Eastern Europe and Central Asia

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Young people rally to end AIDS at the World Festival of Youth and Students

30 octobre 2017

From 14 to 21 October, almost 25 000 young people from 188 countries gathered in Sochi, Russian Federation, for the XIX World Festival of Youth and Students. The festival provided a space for young people to unite in addressing global challenges, with a special focus on the Sustainable Development Goals (SDGs).

Through the leadership of the PACT youth coalition against HIV and with support from UNAIDS and participation of UNFPA and UNESCO, the issues of ending AIDS and sexual and reproductive health and rights were high on the agenda.

Three sessions focused on comprehensive sexuality education, modern epidemics and the role of young people in ending AIDS by 2030. The overarching theme of the discussions was that although much progress has been achieved in the response to HIV, there are still persistent challenges that put young people at risk, including discrimination, exclusion, violence and lack of access to services such as comprehensive sexuality education.

Speakers at the comprehensive sexuality education session highlighted that the absence of quality comprehensive sexuality education remains one of the largest gaps in ensuring that young people know how to protect themselves from HIV. Speakers also presented key new products and platforms, including a comprehensive sexuality education hub, teensLIVE.info, a video lesson developed for schoolchildren in eastern Europe and central Asia featuring UNAIDS Goodwill Ambassador Vera Brezhneva and a series of videos by the NauchPok channel.

The PACT youth coalition met with the United Nations Secretary-General’s Envoy on Youth, Jayathma Wickramanayake, who said, “I am looking forward to working with all of you through UNAIDS and other partners. My goal is to ensure that young people have a voice in all United Nations processes and to help them address issues that are relevant to them and their communities, including those issues that may be perceived as sensitive or challenging.”

Lack of access to information on HIV leads to new HIV infections and sustains the root causes that put young people at risk, including inequality, discrimination, violence and exclusion. Dilyara Vagapova, from the Russian rock group Murakami, said, “Without open conversations with young people about HIV, sex and the harm done by drugs, we will not succeed in ending the HIV epidemic in eastern Europe and central Asia.”

To ensure that the targets in the 2016 United Nations Political Declaration on Ending AIDS are met, accountability is key. Young leaders from Bulgaria, India, South Africa, Tajikistan, Ukraine and the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland shared best practices in peer education and youth-led accountability for the SDGs and the HIV response. Yana Mladenova from Bulgaria, said, “A policy on paper is not the same as a policy in practice. Successful advocacy results in action in practice.” Yana Valchuk, from the Teenergizer adolescent network, said, “To end the epidemic, we need to end discrimination, so adolescents stop living in fear.”

Vinay P. Saldanha, the UNAIDS Regional Director for Eastern Europe and Central Asia, spoke at several sessions. “Achieving the Sustainable Development Goals, including ending AIDS by 2030, does not depend on those that negotiated them. It depends on the personal commitment of each young person at this festival. This is your world—these are your goals!,” he said.

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La société civile et le PAM agissent pour accroître la sécurité alimentaire en Ukraine

20 octobre 2017

Comme pour tout un chacun, la sécurité alimentaire est vitale pour les personnes vivant avec le VIH. L’accès aux aliments améliore l’observance du traitement anti-VIH et l’absence d’accès à une alimentation suffisante peut augmenter le risque d’infection à VIH lié aux transactions sexuelles, aux services sexuels pour la survie et aux rapports sexuels intergénérationnels. Par ailleurs, la malnutrition nuit au bon fonctionnement du traitement anti-VIH : les personnes souffrant de malnutrition et vivant avec le VIH sont deux à six fois plus susceptibles de mourir au cours des six premiers mois de traitement que les autres.

Pour les personnes vivant avec le VIH à l’est de l’Ukraine, le conflit a eu un impact significatif sur la sécurité alimentaire, et la plupart de ces personnes sont durement touchées par l’insécurité alimentaire et vivent dans une extrême pauvreté. Le conflit a provoqué le déplacement de nombreuses personnes, en particulier des femmes et des enfants, les services anti-VIH ont dû être relocalisés et la qualité des services s’est amoindrie dans de nombreux établissements.

