Michel Sidibé UNAIDS Executive Director EXD

Press Release

L’ONUSIDA et l'UNFPA lancent une feuille de route pour arrêter de nouvelles infections à VIH

La Coalition mondiale pour la prévention du VIH tient sa première réunion à Genève en Suisse, avec pour objectif de trouver des moyens de renforcer et de maintenir l'engagement politique en faveur de la prévention du VIH

GENÈVE, 10 octobre 2017—Au titre des interventions mondiales visant à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique, l'ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et les partenaires ont lancé une nouvelle feuille de route pour réduire les nouvelles infections à VIH. La La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 a été lancée lors de la première réunion de la Coalition mondiale pour la prévention du VIH. La coalition est présidée par les directeurs exécutifs de l'ONUSIDA et du UNFPA et rassemble les États membres de l'Organisation des nations unies, la société civile, les organisations internationales et d'autres partenaires pour des interventions visant à réduire de 75 % les nouvelles infections à VIH d'ici 2020.

Malgré les progrès accomplis dans la réduction des décès liés au sida, qui ont chuté de près de 50 % depuis le pic de l'épidémie, la réduction de nouvelles infections à VIH chez les adultes n’est pas aussi rapide qu’escompté. Alors que les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont diminué de 47 % depuis 2010, les nouvelles infections à VIH parmi les adultes ont diminué de seulement 11 %.

« L'expansion du traitement ne mettra pas fin au sida », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous avons besoin de plus de dynamisme, d'un leadership plus fort, d'investissements accrus et d'une action soutenue en matière de prévention du VIH pour garantir que tout le monde, en particulier les personnes à haut risque de VIH, puisse se protéger contre le virus.

« L'augmentation des nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique sub-saharienne est particulièrement inquiétante », a déclaré Dr.Natalia Kanem, Directrice exécutive du UNFPA. « Dans de nombreuses localités, les adolescentes n’ont pas accès à l'éducation, il n’existe pas d'institutions pour les défendre et elles n’ont même pas de droit sur leur propre personne. Tous ces facteurs les empêchent de revendiquer leurs droits humains. Et les filles les plus pauvres ont le moins le pouvoir de décider si, quand et avec qui se marier ; et si, quand ou à quelle fréquence devenir enceinte. Ce manque de pouvoir rend chacune de ces filles extrêmement vulnérable à l'infection par le VIH, aux infections sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées.

En 2016, dans la Déclaration politique des Nations Unies sur la lutte contre le sida, les pays ont pris l’engagement de réduire les nouvelles infections à VIH de 75 %, passant de 2,2 millions en 2010 à 500 000 en 2020. La nouvelle feuille de route élaborée par l'ONUSIDA, l’UNFPA et les partenaires permettra aux pays d’entreprendre des interventions accélérées pour atteindre cette importante cible.

Pour Laurel Sprague, Directrice générale du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP +), « La Coalition vise à garantir que personne ne soit laissée pour compte ». « Cela signifie que nous devons nous déployer sans relâche pour que les personnes vivant avec le VIH soient en mesure de rester en vie, rester en bonne santé, et ne pas être victimes de préjugés et de discrimination. Nous devons également nous déployer sans relâche pour nous assurer que toutes les personnes qui ne sont pas séropositives bénéficient du soutien et des ressources dont elles ont besoin pour rester séronégatives ».

 

La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 contient un plan d'action en 10 points qui expose les mesures concrètes immédiates que les pays doivent prendre pour accélérer les progrès. Il s’agit entre autre d’actualiser les analyses afin d'évaluer les domaines où les interventions peuvent avoir plus de répercussions, de formuler des orientations pour déterminer les lacunes et les mesures qu’il faut prendre pour un déploiement rapide et à grande échelle, d’entreprendre des formations pour développer une expertise dans la prévention du VIH et développer des réseaux, et d’accéder aux personnes les plus affectées par le VIH, notamment les jeunes et les populations clés.

La feuille de route recense les facteurs entravant les progrès, tels que les lacunes dans le leadership politique, les lois punitives, le manque de services accessibles aux jeunes et le manque de services de prévention du VIH dans les situations humanitaires.

