Michel Sidibé UNAIDS Executive Director EXD




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Un cri de ralliement unitaire : il est temps de rendre les systèmes de santé plus flexibles et innovants
16 avril 2018
16 avril 2018 16 avril 2018Sept mois après le lancement du plan de rattrapage en Afrique centrale et occidentale, les progrès visant à augmenter le nombre de personnes sous traitement antirétroviral continuent de stagner dans la région. De nombreux pays n’atteindront pas les objectifs ciblés d’ici à 2020 si les systèmes actuels restent inchangés.
« Globalement, nous avons constaté une augmentation de 10 % du nombre de personnes sous traitement, ce qui est insuffisant », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Aujourd’hui, l’urgence est encore plus grande ».
M. Sidibé a tout de même mis en avant la réussite de la République démocratique du Congo, qui a connu une nette hausse du nombre de personnes vivant avec le VIH ayant accès aux médicaments antirétroviraux. Cette tendance positive est imputable notamment à une étroite collaboration entre le leadership politique et la société civile, ainsi qu’au dépistage du VIH à l’échelon communautaire et à la formation de 11 000 agents de santé.
« Plus que jamais, il est indispensable de repenser les systèmes de santé et d’imaginer des alternatives pour l’accès des personnes aux soins », a-t-il ajouté.
L’appel à déléguer les soins des patients aux communautés a été largement relayé lors de l’AFRAVIH, la Conférence internationale francophone de lutte contre le VIH et les hépatites organisée début avril à Bordeaux, en France. Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Sidibé a brièvement partagé la scène avec l’organisation de la société civile Coalition PLUS. Ses représentants ont déclaré que la clé du succès pour en finir avec le sida impliquait d’unir les forces entre les médecins et les agents de santé communautaires et de donner davantage de marge de manœuvre aux communautés pour répondre aux besoins locaux de leurs propres populations.
Avec pour mot d’ordre « Démédicaliser », l’organisation a expliqué que les médecins ne seraient jamais remplacés, mais qu’ils étaient trop peu nombreux et que les personnes vivant avec le VIH n’avaient pas besoin de soins intensifs.
Le récent rapport de Coalition Plus affirme que les gouvernements et les médecins devaient déléguer davantage de tâches aux infirmières et aux agents de santé communautaires. En plus de permettre une prévention plus ciblée et un accès plus rapide au traitement, la délégation des actes non médicaux soulagerait des systèmes de santé déjà surchargés. L’Afrique centrale et occidentale représente 17 % de la population totale de personnes vivant avec le VIH, mais 30 % des décès sont dus à des maladies liées au sida dans la région. Selon l’ONUSIDA et ses partenaires, cette région pourrait tirer un vrai bénéfice des modèles de soins communautaires.
Ce qui inquiète Médecins Sans Frontières (MSF), c’est le risque de voir une baisse significative des ressources allouées au traitement nuire aux récentes améliorations en Afrique centrale et occidentale. Cette inquiétude provient du fait que le Fonds mondial estime à 30 % la baisse des dotations de fonds à la région pour 2018-2020, par rapport aux subventions accordées pour la riposte au VIH lors de la période précédente. En 2016, MSF a été parmi les premiers à tirer la sonnette d’alarme concernant le nombre élevé de décès dus au VIH dans la région, et le fait que jusqu’à 80 % des enfants n’ont pas la possibilité d’accéder au traitement antirétroviral. Nathalie Cartier, Conseillère sur la politique concernant le VIH et chargée de la sensibilisation chez MSF, a déclaré que son organisation soutenait le plan de rattrapage pour l’Afrique centrale et occidentale, mais qu’il fallait le mettre en œuvre dans son intégralité. « La volonté politique était prometteuse, mais il est temps maintenant d’en faire une réalité sur le terrain, pour que les personnes vivant avec le VIH puissent en récolter les bénéfices », a-t-elle expliqué.
Le Fond mondial soutient le plan de rattrapage en Afrique de l'Ouest et du Centre et collabore étroitement avec les pays pour maximiser l'impact des ses investissements. Selon eux, la mobilisation de ressources domestiques additionnelles est essentielle pour renforcer les systèmes de santé à long terme et favoriser leur appropriation par les pays.
