalités, ainsi que les dernières données sur les inégalités en matière d’accès à la santé.
Max Lawson, responsable Inequality Policy and Advocacy chez Oxfam International, a déclaré : « Notre analyse montre que la moitié des pays les plus pauvres ont réduit leurs dépenses de santé, malgré la pire crise sanitaire du siècle. Ils dépensent beaucoup plus pour rembourser leurs énormes dettes aux riches créanciers de New York et de Londres que ce qu’ils peuvent dépenser pour protéger leur population contre les décès dû à des maladies. Cette situation est d’autant plus terrible qu’elle n’est pas une fatalité. Les inégalités sont un choix politique, pas le fruit du destin. »


Press Release
À la veille du Sommet mondial de la santé, l’ONUSIDA exhorte les pays à mettre fin aux inégalités à l’origine de la pandémie de VIH et d’autres menaces pour la santé
14 octobre 2022 14 octobre 2022BERLIN/GENÈVE, le 14 octobre 2022 - Alors que les leaders de la santé mondiale arrivent à BERLIN pour le Sommet mondial de la Santé, l’ONUSIDA appelle les pays à lutter contre les inégalités et les injustices qui entravent les efforts pour mettre fin à la pandémie de VIH et affaiblir les ripostes aux autres menaces pour la santé.
Le récent rapport de l’ONUSIDA In Danger a révélé une riposte au VIH en berne dans de nombreux pays, avec des groupes entiers de personnes très vulnérables à l’infection à VIH et incapables d’accéder aux services de traitement, de prévention et de soins anti-VIH. Les données incluses dans le rapport ont montré que les infections à VIH augmentent dans 38 pays dans le monde et que la pandémie continue d’avoir l’impact le plus important sur les adolescentes et les jeunes femmes et les populations clés telles que les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur·euses du sexe, les personnes transgenres et les consommateur·ices de drogues.
En 2021, 1,5 million de nouvelles infections à VIH ont été recensées dans le monde, soit plus d’un million de plus que l’objectif de 2020. Dans le monde, 250 000 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH en 2021, tandis que quatre nouvelles infections sur cinq au sein de ce groupe se sont produites en Afrique subsaharienne. « Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 70 % des nouvelles infections au VIH en Afrique occidentale et centrale. Dans le même temps, près de 10 millions des 38,4 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde attendent encore un traitement pour les maintenir en vie et en bonne santé et les empêcher de transmettre le virus.
« Il est toujours possible pour les pays de mettre fin à la pandémie du sida d’ici 2030, mais cela nécessitera des investissements supplémentaires et une attention constante pour lutter contre les violences sexistes, les inégalités entre les sexes et les autres injustices sociales qui rendent les personnes vulnérables à l’infection et les empêchent de bénéficier des services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, qui est à Berlin pour le sommet. « Les lois qui criminalisent et marginalisent les groupes vulnérables de personnes refusent le droit à la santé à des groupes entiers de personnes et freinent la riposte au VIH. »
Lors de ce sommet, l’ONUSIDA soulignera également la nécessité pour les pays à revenu élevé de poursuivre leur soutien à la riposte mondiale au VIH, en particulier lorsque la crise économique bat son plein. De nombreux pays à revenu faible et intermédiaire ont réduit leurs budgets consacrés à la santé, à l’éducation et à d’autres services essentiels au cours des deux dernières années, alors qu’ils font face aux retombées économiques de la pandémie de COVID-19 et luttent pour faire face à la crise des dettes envers des pays plus riches.
« Il serait tragique, malavisé et injuste de s’attendre à ce que les plus pauvres du monde paient pour la crise économique mondiale actuelle pour laquelle ils n’ont aucune responsabilité », a déclaré Mme Byanyima. « En fait, des investissements supplémentaires dans des services essentiels tels que la santé et l’éducation sont importants aujourd’hui pour aider les pays à revenu faible et intermédiaire à surmonter la tempête et à devenir des sociétés plus justes contribuant à la sécurité sanitaire mondiale. »
Pour atteindre les objectifs de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 de l’ONUSIDA, les investissements annuels dans les services anti-VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire doivent atteindre un pic de 29 milliards de dollars d’ici 2025. Il y a actuellement un déficit d’environ 8 milliards de dollars. L’ONUSIDA a félicité l’Allemagne pour son engagement de 1,3 milliard d’euros pour le 7e renouvellement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, soit une augmentation de 30 % par rapport à son engagement de 2019. L’Allemagne a également apporté 6 millions d’euros à l’ONUSIDA en 2022, ce qui en fait le cinquième plus grand donateur de l’organisation.
