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L’ONUSIDA et le PNUD enjoignent à 48* pays et territoires d’éliminer toutes les restrictions de déplacement liées au VIH
27 juin 2019 27 juin 2019De nouvelles données indiquent qu’en 2019, environ 48* pays et territoires appliquent encore des restrictions, incluant le dépistage obligatoire du VIH et sa divulgation, comme conditions aux visas d’entrée, de séjour, de travail et/ou d’études
GENÈVE, le 27 juin 2019—L’ONUDISA et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) enjoignent aux pays de tenir les promesses faites dans la Déclaration politique des Nations Unies 2016 sur la fin du sida, à savoir d’éliminer toutes les formes de restrictions de déplacement liées au VIH. Les restrictions de déplacements fondées sur le statut sérologique réel ou perçu sont discriminatoires, empêchent les personnes d’accéder aux services de lutte contre le VIH et propagent la stigmatisation et la discrimination. Depuis 2015, quatre pays ont pris des mesures pour lever leurs restrictions de déplacement liées aux VIH : le Bélarus, la Lituanie, la Corée et l’Ouzbékistan.
« Les restrictions de déplacement fondées sur le statut sérologique violent les droits humains et entravent les objectifs de santé publique dans la lutte contre la transmission du VIH », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA. « L’ONUSIDA enjoint à tous les pays qui appliquent encore des restrictions de déplacement liées au VIH de les lever. »
« Les restrictions de déplacement liées au VIH entretiennent l’exclusion et l’intolérance en encourageant l’idée fausse et dangereuse que les personnes en déplacement propagent la maladie », a déclaré Mandeep Dhaliwal, Directrice du groupe VIH, santé et développement du PNUD. « Les conclusions du Supplément de la Commission mondiale sur le VIH et le droit de 2018 sont très claires : ces politiques sont contreproductives et entravent la riposte au sida. »
Sur les 48 pays et territoires qui appliquent encore des restrictions, au moins 30 imposent toujours l’interdiction d’entrée ou de séjour et résidence en fonction du statut sérologique et 19 déportent les non nationaux au motif de leur statut sérologique. D’autres pays et territoires imposent un dépistage du VIH ou un diagnostic comme condition à un visa d’études, de travail ou d’entrée. La majorité des pays appliquant encore des restrictions de déplacement se situent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, mais de nombreux pays en Asie-Pacifique, en Europe de l’Est et en Asie centrale imposent aussi des restrictions.
« Les restrictions de déplacement liées au VIH violent les droits humains et encouragent la stigmatisation et la discrimination. Elles ne réduisent pas la transmission du VIH et se fondent sur des notions morales relatives aux personnes vivant avec le VIH et aux populations clés. Il est totalement incompréhensible que des restrictions d’entrée et de résidence liées au VIH soient encore appliquées », a déclaré Rico Gustav, Directeur exécutif du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH.
Réuni cette semaine à Genève en Suisse pour sa 41e session, le Conseil des droits de l’homme a toujours attiré l’attention de la communauté internationale et sensibilisé à l’importance de la promotion des droits humains dans la riposte au VIH, sa dernière déclaration étant actée dans sa résolution du 5 juillet 2018 sur les droits humains dans le contexte du VIH.
« Les politiques imposant le dépistage obligatoire du VIH pour restreindre le déplacement ne reposent sur aucune preuve scientifique, entravent la jouissance des droits humains et perpétuent la discrimination et la stigmatisation », a déclaré Dainius Pūras, Rapporteur spécial sur le droit qu'a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible. « Elles constituent un obstacle direct à l’accès aux soins de santé, et sont donc inefficaces sur la santé publique. J’enjoins aux États d’abolir les politiques discriminatoires qui exigent un dépistage obligatoire et imposent des restrictions de déplacement liées au statut sérologique. »
Les nouvelles données compilées par l’ONUSIDA incluent pour la première fois une analyse des types de restrictions de déplacement imposées par certains pays et territoires ainsi que des cas dans lesquels les personnes sont forcées de subir un test pour renouveler leur permis de résidence. Ces données ont été validées par les États membres via leur mission permanente aux Nations Unies.
L’ONUSIDA et le PNUD, en qualité de coordonnateurs de la Commission programmatique mixte Droits de l’homme, stigmatisation et discrimination, poursuivent leur collaboration avec les partenaires, les gouvernements et les organisations de la société civile pour modifier toutes les lois restreignant le déplacement en fonction du statut sérologique, dans le cadre du Partenariat mondial pour l’élimination de toutes les formes de stigmatisation et de discrimination liées au VIH. Ce partenariat entre les États membres des Nations Unies, les organes des Nations Unies, la société civile et les secteurs privés et universitaires crée une synergie des efforts dans les pays pour mettre en œuvre et déployer les programmes et améliorer le partage des responsabilités et le devoir de reddition des comptes afin de mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH.
*Les 48 pays et territoires appliquant toujours une forme de restriction de déplacement liée au VIH sont : Angola, Aruba, Australie, Azerbaïdjan, Bahreïn, Belize, Bosnie-Herzégovine, Brunéi Darussalam, Îles Caïmanes, Îles Cook, Cuba, République Dominicaine, Égypte, Indonésie, Iraq, Israël, Jordanie, Kazakhstan, Koweït, Kirghizistan, Liban, Malaisie, Maldives, Îles Marshall, Maurice, Nouvelle-Zélande Oman, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Qatar, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Samoa, Arabie Saoudite, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Singapour, Îles Salomon, Soudan, République arabe syrienne, Tonga, Tunisie, Turkménistan, Îles Turques et Caïques, Tuvalu, Ukraine, Émirats arabes unis et Yémen.