Une raison de plus pour décentraliser les systèmes de santé et tirer profit des innovations pour maintenir les frais de santé à un faible niveau. L’auto-dépistage du VIH, les nouveaux médicaments et les stratégies à fort impact impliquant les communautés sont des aspects fondamentaux pour améliorer l’efficacité. « Avec le dépistage sur le lieu des soins au sein des communautés et des ménages, le délai est réduit au minimum entre le diagnostic et la mise sous traitement », a expliqué Cheick Tidiane Tall, Directeur du Réseau EVA, un réseau de pédiatres spécialisés dans les soins liés au VIH. « Sur le long terme, cela représente beaucoup de vies sauvées et de ressources économisées », a-t-il ajouté.
Le Professeur Serge Eholié, spécialiste ivoirien des maladies infectieuses et tropicales, ne pouvait pas être plus d’accord avec lui. « Des systèmes de santé flexibles profitant des diverses innovations sont une question de bon sens », a-t-il déclaré. S’adressant au Ministre de la Santé de République centrafricaine, Pierre Somse, il lui a demandé : « Que répondez-vous à cela ? »
M. Somse, lui aussi médecin de formation, lui a fait cette réponse : « Nous autres médecins restons des médecins, mais il est nécessaire que nous nous appuyions sur les communautés, et inversement ». « Les patients sont au cœur de cette question ; ils sont et devraient toujours demeurer notre priorité », a-t-il ajouté.
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TV Globo en visite à l’ONUSIDA après la nomination aux Emmy Kids Awards
11 avril 2018
11 avril 2018 11 avril 2018Une équipe de TV Globo a visité le siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, avant de se rendre à Cannes, en France, pour l’édition 2018 des Emmy Kids Awards. Globo et l’ONUSIDA ont été nominés pour un Emmy Kids Award dans la catégorie numérique pour la web-série Eu Só Quero Amar, (Jeunes cœurs – Je veux juste aimer), qui raconte l’histoire d’une romance de lycéens entre un adolescent vivant avec le VIH et sa petite amie.
Cette série est dérivée du feuilleton télévisé brésilien Malhação – Seu Lugar No Mundo (Malhação –Ta place dans le monde), une production à la longévité record développée et diffusée par TV Globo. L’un des épisodes raconte une histoire d’amour entre adolescents qui a fait un carton auprès du public. Le feuilleton réunit chaque jour en moyenne 24 millions de téléspectateurs, principalement des pré-adolescents et leurs parents. L’ONUSIDA, partenaire officiel de Globo depuis 2015, a prodigué ses conseils techniques et assisté les scénaristes de la série.
La web-série dérivée est une production commune de l’ONUSIDA, TV Globo et Gshow, et elle est disponible sur la plate-forme de streaming de Globo. La web-série en cinq épisodes est devenue la troisième série originale la plus regardée sur la plate-forme, avec près d’un million de vues.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a félicité Globo en expliquant à quel point les médias jouent un rôle clé dans l’éradication de la stigmatisation et de l’exclusion dues au VIH. Il a fait l’éloge du partenariat avec Globo, qui se sert du divertissement éducatif pour diffuser des informations pertinentes et convaincantes sur le VIH auprès des jeunes.
Emmanuel Jacobina, l’auteur de la saison 2015-2016 de Malhação et de la web-série, a expliqué que l’idée lui était venue d’une conversation qu’il avait eue avec l’équipe de l’ONUSIDA sur le VIH au Brésil. Il raconte qu’il s’est senti troublé par le fait que des dizaines de milliers de gens étaient encore infectés par le VIH chaque année au Brésil malgré les méthodes de prévention disponibles. Selon lui, la web-série semblait donc le meilleur moyen de faire avancer le débat et de parler sans tabou des relations amoureuses, de la sexualité et du VIH.
Beatriz Azeredo, Directrice Responsabilité sociale d’entreprise de TV Globo, a rappelé l’engagement de son groupe à mobiliser la société brésilienne autour de thèmes sociaux majeurs par l’intermédiaire des séries télévisées et d’annonces de service public. Sergio Valente, Directeur de la Communication de TV Globo, a mis en avant la présence de Globo dans plus d’une centaine de pays et expliqué qu’elle couvrait 99 % des foyers brésiliens.
Parmi les trois nominés dans la catégorie numérique, le prix a été décerné à la série norvégienne Jenter (Jeunes filles), produite par NRK.