La feuille de route recense également de graves lacunes dans le financement et les allocations budgétaires. En effet, l'ONUSIDA estime qu'environ un quart des budgets liés au VIH devraient être alloués aux programmes de prévention ; cependant, en 2016, de nombreux pays consacraient moins de 10 % de leur budget VIH à la prévention, et de nombreux donateurs internationaux en consacraient moins d'un quart.

Tel qu’a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, « L'ONUSIDA encourage l'engagement et le leadership pour des résultats mesurables ». « Leadership pour aborder les thématiques politiques sensibles et leadership dans la mobilisation d'un financement adéquat des programmes de prévention du VIH. »

Pour réduire les nouvelles infections à VIH de 75 %, il faudra mettre un accent combiné sur la prévention, le dépistage et le traitement du VIH. Il sera essentiel d'adopter une démarche axée sur les populations pour assurer l’efficacité et la performance dans la planification et la formulation de programmes ; et une démarche centrée sur les personnes qui répondra aux besoins des personnes les plus à risque de VIH. 

Des interventions communes seront nécessaires pour atteindre les adolescentes et les jeunes femmes et leurs partenaires masculins, élargir les programmes de prévention combinée du VIH pour les populations clés, accroître la disponibilité et l'utilisation des préservatifs, élargir les programmes de circoncision médicale masculine volontaire pour la prévention du VIH et mettre à la disposition des personnes à haut risque de VIH, des médicaments préventifs.

La feuille de route encourage les pays à formuler un plan de 100 jours pour des actions immédiates, notamment pour fixer des cibles nationales ; à examiner les progrès réalisés après 100 jours ; à réévaluer les programmes nationaux de prévention et ; à prendre promptement des mesures subséquentes. Elle décrit comment différents partenaires peuvent apporter une contribution et inclut des actions que peuvent entreprendre la société civile, les partenaires au développement, les institutions philanthropiques et le secteur privé. En atteignant ces cibles, les progrès dans la réduction des nouvelles infections à VIH devraient s'accélérer de manière déterminante, plaçant fermement les pays sur la voie de l’éradication décisive de l’épidémie de SIDA.

La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 (en anglais) http://www.unaids.org/en/resources/documents/2017/hiv-prevention-2020-road-map

Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
UNFPA New York
Lothar Mikulla
tel. +1 212 297 2629
mikulla@unfpa.org

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Les petits États insulaires en développement se réunissent pour discuter des objectifs 90-90-90 et au-delà

02 octobre 2017

Les problèmes de la riposte au sida sont uniques en leur genre dans les petits États insulaires en développement. Ces pays sont confrontés de plus en plus aux catastrophes naturelles, aux déplacements de populations et à la migration. Sur ces petites îles, la prévalence du VIH est très élevée au sein des populations clés (professionnel(le)s du sexe, hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, consommateurs de drogues) et la plupart des infections à VIH surviennent chez les jeunes.

Lors d’une visite récente aux Seychelles, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est exprimé à l’occasion d’une rencontre autour des lois, politiques et stratégies visant à atteindre dans les petits États insulaires en développement les objectifs 90–90–90, selon lesquels, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.

M. Sidibé a souligné la nécessité pour les petits États insulaires en développement de protéger les droits des populations clés et d’investir dans les services de prévention et de traitement du VIH pour les adolescents et les jeunes. Il a également insisté sur l’importance d’améliorer les opportunités économiques pour les communautés.

Lors de sa visite, M. Sidibé s’est exprimé devant l’Assemblée nationale des Seychelles pour souligner l’importance de veiller à ce que les Seychelles s’engagent sur la bonne voie d’accélération pour en finir avec le sida. Malgré les efforts des Seychelles pour atteindre les objectifs 90-90-90, les nouvelles infections à VIH au sein des populations clés continuent d’augmenter, mettant en lumière la nécessité de s’adresser aux populations davantage exposées au risque d’infection à VIH avec des services anti-VIH efficaces.

