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L’ONUSIDA salue la décision du Parlement zimbabwéen de supprimer la loi criminalisant la transmission du VIH

GENÈVE, le 18 mars 2022—L’ONUSIDA félicite la décision du parlement zimbabwéen d’abroger l’article 79 du Code pénal qui criminalise la transmission du VIH. Une nouvelle loi sur le mariage qui supprime cette partie du Code pénal été adoptée par le parlement et doit encore être signée par le président. La criminalisation de la transmission du VIH est inefficace, discriminatoire et entrave les efforts pour réduire les nouvelles infections à VIH. De telles lois découragent activement le dépistage et le renvoi vers les services de traitement et de prévention appropriés.

« Bafouer les droits individuels ne favorise en rien les objectifs de santé publique. Je félicite ainsi le Zimbabwe pour cette étape extrêmement importante », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette décision renforce la riposte au VIH au Zimbabwe en réduisant la stigmatisation et la discrimination qui empêchent trop souvent les groupes vulnérables de profiter des services de prévention, de prise en charge et de traitement anti-VIH. »

L’ONUSIDA a travaillé en étroite collaboration avec le Conseil national sur le sida du Zimbabwe, l’organisation Zimbabwe Lawyers for Human Rights, des parlementaires, des activistes de la société civile et des communautés pour plaider en faveur de l’abrogation de la loi criminalisant le VIH. L’application inappropriée et très large de lois pénales envers les personnes vivant avec le VIH reste une préoccupation majeure dans le monde entier. Dans plus de 130 pays dans le monde, des lois pénales spécifiques ou générales criminalisent encore la non-divulgation du statut sérologique, l’exposition au VIH et la transmission du virus.

En 2018, l’ONUSIDA, l’International Association of Providers of AIDS Care et la Société internationale du sida ont réuni un panel de scientifiques qui a élaboré la déclaration Expert Consensus Statement on the Science of HIV in the Context of Criminal Law. Ce texte enjoint aux systèmes juridiques pénaux d’assurer que l’application de la loi dans les affaires criminelles liées au VIH s’appuie sur la science. 

Le Zimbabwe a fait d’énormes progrès dans la riposte au VIH au cours des dix dernières années. On estime que 1,2 million des 1,3 million de personnes vivant avec le VIH dans le pays suivent une thérapie vitale. Depuis 2010, les décès imputables au sida ont diminué de 63 %, alors que les nouvelles infections au VIH ont reculé de 66 % au cours de la même période.

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UNAIDS Geneva
Michael Hollingdale
tel. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org

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Investir dans le VIH, la santé et les pandémies est essentiel à la reprise économique en Afrique

15 février 2022

Des leaders et des spécialistes du monde entier en matière de santé et de financement ont participé à une rencontre virtuelle de haut niveau pour discuter de l’un des problèmes les plus urgents auxquels le monde est confronté aujourd’hui : la sécurité sanitaire universelle. La rencontre « Investing in health is investing in economic recovery: Financing for HIV, stronger public health systems, and pandemic preparedness and response » s’est tenue en amont du sixième Sommet Union africaine (UA)-Union européenne (UE) qui aura lieu les 17 et 18 février.

Alors qu’elle représente 16 % de la population mondiale et supporte 26 % du fardeau mondial des maladies, l’Afrique ne représente que 2 % des dépenses de santé mondiale. Malgré l’engagement d’Abuja pris par les gouvernements en 2001 d'allouer 15 % de leur budget à la santé, la moyenne stagne encore à 7 %.

Les intervenants et intervenantes ont échangé sur la manière dont l’Afrique est laissée de côté dans la riposte à la COVID-19, avec moins de 12 % des personnes entièrement vaccinées contre le coronavirus sur le continent. Un accès insuffisant aux vaccins, aux médicaments et aux technologies, ainsi que la faiblesse des systèmes de santé privent les populations africaines de leur droit à la santé pendant la pandémie. En outre, les contraintes fiscales et le poids accablant de la dette entravent la voie de la reprise.

Coparrainée par le gouvernement français, cette rencontre a été organisée par l’ONUSIDA, l’Union Africaine, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement et l’Organisation mondiale de la Santé. La session a été modérée par le Haut représentant pour le financement de l’Union Africaine, Dr Donald Kaberuka. Il s'agissait de trouver des solutions pour élargir la base de revenus disponibles pour les pays africains afin d’augmenter le financement de la santé et de stimuler la solidarité mondiale.

Pour surmonter la crise de la COVID-19, les participants et participantes ont souligné le besoin général d’investir dans des systèmes de santé publique renforcés en vue d’offrir la couverture sanitaire universelle, y compris les services dirigés par les communautés, et d’éviter de fragiliser davantage les plus vulnérables avec des dépenses leur incombant. De plus, il est nécessaire de s’attaquer simultanément aux pandémies actuelles de VIH et de COVID-19, ainsi qu’à d’autres maladies infectieuses telles que le paludisme et la tuberculose, pour prévenir les pandémies futures et protéger la sécurité sanitaire mondiale.

« Si nous continuons à ce rythme, c’est-à-dire si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pour accélérer l’accès et combler les inégalités dans la riposte au VIH, le monde pourrait enregistrer 7,7 millions de décès dus au sida au cours des dix prochaines années, dont 4,7 millions seulement en Afrique »

Winnie Byanyima DIRECTRICE EXÉCUTIVE DE L’ONUSIDA

Des personnalités influentes ont insisté sur le fait que les investissements essentiels en matière de VIH, de systèmes de santé et de préparation aux pandémies sont destinés à sauver des vies humaines et à relancer l’économie. Par ailleurs, elles ont souligné qu’il n’y aura pas de reprise rapide en Afrique sans sécurité sanitaire pour tous et toutes.

« Moins de la moitié des établissements de santé en Afrique ont l’eau et l’électricité. Nous devons faire plus, nous savons où il manque des financements : les investissements dans la santé, les ressources humaines et les infrastructures »

Remy Rioux DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT (AFD)

La lutte contre les pandémies existantes, telles que la COVID et le VIH, doit se faire en même temps que les pays renforcent leurs systèmes de santé et consolident leur préparation aux pandémies. 