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La jeunesse birmane profite d’avancées en matière de santé, d’éducation et d’égalité des sexes
14 juin 2019
14 juin 2019 14 juin 2019Publication originale de cet article par l’UNESCO
Les jeunes, la tranche des 5-14 ans en tête, représentent plus de la moitié de la population birmane. Cette structure démographique est une chance incroyable pour alimenter la dynamique récente dans laquelle le Myanmar inscrit son développement. Cependant, des investissements sont nécessaires pour lever les obstacles, qui empêchent cette tranche de la population de prendre des décisions fondées concernant leur santé et leur bien-être.
Une étude montre que les jeunes Birmans ne disposent que de connaissances limitées sur la santé sexuelle et de la reproduction. 38 % des adolescents admettent ne pas avoir su qu’une femme puisse tomber enceinte dès le premier rapport et 16,67 % seulement des 15-24 ans sont correctement informés sur la prévention du VIH.
Afin de changer la donne, UNESCO Yangon, en collaboration avec le ministère local de l’Éducation, a organisé le 22 mars 2019 un séminaire politique. Plus de 50 représentants d’organisations gouvernementales et non gouvernementales se sont rassemblés pour partager des bonnes pratiques et identifier des axes pour renforcer la législation, les programmes scolaires et l’enseignement de l’éducation sexuelle au Myanmar.
Le séminaire a marqué le lancement en birman des Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité dans sa version de 2018. Cet ouvrage a été rédigé par l’UNESCO en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé, l’UNICEF, l’UNFPA, l’ONUSIDA et l’ONU Femmes. Ces principes aident les administrations de l’éducation, de la santé et d’autres domaines pertinents à élaborer et mettre en place des programmes et des supports destinés à l’éducation sexuelle.
Le conseiller régional pour la santé et l’éducation de l’UNESCO, Kabir Singh, explique que les principes de l’ONU abordent un large éventail de thèmes. Ils ne se réduisent pas à la santé sexuelle et de la reproduction, mais incluent aussi des compétences sociales plus larges comme négocier le consentement et éviter les situations dangereuses.
« L’accès aux informations ainsi qu’aux services liés à la santé sexuelle et de la reproduction (SSR) est loin d’être aisé pour les jeunes Birmans. Cette situation est exacerbée par le fait que les normes sociales et de genre empêchent les enfants et les jeunes, en particulier les filles et les autres groupes vulnérables, d’être en bonne santé et de se sentir bien », indique-t-il.
« Voilà pourquoi il est essentiel que les enfants de 5 à 8 ans soient aussi pris en compte dans les programmes ECS, comme préconisé par les principes directeurs de l’ONU. Nous devons aider les enfants dès leur plus jeune âge à comprendre l’égalité des sexes, avoir des relations saines et se respecter eux-mêmes, mais aussi entre eux. »
L’éducation sexuelle au Myanmar
Le programme National Life Skills Education Curriculum au Myanmar, mis en œuvre par le ministre de l’Éducation en collaboration avec l’UNICEF, est intégré au programme fondamental des écoles primaires depuis 2006 et c’est une option obligatoire dans le secondaire depuis 2008. Dans les premières années du secondaire, ce programme aborde sept thèmes, dont la santé de la reproduction, le VIH et les MST, la consommation de drogues, la prévention contre les maladies et la nutrition.
Un contrôle du programme Life Skills Education effectué en 2012 dans des établissements du secondaire a révélé que les connaissances sur la santé de la reproduction restaient mauvaises. Les auteurs supputent ici que la sensibilité culturelle et l’absence de formation des enseignants sont des facteurs pouvant favoriser cette situation. Un récent sondage sur U-Report, un outil gratuit de l’UNICEF destiné à mener des campagnes de veille sociale par SMS et utilisé pour suivre la participation des jeunes au Myanmar, est également arrivé à la conclusion que la majorité des participants tire ses informations en matière d’éducation sexuelle des médias sociaux. Malheureusement, ces informations ne sont pas toujours exactes du point de vue scientifique ou adaptées à l’âge de la personne.
Lors du séminaire politique organisé par l’UNESCO en 2019, les représentants du gouvernement birman ont convenu de revoir le programme Life Skills Education dans le contexte des principes de l’ONU, assurant ainsi que les cours d’éducation sexuelle soient complets et adaptés à l’âge des enfants. Ils ont indiqué par ailleurs que l’éducation sexuelle complète (ECS) doit être renforcée et incluse dans les réformes en cours des programmes de l’éducation fondamentale et de la formation des enseignants.
Min Jeong Kim, Directeur du bureau de projet de l’UNESCO au Myanmar, a salué la collaboration étroite entre l’UNESCO et le ministère de l’Éducation pour mettre en place une éducation sexuelle complète dans le système éducatif.
« Les efforts faits par le ministère de l’Éducation pour aborder les problèmes vécus par les enfants et les jeunes, comme les inégalités entre les genres ainsi que la santé sexuelle et de la reproduction, révèlent une volonté forte de sa part. L’UNESCO partage cet engagement pour laisser une trace positive dans la vie des jeunes. L’organisation est heureuse de continuer à travailler en partenariat avec l’équipe dédiée aux programmes et les centres de formation des enseignants en vue d’intégrer l’ECS dans le nouveau cursus de formation des professeurs », indique Min Jeong Kim.
Les délégués présents au séminaire politique ont discuté des moyens de transmettre des informations complètes sur la sexualité et les compétences sociales afférentes aux générations actuelles et futures d’enfants et de jeunes au Myanmar. Ce séminaire a servi de plateforme en regroupant des acteurs clés comme les institutions du service public, les partenaires du développement et les organisations non gouvernementales. Son objectif était d’amorcer des échanges portant sur l’éducation sexuelle complète, de comprendre les manques et d’identifier la meilleure manière de mettre totalement en place l’ECS.