Lors du Sommet mondial de la santé, Mme Byanyima participera à un événement organisé par le ministère fédéral allemand de la Santé : L’effort mondial pour mettre fin au VIH et au sida : Lutter contre les inégalités dans la riposte au sida pour que l’argent fonctionne. La session aura lieu le dimanche 16 octobre entre 14h00 et 15h30 CET et sera diffusée en direct ici.
Mardi 18 octobre entre 19h00 et 21h00 CET, Mme Byanyima sera en conversation en direct avec la Fondation Heinrich Böll : La vie avant les profits : Une conversation avec Winnie Byanyima sur la Justice pour la santé mondiale.
Lors de sa visite à Berlin, Mme Byanyima rencontrera également des communautés et des militants impliqués dans la riposte au VIH en Allemagne, notamment des représentants d’Aktionsbündnis gegen AIDS, Deutsche AIDS Hilfe et AIDS Action Europe. Les discussions porteront notamment sur les obstacles juridiques à la fourniture de services anti-VIH pour tous en Allemagne, le soutien continu aux réfugiés ukrainiens et les leçons tirées de la pandémie de COVID-19.




Press Release
Création d’une nouvelle alliance mondiale pour mettre fin au sida pédiatrique d’ici 2030
01 août 2022 01 août 2022Dans le monde, la moitié seulement des enfants vivant avec le VIH (52 %) obtient un traitement vital. L’ONUSIDA, l’UNICEF et l’OMS sont à l’initiative d’une nouvelle alliance visant à mettre un terme à l’une des disparités les plus flagrantes de la riposte au sida.
MONTRÉAL/GENÈVE/NEW YORK, le 1er août 2022 – Selon les données que vient de publier l’ONUSIDA dans son rapport mondial sur le sida 2022, la moitié seulement des enfants vivant avec le VIH (52 %) obtient un traitement vital dans le monde. Ce chiffre est bien inférieur à celui des adultes qui sont en effet 76 % à recevoir des antirétroviraux. Face au ralentissement inquiétant des progrès accomplis contre le sida pédiatrique et à l’écart qui se creuse entre les enfants et les adultes, l’ONUSIDA, l’UNICEF, l’OMS et des partenaires ont constitué une alliance mondiale. Celle-ci a pour objectif de garantir l’accès de tous les enfants séropositifs à un traitement d’ici la fin de la décennie et de prévenir les nouvelles infections chez les nourrissons.
La nouvelle Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030 a été dévoilée par des personnalités éminentes lors de la Conférence internationale sur le sida qui se tient à Montréal au Canada.
Outre les agences des Nations Unies, l’alliance réunit des organisations de la société civile, notamment le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH, les gouvernements nationaux des pays les plus touchés et des partenaires internationaux, notamment le PEPFAR et le Fonds mondial. L’alliance compte douze pays dans sa phase initiale : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Mozambique, le Nigeria, l’Ouganda, la République démocratique du Congo (RDC), la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
S’appuyant sur des consultations, l’alliance a identifié quatre piliers d’action collective :
- Combler l’écart de traitement pour les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH, et améliorer la continuité du traitement ;
- Prévenir et détecter les nouvelles infections au VIH chez les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes ;
- Garantir un dépistage accessible, un meilleur traitement et une prise en charge complète des nourrissons, des enfants et des ados exposés et vivant avec le VIH ;
- Lutter pour les droits, l’égalité des sexes et la suppression des obstacles sociaux et structurels qui entravent l’accès aux services.
Au cours de son intervention devant la Conférence internationale sur le sida, Limpho Nteko originaire du Lesotho a raconté comment elle avait découvert sa séropositivité à l’âge de 21 ans alors qu’elle était enceinte de son premier enfant. Cet évènement a marqué la première étape d’une évolution qui l’a conduite aujourd’hui à travailler pour mothers2mothers, un programme pionnier dirigé par des femmes. Pour elle, pas de riposte efficace possible si le leadership des communautés n’est pas encouragé.
