Michel Sidibé UNAIDS Executive Director EXD


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Les droits de l’homme au service de la riposte au sida
18 janvier 2018
18 janvier 2018 18 janvier 2018La revue Health and Human Rights Journal a récemment publié un dossier spécial sur le VIH et les droits de l’homme. Onze articles, couvrant des sujets tels que la stigmatisation et la discrimination liées au sida, les inégalités entre les sexes et les effets des abus et de la criminalisation des populations clés, offrent ainsi une réflexion critique sur la riposte au sida, tout en appelant à renouveler les efforts afin de lutter contre les obstacles juridiques, sociaux et structurels et d’atteindre l’objectif d’une meilleure santé pour tous.
Ces articles s’appuient sur l’expérience de la riposte au VIH et proposent des approches innovantes et pratiques pour l’expansion des programmes liés aux droits de l’homme et de l’accès au traitement, ainsi que pour l’intégration des droits de l’homme dans le travail d’élimination des maladies.
Ce dossier spécial véhicule un message simple, à savoir qu’il sera impossible d’en finir avec le sida sans efforts visant à tirer les leçons du passé en matière de droits. Il met également l’accent sur la nécessité de trouver des moyens innovants d’étendre les protections, de promouvoir l’égalité des sexes, de soutenir l’engagement de la société civile et des communautés, de renforcer la responsabilité et de combler les lacunes en matière d’inclusion.
Le dossier spécial peut être consulté à l’adresse suivante : https://www.hhrjournal.org/volume-19-issue-2-december-2017/
Quotes
« Le dossier spécial de la revue Health and Human Rights Journal décrit et reflète les progrès accomplis dans la mise en œuvre des droits de l’homme comme condition sine qua non pour la santé. Il nous amène à réfléchir à la manière dont l’épidémie de VIH a transformé notre compréhension des déterminants structurels, juridiques et sociaux de la santé et des méthodes pour y remédier. »
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Maroc : 30 ans de riposte au VIH
19 janvier 2018
19 janvier 2018 19 janvier 2018En 2018, le Maroc entamera sa trentième année de riposte au VIH, avec de nombreuses raisons de se réjouir. Les efforts concertés dans le pays ont permis une baisse de 42 % des nouvelles infections à VIH depuis 2010, un chiffre bien supérieur à la diminution de seulement 4 % observée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La couverture du traitement anti-VIH a également augmenté dans le pays, passant de 16 % en 2010 à 48 % en 2016.
Le Maroc est également parvenu à maintenir une faible prévalence du VIH au sein de la population générale (0,1 %). Certains domaines restent pourtant sources d’inquiétudes. Les données montrent que la prévalence du VIH est élevée au sein des populations à plus haut risque d’infection à VIH, notamment les professionnelles du sexe (1,3 %), les consommateurs de drogues injectables (7,9 %) et les migrants (3 %), ce qui illustre la nécessité d’en faire davantage pour que les services anti-VIH atteignent les populations clés. Le Maroc intensifie ses efforts pour atteindre les populations clés par l’intermédiaire de programmes de prévention combinée, du traitement substitutif pour les consommateurs de drogues et de l’accroissement du dépistage du VIH.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est rendu au Maroc afin de montrer son soutien à l’occasion de ce trentième anniversaire de la riposte au VIH. Durant cette visite, il a rencontré le Président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), le Secrétaire général du Ministère de la Santé, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ainsi que le Coordonnateur résident des Nations Unies et l’équipe locale des Nations Unies.
Il a souligné l’importance de l’engagement de l’équipe locale des Nations Unies en faveur de la réforme des Nations Unies et de la riposte au VIH par le biais du Programme commun. Il a également mis l’accent sur l’intérêt d’avoir une stratégie nationale en matière de droits de l’homme et de VIH et il a félicité le CNDH pour son travail de pionnier dans la région. Il a loué l’initiative du CNDH visant à proposer des formations sur les droits de l’homme et la citoyenneté et mis en avant le rôle essentiel que le Maroc peut jouer dans les efforts destinés à recruter 2 millions d’agents de santé communautaires en Afrique et à encourager la production locale de médicaments.