« Nous ne pouvons pas choisir les maladies, mais les pandémies, nous pourrions choisir de les éviter. En définitive, le financement national est la clé pour protéger durablement tout le monde des maladies infectieuses les plus mortelles »

Peter Sands DIRECTEUR EXÉCUTIF DU FONDS MONDIAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME

Les participants et participantes ont salué le regain de leadership et de souveraineté en Afrique et ont appelé au renouvellement d’un partenariat Afrique-UE qui soutiendrait les institutions africaines et s’appuierait sur son leadership, en collaboration avec des institutions multilatérales. Plus précisément, l’UE est invitée à consacrer davantage de mécanismes de financement au VIH, à la santé et à la préparation aux pandémies, y compris une aide publique au développement (APD) renforcée et pérenne.

« Investir dans la santé est une décision politique. La jeunesse africaine peut être son principal atout. Des soins de santé de qualité sont le terreau sur lequel les jeunes Africains et Africaines s’épanouiront. Nous ne pouvons plus traiter les dépenses de soins de santé avec un temps de retard »

Yared Negash JEUNE MILITANT DU FINANCEMENT DE LA SANTÉ

Le panel a également reconnu l’importance du financement national pour assurer la pérennité de la santé. Cependant, de nombreux pays du continent sont actuellement écrasés par des contraintes financières. Par conséquent, il est essentiel d’agir de manière décisive pour éradiquer l’évasion fiscale et l’évitement fiscal : de fait, entre 25 et 50 milliards d’euros sont perdus chaque année alors qu’ils pourraient être alloués à la santé et à l’éducation des populations africaines. L’augmentation des revenus des gouvernements nécessite des réformes fiscales internationales et nationales courageuses. Parmi les moyens possibles d’élargir la base de revenus, citons la lutte contre l’évasion fiscale, l’amélioration des conditions d’obtention de financement pour les pays africains, les politiques d’allégement et d’annulation de la dette, ainsi que la réallocation des droits de tirage spéciaux.

« La voie vers la sécurité sanitaire mondiale pour l’humanité passe par le renforcement du soutien à l’Afrique pour atteindre la souveraineté sanitaire »

Dr John Nkengasong DIRECTEUR DES CENTRES AFRICAINS DE CONTRÔLE ET DE PRÉVENTION DES MALADIES (AFRICA CDC)

Les intervenants et intervenantes ont souligné qu’il est urgent d’augmenter la part de revenus alloués, d’améliorer les investissements et d’utiliser des ressources de la santé et des pandémies en tirant parti de l’infrastructure de lutte contre le sida et des leçons tirées de la riposte au sida basée sur les droits pour prévenir les futures pandémies.

« La pandémie de COVID-19 a créé une opportunité tragique de revoir totalement notre manière de penser, de renforcer efficacement les systèmes de santé et de remodeler la mobilisation des ressources dans le domaine de la santé, y compris les investissements nationaux »

Stephanie Seydoux AMBASSADRICE FRANÇAISE POUR LA SANTÉ MONDIALE

Les leaders ont appelé à un financement international solide, par le biais d’une réallocation des droits de tirage spéciaux, d’un allégement de la dette, de nouvelles sources concessionnelles et d’une APD supplémentaire. La reconstitution du Fonds mondial en 2022 est identifiée comme un moment clé pour assurer un soutien global à la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose afin de rattraper le retard accumulé.  

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L’ONUSIDA salue la signature du premier accord de licence dans le cadre du Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 de l’OMS

GENÈVE, le 24 novembre 2021—L’ONUSIDA salue la signature du premier accord de licence dans le cadre du Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 (C-TAP) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L'accord a été négocié entre le Consejo Superior de Investigaciones Científicas (conseil supérieur de recherche scientifique espagnol) et le Medicines Patent Pool.

L’initiative C-TAP s’appuie sur un modèle performant visant à accroître l’accès aux médicaments contre le VIH, la tuberculose et l’hépatite C dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Elle a révélé son efficacité pour surmonter certains obstacles à l’accès aux technologies de santé contre la COVID-19. Toutefois, l’initiative a été jusqu’à présent négligée et les sociétés pharmaceutiques et autres détenteurs de technologies de la COVID-19 ont été réticents à la rejoindre.

« Je salue ce nouvel accord, mais j’encourage vivement les autres entreprises pharmaceutiques et détenteurs de technologies contre la COVID-19 à partager leur savoir-faire », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Pensez au nombre de vies qui pourraient être sauvées si, avec ce mécanisme, les vaccins, les médicaments et les autres technologies contre la COVID-19 étaient mis à disposition de toutes les personnes qui en ont besoin. »

Ce nouvel accord de licence montre qu’il est possible de partager des connaissances, des technologies et des droits de propriété intellectuelle dans le cadre de la lutte contre la COVID-19.

Le partage des droits de propriété intellectuelle, des données et du savoir-faire devrait être un élément fondamental de la préparation et de la riposte aux pandémies. L’ONUSIDA encourage les instituts de recherche et les détenteurs de technologies vitales, y compris les fabricants de vaccins, à suivre l’exemple du Consejo et à rejoindre le C-TAP. Elle enjoint aux gouvernements de pays qui accueillent des sociétés pharmaceutiques sur leur sol de s’assurer qu’elles proposent sans attendre leurs technologies au C-TAP.

L'accord de licence contient des dispositions d’accès essentielles, telles que le droit non exclusif de développer les brevets, le savoir-faire et le matériel sous licence. Il n’est soumis à aucune limitation géographique : les entreprises qualifiées du monde entier seront donc en mesure d’utiliser les licences et de commercialiser des produits qui en découlent. Les conditions de l’accord seront rendues publiques dans un souci de transparence. L'accord comprend un ensemble de transferts technologiques,

dont l’octroi d’une licence pour une technologie de détection des anticorps contre le SRAS-CoV-2, le virus à l’origine de la COVID-19, soit à partir d’une infection au coronavirus, soit à partir d’un vaccin anti-COVID-19. Elle permettra ainsi de gérer l’efficacité des programmes de rappel vaccinal. Les tests dérivés de cette méthode sont simples à utiliser, ce qui permettra de le faire dans des environnements aux ressources limitées. Par ailleurs, les entreprises basées dans des pays à revenu faible et intermédiaire profiteront de la technologie sans devoir verser de redevances.

En mai 2020, l’ONUSIDA a soutenu un appel à l’action mené par le gouvernement du Costa Rica et l’OMS, qui a conduit à la mise en place du C-TAP. L’ONUSIDA est membre du Comité directeur C-TAP.

L’organisation remercie le gouvernement espagnol pour avoir soutenu et facilité l’accord, ainsi que pour son aide financière en faveur de l’initiative C-TAP.