M. Sidibé a félicité le Président des Seychelles, Danny Faure, pour son leadership audacieux dans la riposte nationale au sida et son engagement en faveur de la construction d’une génération sans sida.

Quotes

« La communauté internationale devrait renforcer la responsabilisation mutuelle pour la responsabilité partagée d’une éradication du sida. Un tel investissement mondial toucherait des millions de personnes vivant avec le VIH qui ont besoin d’accéder à la prévention et au traitement à vie. »

Danny Faure Président des Seychelles

« Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA nous apporte un message d’espoir. Oui, nous atteindrons les objectifs 90-90-90. »

Mohammad Anwar Husnoo Ministre de la Santé de Maurice

« Passer un test de dépistage du VIH, c’est participer à la solution. »

Jean-Paul Adam Ministre de la Santé des Seychelles

« Je reprends l’idée de Kofi Annan selon laquelle les drogues ont détruit de nombreuses vies, mais je pense aussi que les mauvaises politiques gouvernementales en ont détruit encore plus. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Nous sommes heureux d’accueillir un fils d’Afrique, quelqu’un qui se préoccupe des individus. »

Patrick Pillay Porte-parole de l’Assemblée nationale des Seychelles

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Un appel à casser les silos entre la prévention du VIH et celle du cancer du col de l’utérus

03 octobre 2017

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a mis en avant la nécessité urgente de casser les silos et d’intégrer le VIH et les services de santé sexuelle et reproductive, y compris pour la prévention du cancer du col de l’utérus, qui est une maladie classante du sida. Michel Sidibé a transmis ce message le 3 octobre dernier au Centre international de recherche sur le cancer à Lyon, en France.

S’appuyant sur plus de trente ans d’expérience dans la riposte au sida, M. Sidibé a appelé à une mobilisation renforcée et à la rupture des silos entre les programmes, les mouvements et les services afin de fournir aux femmes et aux filles des services de santé sexuelle et reproductive complets. Il est également revenu sur la nécessité de s’engager auprès de la société civile. 

Les femmes vivant avec le VIH ont jusqu’à cinq fois plus de risque de développer un cancer du col de l’utérus, qui est le deuxième cancer le plus répandu chez les femmes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Bien que le cancer du col de l’utérus soit facile à prévenir grâce au vaccin contre le papillomavirus humain et généralement guérissable avec un diagnostic et un traitement précoces, il est détecté chez plus de 528 000 femmes chaque année et près de 266 000 en meurent inutilement, dont environ 90 % dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Dans son discours, M. Sidibé a insisté sur les immenses opportunités offertes par les Objectifs de développement durable et la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, ainsi que sur les ressources mises à disposition par l’intermédiaire du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui reflètent le solide engagement mondial en faveur de l’élargissement des services intégrés pour lutter contre les co-infections et la co-morbidité.

Quotes

« C’est une tragédie inacceptable de voir des femmes mourir du cancer du col de l’utérus en raison du lieu de leur naissance, de leur pauvreté ou de l’absence d’accès aux vaccins, diagnostics et traitements vitaux mis à la disposition des filles et des femmes dans les pays à revenu élevé. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Les infections chroniques sont associées à près d’un cancer sur six dans le monde et plus d’un sur trois en Afrique subsaharienne. La collaboration stratégique dans le travail portant sur le VIH et le cancer offre de nombreuses opportunités potentielles qui permettront de réduire le fardeau de la maladie au sein de populations parmi les plus vulnérables du monde. »

Christopher P. Wild Directeur du Centre international de recherche sur le cancer

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L'ONUSIDA appelle à accélérer le rythme d'action pour mettre fin au sida

Les dirigeants mondiaux se réunissent pour rappeler l'urgence de mettre fin au sida dans le cadre des Objectifs de développement durable

GENEVE / NEW YORK, 21 septembre 2017—Le président de l'Ouganda, Yoweri Museveni, a conjointement réuni avec l'ONUSIDA, six chefs d'État ou de gouvernement pour donner une nouvelle impulsion aux mesures prises dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida (Fast-Track to end AIDS) par les pays. Les dirigeants mondiaux ont rejoint près de 500 partenaires issus de gouvernements, du secteur privé et de la société civile en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies pour redynamiser le leadership politique en matière de lutte contre le VIH.