M. Sidibé a félicité le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale pour les progrès accomplis dans la riposte au sida sous le leadership du Roi Mohammed VI, le partenariat du gouvernement avec la société civile et l’augmentation du budget national alloué au VIH.
M. Sidibé a participé à la cérémonie d’ouverture de la 12e réunion de l’Association de lutte contre le sida (ALCS), qui fêtait les 30 ans de la riposte. L’ALCS a toujours été en première ligne dans la riposte au VIH au Maroc, en travaillant sur la prévention auprès des populations clés, le conseil et le dépistage du VIH, le soutien psychosocial, la sensibilisation, la mobilisation des ressources et le lancement des innovations, notamment le dépistage communautaire et la prophylaxie pré-exposition.
Fin 2016, on estimait à 22 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Maroc, à moins de 1 000 le nombre de nouvelles infections à VIH et à moins de 1 000 le nombre de décès dus au sida. L’ONUSIDA travaille en collaboration étroite avec le Maroc pour étendre les approches innovantes en matière de prévention et de dépistage auprès des populations clés, élargir l’accès aux services de traitement antirétroviral et leur intégration dans le système de santé, mettre en œuvre une feuille de route pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et appliquer une stratégie visant zéro discrimination. L’ONUSIDA coordonne par ailleurs le Plan d’appui commun des Nations Unies et œuvre pour assurer la disponibilité des informations stratégiques tout en mobilisant et en distribuant les subventions du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Quotes
« Le Maroc est un modèle pour les autres pays et atteindra les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020. Il est important d’être optimiste ; je suis moi-même un incorrigible optimiste. »
« Le Maroc apprécie grandement ce que fait l’ONUSIDA au niveau international et au niveau national. »
« Nous savons que nous sommes sur la bonne voie et que nous ne devons pas relâcher nos efforts dans la prévention et l’accès au traitement, sous peine de ne pas réussir à en finir avec l’épidémie dans notre pays d’ici à 2030. »
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L’ONUSIDA en deuil après le décès de Mathilde Krim
17 janvier 2018
17 janvier 2018 17 janvier 2018L’ONUSIDA est profondément attristé par le décès de Mathilde Krim, chercheuse et activiste éminente de la lutte contre le sida. Mme Krim a été une pionnière de la recherche sur le sida dès les premiers temps de l’épidémie, ainsi qu’une militante dévouée des droits de l’homme et de la justice.
En tant que scientifique, elle a consacré sa vie à la sensibilisation sur le VIH. Elle était l’une des présidentes fondatrices de l’amfAR, une fondation américaine dédiée à la recherche sur le sida, la prévention du VIH, au traitement, à l’éducation et au plaidoyer pour des politiques publiques intelligentes sur le sida.
Son activisme, son dévouement et sa compassion ont joué un rôle fondamental en influant sur les politiques publiques afin de mobiliser des fonds pour la recherche sur le sida et défendre les droits des personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus.
En 2000, Mme Krim avait reçu la médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile décernée par les États-Unis d’Amérique.
Quotes
« Mathilde Krim n’avait peur de rien, elle était passionnée et engagée. Elle a été une personnalité de premier plan dans la riposte mondiale au VIH, hautement respectée pour son action fondée sur des données probantes et sur les droits de l’homme, centrée d’abord sur les individus. Elle va beaucoup nous manquer, mais elle nous laisse son travail et son héritage. »
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L’ONUSIDA et l’Australie renforcent leurs liens pour en finir avec le sida
12 janvier 2018
12 janvier 2018 12 janvier 2018L’ONUSIDA et le gouvernement australien ont signé un nouvel accord de partenariat stratégique quinquennal afin de faire avancer les efforts de riposte au VIH dans la région Asie-Pacifique. Cet accord cible la promotion d’approches éclairées par des données probantes, durables et intégrées pour la riposte au VIH, qui favorisent l’innovation et prennent en compte les droits de l’homme, la lutte contre la discrimination et les questions de genre.