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Journée mondiale de lutte contre le sida 2021 – Passer à la vitesse supérieure, faire preuve d’audace, mettre fin au sida, aux inégalités et aux pandémies

 

Alors que des millions de vies sont en danger, l’ONUSIDA et la Journée mondiale de lutte contre le sida de l’OMS ont vu des partenaires internationaux, notamment le prince Harry, duc de Sussex, appeler d’urgence à élargir l’accès aux traitements et aux technologies de santé, ainsi qu’à défendre les droits humains

GENÈVE, le 1er décembre 2021—À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2021, l’ONUSIDA, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et leurs partenaires se sont réunis lors d’un événement extraordinaire tenu à Genève, en Suisse, pour souligner l’urgence de mettre fin aux inégalités économiques, sociales, culturelles et juridiques qui favorisent la pandémie de sida et les autres pandémies à travers le monde.

« Nous tirons la sonnette d’alarme. Nous ne parviendrons à maîtriser la pandémie de sida que par une action rapide pour mettre fin aux inégalités qui l’alimentent », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les leaders mondiaux doivent collaborer de toute urgence pour s’attaquer directement aux défis. Je vous le dis : faites preuve de courage et joignez le geste à la parole. C’est une honte que nous perdions chaque minute une vie précieuse au sida. Nous n’avons pas de temps à perdre. »

L’humanité est en retard pour satisfaire son engagement de mettre fin au sida à l’horizon 2030. En 2020, on comptait 37,7 millions de personnes vivant avec le VIH, 1,5 million de nouvelles infections au VIH et 680 000 décès dus au sida. 65 % environ des infections au VIH dans le monde concernaient les populations clés, notamment les travailleur-ses du sexe et leurs clients, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateur-rices de drogues injectables et les personnes transsexuelles, ainsi que leurs partenaires sexuels.

« Avant même que la pandémie de COVID-19 ne frappe, les services de dépistage, de prévention et de soins anti-VIH ne parvenaient pas à atteindre de nombreuses populations les plus exposées », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. « La pandémie a aggravé la situation en perturbant les services de santé essentiels, mais aussi parce que les personnes vivant avec le VIH sont plus vulnérables à la COVID-19. Comme pour le coronavirus, nous disposons de tous les outils pour mettre fin à l’épidémie de sida, si nous les utilisons à bon escient. Lors de cette Journée mondiale de lutte contre le sida, nous renouvelons notre appel à tous les pays afin qu’ils utilisent chaque outil disponible pour réduire les inégalités, prévenir les infections au VIH, sauver des vies et mettre fin à l’épidémie de sida. »

Si le monde ne s’attaque pas à la discrimination et aux inégalités, l’ONUSIDA et l’OMS préviennent que 7,7 millions de personnes pourraient mourir du sida au cours de la prochaine décennie.

Une vidéo poignante à laquelle le prince Harry, duc de Sussex, et Mme Byanyima ont prêté leur voix a été présentée lors de l’événement. Elle révèle les points communs dérangeants entre l’accès au traitement anti-VIH et celui aux vaccins contre la COVID-19. Entre 1997 et 2006, on estime que 12 millions de personnes sont décédées de maladies opportunistes dans les pays à revenu faible et intermédiaire, car le prix des médicaments était trop élevé pour bon nombre des nations les plus touchées par le VIH. Aujourd’hui, 10 millions de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès aux médicaments vitaux contre le VIH. Le duc de Sussex a invité le monde à tirer les leçons de l’histoire du sida et à surmonter l’accès inégal aux vaccins contre la COVID-19, ainsi qu’à veiller à ce que les nouvelles thérapies et technologies anti-VIH soient universellement disponibles.

Une lettre du duc de Sussex adressée à l’OMS et à l’ONUSIDA a été lue lors de cette rencontre. Il a rappelé les 40 ans depuis la découverte du sida et a exprimé sa gratitude pour le travail accompli à ce jour. Dans sa lettre, il a souligné la nécessité de parvenir à l’égalité face au vaccin contre la COVID-19, en tirant les leçons du VIH.

Les intervenants et intervenantes ont souligné l’impact du VIH chez les jeunes. « Les jeunes continuent d’être stigmatisés, en particulier celles et ceux appartenant aux populations clés, et les inégalités continuent de compromettre la qualité de notre vie », a déclaré Joyce Ouma, du Réseau mondial des jeunes vivant avec le VIH.

« Les jeunes sont l’avenir des nations et la pierre angulaire de la riposte mondiale au sida », a déclaré Anutin Charnvirakul, vice-premier ministre et ministre de la Santé publique de Thaïlande. « L’éradication de tout type de stigmatisation doit jouir de notre engagement total avec effet immédiat. »

Au cours de l’événement, les participants et participantes ont rendu hommage aux 36 millions de personnes décédées du sida depuis le début de la pandémie et souligné la nécessité urgente de faire davantage pour les personnes les plus touchées par le VIH.

L’ambassadrice de Namibie, Julia Imene-Chanduru, représentant le président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, a déclaré : « le sida reste une urgence que nous ne devons pas oublier dans notre riposte à la COVID-19 ».

Les intervenants et intervenantes ont encouragé tous les pays, partenaires et la société civile à faire preuve d’audace pour faire avancer l’engagement pris dans la Déclaration politique sur le VIH/sida adoptée lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le VIH/sida en 2021 et dans la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida, avec l’éradication des inégalités comme élément central.

« Nous constatons l’importance de la stratégie de l’ONUSIDA qui met l’accent sur la fin des inégalités », a déclaré Stéphanie Seydoux, ambassadrice française de la Santé mondiale. « C’est ce qui nous permet de progresser dans la lutte contre cette pandémie et de garantir la santé de toutes et tous. »

« Nous savons comment vaincre le sida et nous savons comment vaincre les pandémies », a ajouté Mme Byanyima. « Il est possible de mettre en œuvre des politiques de lutte contre les inégalités qui entravent les progrès, mais ces politiques exigent de l’audace de la part de nos leaders. »

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Sonali Reddy
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Le suivi du traitement devient de plus en plus problématique

08 novembre 2021

Des données d’Afrique du Sud montrent que de nombreux programmes de traitement rencontrent des difficultés à maintenir les personnes sous thérapie anti-VIH.