Afin d’éviter l’effondrement des services anti-VIH et d’accroître la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH, les organisations de la société civile et les Nations Unies ont décidé d’intervenir. Dans les zones orientales de l’Ukraine hors du contrôle du gouvernement, les Nations Unies et une poignée d’organisations humanitaires sont les seuls organismes qui mettent à disposition le traitement antirétroviral et d’autres médicaments.

Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui est un organisme coparrainant de l’ONUSIDA, assiste des milliers de personnes vivant avec le VIH dans les zones touchées par le conflit au moyen d’un approvisionnement alimentaire qui s’inscrit dans le cadre d’un programme avec le Réseau ukrainien des personnes vivant avec le VIH, une organisation non gouvernementale partenaire du PAM. Dans les zones de Donetsk et Louhansk contrôlées par le gouvernement, 6 500 personnes vivant avec le VIH bénéficient d’un programme basé sur des transferts de fonds qui leur fournit de l’argent pour se procurer les denrées essentielles. Cette aide, qui comprend des rendez-vous médicaux réguliers et la surveillance de l’observance du traitement anti-VIH, a permis de diviser par quatre les interruptions de traitement. Dans les régions ukrainiennes de l’est hors du contrôle du gouvernement, une aide alimentaire en nature a permis à des milliers de personnes de couvrir leurs besoins élémentaires.

Pourtant, les besoins alimentaires des personnes vivant avec le VIH dans l’est de l’Ukraine sont largement supérieurs aux ressources disponibles pour les aider. En dehors des 6 500 personnes vivant avec le VIH à Donetsk et Louhansk qui ont accès aux transferts de fonds, des milliers d’autres ne bénéficient d’aucune aide et les besoins sont encore plus criants dans les zones hors du contrôle du gouvernement. On craint que même cette aide limitée ne touche à sa fin, car le PAM n’a pas encore reçu les fonds nécessaires pour poursuivre le programme en 2018.

Quotes

« La sécurité alimentaire est essentielle pour tout le monde, et en particulier pour les personnes vivant avec le VIH. Je félicite le Programme alimentaire mondial et la société civile pour leur action en faveur de la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH dans les zones de conflit de l’est de l’Ukraine. »

Michel Sidibé DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA

« Dans l’est de l’Ukraine, le Programme alimentaire mondial sauve des vies en apportant une aide alimentaire aux personnes vivant avec le VIH qui sont touchées par la situation d’urgence de la région. Si nous pouvons collecter davantage de fonds, le Programme alimentaire mondial pourra poursuivre ce travail et faire en sorte que les plus vulnérables ne soient pas livrés à eux-mêmes. »

David Beasley DIRECTEUR EXÉCUTIF DU PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL

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Les gouvernements du Belarus et des Pays-Bas échangent leurs meilleures pratiques

29 septembre 2017

À l’occasion d’une visite de deux jours au Belarus les 25 et 26 septembre, le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA Luiz Loures et l’Ambassadeur des Pays-Bas chargé de la santé et des droits sexuels et reproductifs et du VIH/sida, Lambert Grijns, ont rencontré des organisations de la société civile et des communautés de consommateurs de drogues injectables, de femmes vivant avec le VIH, d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et de professionnel(le)s du sexe, afin d’entendre leur point de vue sur les besoins actuels et les problèmes de la riposte au sida dans le pays.

M. Loures et M. Grijns ont également rencontré le Ministre de la Santé du Belarus, Valery Malashko, ainsi que le Premier Vice-ministre de la Santé, Dmitry Pinevich, pour évoquer l’épidémie de VIH dans la région et échanger sur les meilleures pratiques de la riposte au sida en Europe occidentale et orientale, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des politiques et des programmes de prévention. La collaboration potentielle entre les Pays-Bas et le Belarus a également été abordée.