La version révisée des Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité
Les principes directeurs internationaux originaux publiés en 2009 centraient d'abord l’éducation sexuelle au sein de la riposte au VIH. Cependant, alors que la prévention du VIH reste importante, la pratique prouve que l’éducation sexuelle touche aussi d’autres domaines. En effet, elle ne s’arrête pas à la santé sexuelle et de la reproduction des jeunes, mais concerne aussi leur bien-être général et leur développement personnel.
La version revue de ces Principes aborde la sexualité de manière positive. Elle reconnaît que l’ECS ne se limite pas à apporter des connaissances sur la reproduction, les risques et la maladie. Elle réaffirme la position de l’éducation sexuelle au sein du cadre des droits de l’homme et de l’égalité des sexes. Elle reflète la contribution de l’éducation sexuelle, d'une part, dans la réalisation de plusieurs engagements pris au niveau international en lien avec la santé sexuelle et de la reproduction, et d'autre part, pour atteindre les objectifs de l’agenda 2030 concernant la santé et le bien-être, la qualité et l’éducation inclusive, l’égalité des sexes ainsi que l’autonomisation et l’émancipation des femmes et des filles.
Les principes passent en revue l’éducation sexuelle dans le monde pour en déduire les bonnes pratiques dans différentes régions. Ils montrent que l’éducation sexuelle :
- aide les jeunes à adopter une attitude et un comportement plus responsables pour ce qui est de leur santé sexuelle et de la reproduction
- est essentielle pour éviter que les jeunes filles n'arrêtent l’école suite à un mariage précoce ou forcé, une grossesse adolescente, ainsi que des problèmes liés à la santé sexuelle et de la reproduction
- est nécessaire, car dans certaines régions du globe, deux filles sur trois indiquent ne pas savoir ce qui leur arrive quand elles ont leurs premières règles et sont enceintes. Les complications lors de l’accouchement sont la deuxième cause de mortalité parmi les 15-19 ans
- n’augmente pas l’activité sexuelle, les comportements sexuels à risque ou le taux d’infection aux MST/VIH. Les principes apportent aussi la preuve que les programmes reposant uniquement sur l’abstinence n’empêchent pas l’initiation précoce au sexe, ne réduisent pas la fréquence des relations sexuelles ni le nombre de partenaires parmi les jeunes.
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Présentation d’une loi type sur les drogues pour l’Afrique de l’Ouest aux ministres de la Santé en marge de la 72ème session de l’Assemblée mondiale de la Santé
22 mai 2019 22 mai 2019GENÈVE, 22 mai 2019 – La Commission Ouest-Africaine sur les Drogues, l’ONUSIDA et la Commission globale sur la politique des drogues ont présenté aujourd’hui la Loi type sur les drogues pour l’Afrique de l’Ouest aux ministres de la santé de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
En Afrique occidentale, les lois sur les drogues n’ont pas l’effet escompté et ni la consommation ni le trafic de drogues n’ont été efficacement réduits. La stabilité de la région est menacée par l’ampleur considérable qu’a pris le trafic de drogues en Afrique occidentale. Selon les données de 2014 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, la consommation de cannabis en Afrique occidentale est beaucoup plus élevée qu’au niveau mondial – 12,4 % des personnes de la région avaient consommé du cannabis en 2014, contre 3,9 % seulement de la population mondiale – le recours à l’utilisation problématique de drogues sur ordonnances et de drogues synthétiques est en augmentation. La croissance de la population carcérale, imputable à des détentions dans l’attente de procès et à des délits liés aux drogues, a entraîné une grave surpopulation des prisons dans la plupart des pays.
« Les personnes qui consomment des drogues ont plus besoin d’aide et de soins que d’une punition. Les stigmatiser et les enfermer en nombre toujours croissant ne fait qu’aggraver les problèmes de santé et exerce des pressions considérables sur des systèmes de justice pénale déjà sollicités au maximum » a déclaré M. Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria et Président de la Commission Ouest-Africaine sur les Drogues. « Notre région a mis des années avant d’adopter des politiques de lutte contre le VIH fondées sur des données concrètes, et nous connaissons désormais chaque année des progrès vitaux. Nous considérons que la politique des drogues requiert la même stratégie que la riposte au VIH – une approche pragmatique, basée sur la santé et centrée sur les personnes ».
La loi type sur les drogues fournit des modèles concrets susceptibles d’être adaptés par les pays pour réformer leurs lois sur les drogues – des dispositions légales et leur lien avec les obligations juridiques internationales – ainsi que des explications utiles qui présentent différentes options et raisons de choisir la solution juridique proposée. La loi type sur les drogues offre un moyen mesuré pour décriminaliser la consommation de drogues et la possession pour usage personnel en introduisant des seuils, ce qui permet aux personnes qui consomment des drogues d’avoir accès à des services de santé et à demander de l’aide. La loi type sur les drogues admet qu’il convient de supprimer les obstacles afin de permettre à des millions d’individus ayant besoin de services de santé, notamment les personnes vivant avec un cancer ou le VIH, d’avoir accès au traitement et à la prise en charge qui leurs sont nécessaires.
« Les pays doivent adopter une approche du VIH et de la consommation de drogues fondée sur les droits humains, et s’assurer que la santé et le bien-être des personnes soient la priorité absolue » a déclaré Mme Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l’ONUSIDA, lors de la présentation du rapport aux ministres de la Santé en marge de la soixante-douzième session de l’Assemblée mondiale de la Santé qui s’est tenue à Genève, Suisse. « Nous savons que la réduction des risques est efficace et que la dépénalisation l’est aussi – les pays ne peuvent donc pas continuer d’ignorer les preuves et doivent prendre des mesures de toute urgence ».