L’Initiative de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida permet de faire des économies et de sauver davantage de vies. En 2016, 19,5 millions de personnes : plus de la moitié des 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, accédaient à des traitements vitaux. Le nombre de personnes décédées des suites de maladies liées au sida est réduit de près de la moitié depuis 2005 et le nombre mondial de nouvelles infections à VIH, de 11 % depuis 2010.

Cependant, le rythme des interventions n'est pas encore suffisant pour mettre fin à l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030. Afin d'intensifier les progrès et d'atteindre les objectifs mondiaux adoptés dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la lutte contre le sida, tous les partenaires doivent pleinement déployer la stratégie de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida de leur pays. L'éradication du sida nécessite un leadership politique ferme, la détermination à mener des interventions et la redevabilité individuelle pour des responsabilités partagées ainsi que la réaffirmation de la solidarité mondiale. L'augmentation des investissements performants et efficaces est, et continuera d'être, une condition préalable essentielle à la réussite. L'élimination de la stigmatisation et de la discrimination et la pleine reconnaissance des droits de l'homme sont les pierres angulaires du progrès durable.

« Le leadership, le partenariat et l'innovation seront transformatifs dans la lutte contre l'épidémie », a déclaré le Directeur général de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

Le Président Museveni a été le premier chef d'État africain à lancer une initiative présidentielle de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida en tant que menace pour la santé publique, connue sous le nom de « Kisanja Hakuna Mchezo », ou « Le temps n’est plus au jeu ».

« Je suis convaincu qu’en travaillant ensemble avec vous tous, nous allons débarrasser l’Afrique du sida. Il est possible de mettre fin au sida dans notre génération! », A déclaré le président Museveni.

Au cours de l'événement, les conférenciers ont souligné les répercussions de la démarche de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida sur les populations, les systèmes de santé et les Objectifs de développement durable en Afrique et au-delà. Ils ont noté que les Objectifs de développement durable devraient servir de toile de fond pour la riposte contre le sida.

« Nous devons tirer parti des engagements pris dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida. Nous ne pouvons pas nous arrêter avant la ligne d'arrivée », a déclaré Jacquelyne Alesi, une représentante de la société civile de l'Ouganda. Les conférenciers ont fortement réclamé le leadership politique, la solidarité mondiale et la responsabilité partagée comme moyen de développer l'élan et atteindre l'objectif de mettre fin au sida d'ici 2030, en soulignant le rôle que joue le renforcement des systèmes de santé, pas seulement pour progresser vers l’atteinte des cibles visées dans la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida, mais aussi pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination.

« Je ne parle pas d'un vague espoir, mais d'une volonté du cœur. Je ne dis pas « nous pourrions vaincre le sida », mais plutôt « nous allons mettre fin au sida », a déclaré Line Renaud, chanteuse et militante anti sida.

La mobilisation est en cours, mais le niveau n’est pas encore adéquat. Lorsque l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration politique sur l'élimination du sida en juin 2016, les États membres ont pris la résolution d’atteindre les cibles visées dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida, à l'échelle mondiale et régionale d'ici 2020.

Citations des conférenciers

« J’en appelle à une solidarité mondiale afin que l'initiative visant à augmenter à deux millions, le nombre de travailleurs communautaires en Afrique devienne une réalité et renforce nos systèmes de santé pour le bénéfice des populations ». Alpha Condé, Président de la Guinée

« Nous sommes encore confrontés à des défis pour lutter contre les nouveaux taux d'infection, en particulier chez les adolescentes et les jeunes femmes. Nous devons accorder une attention prioritaire à la prévention du VIH en mettant en place un leadership politique audacieux et en mobilisant des ressources adéquates pour la prévention du VIH ». King Mswati III, Swaziland

« C'est le moment d'agir. Le temps n'est plus à la complaisance ». Danny Faure, président des Seychelles