Lors de cette rencontre, M. Loures a loué les efforts menés par le Belarus dans l’élargissement de sa riposte au sida en s’appuyant sur des ressources nationales. Le pays est en bonne voie pour atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020 et s’est engagé à étendre les programmes de prévention du VIH, y compris les programmes pour les populations clés.

M. Grijns a reconnu les progrès du Belarus dans la réduction des risques, la baisse du prix du traitement antirétroviral et l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Il a également salué la collaboration étroite avec la société civile et l’allocation de fonds nationaux aux organisations non gouvernementales, assurant ainsi la continuité des actions de proximité dans les communautés et la prestation des services.

Quotes

« D’un point de vue sanitaire et en tant que partenaires européens, nous devons voir ce que nous pouvons faire ensemble, en ciblant les populations clés et les jeunes. »

Lambert Grijns Ambassadeur des Pays-Bas chargé de la santé et des droits sexuels et reproductifs et du VIH/sida

« Il est très important de reconnaître et de faciliter les meilleures pratiques au Belarus et de les étendre au reste de la région. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA

« Nous avons déjà parcouru un long chemin sur la voie de la réussite, mais pour atteindre les objectifs de réduction des nouvelles infections à VIH, de recul des décès dus au sida et d’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH d’ici à 2020, il faudra davantage que des efforts d’organisation et de mobilisation des ressources. Notre tâche commune est d’atteindre ces objectifs. »

Valery Malashko Ministre de la Santé du Belarus

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Construire la Fondation du Centre russe contre le sida pour le futur

15 septembre 2017

La Fondation du Centre russe contre le sida a été créée il y a un an par le journaliste et présentateur de télévision Anton Krasovsky pour aider les personnes vivant avec le VIH et partager des informations sur l’épidémie de sida.

Aujourd’hui, dans les locaux de la fondation, des groupes de soutien sont organisés chaque semaine pour permettre aux personnes vivant avec le VIH et à leurs proches d’accéder à un appui professionnel. Les autres activités proposées dans ces locaux incluent des séminaires de soutien juridique, des conférences sur les différentes facettes du VIH, des projections de films en avant-première et des débats sur la législation. Une hotline est à disposition pour les appels concernant les questions relatives au VIH venant de tout le pays. Chaque jour, le personnel de la fondation traite les demandes spécifiques de personnes à qui on a refusé un traitement, en tentant de prêter assistance à toutes les personnes qui sollicitent une aide.

D’une manière ou d’une autre, tout le travail accompli par la fondation vise à lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH en Russie. « Nous luttons contre la discrimination et le fait que les personnes vivant avec le VIH sont jugées « sales » et contagieuses. Notre devise en la matière est « N’ayez pas peur », et tout notre travail s’articule autour de ce slogan », explique M. Krasovsky.

La Fondation du Centre russe contre le sida existe exclusivement grâce aux dons d’individus et d’entreprises ; aucune organisation d’État ou confessionnelle ne figure parmi les donateurs. Les membres du personnel sont peu nombreux.

« Plusieurs personnes ont récemment rejoint notre équipe : elles seront chargées des programmes pour les groupes, des conférences et du travail communautaire. Un groupe qui développe un programme d’auto-dépistage va également nous rejoindre bientôt », indique M. Krasovsky.

« L’indépendance est importante pour nous. Nous n’approuvons pas l’attitude des organismes du gouvernement envers les personnes vivant avec le VIH et les consommateurs de drogues. Nous nous opposons farouchement à la discrimination envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe », déclare M. Krasovsky.