En Afrique du Sud, le programme de traitement du VIH touche plus de personnes séropositives que n’importe quel autre pays, avec plus de 5 millions d’adultes (15 ans et plus) bénéficiant d’une thérapie antirétrovirale en 2020. Parmi les 2,5 millions d’adultes séropositifs qui ne sont pas sous traitement dans le pays, les personnes qui ont commencé une thérapie, mais qui l’ont arrêtée sont de plus en plus nombreuses.

Les efforts pour aider les personnes sous traitement à respecter leur thérapie et à supprimer durablement leur charge virale sont essentiels pour améliorer les résultats en matière de santé, maximiser les aspects préventifs du traitement et prévenir l’émergence de souches pharmacorésistantes du VIH. L’Organisation mondiale de la Santé a actualisé récemment ses lignes directrices sur le traitement du VIH en ajoutant une nouvelle recommandation visant à identifier les personnes qui ne sont plus prises en charge et à fournir une assistance pour leur faire reprendre leur traitement.

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Paiement d’allocations en espèces et sans condition aux ménages marginalisés pendant la pandémie de la COVID-19

29 octobre 2021

La COVID-19 a mis en avant la nécessité cruciale d’ajouter aux ripostes à la pandémie des mesures de protection sociale qui atteignent et profitent aux populations marginalisées.

Lorsque la pandémie a touché l’Afrique occidentale et centrale début 2020, la région était déjà confrontée à de graves difficultés socio-économiques et aux crises humanitaires. Les restrictions sociales imposées pour la contenir ont exacerbé ces problèmes. Les populations pauvres et vulnérables, y compris les personnes vivant avec le VIH et les populations clés, ont été durement touchées.  

Entre juin et août 2020, avec l’aide de l’ONUSIDA et en partenariat avec le Réseau africain des personnes vivant avec le VIH en Afrique de l’Ouest, des études menées dans 17 pays de la région sur la situation et les besoins des personnes séropositives ont révélé que jusqu’à 80 % des personnes vivant avec le VIH avaient perdu leurs moyens de subsistance et que plus de 50 % d’entre elles avaient besoin d’une aide financière et/ou alimentaire.  

En juillet 2020, les résultats de l’étude ont poussé l’ONUSIDA et le Programme alimentaire mondial (PAM) à lancer un projet pilote sur des allocations en espèces et sans condition en vue d’aider les personnes vivant avec le VIH et les populations clés à faire face à l’impact socio-économique du VIH et de la COVID-19 dans quatre pays prioritaires : le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Niger. L’initiative a été conçue pour tirer parti des accords existants du PAM avec les prestataires de services, mais aussi de l’engagement de la communauté de l’ONUSIDA, ainsi que des relations avec les réseaux de la société civile dans les quatre pays prioritaires.

Les allocations en espèces sont de plus en plus reconnues comme une forme efficace de protection sociale ayant un effet social et économique positif. Elles apportent un supplément de revenu, ce qui évite aux ménages la vente des biens essentiels ou la déscolarisation de leurs enfants, avec des effets multiplicateurs sur les économies locales. Elles constituaient 40 % environ des dépenses nettes de sécurité sociale dans le monde en 2018, mais moins de 20 % en Afrique occidentale et centrale.

Alors que la pandémie se propageait dans cette région, seuls quelques pays (dont la Côte d’Ivoire et le Sénégal) ont accordé un soutien supplémentaire aux ménages vulnérables sous la forme d’allocations en espèces ou d’aides sociales.

L’objectif immédiat du projet pilote était de faire bénéficier environ 5 000 foyers d’allocations uniques en espèces et sans condition, allant de 88 USD par bénéficiaire (en Côte d’Ivoire) à 136 USD (au Cameroun).

« Je suis très reconnaissance pour cette aide. Je l’ai utilisée pour payer ma formation en couture et pour acheter une machine à coudre afin de lancer ma propre activité. J’ai également pu aider ma mère qui a perdu son emploi en raison de la pandémie », a déclaré une jeune femme vivant avec le VIH au Cameroun.

Des organisations de la société civile et des prestataires de services financiers ont été engagés lors de la planification du projet pilote. L’éligibilité aux transferts a été décidée sur la base de divers critères de vulnérabilité, et les allocataires ont été identifié-es avec le soutien d’organisations communautaires. Des étapes supplémentaires ont consisté à sensibiliser les bénéficiaires, à distribuer les allocations en espèces, à résoudre les problèmes du processus et à assurer son suivi. Une attention particulière a été portée à la confidentialité et à la réduction de potentielles stigmatisations des bénéficiaires.

Dans les quatre pays, près de 4 000 bénéficiaires ont reçu une allocation et on estime qu’environ 19 000 autres membres du foyer ont également bénéficié des transferts d’argent. Ces allocations ont été en majorité consacrées à l’alimentation, aux soins de santé, à l’éducation et au logement, ou à des activités génératrices de revenus. Les expériences des pays varient en fonction du degré d’implication des partenaires communautaires et de l’engagement des acteurs gouvernementaux.  

Le projet pilote a montré qu’il est possible de fournir rapidement des aides en espèces aux personnes marginalisées vivant avec le VIH et aux populations clés dans des circonstances très difficiles et que ce type d’aide représente un soutien d’urgence précieux.   

Les enseignements tirés du projet incluent la nécessité d’élaborer des approches inclusives et flexibles, de travailler de manière claire et transparente pour les partenaires communautaires et d’impliquer systématiquement les partenaires communautaires tout au long du processus. La définition de critères d’éligibilité clairs et impartiaux, leur application cohérente et la sensibilisation des bénéficiaires et des communautés sont également primordiales.

Le renforcement des capacités et d’autres aides (y compris financières) pour les partenaires communautaires sont tout aussi fondamentaux. Les organisations communautaires, les équipes-conseils reconnues, ainsi que les pairs-éducateur-rices étaient essentiels pour établir la confiance, identifier et atteindre les bénéficiaires visés, minimiser la stigmatisation et évaluer l’impact des transferts d’argent. S’engager avec les structures gouvernementales dès le début du projet permet de créer le potentiel pour des améliorations durables.  

Les allocations uniques en espèce de ce type peuvent aider les ménages à résister aux chocs à court terme, mais elles ne suppriment pas la nécessité d’intégrer entièrement les populations vulnérables et marginalisées dans les ripostes aux crises et les systèmes complets de protection sociale. Il est impératif que les pays d’Afrique déploient dans leur population une protection sociale inclusive et polyvalente qui soit accessible et durable. Le processus exige aussi de mettre plus d’accent sur les personnes dans le cadre d’allocations en espèce et de les intégrer dans d’autres formes de prestations sociales et d’assistance qui ne sont pas nécessairement basées sur l’argent en espèces, par exemple la gratuité ou la subvention des soins de santé primaires, l’éducation, l’eau et l’énergie.

