East and Southern Africa

L'ONUSIDA appelle à la solidarité mondiale pour renforcer la riposte au VIH de Madagascar afin que le sida ne soit plus une menace pour la santé publique

21 octobre 2024

GENÈVE, 21 octobre 2024- La Directrice exécutive de l'ONUSIDA, Winnie Byanyima, appelle à une accélération de la solidarité mondiale pour renforcer la riposte de Madagascar au VIH, notamment en prévenant les nouvelles infections à VIH et en élargissant l'accès au traitement, afin de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique. Mme Byanyima se rend dans le pays du 19 au 24 octobre pour soutenir la riposte à l'épidémie de VIH. Madagascar a connu une augmentation spectaculaire des nouvelles infections à VIH depuis 2010 et une augmentation de 158% des décès liés au sida au cours de la même période. L'ONUSIDA est préoccupé par ce qui semble être une augmentation spectaculaire des nouvelles infections à VIH.

La visite de Mme Winnie Byanyima à Madagascar coïncide avec celle de S.A.S. la Princesse Stéphanie de Monaco, qui se rend à Madagascar dans le cadre du travail qu'elle effectue avec Fight AIDS Monaco dans le monde entier, y compris à Madagascar, pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique. Fight AIDS Monaco soutient les efforts de Madagascar pour prévenir les nouvelles infections par le VIH, notamment en mettant fin à la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et en galvanisant la solidarité internationale pour soutenir les efforts visant à mettre fin au sida.

« Madagascar connaît une augmentation rapide du nombre de nouvelles infections à VIH dans les communautés, ce qui contraste fortement avec la tendance régionale à la baisse des nouvelles infections à VIH », a déclaré Mme Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA. « La pandémie à Madagascar est due à des lacunes dans la prévention du VIH et à des inégalités flagrantes auxquelles il faut remédier de toute urgence ».

En 2023, on estimait à 76 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH à Madagascar et à environ 3 100 le nombre de personnes décédées de maladies liées au sida. Les lacunes dans la collecte des données et la faiblesse des systèmes de surveillance rendent difficile l'estimation de l'ampleur de la pandémie. Les ruptures de stock de kits de dépistage du VIH et l'accès limité aux centres de dépistage entravent encore davantage la collecte de données précises dans les communautés.

En outre, la majorité des personnes vivant avec le VIH n'ont pas accès au traitement. Seuls 22 % des 76 000 personnes vivant avec le VIH à Madagascar, selon les estimations, y avaient accès en 2023.

Dans le nord de Manakara, les campagnes de dépistage du VIH menées par le ministère de la santé ont révélé des taux de prévalence du VIH en milieu urbain allant de 3 % à 18 % au sein de la population. Il est nécessaire de renforcer la collecte de données complètes afin de mieux informer la riposte nationale au VIH et de lutter efficacement contre la pandémie.

L'ONUSIDA soutient activement la riposte de Madagascar au VIH, notamment en renforçant les systèmes de surveillance afin de garantir une collecte de données plus précise et plus complète. L'ONUSIDA a également soutenu la mise en œuvre de services de conseil et de dépistage du VIH et contribué à élargir l'accès à la thérapie antirétrovirale.

Madagascar est l'un des pays les plus inégalitaires au monde, un facteur qui favorise les nouvelles infections par le VIH. En 2023, la Banque mondiale a estimé le taux de pauvreté du pays à 62,6 %. Madagascar a été frappé par des catastrophes naturelles cycliques, notamment la sécheresse dans le sud et les cyclones, ce qui rend difficile le rétablissement du pays et la mise en place d'une riposte efficace au VIH.

« Madagascar peut intensifier sa riposte au VIH mais a besoin d'urgence d'un soutien technique et financier de la part de la communauté internationale pour s'assurer que les produits de prévention du VIH, notamment les préservatifs, les kits de dépistage et les traitements antirétroviraux, sont disponibles pour tous ceux qui en ont besoin », a déclaré Mme Byanyima.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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L'ONUSIDA salue la décision de la Cour suprême de Namibie de déclarer inconstitutionnelle la loi qui criminalisait les relations entre personnes de même sexe

21 juin 2024

GENÈVE, 21 JUIN 2024 -L'ONUSIDA se félicite de l'arrêt de la Cour suprême de Namibie, qui a déclaré inconstitutionnelle la loi qui criminalisait les relations entre personnes de même sexe.  La Cour a estimé que la loi était incompatible avec les droits constitutionnels des citoyens namibiens. Cette décision, qui s'inscrit dans la lignée d'une série de jugements rendus par des tribunaux d'Afrique australe ces dernières années, marque une victoire importante pour l'égalité et les droits de l'homme pour tous les Namibiens et contribuera à protéger la santé de chacun.

"Cette décision de la Cour suprême de Namibie est une étape importante vers une Namibie plus inclusive ", a déclaré Anne Githuku-Shongwe, Directrice régionale de l'ONUSIDA pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe. "Le droit commun de l'ère coloniale qui criminalisait les relations sexuelles entre personnes de même sexe perpétuait un environnement de discrimination et de peur, entravant souvent l'accès des personnes LGBTQ+ aux services de santé essentiels. Pour protéger la santé de chacun, nous devons protéger les droits de l'homme de tous.