L’ONUSIDA œuvre pour que d’ici 2020, 90 % des jeunes aient les connaissances et les capacités requises pour se protéger eux-mêmes du VIH et puissent accéder aux services de santé sexuelle et reproductive.
Quotes
« Apprenez-nous comment bien raconter des histoires, car nous savons comment transformer l’information en divertissement. »
« TV Globo est un pont qui nous permet de lutter contre la stigmatisation et les préjugés et de changer, nous l’espérons, les comportements. »
« TV Globo est une véritable source d’inspiration, car elle possède une longue expérience dans la mise en avant des femmes comme exemples à suivre et l’information des gens sur la discrimination zéro. »
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Bordeaux signe la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes
05 avril 2018
05 avril 2018 05 avril 2018Le 4 avril, Bordeaux est devenue la plus récente ville à signer la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes. Le Maire de Bordeaux et ancien Premier Ministre français Alain Juppé a signé la déclaration aux côtés du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé dans le cadre de l’ouverture de l’AFRAVIH, la Conférence internationale francophone de lutte contre le VIH et les hépatites organisée à Bordeaux, en France, du 4 au 7 avril 2018.
En signant la Déclaration de Paris, les maires s’engagent à mettre leurs villes sur la voie d’accélération pour en finir avec l’épidémie de sida. M. Juppé s’est engagé à atteindre dans un délai de deux ans, dans la ville de Bordeaux, les objectifs 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable. Il s’est également engagé à éliminer la stigmatisation et la discrimination et à développer une approche de la riposte au sida centrée sur l’individu. Il a par ailleurs déclaré qu’il était capital d’éduquer les jeunes sur le VIH, en évoquant un manque de connaissances au sein de la jeunesse française.
Depuis son lancement le 1er décembre 2014, plus de 250 villes et municipalités ont signé la Déclaration de Paris. Les dirigeants de ces villes ont reconnu que leurs stratégies de riposte à l’épidémie de sida leur offraient aussi une plate-forme qui répond aux besoins en termes d’inclusion sociale, de protection, de sécurité et de santé.
Plus de la moitié de la population mondiale vit actuellement dans les villes et les zones urbaines, et ces dernières abritent une proportion importante et croissante de personnes vivant avec le VIH, la tuberculose (TB) et d’autres maladies ; les villes vont donc jouer un rôle essentiel dans la fin de l’épidémie de sida. Le risque de contracter une infection à VIH ou la tuberculose, de même que la vulnérabilité à ces maladies, sont souvent plus élevés dans les zones urbaines par rapport aux zones rurales, et ce pour plusieurs raisons, notamment la migration, le chômage et les inégalités sociales et économiques.
La conférence de l’AFRAVIH porte essentiellement sur les objectifs 90-90-90 et sur les innovations en matière de traitement et de prévention du VIH, ainsi que sur les avancées scientifiques.
Quotes
« En signant cette déclaration, nous nous engageons à faire en sorte que ces services soient accessibles à tous de manière équitable et efficace. L’enjeu ne concerne pas seulement le VIH, c’est une question de santé en général. »
« Nous devons agir pour plus d’intégration des services de santé et mettre les communautés fragiles au cœur de nos efforts. C’est ainsi que l’on construit des communautés et des villes résilientes dans le monde. »
« Peu importe que Bamako soit en avance sur Bordeaux puisque nous avons signé la Déclaration de Paris avant Bordeaux, notre priorité reste la même : prévention du VIH et soins aux patients pour pouvoir éliminer le sida. »
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Le H6 s’engage pour accélérer les résultats dans le domaine de la santé
26 mars 2018
26 mars 2018 26 mars 2018Le partenariat H6 réunit les forces de six organisations internationales pour aider les pays à mettre en application la stratégie Every Woman Every Child du Secrétaire général des Nations Unies. Ce partenariat mobilise l’engagement politique et les ressources pour transformer les sociétés, de manière à ce que les femmes, les enfants et les adolescents puissent faire valoir leur droit à jouir du niveau de santé et de bien-être le plus élevé que l’on peut atteindre.
Des représentants de haut niveau des six organisations se sont retrouvés à New York, aux États-Unis, afin de façonner la vision commune du H6. Lors de cette rencontre, qui a eu lieu le 21 mars, les leaders de la santé se sont engagés à favoriser ensemble des résultats plus nombreux et plus rapides dans les pays.