L’accord met en avant une vision partagée de la fin de l’épidémie de sida et s’appuie sur les points forts et l’expérience de l’Australie et de l’ONUSIDA pour créer un partenariat collaboratif. Ce partenariat va permettre une riposte solide et durable au VIH, intégrée dans le contexte plus large de la santé et du développement durable dans la région Asie-Pacifique.
Dans le cadre de cet accord, l’Australie va s’engager à hauteur de 22,5 millions de dollars australiens (17,1 millions de dollars US) auprès de l’ONUSIDA sur cinq ans, de 2018 à 2022, afin d’aider l’ONUSIDA à atteindre les cibles, les objectifs et la vision décrits dans la stratégie de l’ONUSIDA, Accélérer la riposte pour mettre fin au sida.
Quotes
« L’Australie est un partenaire fort et précieux, en particulier dans la région Asie-Pacifique. Ce nouvel accord va nous permettre de développer ce partenariat et de tirer parti de notre expertise et notre expérience collectives pour accélérer la riposte au VIH. »
« J’ai toujours pensé que c’est en agissant dans le cadre de partenariats que l’Australie était le plus efficace pour s’attaquer aux problèmes mondiaux et jouer son rôle dans la résolution de ces problèmes. Je suis heureuse d’annoncer aujourd’hui que le gouvernement australien va s’engager dans un nouveau partenariat avec l’ONUSIDA, portant précisément sur la question de la lutte contre le VIH, et qui va se traduire par un montant de 22,5 millions de dollars australiens investis au cours des prochaines années pour soutenir l’ONUSIDA dans son travail visant à élargir notre capacité à contrer cette épidémie. »
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L’ONUSIDA pleure le décès de Jimmie Earl Perry
12 janvier 2018
12 janvier 2018 12 janvier 2018Jimmie Earl Perry, premier Ambassadeur itinérant national de l’ONUSIDA pour l’Afrique du Sud, nous a quittés.
Chanteur et acteur chevronné dans des productions théâtrales aux quatre coins du monde, M. Perry était connu pour son travail basé sur les arts créatifs pour instruire le public. Au Centre africain de gestion du VIH/sida de l’Université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, il a mis en scène des pièces de théâtre éducatives jouées devant plus de 3 millions de personnes dans les communautés et sur les lieux de travail au niveau national et international.
Lors de sa nomination en tant qu’Ambassadeur itinérant national de l’ONUSIDA, M. Perry avait déclaré : « Si nous voulons inverser la tendance de cette épidémie, les Sud-Africains doivent vraiment comprendre ce qu’est le virus, comment il se propage, que ce n’est pas une sentence de mort grâce au traitement médical, et qu’il faut en finir avec la peur et la stigmatisation pour ceux qui vivent avec le VIH ».
Selon Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, la nomination de M. Perry en 2009 correspondait à un moment critique pour la riposte au sida en Afrique du Sud, avec des changements politiques de grande ampleur annoncés par le Président sud-africain, Jacob Zuma, lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida cette année-là. « J’avais décidé de nommer Jimmie Earl Perry en tant qu’Ambassadeur itinérant national en raison de sa capacité d’inspiration et de sa volonté d’entraîner et d’autonomiser les autres. Il croyait fermement au potentiel de chacun d’améliorer sa situation et il encourageait le meilleur dans tous ceux qu’il rencontrait ».
M. Sidibé a déclaré que le décès de M. Perry était une grande perte pour la communauté de la lutte contre le sida. « Jimmie Earl Perry a encouragé et inspiré mon action de sensibilisation mondiale et mes efforts pour en finir avec l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. Notre association avec M. Perry a été extrêmement positive pour l’ONUSIDA, et nous lui sommes reconnaissants pour ses services et son dévouement. Je me sens honoré de l’avoir compté parmi mes proches en tant qu’ami et frère », a-t-il ajouté.