Introduite à l'origine sous le régime colonial de l'Afrique du Sud de l'apartheid et maintenue dans le droit namibien lors de l'indépendance du pays en 1990, cette loi a été utilisée pour justifier la discrimination à l'encontre des personnes LGBTQ+ en Namibie. Non seulement elle viole les droits constitutionnels des citoyens namibiens, mais elle pose également un problème de santé publique. Le climat créé par la loi a découragé les personnes LGBTQ+ de se faire dépister et traiter pour le VIH, sapant ainsi les efforts déployés pour contrôler l'épidémie.

"En dépénalisant les relations entre personnes de même sexe, la Namibie crée un environnement plus sûr pour les communautés LGBTQ+", a déclaré Mme Githuku-Shongwe. "Cela leur permet d'accéder à des services de santé vitaux, contribuant ainsi à l'objectif mondial de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030."

L'ONUSIDA exhorte tous les pays à suivre l'exemple de la Namibie, à supprimer les lois punitives et à s'attaquer aux préjugés contre les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transgenres et les intersexués. Depuis 2019, le Botswana, le Gabon, l'Angola, le Bhoutan, Antigua-et-Barbuda, la Barbade, Singapour, Saint-Kitts-et-Nevis, les îles Cook, Maurice et la Dominique ont tous abrogé des lois qui criminalisaient les personnes LGBTQ+.

Un monde plus juste, plus équitable et plus aimable est un monde plus sain pour tous.

ONUSIDA

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L'ONUSIDA exhorte les pays insulaires de l'océan Indien à renforcer la prévention du VIH pour mettre fin au sida

27 mars 2024

ANTANANARIVO/GENEVE, 27 mars 2024—Malgré les progrès réalisés dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, l'ONUSIDA avertit que les lacunes en matière de prévention du VIH sont à l'origine de nouvelles infections à VIH dans les pays de l'océan Indien (COI) et dans plusieurs autres pays d'Afrique. Les lacunes critiques dans la prévention du VIH ont été au centre d'un atelier organisé par l'ONUSIDA et l'UNFPA qui s'est tenu à Madagascar du 18 au 20 mars afin d'aborder certains des obstacles à l'accélération des progrès.

L'attention insuffisante accordée à la prévention du VIH dans un certain nombre de pays africains, dont l'Égypte, Madagascar, l'Angola, le Soudan et le Sud-Soudan, a eu pour conséquence que ces pays ne sont pas parvenus à réduire proportionnellement le nombre de nouvelles infections comme cela a été le cas dans le reste de la région.

Par exemple, l'augmentation du nombre de nouvelles infections dans un pays comme Madagascar contraste fortement avec la tendance à la baisse au Botswana, qui a enregistré une diminution de 66 % des nouvelles infections par le VIH depuis 2010 et une baisse de 36 % des décès liés au sida au cours de la même période.  Par conséquent, le Botswana - ainsi que l'Eswatini, le Rwanda et le Zimbabwe - est sur la voie de l'éradication du sida, ayant atteint les objectifs mondiaux 95-95-95 grâce à de solides interventions en matière de prévention et de traitement du VIH.

Madagascar, l'un des pays les plus pauvres de la région, a été frappé par des catastrophes naturelles cycliques, notamment des sécheresses et des cyclones, ce qui rend difficile le rétablissement du pays et la mise en place d'une riposte efficace au VIH. Madagascar a enregistré une augmentation de 151 % du nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010, et une augmentation de 279 % des décès liés au sida au cours de la même période. En outre, seuls 18 % des quelque 70 000 personnes vivant avec le VIH à Madagascar avaient accès à un traitement en 2022, et 3 200 personnes sont décédées de maladies liées au sida. Le Soudan et le Soudan du Sud sont également à la traîne en matière de prévention et de traitement du VIH. Les inégalités exacerbent la vulnérabilité des personnes au VIH.

"Les recherches locales indiquent une augmentation des nouvelles infections par le VIH parmi les populations clés, notamment les consommateurs de drogues, et parmi les jeunes femmes et les jeunes filles. Cette situation pourrait être imputable à de nombreux facteurs, notamment les routes de la drogue, les cyclones récurrents et la grande pauvreté qui, dans certaines régions, rend les gens plus vulnérables aux infections par le VIH", a déclaré le professeur Zely Randriamanantany, ministre malgache de la santé publique. "Nous avons besoin que nos partenaires internationaux investissent avec nous avant qu'il ne soit trop tard. Cet accent mis sur la prévention est vraiment le bienvenu.

"Il ressort clairement de nos visites dans les communautés et de nos entretiens avec des spécialistes de la santé à Madagascar que l'épidémie de VIH est en train de changer. L'augmentation persistante des nouvelles infections à Madagascar depuis 2010, par exemple, montre qu'elle pourrait se propager rapidement si nous ne l'arrêtons pas immédiatement", a déclaré Anne Githuku-Shongwe, directrice régionale de l'ONUSIDA pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe. "Nous connaissons la voie à suivre pour mettre fin au sida. Ce n'est pas un miracle. Il faut un soutien politique et financier fort.

Les lacunes identifiées dans certains pays comprennent un manque de données qui indiqueraient où les efforts de prévention du VIH doivent se concentrer. Les interventions de collecte de données sont essentielles à la mise en œuvre de programmes efficaces et fondés sur des données probantes.Certains pays manquent également de produits, notamment de kits de dépistage du VIH et de préservatifs.