Le Président du H6, Michel Sidibé, a présenté sa vision du partenariat, notamment la manière dont il peut évoluer pour répondre aux exigences des Objectifs de développement durable, en particulier dans le contexte humanitaire, et faire office de plate-forme pour permettre à la réforme des Nations Unies d’avancer.
« En tant que plate-forme encourageant la transformation, je considère le H6 comme une opportunité de faire rapidement voir le jour à la réforme des Nations Unies et de produire des résultats pour chaque femme, enfant et adolescent sur le terrain », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
Les participants ont été unanimes dans leur ambition de faire du H6 un « guichet unique » pour les pays en matière de conseil politique stratégique, d’assistance technique et d’information stratégique. La santé des adolescents, en particulier pour les 10-18 ans, a été l’un des principaux sujets de discussion.
« Je considère qu’un partenariat H6 efficace est un moyen important pour stimuler l’impact sur la santé au niveau des pays pour tous les enfants, y compris en traitant mieux les lacunes des services pour la tranche d’âge entre 10 et 18 ans, et en semant les graines du développement dans les situations de crise humanitaire », a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance.
Les participants se sont également engagés à assurer l’élaboration de politiques dans lesquelles les communautés peuvent faire entendre leur voix et ont décidé de bâtir des partenariats innovants avec des acteurs extérieurs aux Nations Unies.
Une transparence et une responsabilité renforcées du H6, tout en limitant la fragmentation et les doublons au sein du système des Nations Unies, ainsi qu’entre les Nations Unies et la Banque mondiale, seront essentielles à la réussite des opérations, tout comme une focalisation maximale sur un bilan conjoint des résultats obtenus. Le H6 travaillera par ailleurs en étroite collaboration avec le Mécanisme de financement mondial et le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.
« Le Fonds des Nations Unies pour la population est fermement engagé auprès du partenariat H6, qui a démontré qu’une collaboration étroite et l’apport d’une expertise et d’une expérience diversifiées autour de la table ne sont pas seulement efficaces pour permettre aux pays de proposer des soins de qualité aux femmes et aux filles les plus défavorisées, mais aussi pour assurer une appropriation nationale massive », a déclaré Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.
Les leaders du H6 vont maintenant élaborer un cadre de résultats et se retrouveront au mois de mai pour faire le point et le valider. Ils ont pour objectif d’adopter une feuille de route afin de déployer de nouvelles méthodes de travail d’ici le milieu de l’année.
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Afrique, terre d’accueil : histoires de réfugiés en Ouganda, entre espoir et résilience
29 mars 2018
29 mars 2018 29 mars 2018« Ce que je veux maintenant, c’est juste aller dans un pays en paix », explique un jeune étudiant qui a fui le conflit dans son pays natal, la République démocratique du Congo. Son nouveau foyer, c’est désormais le camp de réfugiés de Kyangwali, dans le district de Hoima, en Ouganda : un endroit qui va lui donner la chance d’accomplir son rêve d’une vie en paix.
Le camp de réfugiés de Kyangwali se situe sur les rives du Lac Albert, à la frontière entre l’est de la République démocratique du Congo et le nord de l’Ouganda. La plupart des réfugiés de Kyangwali ont fui le conflit interethnique qui frappe l’est de la République démocratique du Congo en se risquant à effectuer la périlleuse traversée du Lac Albert à bord de bateaux de pêche pour rejoindre l’Ouganda. Depuis janvier 2018, près de 59 000 personnes ont fait ce trajet. En une journée normale, on dénombre 500 réfugiés à l’arrivée ; les jours d’affluence, ce chiffre peut monter jusqu’à 2 000.
Des familles arrivent avec tous les effets personnels qu’elles ont pu emporter, allant des matelas aux ustensiles de cuisine, en passant par des objets de valeur, comme des panneaux solaires, empilés entre les passagers sur les bateaux. La traversée peut prendre seulement six heures lorsque le bateau est équipé d’un moteur, mais il faut compter au moins 12 heures en canoë. « Parfois, les bateaux tombent en panne sèche au milieu du lac et la police maritime ougandaise doit venir à leur secours », explique Bornwell Kantande, Représentant du Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés en Ouganda. « D’autres bateaux chavirent parce qu’ils sont surchargés ; au plus fort de l’afflux de réfugiés, on a compté jusqu’à 200 personnes entassées à bord d’un seul canoë ».