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Ouverture de la 41e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA
12 décembre 2017
12 décembre 2017 12 décembre 2017La 41e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) se tient à Genève, en Suisse, du 12 au 14 décembre.
Lors de son ouverture, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a décrit les dernières évolutions des progrès accomplis dans la riposte au sida et évoqué les défis et les opportunités à venir. Il a souligné que malgré les avancées, le sida n’est pas encore vaincu, et exposé les cinq principaux problèmes qui restent à résoudre : atteindre ceux qui sont encore hors d’atteinte, protéger les jeunes femmes et les filles, assurer l’accès des hommes aux services, cibler les régions en retard et lutter contre la stigmatisation, la discrimination et la criminalisation.
Lors de la session d’ouverture, M. Sidibé a également annoncé que Michel Kazatchkine était nommé Conseiller spécial auprès de l’ONUSIDA sur le VIH, la tuberculose et les hépatites pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.
La partie thématique de la réunion du CCP sera abordée le dernier jour et portera sur l’accélération de l’action visant à mettre fin à la discrimination dans le secteur de la santé. Les participants vont passer en revue les données probantes concernant les effets de la discrimination dans le secteur de la santé sur les efforts destinés à atteindre les objectifs mondiaux en matière de prévention et de traitement du VIH, puis recenser les actions programmatiques à mener pour en finir avec cette discrimination.
La 41e réunion du CCP est présidée par le Ghana, avec le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord en qualité de vice-président et le Japon comme rapporteur.
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Le CCP de l’ONUSIDA évoque la discrimination dans le secteur de la santé
15 décembre 2017
15 décembre 2017 15 décembre 2017La discrimination dans le secteur de la santé représente l’un des obstacles majeurs à la fin de l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. Les données probantes montrent que la discrimination dans le secteur de la santé est largement répandue dans le monde, qu’elle nuit gravement à la qualité de vie des personnes qui en sont victimes et qu’elle entrave le recours aux services de santé, empêchant ainsi les personnes d’exercer leur droit à la santé.
Afin d’accélérer les actions visant à mettre fin à la discrimination dans le secteur de la santé, le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, à l’occasion de sa 41e réunion qui s’est tenue à Genève, en Suisse, du 12 au 14 décembre, a passé en revue les données probantes disponibles concernant les effets de la discrimination dans le secteur de la santé sur les efforts destinés à atteindre les objectifs mondiaux en matière de prévention et de traitement du VIH, puis recensé les actions programmatiques à mener pour en finir avec cette discrimination.
La discrimination dans les structures de soins est souvent une conséquence de la stigmatisation et peut se manifester lorsqu’un individu ou un groupe se voir refuser l’accès à des services de santé qui sont disponibles pour les autres, ou lorsque les soins, les traitements et/ou les procédures médicales sont refusés ou différés pour des motifs discriminatoires.
Les preuves présentées lors de la réunion montrent que la discrimination dans les structures de soins mène à l’exclusion des personnes ou les dissuade de recourir aux services médicaux par crainte de la stigmatisation, du jugement ou de l’absence de confidentialité. Elle représente un obstacle à l’accomplissement des objectifs 90-90-90 et elle a des répercussions négatives sur la continuité du parcours de soins, qui englobe la prévention, le dépistage et le traitement du VIH, ainsi que la suppression durable de la charge virale.
Lorsque les personnes ne peuvent ou ne veulent pas s’adresser aux services de santé, elles sont moins susceptibles de se faire dépister, et encore moins de bénéficier d’un dépistage du VIH en temps opportun qui leur assure une mise sous traitement précoce. De la même façon, lorsque les personnes vivant avec le VIH entament effectivement un traitement, la discrimination peut nuire au suivi des soins et à l’observance du traitement.