"L'insuffisance des investissements dans les ripostes au VIH empêche de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique ", a déclaré Jude Padayachy, Directeur de l'ONUSIDA pour les Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles. "Nous devons accélérer la riposte au VIH dans les États insulaires de l'océan Indien en garantissant tous les éléments de base - s'assurer que les gens sont informés sur le VIH et sur les moyens de le prévenir, et s'assurer que les gens ont accès aux services et aux produits de prévention du VIH, tels que les préservatifs. Nous devons également veiller à ce que les personnes séropositives connaissent leur statut et reçoivent le traitement dont elles ont besoin.

L'ONUSIDA s'est engagé à soutenir les pays pour accélérer le leadership politique, les investissements et l'amélioration des données pour la prévention.

La réunion de Madagascar a rassemblé des experts du VIH et des responsables de programmes de plusieurs pays d'Afrique afin qu'ils apprennent les uns des autres et qu'ils examinent et renforcent leurs plans nationaux de prévention du VIH pour aider les pays à intensifier leurs ripostes au VIH. Des équipes des Comores, d'Égypte, de Madagascar, du Rwanda, du Soudan et du Sud-Soudan ont participé à la réunion.

Les participants ont étudié les moyens d'améliorer la collecte de données afin de mieux comprendre la dynamique de leurs épidémies de VIH et de garantir une réponse efficace, fondée sur des données probantes et basée sur les droits de l'homme. Ils ont également rédigé des évaluations nationales qui serviront de guide pour faciliter le dialogue avec les communautés, les gouvernements et les partenaires. Cela permettra d'affiner les stratégies et de fixer des priorités pour mettre en œuvre des plans ambitieux de prévention du VIH. L'ONUSIDA continuera à soutenir les pays dans leurs évaluations internes afin de renforcer leurs ripostes au VIH.

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Maurice : les Nations Unies saluent la décision de la Cour suprême de dépénaliser les relations sexuelles entre personnes du même sexe

04 octobre 2023

Cette décision accélérera les progrès pour mettre fin à la pandémie de sida et sauvera des vies.

GENÈVE, le 4 octobre 2023— Les Nations Unies à Maurice, représentées entre autres par l’ONUSIDA, l’UNFPA, le HCDH, le PNUD et l’OMS, saluent aujourd’hui la décision de la Cour suprême mauricienne qui a reconnu l’inconstitutionnalité d’une loi discriminatoire criminalisant les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe et qui l’a fait disparaître immédiatement du Code pénal. Auparavant, l’article 250 du Code pénal de l’île (qui remonte à 1898) prévoyait une peine d’emprisonnement maximale de cinq ans.

« Aujourd’hui, la Cour suprême a renversé une loi coloniale obsolète et a démontré son engagement en faveur de la non-discrimination et sa volonté de n’oublier personne », a déclaré la coordonnatrice résidente des Nations Unies à Maurice, Lisa Singh. « L’ONU à Maurice et dans le monde se félicite de la décision de Maurice de rejoindre la liste croissante des pays africains qui protègent les droits humains de tous et toutes, y compris des personnes LGBTQI+. »

Dans sa décision, la Cour a noté que « l’article 250 n’a pas été introduit à Maurice pour refléter des valeurs mauriciennes indigènes, mais est un héritage de notre passé colonial dans l’Empire britannique. Sa promulgation n’était pas l’expression d’une volonté démocratique nationale, mais une direction imposée à l’île Maurice et à d’autres colonies par le pouvoir britannique. » La Cour a également indiqué qu’un nombre croissant de pays ont dépénalisé les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe, y compris le Royaume-Uni, qui a supprimé sa loi en 1967. 

« La décision de Maurice de dépénaliser l’homosexualité est une étape importante pour la santé publique et une étape vers l’égalité des droits, le respect et la dignité pour la communauté LGBTQI », a déclaré Anne Githuku-Shongwe, la directrice de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique orientale et australe. « L’ONUSIDA salue l’île Maurice pour la décision prise aujourd’hui. Cette dernière signifie que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes auront beaucoup plus facilement accès aux services de santé et sociaux dont ils ont besoin sans crainte d’être arrêtés ou criminalisés. Le travail devra continuer pour briser les barrières de la stigmatisation et de la discrimination dont souffre la communauté LGBTQI, mais la décision d’aujourd’hui est un pas de plus dans la bonne direction. Elle sauvera des vies. »

Maurice est le dernier pays en date d’une liste toujours plus longue à déclarer inconstitutionnelles les lois qui criminalisent les personnes LGBTQI. Cependant, l’ONUSIDA estime que 66 pays ont encore des lois qui criminalisent les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe. Outre la violation des droits humains des personnes LGBTQI, ces lois entravent l’accès aux services de santé et sociaux, y compris les services anti-VIH. Elles alimentent la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes LGBTQI qui vivent constamment dans la peur d’une condamnation ou d’une incarcération.

La plainte a été déposée par Abdool Ridwan Firaas Ah Seek, le président d’Arc-en-Ciel, la plus grande et la plus ancienne organisation mauricienne de défense des droits humains des personnes LGBTQI, et a été soutenue par des partenaires, notamment le Human Dignity Trust.