À leur arrivée au centre d’accueil de Kyangwali, les réfugiés sont enregistrés par des travailleurs humanitaires et se voient remettre un bracelet d’identification. On leur donne des biscuits protéinés et de l’eau et ceux qui en ont besoin reçoivent des soins d’urgence. Les réfugiés restent au centre d’accueil pendant une journée ou deux, avant d’être transportés au camp où ils reçoivent une petite parcelle de terrain, du matériel et des équipements pour construire un abri temporaire, le temps qu’ils s’installent correctement.
Lors d’une récente visite au centre d’accueil, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a pu se rendre compte par lui-même des services de santé proposés aux nouveaux arrivants dans le petit dispensaire de fortune. Ici, les réfugiés ont accès à des soins de santé d’urgence et reçoivent des informations sur l’ensemble de services de base minimum pour la santé reproductive, répartis tout au long des différentes phases de leur arrivée : passage de la frontière, court séjour au centre d’accueil, avant le transport au camp et pendant le séjour au camp. Ces services incluent un dépistage du VIH et de la tuberculose, des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, la fourniture de médicaments contre le VIH et la tuberculose pour les personnes déjà sous traitement et d’autres services de santé sexuelle et reproductive.
Lors de sa visite, M. Sidibé a écouté les histoires de nombreux réfugiés, qui lui ont raconté non seulement l’impact que le déplacement a eu sur leur santé et leur vie, mais aussi leurs aspirations et leurs rêves de vie meilleure pour eux-mêmes et leur famille. « J’ai entendu des histoires tristes, mais aussi pleines d’espoir et de résilience », déclare M. Sidibé.
L’Ouganda accueille la plus forte population de réfugiés de toute l’Afrique, avec près de 1,4 million de réfugiés répartis sur 13 camps dans tout le pays. La majorité de ces réfugiés est originaire du Soudan du Sud et de République démocratique du Congo, ce dernier pays comptant près de cinq millions de personnes déplacées, soit presque autant qu’en Syrie.
« C’est plus qu’admirable d’offrir généreusement un abri à des centaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes qui ont besoin d’une protection internationale », note M. Sidibé. « La politique d’accueil des réfugiés en Ouganda fait partie des plus avancées au monde et c’est un exemple à suivre pour d’autres pays ».
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La Journée internationale des Droits des Femmes en Ouganda
12 mars 2018
12 mars 2018 12 mars 2018À l’occasion de la Journée internationale des Droits des Femmes, célébrée chaque année le 8 mars, Yoweri Museveni, Président de l’Ouganda, a affirmé son engagement à favoriser l’autonomisation des femmes sur le lieu de travail et dans le contexte domestique. Dans le cadre d’une fête organisée pour cette journée dans le district de Mityana, dans la région Centre de l’Ouganda, le Président Museveni a décrit les mesures prises par le gouvernement pour promouvoir les femmes au sein de la fonction publique, y compris dans l’armée, la police et au Parlement. Le gouvernement est également en train d’élaborer une loi visant à promouvoir les droits des femmes à la maison.
Lors de cet événement, en présence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé, le Président a inauguré la Cellule de surveillance présidentielle pour la stratégie Accélérer, une plate-forme de visualisation des données extraites de multiples sources, destinée à fournir des données en temps réel pour le suivi de la mise en œuvre de l’initiative présidentielle Accélérer pour en finir avec le sida en Ouganda d’ici à 2030. Cette initiative constitue un effort multisectoriel visant à consolider les progrès dans des domaines clés de la prévention du VIH, et à redynamiser la prévention du VIH, le dépistage et le traitement.
À l’occasion d’une cérémonie spéciale, le Président a remis à M. Sidibé la plus haute distinction civile du système de titres honorifiques ougandais, le Most Excellent Order of the Pearl of Africa, en reconnaissance de la contribution de M. Sidibé à la riposte mondiale au sida et de son soutien ininterrompu au gouvernement ougandais et à ses partenaires.