« Je suis ravi de dire que le Botswana a fait des progrès importants dans l'atteindre des cibles 90-90-90 grâce à sa forte démarche pour assurer l'accès au traitement pour tous et son leadership déterminé et inébranlable ainsi que sa mobilisation politique à mettre fin au sida ». Mokgweetsi Masisi, Vice-président du Botswana

« Soit nous nous unissons dans la lutte pour mettre fin au sida, soit nous perdons la cause. Avec une forte unité autour d’un même objectif, la volonté politique et la mobilisation des ressources, nous pouvons mettre fin au sida ». Arthur Peter Mutharika, Président du Malawi 

« La détermination de la Zambie à lutter contre l'épidémie de sida a été durable et cohérente ». Edgar Chagwa Lungu, Président de la Zambie

« Je veux que nous modifions le proverbe africain. Je veux que nous allions plus vite et plus loin afin de pouvoir rendre possible l'impossible.» Deborah Birx, coordonnatrice d’United States Global AIDS et représentante spéciale de Global Health Diplomacy 

« Nous ne devrions pas avoir de tolérance pour la discrimination. Nous pouvons le faire ensemble, en ne laissant personne pour compte. » Lorena Castillo de Varela, Première Dame du Panama et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour le sida en Amérique latine

« Les jeunes nous disent que les parents n'écoutent pas. Le partenariat le plus important est celui de la mère et du père, parce que lorsque ce partenariat ne protège pas nos enfants, en particulier nos jeunes filles, du mal, notre société échoue ». Monica Geingos, Première Dame de Namibie et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour les jeunes femmes et les adolescentes

« J'encourage les décideurs, le gouvernement et tous nos partenaires à s'unir plus que jamais, parce que c'est ensemble que nous allons vaincre cette épidémie ». Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d'Ivoire et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour l'élimination de la transmission de la mère à l'enfant

« Je réaffirme la détermination du Nigeria à atteindre les cibles visées dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida d'ici 2030 » Sani Ali-yu, Directeur, Agence nationale pour la lutte contre le sida, Nigéria 

« Nous promettons notre soutien à long terme à cette noble cause et à la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida ». Eric Wang, secrétaire général, China-Africa Business Council 

 

    En 2016, l'ONUSIDA a fait les estimations suivantes :

 19,5 millions de personnes ayant accès au traitement antirétroviral

 36,7 millions [30,8 millions - 42,9 millions] de personnes dans le monde vivant avec le VIH

 1,8 million [1,6 million - 2,1 millions] de personnes infectées par le VIH

 1,0 million [830 000 - 1,2 million] de personnes décédées de maladies liées au sida

 

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Une nouvelle thérapie antirétrovirale de haute qualité sera lancée en Afrique du Sud, au Kenya et dans plus de 90 pays à revenu faible et à revenu intermédiaire, pour un prix réduit

New York - Un accord de prix négocié révolutionnaire a été annoncé, ce qui accélérera la disponibilité du premier schéma thérapeutique antihypertenseur abordable, générique en pilule combinée au dolutegravir (DTG) aux acheteurs du secteur public dans les pays à revenu faible et les pays à revenu intermédiaire (PFR-PRI) pour environ 75 dollars US par personne et par an. L'accord devrait accélérer le déploiement du traitement dans le cadre des efforts mondiaux visant à permettre à 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH d’accéder à un traitement antirétroviral de haute qualité. L'ONUSIDA estime qu'en 2016, un peu plus de la moitié (19,5 millions) de toutes les personnes vivant avec le VIH avaient accès aux médicaments vitaux.

Le dolutegravir, meilleur de la catégorie d’inhibiteur de l'intégrase, est largement utilisé dans les pays à revenu élevé et est recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un schéma alternatif de première intention contre le VIH ; et comme un traitement de choix par le Groupe de travail sur les directives antirétrovirales pour adultes et adolescents du ministère de la Santé et des services aux personnes des États-Unis, entre autres. En plus d'améliorer la qualité et la rétention du traitement, on s'attend à ce que l'utilisation répandue du dolutegravir diminue le coût des schémas de traitement de première intention contre le VIH tout en réduisant le besoin de schémas de deuxième et troisième lignes plus coûteux. En juillet 2017, l'Organisation mondiale de la santé a donné des orientations aux pays pour passer en toute sécurité et rapidement au traitement antirétroviral à base de dolutegravir.