Les organisations de la société civile, en particulier les organisations dirigées par les membres d’une communauté, forment l’avant-garde d’une dynamique mondiale qui fait progresser l’accès universel à la santé. L’ONUSIDA invite instamment tous les pays à dépénaliser les rapports sexuels entre personnes du même sexe. La dépénalisation sauve et change des vies.

Maneesh Gobin, avocat général et ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale à Maurice, a déclaré : « Conformément à son respect de l’État de droit reconnu à l’échelle internationale, Maurice rendra effectivement compte aux États membres des Nations Unies lors du prochain cycle de l’Examen périodique universel. » L’Examen périodique universel (EPU) est un mécanisme du Conseil des droits de l’homme unique en son genre. Il incite chaque État membre à procéder tous les 4 ans et demi à une évaluation par ses pairs de son bilan en matière de droits humains.

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Judgment

Déclaration conjointe des responsables du Fonds mondial, de l’ONUSIDA et du PEPFAR sur la loi contre l'homosexualité votée en Ouganda en 2023

18 mai 2023

GENÈVE | WASHINGTON, D.C., 29 mai 2023 — Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) sont profondément préoccupés par les répercussions négatives de la loi contre l'homosexualité votée en Ouganda en 2023 sur la santé de la population ougandaise et sur la riposte au sida, qui fournit jusqu'à présent d'excellents résultats.

Le rôle exemplaire de l’Ouganda pour mettre fin à la pandémie de sida comme menace de santé publique

L’Ouganda et le président Yoweri Museveni jouent un rôle exemplaire dans la lutte pour éradiquer le sida. Des progrès ont été accomplis grâce à la mise en place de programmes à grande échelle de prévention, de diagnostic, de traitement et de prise en charge, tous fournis dans un souci d’offrir un accès aux soins de santé à ceux et celles qui en ont besoin, sans stigmatisation ni discrimination. Cette approche a permis de sauver des vies. Les systèmes de santé résilients établis pour soutenir la riposte au sida profitent à la population ougandaise dans son ensemble. Cette réalité a été d'autant plus visible lorsque le personnel de santé communautaire et les systèmes de santé développés pour la riposte au sida ont joué un rôle clé dans la lutte contre la COVID-19 et d’autres maladies. Il est essentiel de préserver cette approche : les failles de la riposte de santé publique au VIH auront des répercussions à l’échelle du système qui pourraient nuire à tout le monde. 

La réussite est à portée de main

Nous savons que nous serons en mesure de surmonter ce problème de santé publique lorsque nous veillerons à ce que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, que 95 % d’entre elles suivent un traitement et que 95 % de ces dernières parviennent à une charge virale indétectable. L’Ouganda peut y arriver. En 2021, 89 % des personnes vivant avec le VIH en Ouganda connaissaient leur statut sérologique, plus de 92 % des personnes qui le connaissaient recevaient une thérapie antirétrovirale et 95 % des personnes sous traitement avaient une charge virale indétectable. L’Ouganda est bien parti pour atteindre les objectifs de l’ONUSIDA en matière de traitement du VIH si ces progrès sont pérennisés. 

La discrimination menace les avancées dans la riposte au sida

Les succès enregistrés par l’Ouganda dans sa riposte au VIH sont aujourd’hui gravement menacés. La loi contre l'homosexualité votée en 2023 va entraver l’éducation à la santé et la portée des actions qui peuvent aider à mettre fin au sida comme menace de santé publique. La stigmatisation et la discrimination liées à l’adoption de la loi ont déjà réduit l’accès aux services de prévention et de soins. La confiance, le secret médical et l’absence de stigmatisation sont indispensables pour ceux et celles qui recherchent une prise en charge de santé. Les personnes LGBTQI+ en Ouganda craignent de plus en plus pour leur sécurité. Le risque d'agressions, de sanctions et de marginalisation accrue décourage de plus en plus de personnes à bénéficier de services de santé vitaux.

L’Ouganda s'est plusieurs fois distingué par son leadership et sa volonté de mettre fin au sida et a rencontré un grand succès en n'oubliant personne. Nous demandons conjointement un réexamen de la loi afin que l’Ouganda puisse poursuivre sur sa lancée afin d'assurer un accès équitable aux services de santé et mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030. 

Peter Sands, directeur exécutif, Fonds mondial

Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA et secrétaire générale adjointe des Nations Unies

Ambassadeur John Nkengasong, coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et représentant spécial pour la diplomatie en matière de santé mondiale, Secrétariat d’État des États-Unis

ONUSIDA

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Le nouveau projet de loi anti-homosexualité de l’Ouganda risque de nuire à la santé publique

03 mai 2023

GENÈVE/JOHANNESBURG, le 3 mai 2023—En réponse à l’adoption du projet de loi anti-homosexualité par le Parlement ougandais, l’ONUSIDA a averti que sa promulgation porterait atteinte aux efforts de l’Ouganda pour mettre fin au sida d’ici 2030, car ce texte viole des droits humains fondamentaux, y compris le droit à la santé et rien de moins que le droit à la vie. 

La directrice de l’ONUSIDA pour l’Afrique australe et orientale, Anne Githuku-Shongwe, a déclaré : 

« L’Ouganda a accompli d’excellents progrès dans la lutte contre la pandémie de sida. Cette nouvelle loi, si elle est promulguée, sabordera ces avancées.  

Elle éloignera des communautés des services vitaux et empêchera le personnel de santé, y compris des groupes de la société civile, de fournir la prévention, le dépistage et le traitement anti-VIH nécessaires. 