La stigmatisation et la discrimination généralisées, la violence et la mauvaise santé dont souffrent les personnes qui consomment des drogues injectables sont aggravées par des taux élevés d’infections à VIH. Alors que l’incidence de l’infection à VIH a diminué de 25 % au niveau mondial entre 2010 et 2017, le nombre de nouvelles infections parmi les consommateurs de drogues injectables continue d’augmenter. Sur les 10,6 millions de personnes qui consommaient des drogues injectables à travers le monde en 2016, plus de la moitié vivait avec une hépatite C et une sur huit vivait avec le VIH.
L’expérience internationale a montré qu’il est possible de mobiliser la volonté politique pour réaliser ces vastes amendements des lois sur les drogues afin de lutter contre la propagation des maladies infectieuses et leur poids sur le développement. MRuth Dreifuss, ancienne Présidente de la Confédération helvétique et Présidente de la Commission globale sur la politique des drogues, a déclaré : « Nous sommes à un moment décisif où les gouvernements peuvent inverser le cours des choses et lutter contre les épidémies de santé en fournissant le bon ensemble d’outils de prévention, de traitement et de réduction des risques, ou à l’inverse, ne pas y parvenir s’ils maintiennent le statu quo du prohibitionnisme ».
Commission globale sur la politique des drogues
La Commission globale sur la politique vise à ouvrir, au niveau international, un débat éclairé et scientifique sur des moyens humains et efficaces de réduire les préjudices causés par les drogues et les politiques de contrôle des drogues aux personnes et aux sociétés.
Commission Ouest-Africaine sur les Drogues
Créée par M. Kofi Annan, la Commission Ouest-Africaine sur les drogues (WACD) se compose d’un groupe d’éminents Africains de l’Ouest venant des sphères de la politique, de la société civile, de la santé, de la sécurité et du système judiciaire. Présidée par l’ancien Président du Nigéria, M. Olusegun Obasanjo, la Commission est un organe indépendant qui peut donc s’exprimer en toute franchise et impartialité.
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook, Twitter, Instagram et Youtube.
Contact
Commission globale sur la politique des droguesEric Grant
tel. +41 79 124 1523
eric.grant@globalcommissionondrugs.org
ONUSIDA
Sophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 42 37
bartonknotts@unaids.org
Loi type sur les drogues pour l’Afrique de l’Ouest
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Feature Story
Collaboration entre l’ONUSIDA et ONU-Femmes au Malawi
07 mai 2019
07 mai 2019 07 mai 2019ONU-Femmes, l’un des 11 organismes coparrainants de l’ONUSIDA, travaille en étroite collaboration avec l’ONUSIDA pour améliorer la vie des femmes et des filles dans le monde. Au Malawi par exemple, l’ONUSIDA et ONU-Femmes ont œuvré en partenariat pour réduire l’impact des violences sexistes et atténuer le risque d’infection à VIH chez les femmes et les filles.
« ONU-Femmes est le plus récent des organismes coparrainants de l’ONUSIDA, et nous sommes ravis de cette collaboration étroite avec l’ONUSIDA et d’autres partenaires sous l’égide du Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités 2016–2021 », déclare Clara M.W. Anyangwe, Représentante d’ONU-Femmes au Malawi. Le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) est un instrument de l’ONUSIDA dont la vocation est de maximiser la cohérence, la coordination et l’impact de la riposte des Nations Unies au VIH en conjuguant les activités des organismes coparrainants de l’ONUSIDA et du Secrétariat de l’ONUSIDA. Son but principal est d’allouer les ressources financières afin de catalyser l’action dans la riposte au sida au niveau des pays.
Grâce au financement de l’UBRAF, ONU-Femmes au Malawi s’est associé à un nombre impressionnant de partenaires, dont l’ONUSIDA, le Ministère chargé de l’Égalité des sexes, de l’Enfance, des Personnes handicapées et des Affaires sociales, la Commission nationale sur le sida, la Commission nationale sur les lois, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Réseau malawite des Organisations de services de lutte contre le sida et la société civile, afin de mettre en œuvre un projet qui vise à renforcer la riposte nationale contre les violences sexuelles et sexistes et les pratiques négatives, ainsi que la lutte pour les droits et la santé sexuels et reproductifs et contre le VIH.
« Travailler ensemble en tant que coparrainants de l’ONUSIDA, c’est tout simplement une meilleure méthode », explique Mme Anyangwe. « Aucune agence n’est capable à elle seule d’aider le pays à atteindre les objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA. En revanche, chaque agence possède un avantage comparatif qu’elle peut apporter. Dans le cas présent, ONU-Femmes apporte la dimension de genre et l’ONUSIDA son expertise dans la riposte au VIH ».
Le Malawi a fait beaucoup de progrès dans la réduction des nouvelles infections à VIH. En 2017, il y a eu environ 39 000 nouvelles infections à VIH, soit une réduction de 40 % depuis 2010, mais 9 500 de ces infections ont concerné des adolescentes et des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, ce qui représente plus du double du chiffre pour les hommes du même groupe d’âge.
Le projet a donné lieu à une étude de perception sur les normes de genre prédominantes qui accroissent les violences à l’égard des femmes et des filles et leur risque de contracter une infection à VIH au Malawi, comme les pratiques liées aux rites de passage, la purification sexuelle, le mariage des enfants, le mariage par procuration et les transactions sexuelles. Un cadre d’indicateurs a été développé à partir de ses conclusions, qui servira à suivre les avancées du Plan stratégique national du Malawi contre le VIH et le sida.
Une partie importante du projet vise à intervenir auprès des chefs traditionnels, notamment ceux qui facilitent les pratiques des rites de passage, ainsi que des groupes de parents. Suite à ces interventions, un cadre a été élaboré, mettant en relation les partenaires dans la riposte locale au VIH, la santé et les droits sexuels et reproductifs et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, dans le but de surveiller et de contrer les pratiques culturelles néfastes qui sont exercées lors des cérémonies rituelles de passage locales.