« Nous devons tous et toutes mettre le pied au plancher afin d’éradiquer le sida chez les enfants d’ici 2030 », a déclaré Mme Nteko. « Pour réussir, nous avons besoin d’une jeune génération informée et en bonne santé qui se sent libre de parler du VIH et d’obtenir les services et l’appui dont les jeunes ont besoin pour se protéger, ainsi que leurs enfants, contre le VIH. Pour la huitième année consécutive, mothers2mothers est parvenue à éliminer virtuellement la transmission du VIH de la mère à l’enfant parmi les femmes membres du programme. Notre exemple montre bien ce qui est possible lorsque nous laissons les femmes et les communautés trouver des solutions adaptées à leurs réalités. »
L’alliance est prévue pour les huit prochaines années jusqu’en 2030 et cherchera à mettre un terme à l’une des disparités les plus flagrantes de la riposte au sida. Les membres de l’alliance estiment d’une seule voix que ce partenariat donne les clés pour relever ce défi.
« L’écart important entre la couverture du traitement des enfants et des adultes est une honte », a déclaré la directrice de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette alliance nous permettra de canaliser notre sentiment de honte pour le transformer en action. La combinaison de nouveaux médicaments plus efficaces, d’un engagement politique renouvelé et du militantisme farouche des communautés peut nous permettre d’être la génération qui mettra fin au sida chez les enfants. Nous pouvons y arriver, mais cela n’est possible qu’ensemble. »
« Malgré les progrès accomplis dans la réduction de la transmission verticale, l’amélioration du dépistage et du traitement, et la démocratisation de l’accès à l’information, les enfants du monde entier ont encore beaucoup moins de chance d’avoir accès aux services de prévention, de soins et de traitement du VIH que les adultes », a déclaré la directrice exécutive de l’UNICEF, Catherine Russell. « Le lancement de l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants est une étape importante et l’UNICEF s’engage à travailler aux côtés de tous nos partenaires afin de voir émerger un futur sans sida. »
« Aucun enfant ne doit naître avec le VIH ou grandir avec lui, et aucun enfant vivant avec le VIH ne doit être dépourvu d’un accès à un traitement », a déclaré le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Gheberyesus. « Le fait que seule la moitié des enfants vivant avec le VIH reçoivent des antirétroviraux est un scandale et entache notre conscience collective. L’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants est l’occasion de renouveler notre engagement envers les enfants et leurs familles, de s’unir, de parler et d’agir avec détermination et solidarité avec l’ensemble des mères, des enfants et des ados. »
La ministre de la Santé du Nigeria, Dr Osagie Ehanire, s’est engagée à « changer la vie des enfants laissés pour compte » en mettant en place les systèmes nécessaires en vue de garantir que les services de santé répondent aux besoins des enfants séropositifs.
Elle a par ailleurs annoncé que le Nigeria accueillera le coup d’envoi politique de l’alliance en Afrique lors d’une rencontre des ministres programmée en octobre 2022.
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phillipsb@unaids.org
Unicef New York
Sara Alhattab
tel. +19179576536
salhattab@unicef.org
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tel. +41795090647
reddys@who.int
Watch: Global Alliance launch 2022: ending AIDS in children


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Ukraine : un rapport indique que les femmes et les personnes marginalisées ont besoin d’accéder de toute urgence aux services de santé
11 mai 2022
11 mai 2022 11 mai 2022Un nouveau rapport de l’ONU Femmes et de CARE International souligne l’urgence de fournir des services de santé aux femmes en Ukraine et explique pourquoi la communauté internationale doit soutenir une riposte à la crise humanitaire ukrainienne qui prenne en compte le sexe.
Le rapport met également l’accent sur la nécessité d’une approche intersectionnelle de la crise qui se penche sur les risques accrus rencontrés par les communautés marginalisées (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexe (LGBTI), les Roms, les personnes handicapées et celles atteintes de maladies chroniques), qui sont confrontées à d’immenses difficultés et ont des besoins spécifiques en matière de santé et de sécurité.
« Ce rapport influent montre pourquoi et comment les ripostes humanitaires doivent toujours prendre en compte le sexe, mais aussi répondre aux besoins spécifiques des communautés marginalisées », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Le courage et l’engagement des personnalités féminines qui continuent de servir leurs communautés, même en période de guerre, en Ukraine et dans le monde entier, sont une source d’inspiration. »
L’analyse du rapport, basée sur des enquêtes et des entretiens avec des personnes en Ukraine, a été menée en avril et détaille certaines dynamiques de la crise du point de vue des sexes et formule des recommandations pratiques et réalisables pour la riposte humanitaire internationale.
Les femmes et les filles interrogées dans le cadre du rapport ont mis en avant les difficultés à accéder aux services de santé, en particulier pour les survivantes de violences sexistes, les femmes enceintes et les jeunes mères, ainsi que la peur croissante face aux violences sexistes et au manque de nourriture, en particulier pour les personnes vivant dans les zones de conflit.