En l’honneur du premier anniversaire de la fondation, M. Krasovsky ajoute : « Tout ce que nous avons accompli, c’est grâce à ceux qui nous soutiennent. Mes collègues et moi-même, toutes les personnes qui s’adressent à nous pour solliciter une aide, nous apprécions et chérissons votre appui. Nous voulons vous garder avec nous pour l’avenir qui, en dépit de tout, nous attend encore. » 

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#Teenergizer2020

13 septembre 2017

Des jeunes et des adolescents âgés de 16 à 19 ans de plusieurs pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale se sont retrouvés du 26 au 29 août à Aghveran, en Arménie, pour la première réunion de planification stratégique de Teenergizer. Ils ont évoqué les problèmes rencontrés par les adolescents vivant avec le VIH dans leurs pays respectifs, partagé les résultats du projet #questHIVtest et élaboré le plan stratégique #Teenergizer2020.

Teenergizer est un mouvement unique en son genre de 80 adolescents nés de mères vivant avec le VIH et de bénévoles séronégatifs au VIH originaires de Géorgie, de Russie et d’Ukraine. Ils sont réunis autour d’un ensemble de valeurs communes, notamment la promotion de l’engagement, de la tolérance et des droits de l’homme.  

Les questions abordées dans le plan stratégique incluent la défense de la santé et des droits sexuels et reproductifs des adolescents, la promotion des informations adaptées à l’âge sur la prévention pour les adolescents et l’engagement actif des adolescents vivant avec le VIH dans la riposte au VIH.

Dans le cadre du projet #questHIVtest, les équipes de Tbilissi en Géorgie, de Kiev et Poltava en Ukraine et de Kazan et Saint-Pétersbourg en Russie ont fait campagne en faveur d’un dépistage du VIH simplifié, sûr et adapté aux jeunes chez les adolescents.

Les jeunes gens ont visité des sites de dépistage du VIH et décrit les obstacles au dépistage auxquels ils sont confrontés. Sur la base de ces informations, ils ont dressé une carte répertoriant 63 lieux de dépistage du VIH, accompagnés de critiques personnelles sur l’expérience de dépistage du virus, ainsi que les lieux sympathiques situés à proximité où les jeunes peuvent se retrouver.

Max Saani, de Tbilissi, raconte : « c’est extrêmement utile pour les adolescents d’avoir une carte sur laquelle ils peuvent trouver des lieux de dépistage adaptés où ils peuvent bénéficier d’une aide et d’un soutien adéquats ». « Cette carte est très originale, avec l’indication de lieux pour les adolescents qui n’apparaissent même pas sur Google Maps », ajoute Yana Valchuk, de Kiev.

Entre autres problèmes et obstacles rencontrés par les adolescents lors du projet #questHIVtest, on peut citer le manque d’informations sur le VIH, la stigmatisation autour du dépistage du VIH et des échanges sur le VIH avec ses amis, le coût élevé des tests de dépistage du VIH et le consentement parental. L’absence de tests de dépistage du VIH anonymes pour les jeunes et la pénurie de médecins, de travailleurs sociaux et de psychologues formés pour soutenir les adolescents vivant avec le VIH figurent également parmi les obstacles évoqués.

Timur Khayarov, de Kazan, explique que les raisons pour lesquelles de nombreux adolescents russes ont peur de faire un test de dépistage du VIH incluent la limite d’âge (14 ans pour un test avec le consentement des parents, 16 ans pour un test sans ce consentement) et le fait que les résultats des tests concernant des mineurs doivent être communiqués à leurs parents. « Quand on m’a refusé un test de dépistage du VIH anonyme en raison de mon âge, j’ai montré au personnel une copie de la loi. Le projet #questHIVtest m’a permis de défendre mon droit aux services », raconte-t-il.

Le projet #questHIVtest a été entrepris avec l’appui de l’ONUSIDA et de la Fondation Viiv Healthcare.

« Je suis convaincu que le futur est entre les mains des adolescents : ce sont eux qui changeront le monde pour en construire un nouveau. D’ici à 2020, Teenergizer se sera rapproché de quelques pas du monde que nous voulons », déclare Armen Agadjanov, un activiste de la lutte contre le VIH originaire d’Erevan, en Arménie.