Cet accord, annoncé par les gouvernements de l'Afrique du Sud et du Kenya, ainsi que le Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida (ONUSIDA), l’Initiative de santé du Président Clinton (CHAI), la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF), Unitaid, Le Département britannique pour le développement international (DFID), le Plan d'urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que Mylan Laboratories Limited et Aurobindo Pharma, est une mesure importante pour assurer la disponibilité d'un traitement mondial de haute qualité contre le VIH. « Cet accord améliorera la qualité de vie de millions de personnes vivant avec le VIH », a déclaré le Directeur général de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « Pour atteindre les cibles de traitement 90-90-90, des options de traitement plus récentes, abordables et efficaces doivent être mises à disposition, de Baltimore à Bamako, sans plus tarder ».

Le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom, a déclaré : « L'OMS se félicite de cet accord qui permettra à des millions de personnes d’avoir accès aux médicaments de meilleure qualité, plus abordables et plus durables contre le VIH. Il permettra de sauver les vies des plus vulnérables, rapprochant le monde de l'élimination du VIH. Nous félicitons l'Afrique du Sud, le Kenya, l’Initiative de santé du Président Clinton et tous les autres qui ont permis l'aboutissement de cet accord historique. L'Organisation mondiale de la santé appuiera les pays pour une introduction sécurisée et une transition rapide vers ce nouveau traitement novateur ».

Cette pilule générique combinée du tenofovir disoproxil fumarate, lamivudine et dolutegravir (TLD) qui se prend à dose fixe d’une fois par jour, a été développée par Mylan et Aurobindo dans le cadre des accords de licence de ViiV Healthcare, le développeur d’origine du dolutegravir. Mylan et Aurobindo ont récemment reçu une approbation provisoire de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour leurs produits dans le cadre du programme PEPFAR des États-Unis. Les études cliniques ont démontré que les schémas thérapeutiques utilisant le dolutegravir entraînent une suppression plus rapide de la charge virale, ont moins d'effets secondaires et ont une plus forte barrière à la résistance aux médicaments par rapport aux schémas actuels utilisés dans les pays à revenu faible et les pays à revenu intermédiaire.

« Je suis ravi de cet accord novateur qui permettra au gouvernement de l'Afrique du Sud d'accélérer l'introduction de la combinaison à dose fixe à base de dolutegravir, qui profitera grandement à nos patients en raison de ses qualités thérapeutiques exceptionnelles », a déclaré le ministre de la Santé d'Afrique du Sud, M. Aaron Motsoaledi. « Les réductions considérables de prix pourraient générer des économies allant jusqu'à 900 millions de dollars américains au cours des six prochaines années, ce qui signifie que nous pouvons prendre en charge des patients supplémentaires avec la même quantité de ressources. L'accélération du traitement avec une bonne suppression de la charge virale nous permettra d'atteindre la maîtrise de l’épidémique du VIH plus rapidement. Nous visons à lancer le nouvel appel d'offres en avril 2018 ».

« Dans les lignes directrices sur la thérapie antirétrovirale lancées en juillet 2016, le ministère de la Santé a pris des dispositions pour l'utilisation de nouveaux médicaments antirétroviraux tels que le dolutegravir », a déclaré le Dr Cleopa Mailu, secrétaire du Cabinet à la Santé du Kenya. « La recherche a montré que le dolutegravir offre une meilleure tolérance, moins de réactions indésirables aux médicaments, moins d'interactions médicamenteuses et une plus grande barrière génétique à la résistance. C'est dans cet esprit qu’en juillet de cette année, le Kenya a approuvé son inclusion dans le programme national de traitement antirétroviral ». « Le Fonds mondial est ravi de faire partie de cette grande initiative qui nous aidera à sauver plus de vies », a déclaré Marijke Wijnroks, directrice générale intérimaire du Fonds mondial. « Au moment où nous nous efforçons de mettre un terme au VIH en tant qu'épidémie, nous sommes déterminés à aider les personnes touchées par les maladies à accéder à de meilleurs produits ».