Les preuves sont indiscutables : l’institutionnalisation de la discrimination et de la stigmatisation exclura encore plus des communautés vulnérables des services de santé vitaux. Des études menées en Afrique subsaharienne montrent que dans les pays qui criminalisent l’homosexualité, la prévalence du VIH est cinq fois plus élevée chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes que dans les pays qui ne disposent pas de ce type de lois. 

Tout le monde pâtirait de cette loi qui saperait les efforts de santé publique.

Ce projet de loi néfaste est à l’opposé de la dynamique positive de décriminalisation qui traverse l’Afrique et le monde entier où l’on observe que de nombreux pays abrogent d’anciennes lois coloniales punitives nuisibles. La décriminalisation sauve des vies et profite à toute la société. 

Les organisations de santé publique ont salué le rejet par le président de l’ancien projet de loi. Ce nouveau projet de loi, à l’instar du précédent, pourrait nuire à la santé publique. Par conséquent, il ne devrait pas non plus entrer en vigueur. »

L’ONUSIDA exhorte le gouvernement ougandais à ne pas promulguer une loi néfaste pour la santé publique

22 mars 2023

GENÈVE/JOHANNESBURG, le 22 mars 2023 —  En réponse à l’adoption par le parlement ougandais du projet de loi homophobe, l’ONUSIDA met en garde contre les répercussions extrêmement néfastes sur la santé publique de ce texte s'il est promulgué. De fait, il réduira les droits humains relatifs à l’accès à des services vitaux pour des personnes vivant avec le VIH et certaines des populations les plus vulnérables d’Ouganda. 

La directrice de l’ONUSIDA pour l’Afrique australe et orientale, Anne Githuku-Shongwe, a déclaré : 

« Si cette loi est promulguée, elle ruinera les efforts de l’Ouganda pour mettre fin au sida d’ici 2030. Ce texte viole les droits humains fondamentaux, y compris le droit à la santé et le droit même à la vie.   

Il éloignera des communautés des services vitaux et empêchera le personnel de santé, y compris des groupes de la société civile, de fournir la prévention, le dépistage et le traitement anti-VIH nécessaires.   

Les preuves sont indiscutables : l’institutionnalisation de la discrimination et de la stigmatisation exclura encore plus des communautés vulnérables des services de santé vitaux. Des études menées en Afrique subsaharienne montrent que dans les pays qui criminalisent l’homosexualité, la prévalence du VIH est cinq fois plus élevée chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes que dans les pays qui ne disposent pas de ce type de lois.  

Tout le monde pâtira de cette loi qui sapera les efforts de santé publique.  

Ce texte, s’il est promulgué, portera préjudice à la population ougandaise. Son impact se paiera en vies et en de nouvelles contaminations au VIH. Nous exhortons le gouvernement à ne pas promulguer cette loi néfaste. » 

La loi prévoit d’imposer une peine d’emprisonnement à vie en cas de relations homosexuelles et la peine de mort pour les « infractions aggravées ». Elle comprend même une obligation de signaler les relations homosexuelles, le non-respect de ce devoir pouvant être puni d’une peine maximale de 6 mois de prison.  

Ce projet de loi néfaste est à l’opposé de la dynamique positive de dépénalisation qui traverse l’Afrique et le monde entier où l’on observe que de nombreux pays abrogent d’anciennes lois coloniales punitives néfastes. La décriminalisation sauve des vies et profite à toute la société. 

Bien que le projet de loi homophobe ait été adopté par le parlement, il n’est pas encore promulgué en tant que loi et peut, dans l’intérêt de la promotion de la santé publique et de l’égalité des droits des citoyens et citoyennes de l’Ouganda, être rejeté par le président. Il n’est pas trop tard pour rejeter ce projet de loi et sauver des vies.

Des leaders africains s’unissent et s’engagent à mettre fin au sida pédiatrique

01 février 2023

DAR ES-SALAAM, le 1er février 2023— Des ministres et des émissaires de douze pays africains ont pris des engagements et ont présenté leurs stratégies pour mettre fin au sida chez l’enfant d’ici 2030. Des partenaires internationaux ont expliqué la manière dont ils aideront ces pays à mettre en œuvre leurs programmes. Ces derniers ont été publiés lors de la première rencontre ministérielle de l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants.

Cette conférence organisée par la République unie de Tanzanie est un pas en avant en vue de garantir l’accès à un traitement vital pour tous les enfants séropositifs, mais aussi pour que les bébés nés de mères séropositives ne soient pas contaminés par le VIH. L’Alliance s’efforcera d’encourager les progrès au cours des sept prochaines années, afin de respecter l’objectif 2030 en matière de VIH.

Actuellement, dans le monde entier, un enfant meurt toutes les cinq minutes de causes liées au sida.

Seule la moitié (52 %) des enfants vivant avec le VIH suit un traitement vital, bien loin derrière les adultes séropositifs dont les trois quarts (76 %) reçoivent des antirétroviraux.

En 2021, 160 000 enfants ont été contaminés par le VIH. 15 % des décès dus au sida touchent des enfants, alors qu’ils ne représentent que 4 % des personnes vivant avec le VIH.