Une série de débats intergénérationnels qui ont réuni des jeunes, des personnes vivant avec le VIH et des chefs traditionnels et religieux a révélé que des problèmes tels que le manque d’accès à des services anti-VIH et de santé sexuelle et reproductive adaptés aux jeunes, la pression des pairs, la stigmatisation et la discrimination et les violences sexistes devaient être abordés, afin d’accroître la résilience des jeunes et de leur donner des moyens d’autonomisation pour se protéger contre l’infection à VIH.
« Nous nous sommes aussi appuyés sur la campagne mondiale d’ONU-Femmes He for She pour impliquer les hommes et les garçons en tant que partenaires des femmes et des filles. Nous cherchons plus particulièrement à promouvoir une virilité positive. Comment faire pour utiliser la virilité afin de protéger les femmes et les filles contre les pratiques néfastes ? », s’interroge Mme Anyangwe.
Lors de ces débats, plus d’une centaine d’hommes et de garçons se sont engagés à défendre le mouvement He for She, afin de promouvoir l’égalité des sexes, de lutter contre le VIH et de réduire les violences sexuelles et sexistes. L’approche fondée sur les droits de l’homme intégrée dans le projet a permis de faire traduire des lois et des politiques sur le VIH et le genre dans des langues locales et de les diffuser largement dans les communautés concernées.
Mme Anyangwe insiste sur le fait que le recours à l’expertise spécifique des partenaires sous l’égide de l’UBRAF est en train de porter ses fruits au Malawi.
« Par ailleurs, c’est une bonne chose d’avoir l’ONUSIDA en tant que membre de l’instance de coordination nationale du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. La participation de l’ONUSIDA à ces mécanismes est un avantage pour nous tous », ajoute-t-elle.
« Nous apprécions réellement le soutien continu et le partenariat d’ONU-Femmes dans l’action pour en finir avec le VIH et les violences sexistes au Malawi », indique Thérèse Poirier, Directrice nationale de l’ONUSIDA au Malawi. « Travailler en tant que Nations Unies en une seule entité a été bénéfique, en évitant la confusion pour nos homologues nationaux qui aurait consisté à intervenir et à travailler séparément sur les différents aspects de ces épidémies interconnectées aux multiples facettes », conclut-elle.
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L’ONUSIDA salue la nomination de David Malpass en tant que nouveau Président de la Banque mondiale
08 avril 2019 08 avril 2019
GENÈVE, 8 avril 2019 — L’ONUSIDA salue l’annonce de la nomination en tant que nouveau Président de la Banque mondiale de David Malpass, dont le mandat de cinq ans débutera le mardi 9 avril 2019.
« Le travail de l’ONUSIDA avec la Banque mondiale dans la lutte contre les problèmes du VIH, des inégalités et de la pauvreté extrême est fondamental », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Je salue chaleureusement la nomination de David Malpass en tant que nouveau Président de la Banque mondiale et je me réjouis de poursuivre notre collaboration étroite pour en finir avec le sida en tant que menace de santé publique, accroître les opportunités économiques et construire une prospérité partagée ».
La Banque mondiale fait partie des 11 organismes coparrainants de l’ONUSIDA et aide les pays à fournir des services de prévention, de soins et de traitement anti-VIH en proposant des financements, ainsi qu’un appui et des connaissances techniques spécialisés. La Banque mondiale est la principale agence d’appui en matière de planification stratégique, avec notamment des plans nationaux de lutte contre le sida multisectoriels, chiffrés et assortis de priorités, et des analyses pour l’élaboration de politiques éclairées par des données probantes.
L’ONUSIDA se réjouit de poursuivre sa collaboration étroite avec la Banque mondiale et avec M. Malpass dans ses nouvelles fonctions de Président.


Press Statement
L’ONUSIDA et le Fonds des Nations Unies pour la population demandent au gouvernement du Brunei d’abroger de nouvelles dispositions législatives pénales discriminatoires et néfastes
04 avril 2019 04 avril 2019
GENÈVE, 4 avril 2019 — L’ONUSIDA et l’UNFPA, l’agence des Nations Unies chargée de la santé sexuelle et reproductive, sont très préoccupés par de nouvelles dispositions législatives pénales qui sont entrées en vigueur hier, le 3 avril 2019, au Brunei Darussalam. Ces dispositions, qui rendent passibles de la peine de mort les relations sexuelles entre personnes de même sexe, l’adultère et le fait d’avoir des enfants hors mariage, violent plusieurs normes internationales en matière de droits de l’homme, notamment le droit de vivre à l’abri de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ces dispositions auront un impact négatif considérable sur la santé et le bien-être en général.
« Ces peines extrêmes et injustifiées vont conduire les gens à la clandestinité, les mettant hors de portée des services de traitement et de prévention anti-VIH vitaux », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Je demande avec insistance au Brunei de suspendre ou d’abroger les modifications apportées au Code pénal de la Charia et je propose l’aide de l’ONUSIDA pour veiller à ce que les lois soient fondées sur les droits de l’homme, basées sur des données probantes, et qu’elles protègent les plus vulnérables ».
Les lois qui répriment l’orientation sexuelle, les relations entre personnes de même sexe et les soins de santé reproductive sont discriminatoires et ont un impact disproportionné sur les femmes ; elles créent des obstacles à l’accès aux services de santé et aux informations sur la santé, avec pour conséquence une hausse de la vulnérabilité au VIH et d’autres problèmes sanitaires. Empêcher l’accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, notamment aux services anti-VIH, nuit à la santé publique.
« Toute personne, sans aucune distinction pour quelque motif que ce soit, a le même droit de vivre à l’abri des violences, des persécutions, des discriminations et des stigmatisations de toute nature. Les droits de l’homme sont universels. Les pratiques et les croyances culturelles, religieuses et morales, de même que les attitudes sociales, ne doivent pas être invoquées pour justifier des violations des droits de l’homme à l’encontre de n’importe quel groupe, indépendamment du genre ou de l’orientation sexuelle », a martelé Natalia Kanem, Directrice exécutive de l’UNFPA.