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Belarus : quand la réduction des risques peut changer une vie

18 juillet 2017

L’Agenda 2030 pour le développement durable applique à plus grande échelle ce sur quoi la riposte au sida travaille depuis 30 ans : une approche multisectorielle, fondée sur les droits et centrée sur les individus, qui s’attaque aux facteurs déterminants pour la santé et le bien-être. Les différentes histoires de cette série mettent en lumière les liens entre le VIH et les Objectifs de développement durable (ODD), chacune étant racontée du point de vue personnel d’individus touchés par le VIH. Cette série dresse un tableau de l’interconnexion entre le VIH et les ODD et de l’interdépendance entre les ODD eux-mêmes. Par ailleurs, ces histoires nous montrent surtout les progrès accomplis dans la riposte au sida et ce qu’il reste à faire pour atteindre les ODD.  

Au bout de 15 années de consommation de drogues injectables, Sergueï avait abandonné tout espoir. Il avait essayé à plusieurs reprises de sortir de son addiction, mais il avait échoué lamentablement à chaque fois.

En 2009, en désespoir de cause, il s’inscrit au programme de traitement substitutif aux opiacés du Belarus.

« Mes proches n’ont pas cru que ce programme pourrait m’aider et pensaient que ce n’était qu’une énième tentative désespérée pour sortir de la consommation de drogues », explique Sergueï.

Il raconte que son plus grand défi a été de prouver aux médecins et à ses proches qu’il voulait vraiment arrêter les drogues injectables et que ce programme l’aiderait à surmonter son addiction aux drogues.

Chaque jour, il se rend au centre gouvernemental de traitement substitutif aux opiacés (TSO) à Minsk pour recevoir une dose de méthadone, qui permet de soulager sa dépendance aux opiacés.

Un ami vivant en Allemagne lui avait parlé des programmes de réduction des risques et de traitement substitutif aux opiacés, mais il n’aurait jamais imaginé qu’un tel système serait disponible un jour au Belarus.

Sergueï fait partie d’un groupe de près de 900 personnes inscrites au programme de TSO, qui a démarré en 2007 grâce à des subventions du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Il prévoit la fourniture de méthadone sous stricte surveillance médicale, des bilans médicaux réguliers, un soutien psychologique et les services de travailleurs sociaux. De plus, le TSO aide les personnes vivant avec le VIH qui consommaient des drogues injectables à bien observer leur traitement antirétroviral au quotidien.

Aujourd’hui, il existe 19 sites gouvernementaux de TSO au Belarus, mais ils couvrent moins de 5 % des consommateurs de drogues injectables du pays. Le Belarus souhaite étendre la couverture à au moins 40 % des consommateurs de drogues injectables afin de faire baisser le nombre de nouvelles infections à VIH au sein de cette population.

Dans le cas de Sergueï, le programme a contribué à changer sa vie. Non seulement il a trouvé un travail et a réussi à le garder, mais il se met aussi à faire des projets pour lui-même.

 


 

ODD 3 : Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge

Une bonne santé est une condition sine qua non pour en finir avec le sida. Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge, y compris pour les personnes vivant avec le VIH ou exposées au risque, est essentiel pour le développement durable. À titre d’exemple, pour réussir à en finir avec l’épidémie de sida, il faudra élargir massivement les services de santé, en donnant la priorité aux services communautaires, aux stratégies de dépistage ciblées, en veillant à ce que le traitement soit proposé aux individus après le diagnostic (avec des protocoles appropriés pour les bébés, les enfants et les adolescents) et en assurant un appui et un suivi pour les personnes qui prennent des médicaments antirétroviraux. Éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant implique un traitement immédiat pour les femmes enceintes vivant avec le VIH, l’intégration des services anti-VIH et des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que la participation des partenaires masculins aux services de prévention et de traitement.