De nombreuses personnes interrogées ont évoqué les risques pour la santé, y compris la propagation de la COVID-19, à cause d’abris insalubres.
La guerre a également un impact sur l’accès à la santé sexuelle et reproductive, y compris la planification familiale et la santé maternelle, néonatale et infantile. De nombreux médias ont constaté que les effets de la guerre sur les conditions de vie augmentaient le risque de naissance prématurée.
Les personnes transgenres ont également besoin d’un accès régulier aux médicaments, mais beaucoup ont dû arrêter leur traitement hormonal en raison de l’arrêt de l’approvisionnement. Plusieurs organisations LGBTI fournissent un accès aux médicaments aux membres de la communauté transgenre, mais leur aide ne couvre pas tous les besoins.
« Avec son analyse prenant en compte le sexe, la Rapid Gender Analysis nous permet de consulter directement les populations touchées afin d’identifier avec précision les besoins spécifiques de différents groupes de personnes et de savoir comment les satisfaire au mieux », a déclaré la secrétaire générale de CARE International, Sofia Sprechmann Sineiro. « Ce que nous entendons du peuple ukrainien, c’est que certains groupes, comme les personnes handicapées, les Roms et d’autres minorités ethniques, les mères célibataires et les enfants non accompagnés, ont chacun besoin de différentes formes de protection et d’assistance. Pour que notre réponse reste efficace et pertinente, il faut s’adresser à ces groupes et les prioriser dans l’ensemble de l’écosystème de l’aide, car cette situation réellement dévastatrice continue d’évoluer. »
Le rapport appelle à soutenir les organisations dirigées par des femmes et les organisations de défense des droits des femmes qui fournissent des ressources financières et à faire davantage entendre leur voix sur les plateformes nationales et internationales.
Le rapport enjoint à combler les lacunes dans les services de réponse à la violence sexiste et à accorder la priorité à la santé sexuelle et reproductive, y compris aux soins cliniques offerts aux survivantes d’agressions sexuelles, ainsi qu’aux soins de santé maternelle, néonatale et infantile, notamment à l’accès à la contraception.
« Il est essentiel que la riposte humanitaire en Ukraine tienne compte et réponde aux différents besoins des femmes, des filles, des hommes et des garçons, y compris des populations les plus laissées pour compte », a déclaré la directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Bahous. « Cette analyse arrive à point nommé. Elle apporte les preuves de ces besoins et de leur urgence. Les femmes jouent un rôle vital dans la riposte humanitaire au sein de leurs communautés. Elles doivent également être impliquées de manière significative dans les processus de planification et de prise de décision pour s’assurer que leurs besoins spécifiques sont satisfaits, en particulier ceux liés à la santé, à la sécurité et à l’accès aux moyens de subsistance. »
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Considérations importantes à intégrer aux interventions sur le VIH et la santé mentale
28 avril 2022
28 avril 2022 28 avril 2022Une nouvelle publication de l’ONUSIDA et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) souligne l’importance de l’intégration des services anti-VIH et de santé mentale et d’autres interventions, y compris en créant des liens vers les services de protection sociale, pour les personnes vivant avec le VIH et les autres populations vulnérables.
Les troubles mentaux augmentent le risque d’infection au VIH, et les personnes vivant avec le VIH sont davantage exposées à des problèmes de santé mentale, qui sont associés à un recours inférieur aux soins anti-VIH, à une augmentation des comportements à risque et à un plus faible engagement dans la prévention du VIH.
Par ailleurs, même si un nombre croissant de preuves démontrant que des méthodes efficaces de prévention, de dépistage, de diagnostic et de traitement des troubles mentaux courants, y compris la dépression et l’angoisse, existent et peuvent être mises en œuvre dans les pays à revenu faible et intermédiaire, les services de santé mentale, destinés aux troubles neurologiques et liés à la consommation de substances ne sont souvent pas intégrés dans des ensembles de services et de soins essentiels, y compris pour le VIH.