Il a été démontré que la criminalisation des relations entre personnes de même sexe conduit à une hausse de la stigmatisation et ouvre la porte à la discrimination, à la violence et au harcèlement. Les preuves montrent que lorsque des communautés sont criminalisées, elles sont plus vulnérables à la violence, sont moins susceptibles d’accéder aux services anti-VIH et aux autres services de santé indispensables, et sont moins à même de se protéger contre l’infection à VIH. Criminaliser les personnes va également à l’encontre des Objectifs de développement durable adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies.
L’ONUSIDA et l’UNFPA s’inquiètent de la recrudescence des politiques et des discours conservateurs et discriminatoires dans un certain nombre de pays, qui peuvent conduire potentiellement à une augmentation de la violence, de la stigmatisation et de la discrimination à l’encontre des personnes sur la base du genre, de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle. Les récentes discussions avec les gouvernements de la région Asie-Pacifique et au-delà ont mis en lumière la nécessité de mettre en place des lois et des politiques éclairées par des données probantes et fondées sur les droits de l’homme.
En décembre dernier, le Brunei avait lancé un appel pour obtenir des données plus nombreuses et améliorées sur ses populations clés les plus touchées et les plus exposées au risque, dans le but d’assurer une approche de proximité plus efficace. La production de ces données, qui aideraient à améliorer les dispositions du Brunei en matière de santé pour les populations clés les plus touchées et exposées au risque, va être compromise par le Code pénal de la Charia.
L’ONUSIDA et l’UNFPA soutiennent l’appel du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et la lettre ouverte des cinq titulaires de mandats sur les droits de l’homme des Nations Unies demandant la suspension de la mise en application du code pénal révisé et encourageant tous les gouvernements à protéger les droits de tous les individus. Cela implique d’abroger les lois pénales contre les relations sexuelles entre adultes consentants et les décisions en matière de reproduction, d’appliquer des lois qui protègent tous les individus de la violence et de la discrimination, et de faire en sorte que des services de santé adéquats, y compris des services de santé sexuelle et reproductive, soient accessibles, abordables et acceptables pour répondre aux besoins.
UNFPA
L’UNFPA est l’agence des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive. Notre mission est de créer un monde dans lequel chaque grossesse est désirée et chaque accouchement sans danger. Un monde dans lequel chaque jeune réalise pleinement son potentiel. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.unfpa.org.
Contact
UNAIDSMichael Hollingdale
tel. +41 22 791 5534 / +4179 500 2119
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Un nouvel engagement en faveur des soins de santé primaires
01 novembre 2018
01 novembre 2018 01 novembre 2018À l’occasion de la Conférence mondiale sur les soins de santé primaires, les pays ont réaffirmé le droit fondamental de chaque être humain de jouir du niveau de santé le plus élevé que l’on peut atteindre et se sont engagés à renforcer les services de soins de santé primaires. La Déclaration d’Astana, adoptée à l’unanimité lors de cette conférence par tous les États membres de l’Organisation mondiale de la Santé, prend des engagements dans quatre domaines clés : faire des choix politiques courageux pour la santé dans tous les secteurs ; instaurer des soins de santé primaires durables ; veiller à l’autonomisation individuelle et communautaire ; et aligner l’appui des parties prenantes sur les politiques, stratégies et plans nationaux.
Le VIH touche de manière disproportionnée des populations qui, dans de nombreux pays, sont marginalisées, stigmatisées, sujettes à des discriminations et criminalisées. Ce nouvel engagement en faveur des soins de santé primaires représente une opportunité unique, venant à point nommé, d’accélérer les efforts pour lever les nombreux obstacles auxquels ces populations sont confrontées dans l’accès aux services anti-VIH et aux soins de santé primaires. La suppression de ces obstacles nécessite d’avoir le courage de répondre à des questions souvent jugées sensibles ou taboues concernant le genre, la sexualité, l’identité, l’exclusion et le pouvoir.
« L’ONUSIDA est fier d’être l’un des fers de lance de l’engagement des communautés et de la société civile, dans le cadre de notre contribution au Plan d’action mondial pour la vie en bonne santé et le bien-être pour tous. Ce n’est qu’en sortant le sida de l’isolement que nous pourrons sauver des vies de manière holistique, et non en procédant maladie par maladie, problème par problème », a déclaré Vinay P. Saldanha, Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.
La contribution de l’ONUSIDA à cet événement, intitulée Riposte au sida et soins de santé primaires : liens et opportunités, présente des exemples montrant comment intégrer les services anti-VIH dans les soins de santé primaires et, inversement, comment utiliser la riposte au sida pour faire progresser davantage les soins de santé primaires. Elle appelle à accorder de façon urgente davantage d’attention aux causes structurelles et profondes des mauvais états de santé, ainsi qu’à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, qui doivent être au cœur des soins de santé primaires.
La Conférence mondiale sur les soins de santé primaires s’est tenue à Astana, au Kazakhstan, les 25 et 26 octobre.
Déclaration d’Astana
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Press Release
Plusieurs organisations mondiales actives dans le domaine de la santé vont adopter de nouvelles modalités de collaboration pour agir plus efficacement
16 octobre 2018 16 octobre 2018Les dirigeants des 11 principales organisations mondiales actives dans les domaines de la santé et du développement ont signé aujourd’hui un engagement historique en vue de trouver de nouvelles modalités de collaboration pour atteindre plus vite les objectifs de développement durable des Nations Unies.
Cette initiative, coordonnée par l’Organisation mondiale de la Santé, concerne 11 organisations, auxquelles d’autres devraient se joindre ultérieurement.