Les ministres ont élaboré leurs plans d’action en partenariat avec des réseaux de personnes vivant avec le VIH et des leaders communautaires. Ces programmes visent à identifier et à fournir un dépistage à davantage de femmes enceintes, mais aussi à assurer leur prise en charge médicale. Cela implique également d’identifier et de prendre en charge les nourrissons et les enfants vivant avec le VIH.

La Déclaration de Dar es-Salaam pour mettre fin au sida chez les enfants a été approuvée à l’unanimité.

Le vice-président de la République unie de Tanzanie, Philip Mpango, a déclaré : « la Tanzanie a fait preuve de volontarisme politique. Maintenant, nous devons nous engager à avancer ensemble en même temps. Chacun et chacune d’entre nous, dans la limite de nos moyens respectifs, avons un rôle à jouer pour mettre fin au sida chez l’enfant. L’Alliance mondiale va dans la bonne direction, mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. 2030 n’est plus très loin. »

Et la Première dame de Namibie, Monica Geingos, d’abonder en ce sens. « Ces dirigeants et dirigeantes se réunissent dans un vœu solennel – et avec un plan d’action clair – pour mettre fin une bonne fois pour toutes au sida chez les enfants », a-t-elle déclaré. « Il n’y a pas de priorité plus urgente que celle-là. »

Dans sa phase initiale, l’Alliance se compose de douze pays fortement touchés par l’épidémie : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Mozambique, le Nigeria, l’Ouganda, la République démocratique du Congo (RDC), la République unie de Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.

Leur action se concentrera sur quatre piliers :

  1. Dépister le plus tôt possible et optimiser le traitement et la prise en charge des nourrissons, enfants et ados
  2. Combler l’écart de traitement pour les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH afin d’éliminer la transmission verticale
  3. Prévenir les nouvelles infections au VIH chez les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes
  4. Lutter pour les droits, l’égalité des sexes et la suppression des obstacles sociaux et structurels qui entravent l’accès aux services.

L’UNICEF a salué les engagements des leaders et a promis son soutien. « Chaque enfant a droit à un avenir en bonne santé et plein d’espoir. Toutefois, pour plus de la moitié des enfants vivant avec le VIH, cet avenir est menacé », a déclaré la directrice adjointe de l’UNICEF, Anurita Bains. « Nous ne pouvons pas laisser la riposte mondiale au VIH et au sida continuer d’oublier les enfants. Les gouvernements et les partenaires peuvent compter sur la présence de l’UNICEF à chaque étape. Cela passe par l’intégration des services anti-VIH dans les soins de santé primaires et le renforcement des capacités des systèmes de santé locaux. »

« Cette réunion m’a donné de l’espoir », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Une inégalité qui me fend le cœur est celle qui touche les enfants vivant avec le VIH. Néanmoins, aujourd’hui, des leaders ont affiché leur volonté d’apporter l’action nécessaire pour redresser ce tort. Comme l’ont indiqué les personnalités rassemblées aujourd’hui, l’état actuel de la science devrait permettre d’éviter aux bébés de naître avec le VIH ou d’être contaminés pendant l’allaitement, ou encore aux enfants séropositifs de se retrouver sans traitement. Ces leaders ont déclaré sans ambages : ils combleront le fossé dans le traitement contre le VIH pour sauver la vie des enfants. »

L’OMS a présenté son engagement en faveur de la santé pour tous et toutes, ce qui inclut de n’oublier aucun enfant ayant besoin d’un traitement anti-VIH. « Plus de 40 ans après l’apparition du sida, nous avons parcouru un long chemin dans la prévention des infections infantiles et la démocratisation de l’accès au traitement, mais cette dynamique s’essouffle », a déclaré le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « L’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants est une initiative indispensable pour insuffler une énergie nouvelle aux progrès. L’OMS s’engage à soutenir les pays pour ce qui est de l’expérience technique et de la mise en œuvre de politiques. L’objectif étant que notre vision commune, mettre fin au sida chez l’enfant d’ici 2030, puisse voir le jour. »

Le directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, a déclaré : « En 2023, aucun enfant ne devrait naître avec le VIH et aucun enfant ne devrait mourir d’une maladie opportuniste. Saisissons cette occasion de travailler en partenariat pour veiller à ce que les plans d’action contre le VIH adoptés aujourd’hui se traduisent en étapes concrètes et soient mis en œuvre à grande échelle. Ensemble, en suivant l’exemple des populations les plus touchées par le VIH, nous savons que nous pouvons obtenir des résultats remarquables. »

Le coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et directeur du PEPFAR, John Nkengasong, a manifesté sa confiance. « Combler l’écart avec les enfants nous demandera, à nous gouvernements et partenaires, toute notre attention et une volonté constante d'assumer nos responsabilités en vue d’atteindre les résultats prévus. En partenariat avec l’Alliance globale, le PEPFAR s’engage à placer le VIH/sida pédiatrique en haut de l’agenda politique national et international afin de mobiliser l’appui nécessaire pour lutter en faveur des droits, de l’égalité des sexes et contre les barrières sociales et structurelles qui entravent l’accès aux services de prévention et de traitement pour les enfants et leurs familles. »

Le président-directeur général de l’EGPAF, Chip Lyons, a déclaré que les stratégies présentées, si elles sont mises en œuvre, permettraient de ne plus oublier les enfants. « Souvent, les services destinés aux enfants sont les premières coupes claires des restrictions budgétaires ou d’autres difficultés entravant la lutte contre le VIH. Aujourd’hui, les leaders en Afrique ont adopté des plans détaillés pour mettre fin au sida chez les enfants. Le moment est venu de nous engager ensemble pour nous faire entendre et pour que la riposte au VIH inclue les enfants et leur donne la priorité. »

Les représentants et représentantes ont souligné l’importance d’une démarche qui part de la base. Autrement dit, que les acteurs locaux, nationaux et régionaux s’approprient la lutte contre le VIH, mais aussi que cette riposte implique un large éventail de partenaires. L’Alliance s’est engagée à soutenir Africa REACH et d’autres partenaires d’horizons variés et est ouverte à tous les pays.