« Nous savons que l’intégration du dépistage, du diagnostic, du traitement et des soins pour les troubles mentaux et l’assistance psychosociale aux services anti-VIH ne coûte obligatoirement pas cher », a déclaré Eamonn Murphy, directeur exécutif adjoint par intérim de la branche Programme de l’ONUSIDA. « Les approches intégrées centrées sur les personnes et spécifiques au contexte local garantissent de meilleurs résultats sur le VIH et la santé dans son ensemble, le bien-être et la qualité de vie. »
Cette publication est principalement destinée aux législateurs et législatrices au niveau national et local, aux responsables de programmes mondiaux, régionaux, nationaux et locaux, aux organisations travaillant dans les domaines de la santé, du VIH, de la santé mentale et d’autres services pertinents, ainsi que les prestataires de service dans ces domaines, et aux organisations et activistes issus de la société civile et des communautés.
Bien que l’accent soit mis sur l’intégration de la santé mentale avec les services anti-VIH et d’autres interventions, les considérations de la publication peuvent être pertinentes pour d’autres services, y compris pour les comorbidités du VIH telles que la tuberculose, l’hépatite virale et les infections sexuellement transmissibles.
« Notre publication réunit et compile en un seul document un grand nombre d’outils, de bonnes pratiques, de directives, y compris celles de l’OMS, et d’études de cas qui peuvent inspirer les pays et faciliter l’intégration des interventions et des services pour s’attaquer aux problématiques interconnectées de la santé mentale et du VIH sur le terrain », a déclaré Meg Doherty, directrice du Département Programmes mondiaux de lutte contre le VIH, l’hépatite et les infections sexuellement transmissibles de l’OMS.
« Avec cette publication conjointe de l’ONUSIDA et de l’OMS, nous espérons pouvoir aider ensemble les pays, les prestataires de services et les autres praticiens, les législateurs et législatrices, les responsables de la mise en œuvre des programmes et les communautés dans leurs efforts pour lutter de manière intégrée et efficace contre le VIH, les troubles mentaux, neurologiques et liés à l’utilisation de substances pour les personnes touchées », a déclaré Devora Kestel, directrice du Département Santé mentale et usage de substances psychoactives de l’OMS.
L’intégration de la santé mentale et de l’assistance psychosociale aux services et interventions liés au VIH, y compris ceux dirigés par les communautés, est l’une des actions prioritaires clés incluses dans la Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida et la Déclaration politique des Nations Unies de 2021 sur le VIH et le sida : Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030. Ces deux documents appellent à aborder les problématiques interconnectées du VIH et de la santé mentale par le biais de services intégrés en investissant dans des systèmes de santé et de protection sociale solides, résilients, justes et financés par des fonds publics, en inversant les inégalités sanitaires et sociales et en mettant fin à la stigmatisation et à la discrimination.
La nouvelle publication souligne que l’épidémie de sida ne peut pas se terminer sans prendre en compte la santé mentale des personnes vivant avec le VIH, exposées au risque ou touchées par le virus, en assurant un accès équitable aux services anti-VIH pour les personnes souffrant de troubles mentaux et en parvenant à une couverture sanitaire universelle.
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L’ONUSIDA salue l’arrivée de Gilbert F. Houngbo au poste de directeur général de l’OIT
07 avril 2022 07 avril 2022GENÈVE, le 7 avril 2022—L’ONUSIDA salue l’annonce faite par l’Organisation internationale du Travail (OIT) concernant l’élection du Togolais Gilbert F. Houngbo en tant que 11e directeur général de l’Organisation. M. Houngbo prendra ses fonctions pour cinq ans en octobre 2022, remplaçant le directeur général actuel, Guy Ryder.
« Je suis vraiment ravie que Gilbert F. Houngbo assume le rôle de directeur général de l’Organisation internationale du Travail », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Son engagement en faveur de la justice sociale et de solutions mondiales centrées sur les personnes me tient à cœur et j’ai hâte de travailler avec lui pour mettre fin aux inégalités et améliorer la vie des personnes les plus vulnérables, y compris celles vivant avec le VIH. »
Le VIH et d’autres pandémies ont un impact significatif sur le travail et la productivité, et font porter un lourd fardeau aux travailleurs et travailleuses, à leurs familles et à leurs communautés. Les droits fondamentaux au travail des personnes séropositives sont menacés par la discrimination et la stigmatisation liées au VIH, ce qui compromet leurs chances d’obtenir un emploi décent et stable.
L’OIT est l’agence des Nations Unies spécialisée dans le monde du travail. Ses principaux objectifs sont la promotion des droits au travail et d’opportunités professionnelles décentes, la consolidation de la protection sociale et le renforcement des échanges sur les questions liées au travail. Coparrainant de l’ONUSIDA, l’OIT est l’agence principale pour les politiques et les programmes de lutte contre le VIH sur le lieu de travail et concernant la mobilisation du secteur privé.