Cet engagement fait suite à une demande formulée par la Chancelière allemande Angela Merkel, du Président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo et de la Première Ministre norvégienne Erna Solberg, avec le soutien du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, en vue de mettre au point un plan mondial pour définir comment améliorer la collaboration entre les acteurs mondiaux pour atteindre plus vite les cibles liées à la santé du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
« Pour que le développement durable soit possible – pour mettre fin à la pauvreté, pour promouvoir des sociétés pacifiques où chacun ait sa place et pour protéger l’environnement – il est essentiel que les populations soient en bonne santé. Cependant, malgré les grandes avancées obtenues dans la lutte contre bon nombre des principales causes de décès et de maladie, nous devons redoubler d’efforts si nous voulons atteindre plusieurs des cibles liées à la santé », ont annoncé les dirigeants des organisations réunis aujourd’hui à Berlin, à l’occasion du Sommet mondial de la santé. « Le Plan d’action mondial représente un engagement historique en faveur de nouvelles modalités de collaboration afin d’atteindre plus vite les objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Nous tenons à redéfinir les modalités de collaboration de nos organisations afin d’apporter aux pays un soutien plus efficient et plus efficace et pour que l’ensemble des populations soient en meilleure santé et jouissent de plus de bien-être », ont-ils ajouté.
Le groupe a décidé de définir de nouvelles modalités de collaboration afin d’optimiser l’utilisation des ressources et de mesurer les progrès accomplis de façon plus transparente et plus engagée. La première phase de l’élaboration du plan est organisée autour de trois axes stratégiques : l’alignement, l’accélération et la redevabilité.
- L’alignement : les organisations se sont engagées à coordonner leurs processus programmatiques, opérationnels et de financement pour améliorer l’efficacité et l’impact collectifs concernant plusieurs priorités communes, comme l’égalité entre les sexes et la santé de la mère, du nouveau‑né, de l’enfant et de l’adolescent ainsi que la santé reproductive.
- L’accélération : les organisations ont décidé de définir des approches communes et de coordonner leur action dans des domaines où elles sont susceptibles d’accélérer le rythme de progression en matière de santé dans le monde. Le premier ensemble de sept « accélérateurs » comprend la participation des communautés et de la société civile, la recherche-développement, les données et le financement durable.
- La redevabilité : pour améliorer la transparence et la redevabilité envers les pays et les partenaires du développement, les organisations innovent en définissant des étapes communes pour près de 50 cibles liées à la santé qui se rapportent à 14 objectifs de développement durable. Ces étapes constitueront des points de contrôles essentiels et des références communes qui permettront de déterminer où en sera le monde en 2023 et s’il est en bonne voie d’atteindre les objectifs fixés pour 2030.
Le Plan d’action mondial permettra également de renforcer l’action collective et d’obtenir des fonds afin de lutter contre les inégalités entre les sexes qui empêchent d’accéder aux services de santé et pour améliorer la qualité globale des soins de santé dispensés aux femmes et aux filles, y compris les services de santé sexuelle et reproductive.
La Banque mondiale, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Gavi, l’Alliance du vaccin, le Mécanisme mondial de financement, ONU-Femmes, l’ONUSIDA, le PNUD, l’UNFPA, l’UNICEF, Unitaid et l’OMS ont déjà souscrit au Plan d’action mondial pour la santé et le bien-être de tous. Le Programme alimentaire mondial s’est engagé à y souscrire dans les prochains mois.
La version finale du plan sera présentée à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2019.


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Tirer les leçons de la riposte au sida pour maîtriser les MNT
27 septembre 2018
27 septembre 2018 27 septembre 2018Les maladies non transmissibles (MNT) sont de loin les principales causes de mortalité dans les populations du monde entier, responsables de 71 % du total des décès à l’échelle de la planète. Selon la définition de l’Organisation mondiale de la Santé, les MNT sont des maladies de longue durée qui évoluent en général lentement. Les quatre principaux types de maladies non transmissibles, qui représentent 80 % de l’ensemble des décès prématurés dus à des MNT, sont les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques et le diabète.
Des individus de tous âges peuvent être touchés par des MNT, mais elles ont tendance à survenir chez les sujets plus âgés. De plus en plus de personnes vivant avec le VIH accèdent au traitement et vivent donc plus longtemps, et elles sont par conséquent de plus en plus touchées par des MNT. Par ailleurs, être séropositif au VIH accroît également le risque de développer une MNT, soit en raison de l’infection elle-même, soit à cause des effets secondaires des médicaments utilisés pour traiter le VIH. De ce fait, les soins apportés aux personnes vivant avec le VIH doivent davantage inclure les soins relatifs aux MNT.
Dans de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire, les taux de MNT augmentent en raison du nombre croissant de personnes qui fument, boivent de l’alcool, se sédentarisent et modifient leurs habitudes alimentaires. Les taux de mortalité par MNT ajustés par rapport à l’âge sont quasiment deux fois supérieurs dans les pays à revenu faible et intermédiaire à ceux constatés dans les pays à revenu élevé.
Cependant, les réussites enregistrées à ce jour dans la riposte au sida montrent ce qui peut être fait si les pays prennent des mesures déterminantes. Il devient de plus en plus évident que si le monde veut maîtriser les MNT, il faut tirer les leçons de la riposte au sida et les appliquer à la riposte aux MNT.
Dans les régions où vivent la plupart des personnes vivant avec le VIH, les systèmes de santé ont été conçus pour prendre en charge en priorité les pathologies aiguës, et non les maladies chroniques. Pourtant, les programmes de lutte contre le VIH dans ces mêmes pays peuvent être de bons modèles qui illustrent comment élargir les services de prise en charge des MNT, assurer la continuité des soins, soutenir l’observance du traitement et impliquer les communautés.