Accroître l’intégration des services d’une façon qui réponde aux besoins des individus, que ce soit en combinant les services anti-tuberculose et anti-VIH ou en proposant des services anti-VIH et de santé sexuelle et reproductive adaptés aux jeunes, permettra d’avancer vers la mise en place de services de santé efficaces, accessibles et équitables pour le VIH et au-delà. Le VIH ne pourra être vaincu qu’en défendant le droit de tous d’accéder à des services de santé et anti-VIH de qualité sans discrimination.

Ces histoires illustrent le lien étroit entre l’ODD n° 3 – Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge – et la fin du sida. Pour chaque individu, se protéger et rester en bonne santé est indispensable pour pouvoir jouer ses multiples rôles au sein de la famille, de la communauté, de la société et de l’économie. L’histoire de Mona relate son combat contre le VIH et la tuberculose, ainsi que sa lutte contre la discrimination et pour le droit d’être traitée avec équité et dignité. Lidia travaille avec des partenaires au sein des services de santé, du système de santé communautaire et du secteur privé pour faire en sorte que les femmes saisonnières embauchées pour la cueillette du café bénéficient des informations et des services dont elles ont besoin pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Sergueï parle de son expérience en racontant comment un programme de réduction des risques l’a aidé à surmonter son addiction tout en suivant un traitement antirétroviral. Christine raconte comment, en tant qu’agent de santé communautaire, elle aide les femmes où et quand elles en ont besoin pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant.

The Sustainable Development Goals and the HIV response: Stories of putting people at the centre

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Le patchwork en ligne contre le sida présenté à l’occasion de la Veillée aux chandelles internationale contre le sida

08 juin 2017

 

AIDS Quilt Online, le patchwork en ligne contre le sida, a été présenté à l’occasion de la Veillée aux chandelles internationale contre le sida le 21 mai par la société civile d’Europe de l’Est et d’Asie centrale. Ce patchwork est un mémorial en ligne qui rend hommage aux personnes décédées de maladies liées au sida, ainsi qu’aux activistes qui ont consacré leur vie à la riposte au VIH.

Ce site, soutenu par l’ONUSIDA, offre la possibilité de créer un carré de patchwork numérique accompagné d’un petit texte personnalisé. Les carrés sont ensuite assemblés pour créer un immense patchwork numérique. Les gens peuvent également partager des photos de vrais patchworks tissés sur la page de la galerie des patchworks.

AIDS Quilt Online poursuit la tradition de la Fondation NAMES Project, créée en 1987 à San Francisco, aux États-Unis, en souvenir des personnes décédées de maladies liées au sida. Cette tradition qui consiste à coudre des couvertures en souvenir d’une personne proche a donné naissance au patchwork commémoratif contre le sida, l’AIDS Memorial Quilt. Composé d’une multitude de fragments symbolisant chacun la vie abrégée d’une personne, ce patchwork est devenu l’un des symboles emblématiques de la riposte au sida. Des dizaines de milliers de carrés commémoratifs ont ainsi été cousus par des amis, des proches et des membres des familles.

 

Quotes

« Nous espérons que de tels projets permettront d’attirer l’attention du public sur l’épidémie de VIH, sur la nécessité d’élargir l’accès au traitement, aux soins et aux services d’appui pour les personnes vivant avec le VIH, ainsi que sur l’appel urgent à mettre un terme à toute forme de discrimination liée au sida. »

Igor Pchelin Président, Steps Foundation

« Ce projet représente à la fois la mémoire de tous ceux qui ne sont pas avec nous aujourd’hui et l’espoir d’une nouvelle génération en combinant nos efforts pour en finir avec l’épidémie de sida. »

Vinay P. Saldanha Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale

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Au Belarus, la Fashion Week s’achève avec le défilé du Fashion AIDS Line

30 mai 2017

La Belarus Fashion Week organisée à Minsk, au Belarus, s’est achevée avec le défilé du Fashion AIDS Line le 14 mai. Fashion AIDS Line est un concours ouvert aux jeunes stylistes créé par les organisateurs de la Belarus Fashion Week et le Bureau national de l’ONUSIDA au Belarus, qui soutient les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et agit en faveur de l’élimination de la stigmatisation et la discrimination liées au VIH.