« Nous avons contribué à l’élaboration de l’Alliance mondiale et nous avons veillé à ce que les droits humains, l’engagement communautaire et l’égalité des sexes soient les piliers de l’Alliance », a déclaré Lillian Mworeko, la directrice exécutive de l’International Community of Women living with HIV in Eastern Africa, représentant l’ICW, Y+ Global et GNP+. « Nous pensons qu’une riposte dirigée par des femmes est essentielle pour mettre fin au sida chez l’enfant. »

Des progrès sont possibles. Seize pays et régions ont déjà obtenu la certification pour la validation de l’élimination de la transmission verticale du VIH et/ou de la syphilis. Alors que le VIH et d’autres infections peuvent être transmis de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou l’allaitement, cette transmission peut être interrompue grâce à un traitement anti-VIH rapide pour les femmes enceintes vivant avec le VIH ou à une prophylaxie pré-exposition (PPrE) pour les mères exposées à un risque d’infection au VIH.

L’année dernière, le Botswana a été le premier pays africain présentant une prévalence du VIH élevée à être reconnu sur la voie de l’élimination de la transmission verticale du VIH. Cela signifie que le pays a connu moins de 500 nouvelles infections au VIH chez les nourrissons pour 100 000 naissances. Le taux de transmission verticale dans le pays était de 2 % contre 10 % il y a dix ans.

En juillet 2022, l’ONUSIDA, des réseaux de personnes vivant avec le VIH, l’UNICEF et l’OMS, ainsi que des partenaires techniques, le PEPFAR et le Fonds mondial ont dévoilé l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants à l’occasion de la conférence sur le sida à Montréal, au Canada. Aujourd’hui, lors la première rencontre ministérielle africaine, des leaders ont présenté la manière dont l’Alliance tiendra ses promesses pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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"In 2023 no child should be infected with HIV" - ending vertical transmission

Watch launch event from Dar Es Salaam, Tanzania, 1 February 2023

L’ONUSIDA salue le jugement rendu par la Haute Cour du Kenya dans une affaire historique concernant des femmes séropositives stérilisées sans leur consentement

20 décembre 2022

GENÈVE, le 20 décembre 2022—L’ONUSIDA salue l’arrêt de la Haute Cour du Kenya à Nairobi reconnaissant que la stérilisation forcée de femmes vivant avec le VIH constitue une violation de leurs droits humains.

Cette décision fait suite à une plainte déposée en 2014 par une Kenyane séropositive qui avait été contrainte par le personnel d’un établissement de santé de subir une ligature des trompes, ce qui l’a empêchée d’avoir des enfants. La Haute Cour a constaté qu’effectuer cette opération sans consentement représentait une violation des droits de cette femme à la non-discrimination, à la dignité, à la santé et à la famille.  

« Cette décision est une étape importante dans la protection de la santé sexuelle et de la reproduction, ainsi que des droits des femmes vivant avec le VIH », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « L’ONUSIDA est prête à travailler avec tous les gouvernements pour garantir l’éradication de ces pratiques, mais aussi pour veiller à ce que les femmes vivant avec le VIH puissent accéder aux services de santé sans stigmatisation ni discrimination. »

L’ONUSIDA est intervenue dans cette affaire en fournissant un mémoire en qualité d’amicus curiae (amie de la cour). Ce document informait la Haute Cour du Kenya sur les directives sanitaires et les normes en matière de droits humains que chaque pays doit suivre pour respecter, protéger et garantir les droits humains des personnes vivant avec le VIH.Le Kenyan Legal and Ethical Issues Network on HIV/AIDS (KELIN) et l’African Gender and Media Initiatives Trust (GEM) ont également été pétitionnaires dans cette affaire.

La stigmatisation et la discrimination liées au VIH ont un impact significatif sur la santé, la vie et le bien-être des personnes vivant avec le VIH ou exposées au risque d’infection. Elles entravent la riposte au VIH en limitant l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive au sens large et à d’autres services de santé. L’ONUSIDA continue de travailler jour après jour pour veiller à ce que les gouvernements investissent dans la prévention et la riposte aux violations liées aux formes de discriminations concomitantes auxquelles les personnes vivant avec le VIH sont soumises. 