Par ailleurs, les professionnels de santé sont aussi sensibles aux mêmes facteurs de discrimination que les autres, notamment en adoptant des attitudes négatives vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH, des populations clés, des femmes et des filles. En Thaïlande, des enquêtes menées auprès de prestataires de santé révèlent que les attitudes au regard du VIH au sein des personnels des établissements de santé sont susceptibles de les empêcher de soigner correctement les personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus. Ces attitudes incluent l’idée que le VIH est une punition à cause d’un comportement immoral, que la plupart des personnes vivant avec le VIH ne se soucient guère d’infecter d’autres personnes et qu’il peut être approprié de stériliser une femme vivant avec le VIH, même sans son consentement. Dans certains cas, les agents de santé déclarent ouvertement qu’ils préfèreraient ne pas s’occuper des membres des populations clés.
Pour résoudre ces problèmes et éliminer la discrimination dans le secteur de la santé, il faut mettre en œuvre et intensifier des actions multisectorielles ciblées, coordonnées, assorties de délais et éclairées par des données probantes.
Les participants à la réunion se sont mis d’accord sur un ensemble d’approches programmatiques visant à réduire la discrimination dans le secteur de la santé, à savoir :
- Les programmes et autres mesures visant à éliminer la discrimination dans les structures de soins doivent être fondés sur les données probantes. La discrimination doit donc être contrôlée, mesurée et pistée. Plus précisément, il est important d’évaluer aussi bien les expériences des usagers de ces services que les attitudes et les pratiques des prestataires, ainsi que d’assurer l’existence et la mise en œuvre de politiques non discriminatoires à l’échelon national, local et des établissements.
- Dans le cadre d’une stratégie complète d’élimination de la discrimination dans les structures de soins, les pays devraient assurer la formation des agents du secteur de la santé avant et pendant leur temps de service. Cela permettra à ces travailleurs de développer des compétences en matière de droits de l’homme et d’égalité des sexes et de renforcer la compréhension de l’éthique médicale et des droits, du rôle et des responsabilités de ces travailleurs par rapport à la discrimination dans les structures de soins.
- Les pays devraient revoir et renforcer les lois qui interdisent la discrimination dans la prestation et la distribution de services médicaux et prévoient des recours pour les individus dont les droits ont été violés, ainsi que des sanctions pour les auteurs de ces violations. Éliminer la discrimination formelle ancrée dans les lois et les politiques représente une partie de la solution. Cependant, les États doivent aussi mettre en place des mesures qui protègent les personnes vivant avec le VIH et les membres des populations clés à l’intérieur et à l’extérieur des structures de soins.
Les participants ont convenu que la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, en particulier dans le secteur de la santé, est une nécessité fondamentale pour atteindre les objectifs de la stratégie d’accélération fixés pour 2020 et respecter la promesse de ne laisser personne pour compte, inscrite dans l’Agenda 2030 pour le développement durable.
Quotes
« Les professionnels de santé doivent devenir des défenseurs des droits de l’homme. L’ONUSIDA est favorable à un pacte mondial pour en finir avec la stigmatisation et la discrimination et appelle à la désagrégation des données, à des interventions dans les structures de soins, notamment des formations, et une action rapide pour lutter contre toutes les formes de criminalisation du VIH et éliminer les autres obstacles juridiques et politiques à l’accès aux services. »
« Donner aux professionnels de santé des moyens, des connaissances et des compétences en matière de droits de l’homme va leur permettre de fournir de meilleurs services. »
« Les populations clés doivent se sentir en sécurité lorsqu’elles s’adressent aux services de santé. Dans notre clinique, nous apportons la confiance aux communautés, en assurant des services de soins de qualité, un espace de confidentialité et un accueil chaleureux. »
« En Inde, les personnes transgenres sont reconnues par la loi depuis 2003, mais le gouvernement met beaucoup trop de temps à voter une loi qui tienne compte des besoins sanitaires de la communauté et propose des services de santé sûrs et sécurisés aux personnes transgenres. »
« Les professionnels de santé sont aussi confrontés à la discrimination. Ils doivent être soutenus non seulement pour assumer leur rôle et leurs responsabilités, mais aussi pour faire valoir leurs droits. Les professionnels de santé doivent être des champions du droit à la santé. »
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La riposte au sida au Canada
01 décembre 2017
01 décembre 2017 01 décembre 2017À l’occasion d’une visite à Ottawa, au Canada, du 29 novembre au 1er décembre, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est entretenu avec des responsables du gouvernement sur les moyens de renforcer la collaboration avec le gouvernement canadien. Il a également rencontré des représentants de la société civile.