Quotes
« Les femmes sont le fondement de notre société. Nous devons leur donner les moyens de leur autonomisation. Si les filles et les jeunes femmes ne sont pas autonomes, elles resteront vulnérables à l’infection à VIH et à la violence. L’Ouganda a pris des mesures pour assurer cette autonomisation sur le lieu de travail et à la maison. »
« Je suis heureux de célébrer la Journée internationale des Droits des Femmes dans ce district de Mityana, en tant qu’invité du Président Museveni. Son engagement ciblé sur le transfert de compétences, la constitution d’une économie de la connaissance et l’éducation permet d’autonomiser les femmes et les filles sur tout le territoire de l’Ouganda. »
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Utiliser l’éducation pour améliorer la santé et en finir avec le sida
02 février 2018
02 février 2018 02 février 2018Lors de la réunion du Partenariat mondial pour l’éducation, organisée le 2 février par le Sénégal et la France, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a évoqué l’importance de l’éducation et de la santé. « Intégrer l’éducation et la santé est fondamental pour réussir à contrôler l’épidémie chez les jeunes. Sans systèmes de santé et d’éducation efficaces, durables et de qualité, nous échouerons auprès des jeunes », a déclaré M. Sidibé. Photo : ONUSIDA/B. Deméocq.
Marieme Faye Sall, Première dame du Sénégal, et Brigitte Macron, Première dame de France, ont inauguré un centre cardio-pédiatrique qui prend en charge le traitement chirurgical des enfants atteints de maladies cardiaques. Financé par la Fondation Cuomo de Monaco, le centre accueille les femmes et les enfants au Sénégal.
Lors de sa rencontre avec Mme Sall, M. Sidibé a insisté sur le fait que la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant était indispensable, tout comme l’implication de la communauté. La région d’Afrique centrale et occidentale est à la traîne en ce qui concerne l’accès au traitement et à la prévention, et c’est pourquoi l’ONUSIDA et ses partenaires ont lancé un plan de rattrapage pour l’Afrique centrale et occidentale.
M. Sidibé a également rencontré le Ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr ; il a souligné que quelles que soient son identité ou ses origines, chacun a droit à la santé, à l’éducation, à l’égalité des chances et à l’épanouissement.
La Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Michaëlle Jean, soulèvera la question des médicaments contrefaits lors de la prochaine réunion de l’Assemblée mondiale de la Santé au mois de mai.
Nikolai Astrup, Ministre du Développement international norvégien, et M. Sidibé se sont rencontrés en marge de la réunion.
M. Sidibé en compagnie de l’Ambassadrice du Luxembourg, Nicole Bintner. Le Luxembourg est depuis toujours un participant et un donateur actif en Afrique occidentale et centrale.
Quand elle est en bonne santé, une fille peut s’épanouir, grandir, penser, découvrir et apporter sa contribution à sa communauté. Savoir comment rester en bonne santé et accéder à des services de santé de qualité lui permet de se prémunir contre la maladie, de bien manger, de gérer sa santé sexuelle, d’avoir des enfants en bonne santé quand et si elle le souhaite et d’assurer son propre bien-être. L’éducation et la santé sont les deux éléments qui transforment le plus en profondeur la vie d’une fille.
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Press Statement
Message de la Journée internationale de la femme
08 mars 2018 08 mars 2018
8 mars 2018
Michel Sidibé
Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Secrétaire général adjoint des Nations Unies
À l'occasion de la Journée internationale de la femme, le monde célèbre la capacité des organisations féminines et des militants de leur cause à promouvoir le droit de la femme à la santé, à plus d’équité ainsi qu’à son autonomisation. Autonomiser les femmes et leur donner la possibilité de prendre des initiatives est essentiel pour l’atteinte de l'ensemble des 17 objectifs de développement durable.
Les femmes et les filles continuent d'être touchées de manière disproportionnée par le VIH. Dans l’ensemble, les jeunes femmes sont deux fois plus susceptibles de devenir séropositives par rapport à leurs homologues masculins. En Afrique subsaharienne, les jeunes femmes à elles seules ont trois nouvelles infections à VIH sur quatre dans la tranche de 15 à19 ans. Globalement, près de 30 % des femmes subissent des violences physiques ou sexuelles d'un partenaire intime au moins une fois dans leur vie.