La plaignante a déclaré au sujet de l’affaire : « Je n’ai jamais fait cela pour l’argent. Je voulais me battre pour que justice soit rendue pour moi-même et pour toutes les femmes qui ont vécu cette expérience, et m’assurer que cela ne se reproduise pas pour d’autres femmes vivant avec le VIH qui ont besoin d’accéder aux services de santé de la reproduction. »  

« Cette affaire est un tournant dans la justice de la reproduction et le mouvement féministe. La stérilisation forcée des femmes vivant avec le VIH est une violation des droits humains les plus fondamentaux des femmes et fragilise l’efficacité des ripostes au VIH », a déclaré la directrice pays de l’ONUSIDA pour le Kenya, Medhin Tsehaiu. « Seule une démarche fondée sur les droits humains nous permettra de mettre fin au sida comme menace de santé publique. »

Une approche reposant sur les droits inclut notamment le droit de fonder une famille et d’avoir des enfants, et de décider du nombre d’enfants et de l’écart entre les naissances. Par ailleurs, elle comprend le droit à l’autonomie de procréer et d’accéder à des services de qualité qui viennent aider les femmes dans leurs choix de santé reproductive. Ces choix doivent s’appuyer sur leur accord volontaire, libre et éclairé. Ces droits sont des droits humains fondamentaux qui appartiennent à toutes les femmes, peu importe leur statut sérologique, et ils sont garantis par des traités internationaux et régionaux.

« Nous saluons la décision de la Cour. Bien que cela ait pris beaucoup de temps, nous sommes ravis qu’elle ait reconnu que les droits de la plaignante avaient été violés, et en particulier qu’elle ait constaté des discriminations fondées sur le sexe et le statut sérologique », a déclaré le directeur exécutif de KELIN, Allan Maleche.

La Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, Mettre fin au sida accorde un rôle essentiel à la promotion des droits humains, de l’égalité des sexes et de la dignité, à l’éradication de la stigmatisation et de la discrimination pour toutes les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Il s’agit d’un engagement de l’ONUSIDA en faveur d’une vision ambitieuse pour mettre fin aux inégalités entre les sexes et respecter les droits humains, y compris le droit à la santé, en appelant l’ensemble des partenaires et parties prenantes de la riposte au VIH dans tous les pays à transformer les normes de genre inégales et à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination.

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Angola : un examen de la législation recommande une réforme des lois sur le dépistage du VIH pour aider le pays à réduire les nouvelles infections chez les jeunes et à assurer le traitement

11 mai 2022

Les nouvelles infections au VIH chez les jeunes représentent un défi d’envergure en Angola. En 2020, 7 000 jeunes entre 15 et 24 ans ont contracté le virus. Les règles empêchant les jeunes de faire un dépistage du VIH sont un obstacle à la réduction des nouvelles infections et à l’accès à un traitement dans cette tranche d’âge.

De fait, à l’instar de plusieurs pays, l’Angola n’autorise pas les jeunes de moins de 18 ans à faire un test sans l’accord préalable de leurs parents. Comme les jeunes ont souvent peur d’aborder le thème du dépistage du VIH avec leurs parents, beaucoup n’essayent pas de faire un test et restent donc sans connaître leur statut sérologique. Cette décision les expose à de graves risques et a un impact négatif sur les mesures de santé publique.

L’Angola a reçu le soutien du Technical Support Mechanism dans le cadre de ses efforts visant à éliminer ces obstacles. Ce mécanisme géré par l’ONUSIDA, piloté par les pays et financé par l’USAID aide les nations à surmonter les défis politiques et programmatiques liés au VIH.

Le Technical Support Mechanism a examiné les lois, réglementations et politiques angolaises concernant l’âge de consentement pour le dépistage du VIH et les conseils anti-VIH. Il a comparé leur adéquation avec les normes et standards en matière de santé publique et de droits humains, et a évalué dans quelle mesure elles entravent l’accès aux services.

L’examen s’est soldé sur une recommandation fondée sur des preuves qui invite l’Angola à supprimer les obstacles juridiques empêchant les jeunes, y compris les jeunes membres des populations clés, d’accéder aux services de dépistage du VIH et de la tuberculose. La mise en place de ces mesures permettrait aux jeunes à partir de 14 ans, et aux moins de 14 ans si ces personnes sont suffisamment matures, de rechercher et d’accéder au dépistage du VIH et aux conseils sans avoir à demander l'accord de leurs parents. Cela contribuerait à établir un environnement juridique propice au diagnostic précoce du VIH. En retour, l’accès aux informations et aux services anti-VIH réduirait la probabilité de transmission du VIH et contribuerait à une baisse des nouvelles infections au VIH et des décès dus au sida.

En permettant à davantage de jeunes d’accéder aux services de dépistage du VIH, l’Angola pourra également tirer parti des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour atteindre les jeunes membres des populations clés, car cela figure parmi les priorités pour atteindre les objectifs nationaux en matière de VIH. Les leçons stratégiques tirées de cette expérience pourraient également fournir des informations précieuses pour un soutien technique similaire en Afrique orientale et australe et dans d’autres régions.

« Il est essentiel de veiller à ce que les jeunes connaissent leur statut sérologique vis-à-vis du VIH. Les règles exigeant un accord parental empêchent dans les faits beaucoup de jeunes d’accéder au dépistage du VIH. Par conséquent, les jeunes ne connaissant par leur état sérologique et n’accèdent pas à des services vitaux contre le VIH. Les lois imposant un âge de consentement au dépistage du VIH doivent être supprimées dans l’intérêt de la santé de l’humanité. Cela sauvera des vies et aidera l’Angola à mettre fin au sida », a déclaré Michel Kouakou, directeur pays de l’ONUSIDA pour l’Angola.

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