La riposte au sida a eu un impact majeur sur la santé mondiale. Retombées des diagnostics et des traitements précoces, services anti-VIH servant de point d’entrée vers des services de santé plus larges dans de nombreux pays, importance de la lutte contre la pauvreté et d’autres déterminants sociaux de la santé, sensibilisation des communautés et création d’une demande de services, importance de la place centrale à donner à la société civile et aux communautés, avec leur engagement, leur activisme, leur action de sensibilisation et leur mobilisation : tous ces éléments sont autant de leçons essentielles tirées de la riposte au sida qui peuvent orienter la riposte aux MNT.
« La riposte au VIH a montré que l’impossible était possible », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « L’ONUSIDA travaillera avec ses partenaires du système des Nations Unies afin d’échanger les meilleures pratiques issues de la riposte au sida pour orienter les pays, les communautés et les autres partenaires ».
Le 27 septembre, dans le cadre de l’action mondiale de lutte contre les MNT, les pays se réuniront au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, pour la troisième Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles. L’ONUSIDA fait partie de la Task-force inter-agences des Nations Unies sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles et partagera ses connaissances lors de la réunion de haut niveau.
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La voix de la jeunesse compte, les espaces sécurisés aussi
09 août 2018
09 août 2018 09 août 2018Une coalition mondiale rassemblant plus de 80 organisations de jeunes travaillant sur le VIH (PACT) et Youth Voices Count (YVC) ont lancé un sondage afin de se faire une idée des connaissances de la jeunesse en matière de santé sexuelle et reproductive.
Plus de la moitié des 270 000 jeunes gens âgés de 10 à 24 ans originaires de 21 pays qui ont répondu à l’enquête U-Report (54 % de garçons et jeunes hommes et 58 % de filles et jeunes femmes) avaient eu recours à des services anti-VIH ou autres dans un centre de santé ou une clinique au cours des trois mois précédents. Environ 36 % des jeunes âgés de 10 à 24 ans qui n’avaient pas eu recours à ces services ont indiqué se sentir mal à l’aise avec le fait de se rendre dans un centre de santé ou une clinique, et plus de 28 % des jeunes (des deux sexes) ont déclaré être terrifiés à l’idée de recourir à ces services.
« Même si nous disposons des outils les plus modernes pour en finir avec le sida, comme les antirétroviraux, la PPE, la PPrE ou l’auto-dépistage du VIH, entre autres, nous restons confrontés à un défi de taille pour mettre fin à l’épidémie de sida chez les adolescents et les jeunes. La riposte au sida ne se résume pas aux médicaments et au dépistage, elle consiste aussi à créer un espace convivial où les adolescents et les jeunes se sentent en sécurité et autonomes. »
Avec le soutien de l’ONUSIDA, de l’UNICEF et de l’UNFPA, le sondage a été complété par une enquête approfondie et des entretiens menés par YVC, qui ont montré qu’environ 15 % de ceux qui ont accédé à des services de santé sexuelle quelconques au cours des six derniers mois ont été confrontés à des refus ou des mauvais traitements en raison de leur âge, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de leur état sérologique vis-à-vis du VIH. Et parmi ceux qui se sont sentis maltraités en raison de leur âge, 55 % se sont identifiés comme étant gays ou bisexuels et 25 % se sont identifiés comme vivant avec le VIH. En outre, 32 % des jeunes hommes gays, bisexuels et autres jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que 50 % des jeunes transgenres, ont ressenti de la discrimination en raison de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle. Enfin, 16 % des jeunes qui se sont identifiés comme vivant avec le VIH ont déclaré qu’ils avaient été maltraités en raison de leur séropositivité au VIH.
« Une génération sans sida est impossible si l’exclusion, la marginalisation et la discrimination sont libres de prospérer. Nous ne pouvons plus nous permettre de nous reposer sur nos lauriers : ces barrières ne disparaîtront pas d’elles-mêmes ni à mesure que le temps passera. Sauf si nous unissons activement nos forces pour en finir avec elles. »
Les établissements de santé devraient être des lieux sûrs pour ceux qui reçoivent des soins, et pourtant ce n’est pas le cas. Les politiques et les attitudes demeurent des obstacles à la mise en place de services anti-VIH et de santé sexuelle et reproductive adaptés aux jeunes. En effet, 37 % des participants qui ont déclaré s’être rendus dans une clinique n’étaient pas prêts à le recommander à leurs pairs.
Le thème de l’édition 2018 de la Journée internationale de la jeunesse, Espaces sécurisés pour les jeunes, met en lumière la nécessité de mettre en place des espaces sécurisés où les jeunes puissent se réunir, se retrouver et participer aux processus de prise de décision tout en s’exprimant librement. De tels espaces incluent les établissements de santé, qui devraient être des lieux sûrs, des refuges à l’abri de la stigmatisation, des mauvais traitements et de la violence.
« L’épidémie de sida est loin d’être terminée, mais elle pourra l’être si les jeunes sont informés, libres et capables d’accéder à des services sûrs et réceptifs à leurs besoins spécifiques. »
Chaque jour, environ 1 600 jeunes sont infectés par le VIH, tandis qu’une jeune personne meurt de maladies liées au sida toutes les 10 minutes. Les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont particulièrement touchées. En Afrique subsaharienne, les jeunes femmes sont deux fois plus susceptibles de contracter le VIH que leurs homologues masculins. En outre, les jeunes des populations clés (notamment les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes bisexuelles, les personnes transgenres, les jeunes professionnel(le)s du sexe et les jeunes consommateurs de drogues injectables) sont davantage exposés au risque de VIH dans le monde, en raison de violations de leurs droits, de la discrimination, de l’exclusion, de la criminalisation et de la violence. À l’échelle mondiale, la plupart des jeunes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur état sérologique vis-à-vis du VIH.
Télécharger plus de diapositives semblables extraites de Mise à jour des données mondiales du sida 2018 – Un long chemin reste à parcourir