À la suite de cette expérience pilote sur l’utilisation des transferts d’argent pour soutenir les personnes les plus vulnérables vivant avec le VIH et les populations clés, l’ONUSIDA et le Civil Society Institute for Health ont renforcé leur collaboration sur la promotion d’une protection sociale inclusive prenant en compte le VIH en Afrique occidentale et centrale. Récemment, ils ont organisé, avec le financement de LUXDEV et en collaboration avec plusieurs coparrainants de l’ONUSIDA, un atelier de renforcement des capacités afin de mobiliser et de renforcer les capacités de la société civile et des communautés. L’atelier visait aussi à promouvoir le dialogue et la collaboration entre les organisations de la société civile, les partenaires et les gouvernements en vue de faire avancer la protection sociale inclusive et prenant en compte le VIH dans la région.

Sur la base des recommandations de l’atelier, un certain nombre d’activités de suivi ont été convenues pour améliorer le rôle et le positionnement des communautés dans l’expansion de la protection sociale sensible au VIH dans leurs pays et leur région. 

« Au Niger, les allocations en espèces sont arrivées au bon moment. Elles ont été utilisées par les bénéficiaires pour faire des réserves de nourriture et payer leur loyer, mais surtout pour permettre aux enfants de poursuivre leur scolarité. Cette initiative a démontré la valeur et l’importance de collaborer avec les communautés et nos coparrainants pour atteindre un objectif commun », a déclaré El Hadj Fah, directeur pays de l’ONUSIDA pour le Niger.

Sommet régional sur le VIH

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Un nouveau rapport révèle de fortes disparités dans l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH pour les enfants. Les partenaires appellent à agir de toute urgence

Dans le monde, en 2020, près de la moitié (46 %) des 1,7 million d’enfants séropositifs n’était pas sous traitement et 150 000 nouvelles infections au VIH ont été enregistrées chez les enfants, soit quatre fois plus que l’objectif de 40 000 nouvelles contaminations pour 2020.

GENÈVE, le 21 juillet 2021—Dans le rapport final de l’initiative Start Free, Stay Free, AIDS Free, l’ONUSIDA et ses partenaires* avertissent que les progrès en direction de l’éradication du sida chez les enfants, les adolescentes et les jeunes femmes sont en retard et qu’aucun des objectifs pour 2020 n’a été atteint.

Le rapport montre que le nombre total d’enfants sous traitement a diminué pour la première fois, malgré le fait que près de 800 000 enfants vivant avec le VIH ne sont pas actuellement sous traitement. Il indique également que des opportunités d’identifier les nourrissons et les jeunes enfants séropositifs à un stade précoce ne sont pas saisies : plus d’un tiers des enfants nés de mères vivant avec le VIH n’ont ainsi pas été dépistés. En l’absence de traitement, environ 50 % des enfants vivant avec le VIH décèdent avant d’avoir deux ans. 

« Il y a une vingtaine d’années, les initiatives destinées aux familles et aux enfants visant à empêcher la transmission verticale et à mettre fin à la mortalité infantile due au sida ont vraiment été à l’origine ce qui est devenu notre riposte mondiale au sida. Cela était dû à l’activation sans précédent de tous les partenaires, mais malgré de premiers progrès spectaculaires et en dépit d’un nombre d’outils et de connaissances jamais atteint auparavant, les enfants accusent un fort retard derrière les adultes et par rapport à nos objectifs », a déclaré Shannon Hader, Directrice exécutive adjointe du Programme de l’ONUSIDA. « Les inégalités sont frappantes : les enfants ont près de 40 % moins de chances qu’un adulte de recevoir un traitement vital (54 % des enfants contre 74 % des adultes) et sont surreprésentés dans les chiffres de la mortalité liée au sida (les enfants représentent 5 % seulement des personnes séropositives, mais 15 % des décès liés au sida). Il s’agit ici du droit des enfants à la santé et à une vie saine, de leur valeur au sein de nos sociétés.  Il est temps de redoubler d’efforts sur tous les fronts. Nous avons besoin de leadership, de militantisme et d’investissements pour rendre justice aux enfants. »

Start Free, Stay Free, AIDS Free est un plan quinquennal lancé en 2015 à la suite du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d’ici 2015 et maintenir leurs mères en vie qui avait été un franc succès. Cette approche demande d’agir extrêmement rapidement pour s’assurer que chaque enfant commence sa vie sans le VIH, et ce, jusqu’à l’adolescence et que chaque enfant et ado vivant avec le VIH ait accès à un traitement antirétroviral. Cette stratégie met l’accent sur 23 pays, dont 21 en Afrique, qui représentaient 83 % des femmes enceintes vivant avec le VIH, 80 % des enfants vivant avec le VIH et 78 % des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans nouvellement infectées par le VIH dans le monde.

« La communauté réunie autour du VIH a une longue histoire de lutte contre des défis sans précédent. Aujourd’hui, nous avons besoin de la même énergie et de la même persévérance pour répondre aux besoins des plus vulnérables : nos enfants. Les responsables de pays africains ont le pouvoir de nous aider à changer le rythme de la prise en charge. Il leur faut agir et montrer la voie jusqu’à ce qu’aucun enfant vivant avec le VIH ne soit plus laissé de côté », a déclaré Ren Minghui, sous-directeur général chargé de la couverture sanitaire universelle/des maladies transmissibles et non transmissibles au sein de l’Organisation mondiale de la Santé.

Bien que les objectifs 2020 n’aient pas été atteints, les 21 pays d’Afrique ciblés ont réalisé des progrès plus importants que les pays non ciblés. Cependant, de fortes disparités ont été observées d'un pays à l'autre et ces pays continuent de supporter le fardeau de l’épidémie : 11 pays représentent près de 70 % des « enfants oubliés », c’est-à-dire les enfants séropositifs hors traitement. Entre 2015 et 2020, les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont reculé de 24 % dans les pays prioritaires par rapport à une baisse de 20 % dans le monde. Ces pays ont également atteint une couverture de traitement de 89 % chez les femmes enceintes vivant avec le VIH, contre 85 % dans le monde, mais toujours en deçà de l’objectif de 95 %. De plus, ces chiffres varient énormément d'un pays à l'autre. Le Botswana, par exemple, a atteint une couverture du traitement de 100 % contre 39 % seulement en République démocratique du Congo.