Plus d’une vingtaine parmi les principaux stylistes du pays ont présenté leurs créations, inspirées du symbole international de la riposte au sida, le ruban rouge. Tous les mannequins ont défilé avec des masques afin de symboliser la stigmatisation à laquelle sont confrontées les personnes vivant avec le VIH.

Le prix du masque le plus original a été remporté par Tanya Tur, tandis que celui de la meilleure performance a été attribué à Tatiana Efremova. Ekaterina Kabanova a reçu le prix du meilleur styliste dans le style ethnique, Igor Pletnev celui de la meilleure idée originale et Ekaterina Tikota a été récompensée pour son « unité avec l’ONUSIDA ».

Historia Naturalis, Davidova et ScapegoaT_404 ont remporté les prix d’excellence et représenteront le Belarus lors du défilé final du Fashion AIDS Line qui aura lieu à Moscou, en Russie, en avril 2018 à l’occasion de la Sixième Conférence sur le sida en Europe de l’Est et en Asie centrale.

 

Quotes

« Le Fashion AIDS Line représente une nouvelle approche pour attirer l’attention sur le VIH au Belarus. »

Vera Ilyenkova Responsable nationale de l’ONUSIDA, Belarus

« Malheureusement, nous devons encore faire campagne pour défendre les droits des personnes vivant avec le VIH. Nos mannequins ont défilé en portant des masques. La crainte de la stigmatisation et de la discrimination empêche de nombreuses personnes de faire un test de dépistage du VIH. C’est pourquoi nous avons choisi comme slogan « Connaître son statut vis-à-vis du VIH, c’est tendance ! »

Svetlana Borovskaya Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour le Belarus

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#STOPHIVAIDS en Russie

26 mai 2017

Une troisième semaine #STOPHIVAIDS a été organisée en Russie. Étudiants, personnel médical, artistes, athlètes, responsables religieux et jeunes se sont réunis pour une campagne d’une semaine du 15 au 21 mai afin de promouvoir le dépistage gratuit du VIH et de participer à des flashmobs, des séances de formation et des compétitions sportives dans tout le pays dans le but de sensibiliser au VIH.

Des informations sur le VIH ont été relayées par des célébrités nationales sur les chaînes de télévision nationales et locales, tandis que les réseaux sociaux et les entreprises du secteur privé ont distribué des documents de campagne.

La campagne #STOPHIVAIDS s’inscrit dans le cadre de la stratégie et du plan de mise en œuvre sur le VIH du gouvernement russe dans le pays jusqu’à 2020 et au-delà. Elle a été initiée par Svetlana Medvedeva, épouse du Premier ministre russe et Présidente de la Fondation pour les initiatives sociales et culturelles. La campagne a été organisée avec le soutien actif des Ministères de la Santé, de l’Éducation et de la Communication, de l’Agence russe pour la protection des consommateurs, Rospotrebnadzor, et de l’Agence russe pour la jeunesse, Rosmolodezh, entre autres.

Quotes

« Je suis convaincue que grâce aux efforts conjoints de l’État et de la société, nous atteindrons l’objectif de stopper la propagation de l’infection à VIH dans notre pays. »

Svetlana Medvedeva Présidente de la Fondation pour les initiatives sociales et culturelles, Fédération de Russie

« En 2016, la couverture du dépistage et celle du traitement du VIH chez les personnes vivant avec le VIH se sont accrues. Nous sommes en passe d’atteindre les 90 % de personnes vivant avec le VIH sous traitement et nous avançons vers cet objectif. »