Mais le changement est en train de se produire. Cette année, la Journée internationale de la femme est célébrée à un moment où il faut plus que jamais mettre l'accent sur les problématiques de harcèlement sexuel dans différents secteurs, notamment le secteur privé, les gouvernements, les organisations internationales et la société civile. Des mouvements tels que #MeToo remettent en question les comportements et les croyances qui perpétuent l'inégalité entre les sexes, la violence sexiste et le harcèlement sexuel. L'ONUSIDA réaffirme son engagement à la tolérance zéro contre le harcèlement sexuel. L'ONUSIDA est tenu d’observer les mêmes normes d'éthique, d'équité et de respect qu'il promeut et exige des autres.
De plus en plus de voix se joignent pour prendre des initiatives contre les inégalités socioculturelles, économiques et politiques qui rendent les femmes et les filles plus vulnérables au VIH. Ces changements sont utiles pour les femmes et les filles. Nous savons qu'en permettant aux femmes et aux filles de jouir de leurs droits à la santé, à l'éducation et à l'autodétermination, la transformation devient possible. Les infections à VIH diminuent. La santé s'améliore. L'éducation s’intensifie. Les femmes et les filles prospèrent.
Ces changements sont utiles pour les communautés, les familles et, les hommes et les garçons. Les femmes et les filles qui peuvent exercer leurs droits sont mieux à même de travailler, de participer à la société civile et au gouvernement, de garder leur famille en bonne santé et de jouir de relations équitables entre les sexes.
Il est clair que nous pouvons mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. Mais pour atteindre cet objectif, il est impérieux de promouvoir un programme de justice sociale qui exige l'accès sans discrimination ni violence aux services de santé, à l'éducation, à l'emploi, à la justice et à la représentation politique. La riposte au sida doit se faire dans un contexte de responsabilisation, de sécurité et d'équité et les personnes qui la dirigent doivent être responsabilisées et dotées de capacités et compétences nécessaires.
Le changement est en train de se produire et il est bienvenu.





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Les Premières dames d’Afrique et l’Union africaine lancent Free to Shine
06 février 2018
06 février 2018 06 février 2018Les Premières dames d’Afrique sont actuellement en première ligne dans la promotion d’une campagne visant à stopper l’infection à VIH chez l’enfant, prévenir les décès dus au sida et maintenir les mères en bonne santé dans toute l’Afrique.
La campagne Free to Shine a été lancée par l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) et l’Union africaine en marge de la 30e session ordinaire de l’Union africaine à Addis Abeba, en Éthiopie. La présentation a eu lieu lors de l’Assemblée générale annuelle de l’OPDAS, à laquelle ont participé cette année 20 premières dames venues de toute l’Afrique, réunies sur le thème « Transformer l’Afrique en donnant la priorité aux enfants, aux adolescents et aux mères dans la lutte contre le VIH ».
L’initiative Free to Shine a été inspirée par les progrès et les engagements pris sur tout le continent afin de mettre un terme aux nouvelles infections à VIH chez les enfants, et vise à s’appuyer sur ces progrès en rassemblant les individus et les organisations au niveau local et mondial dans le but de faire avancer la garantie de l’accès aux services anti-VIH pour en finir avec le sida chez les enfants et maintenir les mères en bonne santé.
LES CHIFFRES
En 2016, près de 160 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH.
Sans traitement, la plupart des enfants vivant avec le VIH mourront avant leur cinquième anniversaire.
En 2016, moins de la moitié (43 %) des enfants vivant avec le VIH ont eu accès au traitement.
Les objectifs de la campagne sont les suivants : améliorer les programmes de lutte contre le VIH chez la mère et l’enfant en Afrique en bâtissant des réseaux et des partenariats, favoriser la mobilisation des ressources nationales et mondiales, sensibiliser à la prévention du VIH et mobiliser les soutiens en faveur des programmes de lutte contre le sida chez l’enfant en Afrique en travaillant avec les organismes et les forums internationaux et régionaux de haut niveau.
La campagne Free to Shine, menée par l’OPDAS et l’Union africaine, est soutenue par l’ONUSIDA, l’Organisation mondiale de la Santé, Abbott, la Fondation Elizabeth Glaser Pediatric AIDS, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, le Programme des Nations Unies pour le développement et AIDS Accountability International.