« Bien que nous soyons profondément préoccupés par les retards dans le monde en matière de VIH pédiatrique, savoir que nous disposons largement des outils nécessaires pour changer, nous donne espoir », a déclaré Angeli Achrekar, coordonnatrice de la lutte mondiale contre le sida pour les États-Unis. « Dans ce cas, considérons ce rapport comme un appel à agir pour remettre en question l’autosatisfaction et travailler sans relâche afin de combler ce retard. »

Le rapport souligne trois actions nécessaires pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH chez les enfants dans les pays ciblés. Premièrement, faire en sorte que le dépistage et le traitement atteignent les femmes enceintes le plus tôt possible. 66 000 nouvelles infections au VIH ont été recensées chez les enfants, car leurs mères n’avaient pas reçu de traitement pendant la grossesse ou l’allaitement. Deuxièmement, assurer la continuité du traitement et de la suppression de la charge virale pendant la grossesse, l’allaitement et à vie. 38 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH parce que la prise en charge de leur mère a été interrompue pendant la grossesse et l’allaitement. Troisièmement, prévenir les nouvelles infections au VIH chez les femmes enceintes et allaitantes : 35 000 nouvelles infections chez les enfants sont survenues parce qu’une femme a été contaminée par le VIH pendant la grossesse ou l’allaitement.

Des progrès ont été réalisés dans la prévention de l’infection au VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes. Dans les pays ciblés, le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes qui contractent le VIH a diminué de 27 % entre 2015 et 2020. Cependant, le nombre d’adolescentes et de jeunes femmes infectées par le VIH dans les 21 pays ciblés atteignait 200 000, soit deux fois l’objectif mondial pour 2020 (100 000). En outre, la COVID-19 et la fermeture des écoles perturbent de nombreux services éducatifs et de santé sexuelle et reproductive pour les adolescentes et les jeunes femmes. Cela montre bien qu’il est urgent de redoubler d’efforts de prévention du VIH à destination des jeunes femmes et des adolescentes.

« La vie des filles et des jeunes femmes les plus vulnérables est en jeu, elles sont enfermées dans des cycles de vulnérabilité et de négligence profondément enracinés qui doivent être brisés de toute urgence. Avec l’approbation des États membres des Nations Unies, la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida nous réengage toutes et tous à lutter contre ces vulnérabilités qui s'additionnent pour stopper et inverser les effets du VIH d’ici 2030. Nous savons que des progrès rapides peuvent être réalisés pour les filles et les jeunes femmes. Nous avons besoin de courage pour appliquer les solutions et de discipline pour les mettre en œuvre avec rigueur et à grande échelle », a déclaré Chewe Luo, chef du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et directrice associée des programmes de santé.

L’ONUSIDA et ses partenaires continueront à travailler ensemble pour développer de nouveaux cadres destinés à satisfaire les objectifs non atteints. De nouveaux objectifs pour 2025 ont été officiellement adoptés en juin de cette année par les États membres des Nations Unies dans la Déclaration politique de 2021 sur le VIH et le sida : mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030. Ce document fournit une feuille de route pour les cinq prochaines années.

« Il est clair que mettre fin à la transmission de la mère à l’enfant nécessite des approches innovantes qui soutiennent les femmes tout au long de leur vie, y compris par le biais d’efforts renforcés de prévention primaire, tels que la prophylaxie pré-exposition (PPrE), l’accès à une prise en charge reproductive complète et en accordant davantage d'attention aux adolescentes et aux jeunes femmes. Le rapport Start Free, Stay Free, AIDS Free inclut de nouveaux objectifs pour 2025 qui, s’ils sont atteints, ouvriront une nouvelle page de la prévention et du traitement du VIH pour les femmes, les enfants et les familles. Ce n’est pas le moment de se reposer sur nos lauriers, mais plutôt de redoubler les investissements pour réduire et éliminer la transmission de la mère à l’enfant », a déclaré Chip Lyons, président et directeur général de l'Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation.

*Le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida, l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’Organisation mondiale de la Santé, avec le soutien de l’Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation.

 

PEPFAR
Le PEPFAR illustre l’engagement le plus important jamais pris par un pays pour combattre une seule maladie. Géré et surveillé par le Secrétariat d’État des États-Unis et jouissant de la compassion et de la générosité du peuple américain, le PEPFAR a sauvé 20 millions de vies, empêché des millions de contaminations au VIH et aidé à transformer la riposte internationale au sida.

 

UNICEF
L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus difficiles pour atteindre les enfants les plus défavorisés du monde. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, partout, afin de construire un monde meilleur pour toutes et tous. Suivez l’UNICEF sur Twitter, Facebook, Instagram et YouTube

 

OMS
Dédiée au bien-être universel et guidée par la science, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dirige et défend les efforts mondiaux pour donner à toutes et à tous, partout, une chance égale de mener une vie sûre et saine. Nous sommes l’agence des Nations Unies pour la santé. Nous effectuons le lien entre les nations, les partenaires et les personnes en première ligne à plus de 150 endroits. Nous menons la riposte mondiale aux urgences sanitaires, la prévention des maladies, la résolution des problèmes de santé et l’élargissement de l’accès aux médicaments et aux soins de santé. Notre mission est de promouvoir la santé, de préserver la sécurité de l’humanité et de servir les personnes vulnérables. www.who.int

 

Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation (EGPAF)
L’EGPAF est un leader reconnu dans la lutte pour une génération sans sida. Les services de prévention de la transmission du VIH aux bébés qu’elle propose ont déjà atteint plus de 31 millions de femmes. Fondée en 1988, l’EGPAF soutient plus de 15 000 sites et travaille actuellement dans 17 pays pour offrir des services de conseil, de prévention, de diagnostic et de traitement de lutte contre le VIH ainsi que des soins de santé de qualité aux familles. Chaque étape de la vie, de la petite enfance à l’âge adulte, pose de nouveaux défis différents, et l’EGPAF a pour mission de créer un monde où aucune mère, aucun enfant ou aucune famille n'est dévasté par le VIH/SIDA. Consulter le site www.pedaids.org pour en savoir plus.