Veronika Skvortsova Ministre de la Santé, Fédération de Russie

« Cette campagne qui vient à point nommé exige que tous les acteurs de la société russe, gouvernement, régions, société civile et partenaires internationaux, s’unissent pour traduire la nouvelle stratégie sur le VIH en résultats. L’ONUSIDA est fier de soutenir une telle campagne durable qui fait de la fin du sida une priorité absolue. »

Vinay P. Saldanha Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale

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Belarus : réduire les risques et prévenir les nouvelles infections à VIH

12 avril 2017

Victoria est une infirmière qui administre un traitement substitutif aux opiacés (TSO) à 50 personnes par jour. Le programme de TSO au Belarus a démarré en 2007 sous la forme d’un projet pilote subventionné par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Aujourd’hui, le programme est étendu à 19 sites répartis dans tout le pays et fournit un TSO à près de 900 personnes ; néanmoins, ce chiffre représente moins de 5 % des consommateurs d’opiacés dans le pays.

Trente-sept pour cent des personnes ayant accès au TSO au Belarus vivent avec le VIH. Victoria explique que le TSO aide les personnes vivant avec le VIH qui consommaient des drogues injectables à poursuivre leur traitement antirétroviral. Les personnes séronégatives au VIH comptent également sur le programme pour éviter une transmission de l’infection à VIH par l’injection de drogues.

Le programme de TSO du Belarus est ouvert aux adultes dépendants aux opiacés. Il prévoit la fourniture de méthadone, des bilans médicaux réguliers, un soutien psychologique et les services de travailleurs sociaux. Eugene Halubitski est à la tête du programme de TSO d’une clinique de Minsk depuis 2010. Il apporte un soutien médical et psychologique à de nombreux clients, notamment Sergueï.

Sergueï a adhéré au programme de TSO en 2009. Depuis, il a trouvé un travail, s’est marié et est devenu père. Une étude de 2014 a montré que chaque dollar investi dans le TSO permettait d’économiser 6 dollars sur les conséquences de la dépendance aux drogues, comme la délinquance, le chômage, la fourniture d’un traitement antirétroviral et les décès dus au sida.

Les personnes qui suivent les programmes de TSO se rendent chaque jour dans une clinique pour prendre une dose de méthadone, qui permet de soulager leur dépendance aux opiacés.

L’Organisation mondiale de la Santé recommande d’accroître la couverture du TSO à 40 % des consommateurs de drogues injectables afin de faire baisser le nombre de nouvelles infections à VIH.

Le financement de la réduction des risques au Belarus est en train de passer progressivement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à des ressources nationales. Le TSO est quasi intégralement financé par l’État.

Il y a treize ans, Alexander a participé à un programme de désintoxication. Aujourd’hui, il est psychologue et il aide les autres à sortir de la dépendance aux drogues grâce au conseil par des pairs, à la méditation et à la psychothérapie. Son expérience montre qu’une vie sans drogue est possible.

À l’occasion d’une visite au Belarus, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré le personnel et les clients d’un centre de TSO de Minsk, où il a salué le travail effectué par le personnel du centre.

« Je peux dire en toute confiance qu’il s’agit de l’un des meilleurs programmes de traitement substitutif aux opiacés que j’ai eu l’occasion de connaître », a-t-il déclaré. « Il propose des services complets et holistiques centrés sur les individus ».

Les clients ont raconté à M. Sidibé leurs parcours personnels. « Désormais, ils croient en leur avenir. Le programme de traitement substitutif aux opiacés respecte la dignité des personnes et rétablit le capital social », a-t-il conclu.

« Nous constatons que le programme de réduction des risques fonctionne au Belarus et il doit être élargi », a-t-il ajouté.

Les preuves de l’efficacité de la réduction des risques forment la base d’un ensemble complet d’interventions pour prévenir la propagation du VIH et réduire les autres risques associés à la consommation de drogues.

Photos : ONUSIDA/Alexandr Konotop

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