M. Sidibé s’est rendu au Comité du Sida d’Ottawa, afin de constater sur le terrain comment un organisme de prestation directe de services contre le sida agit contre la crise des opiacés au Canada. Lors d’une table ronde avec des organisations de la société civile canadiennes, les succès et les défis de la riposte au VIH au Canada ont été mis en avant. À l’occasion de ces entrevues, M. Sidibé a souligné qu’une société civile dynamique était essentielle pour élargir les ripostes en faveur d’un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui anti-VIH.
M. Sidibé a également rencontré Marie-Claude Bibeau, Ministre du Développement international et de la Francophonie, et Diane Jacovella, Sous-ministre du Développement international, qui ont mis en avant les progrès accomplis dans la prévention des nouvelles infections à VIH et l’importance de l’impact de ces actions sur la santé des femmes, notamment la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes.
M. Sidibé s’est entretenu avec de hauts responsables du gouvernement lors d’une réunion publique sur le thème des approches sanitaires fondées sur les droits de l’homme et la fonction de catalyseur que peut endosser la riposte au VIH pour l’accélération des progrès vers les Objectifs de développement durable. Il a partagé sa vision et son point de vue sur les opportunités d’en finir avec le sida et s’est exprimé sur la récente réforme de l’ONUSIDA. Le lien entre santé sexuelle et reproductive et VIH a été évoqué, de même que la nécessité d’une plus grande efficacité et d’une réforme de l’architecture de la santé à l’échelle mondiale.
M. Sidibé a également rencontré la Ministre de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, ainsi que la Ministre des Services aux Autochtones, Jane Philpott, pour parler de l’épidémie de sida au Canada et entendre leurs avis respectifs sur les besoins et les problèmes actuels de la riposte au sida dans le pays, en particulier au sein des populations indigènes. La tuberculose et les hépatites ont été évoquées comme des causes majeures de décès au sein des populations indigènes du Canada. Ils ont discuté de la manière dont la coopération entre l’ONUSIDA et le Canada pourrait contribuer à répondre aux besoins spécifiques des autochtones.
La visite s’est achevée lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, avec le lancement d’un rapport révolutionnaire sur l’accroissement de l’implication des hommes dans les services de santé, et la levée par M. Sidibé d’un drapeau au sommet de la colline du Parlement, en compagnie de Mme Bibeau, Mme Petitpas Taylor et des représentants des personnes vivant avec le VIH.
Quotes
« Nous avons besoin du leadership du Canada pour atteindre la justice sociale et pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. »
« Nous devons lutter contre les inégalités entre les sexes qui permettent au VIH de prospérer ; pour les femmes et les filles, mais aussi pour les hommes et les garçons. Cette année, le rapport de l’ONUSIDA nous explique que les hommes sont moins susceptibles de faire un test de dépistage du VIH ou de s’adresser au milieu médical lorsqu’ils sont malades, et lorsqu’ils accèdent au traitement, ils sont moins susceptibles de le suivre correctement. Nous devons faire mieux pour atteindre les hommes et les jeunes avec les services anti-VIH, aussi bien pour eux-mêmes que pour leurs partenaires et leurs familles. »
« Le Canada s’est engagé sur les objectifs de traitement 90-90-90 de l’ONUSIDA et sur l’objectif d’éliminer le sida d’ici à 2030. Nous avons d’importants projets communautaires et de recherche dans tout le Canada, qui reflètent l’intérêt du gouvernement en faveur du soutien à la prévention, de la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, et de l’élargissement de l’accès au dépistage et au traitement pour les personnes vivant avec le VIH et d’autres infections transmissibles par voie sexuelle et sanguine. »