Contact

UNAIDS Geneva
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org
WHO Geneva
Sonali Reddy
tel. +41795090747
reddys@who.int
Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation
Clare Dougherty
tel. +1 202.448.8483
cdougherty@pedaids.org

Rapport

Start Free, Stay Free, AIDS Free

Notre action

Feature Story

Le PNUD et l’ONUSIDA soutiennent plus de 300 femmes séropositives enceintes et allaitantes à Abidjan

08 juillet 2021

Comme le reste du monde, la COVID-19 frappe durement la Côte d’Ivoire. En réponse, le gouvernement a élaboré un plan de riposte nationale dès que les premiers cas de COVID-19 ont été confirmés en mars 2020. Malheureusement, les mesures restrictives de protection de la population ont eu un impact sur l’utilisation des services de santé, y compris ceux liés au VIH, menaçant le fragile suivi des soins par les personnes vivant avec le VIH. Les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH et leurs enfants, l’un des groupes les plus vulnérables, ont été particulièrement touchées, et une priorité a été de préserver leur accès aux services et aux soins afin d’éviter de voir des années d’efforts réduits à néant.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’ONUSIDA ont uni leurs forces pour aider à retenir 333 femmes séropositives enceintes et en cours de lactation dans les services prénataux, de maternité et pédiatriques à Abidjan. Le projet fournira, sur neuf mois, 1 000 colis alimentaires et 1 000 colis d’hygiène pour apporter aux bénéficiaires une assistance alimentaire et les aider à se protéger contre la COVID-19.  Chaque colis alimentaire contient 20 kg de riz, six litres d’huile, 10 pains de savon et quatre boîtes de farine infantile ; un kit d’hygiène contient deux bouteilles de gel hydroalcoolique, deux bouteilles de savon liquide et 50 masques chirurgicaux. Le projet vise également à garantir que les femmes aient accès à l’offre complète de services développés dans le cadre du programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (transmission verticale) en Côte d’Ivoire, afin de s’assurer que tous les enfants des bénéficiaires du projet exposés à un risque d’infection fassent l’objet d’un dépistage précoce et aient accès aux soins appropriés, mais aussi de veiller à la documentation et au partage des bonnes pratiques.

L’une des bénéficiaires, Ouattara Maimouna, qui vit avec le VIH depuis cinq ans et est une mère allaitante de trois enfants, a déclaré : « Docteur, ce cadeau était incroyablement important pour nous. Cela nous a beaucoup aidées ! Ce stock de nourriture me permet de nourrir ma famille. Je ne peux pas vous en remercier suffisamment, car j’ai épuisé toutes les possibilités pour préserver le petit commerce qui faisait vivre ma famille. »

« Environ 700 colis d’hygiène et 700 colis alimentaires ont été distribués depuis le début du projet en décembre 2020. Les partenaires opérationnels du Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) sont unanimes pour dire que les kits ont contribué à garantir que les femmes enceintes et allaitantes respectent la prévention de la transmission verticale du VIH et continuent d’utiliser les services de soins pédiatriques, ainsi que les groupes d’entraide », a déclaré la directrice nationale de l’ONUSIDA pour la Côte d’Ivoire, Brigitte Quenum.

À ce stade de la mise en œuvre, des leçons peuvent d’ores et déjà être tirées. Le projet a été très bien accueilli par les bénéficiaires en raison de leur vulnérabilité qui a été aggravée par la crise du COVID-19. L’aide a permis d’améliorer le respect des rendez-vous lors des différentes consultations prénatales, d’améliorer la continuité du traitement et du dépistage de la charge virale pour les femmes enceintes et allaitantes et de renforcer le lien entre les femmes vivant avec le VIH et le personnel assurant une prise en charge clinique et communautaire. Le projet souligne également l’importance de prendre en compte la composante sociale dans les soins aux femmes dans la prévention de la transmission verticale des services de lutte contre le VIH.

La distribution des colis alimentaires et d’hygiène se poursuivra jusqu’à la fin de l'année 2021. La vulnérabilité des femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH a augmenté au cours de la riposte à la COVID-19 et il est nécessaire d’élaborer des stratégies d’assistance qui répondent à leurs besoins spécifiques. « La mobilisation du PNUD, de l’ONUSIDA, du PEPFAR et d’organisations non gouvernementales partenaires a assuré une coalition de soutien en faveur de la sensibilisation et de l’élargissement des efforts en direction des populations vulnérables », a ajouté Mme Quenum. « Bien que cette initiative unique soit utile, des efforts doivent être faits pour intégrer d’autres activités, telles que la promotion de la nutrition et l’intégration d’une composante sociale dans les soins aux femmes vivant avec le VIH dans les services de transmission verticale et d’autres situations de prise en charge. »

Une étude portant sur la protection sociale inclusive et prenant en compte le VIH débutera dans les mois à venir en collaboration avec les principaux ministères impliqués. Il sera par ailleurs nécessaire de mobiliser des fonds pour les aspects sociaux liés aux femmes vivant avec le VIH et de militer en faveur d’aides durables.

Feature Story

Dominique : l’intégration des services et l’inclusion sont essentielles pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant

19 mai 2021

Pour la quatrième année consécutive, aucun enfant n’est né avec le VIH en Dominique, y compris en 2017, lorsque cette île située dans l’est des Caraïbes a bravé plusieurs ouragans en deux semaines qui ont endommagé 90 % de ses infrastructures.

La Dominique a reçu la validation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) concernant l’élimination de la transmission du VIH et de la syphilis de la mère à l’enfant. Il s’agit du huitième pays ou territoire des Caraïbes à atteindre ce double objectif. L’île rejoint ainsi Cuba qui l’a atteint en 2015, et Anguilla, Antigua-et-Barbuda, les Bermudes, les îles Caïmans, Montserrat et Saint-Kitts-et-Nevis qui l’ont réalisé en 2017.

Lors d’une cérémonie virtuelle, les partenaires ont parlé de la nécessité de combiner les considérations politiques, de santé et communautaires afin d’instaurer un cadre durable pour la prévention du VIH et d’autres maladies dans le contexte de la santé maternelle et infantile.