Quotes
« Prévenir les nouvelles infections à VIH va transformer l’agenda plus large de l’Afrique en matière de santé et de développement et donner à nos enfants un avenir en bonne santé et plein d’espoir. »
« L’ONUSIDA est fier de continuer d’accompagner l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida et l’Union africaine, et je sais que le VIH va rester en tête de votre agenda, car la fin de l’épidémie de sida aura un impact sur tout le spectre des questions de développement. »
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L’organisme de défense des droits de l’homme en Afrique appelle à renouveler les efforts sur les droits de l’homme dans la riposte au VIH
31 janvier 2018
31 janvier 2018 31 janvier 2018Le 27 janvier, la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (la Commission africaine) a présenté un rapport révolutionnaire intitulé Le VIH, la loi et les droits de l’homme dans le système africain des droits de l’homme : principaux défis et opportunités pour les réponses au VIH fondées sur les droits.
Ce rapport traite des principaux défis en matière de droits de l’homme dans la riposte au VIH, notamment les inégalités et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH, l’accès au traitement et les systèmes de propriété intellectuelle restrictifs, les conflits et la migration, le dépistage du VIH et les conseils sous contrainte, les restrictions imposées à la société civile et la criminalisation des personnes vivant avec le VIH et des populations clés.
Tout en admettant les progrès réalisés dans la riposte au VIH en Afrique, le rapport exprime des inquiétudes en ce qui concerne les populations laissées pour compte, à savoir les jeunes femmes et les filles, les détenus, les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres et les consommateurs de drogues.
Outre les problèmes rencontrés, le rapport met aussi en avant les bonnes pratiques mises en œuvre sur tout le continent pour y remédier, notamment les réformes dans le domaine du droit et des politiques, les décisions judiciaires progressistes et les programmes qui visent à faire avancer la protection des droits de l’homme et l’accès au VIH et aux services de santé.
L’élaboration du rapport est le fruit de trois années de travail, avec la participation de divers acteurs, y compris des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus, la société civile et des membres des populations clés.
La Première dame d’Éthiopie, en sa qualité de Présidente de l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida, le Vice-Président du Botswana, la Présidente et le Vice-Président de la Commission africaine, ainsi que le Directeur exécutif de l’ONUSIDA ont assisté à la cérémonie de présentation du rapport, organisée à l’occasion de la 30e session ordinaire de l’Union africaine.
Les participants ont salué ce rapport complet sur le VIH et les droits de l’homme, ainsi que ses recommandations audacieuses, et ils se sont engagés à soutenir la mise en œuvre des recommandations du rapport pour faire avancer les droits de l’homme et la justice sociale dans la riposte au VIH en Afrique.
Quotes
« Ce rapport rend hommage aux progrès de l’Afrique contre le VIH. Mais il nous rappelle aussi que le travail n’est pas encore terminé. Le rapport appelle à renouveler les efforts pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination et à accorder davantage d’attention à la protection pleine et effective des droits de toutes les populations marginalisées et laissées pour compte au sein de nos communautés. »
« La loi et les droits de l’homme revêtent une importance considérable dans le contexte de la santé mondiale, et ils sont essentiels pour une riposte efficace au VIH. Fondamentalement, ce rapport nous indique que nous devons mettre les individus, les droits et les communautés au cœur de la riposte au VIH. Je me réjouis de voir la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples parler avec tant d’audace de l’objectif zéro discrimination et du droit à la santé dans ce rapport. »
« Je salue la publication de ce rapport, qui évoque des questions qui ont tant d’importance pour l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida, notamment la fin de la discrimination, la lutte contre les inégalités entre les sexes et l’élargissement de l’accès aux services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH pour tous. »
« La Côte d’Ivoire a fait d’énormes progrès contre le VIH et la riposte à l’épidémie continue de mobiliser le plus haut niveau du gouvernement. Nous nous engageons à consolider nos efforts contre la discrimination à l’égard du VIH et à faire avancer l’accès à la justice pour en finir avec le sida. »
« Dès le départ, nous avons reconnu l’importance de l’implication de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et soutenu son travail sur le VIH. Nous sommes heureux de notre partenariat avec la Commission africaine, l’ONUSIDA, l’Alliance Sida et droits pour l’Afrique australe et d’autres partenaires en faveur de ce rapport. Nous allons poursuivre notre travail pour veiller à ce que les recommandations soient appliquées par nos communautés pour faire avancer la protection des droits de l’homme et l’accès aux services de santé. »