Roosevelt Skerrit, Premier ministre de la Dominique, a rappelé l’importance de l’engagement du gouvernement dans le programme sur la santé des Objectifs de développement durable. Il a indiqué que les investissements réalisés dans les infrastructures et les systèmes de santé permettront à la Dominique d’atteindre d’autres objectifs, notamment une « réduction de la mortalité maternelle et infantile, un accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive et une couverture santé universelle. »

« Le parcours de la Dominique pour atteindre cet objectif ambitieux repose sur un renforcement continu, depuis plusieurs années, de la capacité de ses services de soins primaires pour lutter contre les maladies transmissibles, ainsi que sur la mise en place d’approches harmonisées et intégrées afin d’améliorer les résultats en matière de santé pour les femmes et leurs enfants au sein des services de santé maternelle et infantile », a déclaré Carissa Etienne, Directrice régionale de l’OMS pour l’Amérique et Directrice de l’Organisation panaméricaine de la Santé.

Toutes les femmes enceintes en Dominique se voient proposer un dépistage du VIH et de la syphilis lorsqu’elles s’inscrivent à des soins prénataux. Lorsque le résultat est positif, un traitement leur est fourni gratuitement. Les services de santé sont accessibles à toutes, quelle que soit leur nationalité. De plus, la Dominique fournit désormais un diagnostic précoce aux nourrissons dans le pays, garantissant ainsi des soins adaptés et rapides aux nourrissons exposés au VIH.

Les professionnels de santé, notamment une équipe d’infirmier-ères issus de communautés et le personnel de la National HIV and AIDS Response Unit qui a coordonné l’assistance psychosociale et les services de soins, ont été décisifs pour le succès de la stratégie.

La Dominique a surtout déployé des efforts pour améliorer son système d’information sur la santé afin d’être en mesure de fournir des preuves concernant la couverture et l’impact des services de soins prénataux, de dépistage et de traitement. Le processus de validation comprenait également des évaluations des droits humains, de l’égalité des sexes et de l’implication des communautés.    

Par ailleurs, plusieurs autres pays des Caraïbes ont déjà réalisé des progrès remarquables dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Ils doivent maintenant répondre aux exigences rigoureuses en matière de données et de rapports afin d’obtenir la certification de leurs efforts dans le domaine. Depuis 2010, dans la région, la proportion de femmes séropositives enceintes recevant un traitement antirétroviral afin d’empêcher la transmission du VIH à leurs bébés a doublé. 

James Guwani, Directeur du Bureau sous-régional de l’ONUSIDA pour les Caraïbes, a souligné lors de la cérémonie que le monde adoptera une nouvelle déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/sida le mois prochain.

« L’une des preuves les plus fortes de notre capacité à mettre fin à l’épidémie du sida est de réussir à éviter que des enfants naissent avec le VIH. Mais le travail ne s’arrête pas là », a déclaré M. Guwani. « Nous devons changer les attitudes et les préjugés qui empêchent les familles touchées par le VIH de vivre, d’apprendre, de travailler et de jouer librement. Nous devons offrir à tous les jeunes l’éducation, l’autonomie et l’accès aux services nécessaires pour éviter une contamination au VIH tout au long de leur vie. Enfin, nous devons fournir un meilleur travail pour prévenir les infections au VIH dans toutes les tranches d’âge et au sein de toutes les communautés. En mettant l’accent sur les personnes, nous pouvons mettre fin à l’épidémie du sida. »

Press Statement

COVID-19 : agissons pour que cette pandémie soit la dernière

GENÈVE, le 12 mai 2021—L’ONUSIDA salue chaleureusement le rapport et les recommandations du Panel indépendant pour la préparation et la réponse aux pandémies (Le Panel indépendant). Parmi ses revendications, le Panel demande la création d’un Conseil mondial de lutte contre les menaces sanitaires avec une participation politique au plus haut niveau afin de coordonner l’action mondiale contre les pandémies et aux gouvernements de parvenir à un accord commun en vue d’aligner les efforts visant à relever les défis sanitaires, sociaux et économiques des grandes pandémies. 

« Les recommandations du Panel indépendant sont un appel à transformer les systèmes de santé dans le monde entier », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « La santé est un bien public universel dans notre société interconnectée. De fait, personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas. Nous devons donc repenser la santé pour fournir des soins de même qualité, indépendamment du pays, des revenus ou du statut social. »

L’ONUSIDA partage les préoccupations du Panel indépendant concernant les répercussions de la COVID-19 sur les inégalités au niveau national et international. Son impact est particulièrement ressenti par les femmes. Même si elles représentent près de 60 % du personnel de santé et en première ligne, leurs besoins n’ont pas été pris en compte dans la plupart des ripostes au COVID-19, ce qui accroît l’écart entre les sexes. 

« Comme le VIH, la COVID-19 suit les lignes de faille de nos sociétés et révèle la fragilité des récentes avancées en matière de santé publique », a ajouté Mme Byanyima. « Les leçons tirées de la riposte au sida peuvent contribuer à instaurer un nouveau modèle de santé mondiale qui place les personnes au centre, où les inégalités sont effacées et où le droit à la santé est acquis dans toutes les régions du monde. 

L’ONUSIDA apprécie également que le rapport souligne l’urgence de la justice vaccinale en appelant à la redistribution rapide d’un milliard de vaccins entre les pays riches et les pays aux ressources limitées d’ici septembre 2021, suivie d’un milliard de doses supplémentaires courant 2022. 

L’ONUSIDA soutient pleinement l’appel des pays du G7 à s’engager à fournir 60 % des 19 milliards de dollars requis pour ACT-A en 2021 à destination des vaccins, des diagnostics, des traitements et du renforcement des systèmes de santé, le reste étant mobilisé par d’autres pays du G20 et à revenu plus élevé. Une formule basée sur la capacité de paiement devrait être adoptée pour assurer en continu la prévisibilité, la pérennité et l’équité du financement de ces biens publics mondiaux. 

L’ONUSIDA se tient prête à soutenir les efforts visant à renforcer la résilience et la préparation aux pandémies. Pour cela, elle peut s’appuyer notamment sur son expérience en matière de ripostes communautaires, d’activisme et d’approches basées sur les droits, mais aussi tirer parti des investissements dans l’infrastructure et les réseaux spécifiques de lutte contre le VIH pour créer des systèmes de santé résilients. L’ONUSIDA encourage l'ensemble des partenaires à appliquer les leçons tirées de la riposte au VIH en vue de garantir une approche menée par les communautés, équitable et fondée sur les droits humains. L’objectif étant de favoriser une meilleure préparation et des ripostes plus fortes aux pandémies afin d’assurer la santé de toutes et tous.

 La Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida organisée du 8 au 10 juin abordera le thème de la préparation au VIH et aux pandémies.

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