La Fondation Bill et Melinda Gates, avec le soutien de l’Initiative de santé du Président Clinton, a récemment conclu des accords de prix plafonds avec Mylan et Aurobindo dans le but d'accélérer la disponibilité de la nouvelle combinaison à dose fixe dans le secteur public de plus de 90 pays à revenu faible et de pays à revenu intermédiaire à prix réduit. Les accords, qui fixent une limite supérieure de prix de la combinaison du tenofovir disoproxil fumarate, lamivudine et dolutegravir (TLD), auraient pour effet selon certaines estimations, de permettre aux acheteurs du secteur public d’épargner plus d'un milliard de dollars au cours des six prochaines années.

« En tant que médecin ayant une expérience profonde et personnelle du chagrin et du désespoir causé par le VIH et le sida, je suis enthousiasmée par la perspective d'apporter un meilleur traitement à plus de personnes que jamais », a déclaré Sue Desmond-Hellmann, Directrice générale de la Fondation Bill et Melinda Gates. « Ce nouveau partenariat sans précédent, le plus grand de son genre et jamais vu dans la santé mondiale transformera des millions de vies en rendant un médicament hautement efficace, plus abordable pour les pays ayant le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH. La Fondation Bill & Melinda Gates est spécialement bien placée pour aider dans cette entreprise ; et je suis ravie du fait que notre investissement donnera à des millions de personnes de plus, une chance de mener une vie saine et productive ».

Les ministères de la Santé et les directeurs de programme devraient prendre des dispositions préalables pour pouvoir commander le TLD en 2018 autour d'un prix moyen projeté de 75 dollars US par patient, par année. D'avantage de détails sur les prix sont disponibles sur demande auprès de Mylan ou d’Aurobindo. Les accords de prix plafonds s'appliquent aux achats pour l'utilisation du secteur public dans les 92 pays couverts par l'accord de licence de Dolutegravir de ViiV Healthcare, représentant plus de 90 pour cent des personnes des pays à revenu faible et des pays à revenu intermédiaire vivant actuellement avec le VIH.

Pour impulser le TLD et familiariser les travailleurs de la santé avec le médicament dans des environnements à ressources limitées, Unitaid s'est associée à l’Initiative de santé du Président Clinton dès la fin de l'année 2016 pour rendre disponibles des pilules génériques combinées au dolutegravir dans trois pays qui l’ont adopté en premier : le Kenya, le Nigeria et l’Ouganda. Cette initiative novatrice, fruit d’un partenariat entre l'Organisation mondiale de la santé, l'USAID et les ministères de la Santé donne aux pays l'occasion d'améliorer les traitements offerts à leurs patients tout en générant des preuves importantes sur l‘administration du dolutegravir à certains groupes de patients, notamment les femmes enceintes et les patients co-infectés de tuberculose (TB).

« Les investissements d'Unitaid ont jeté les bases de l'introduction novatrice du TLD à un prix abordable », a déclaré Lelio Marmora, directeur exécutif d'Unitaid. « Grâce à notre travail qui apporte une nouvelle impulsion, nous surpassons les obstacles, permettant ainsi à des pays comme le Kenya d'accéder aux plus récents traitements contre le VIH sur le marché ».

« Cet accord révolutionnaire aidera à améliorer la vie de millions de patients en réduisant les coûts et en augmentant la disponibilité de la pilule combinée au dolutegravir, à dose fixe d’une fois par jour », a déclaré Ira Magaziner, Directeur de l’Initiative de santé du Président Clinton. « Cette combinaison de médicaments est mieux tolérée et plus efficace et permettra d'améliorer les résultats en matière de santé en veillant à ce que moins de patients infectés par le VIH développent une résistance aux médicaments et que davantage puissent poursuivre le traitement.

À propos de l'ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise le monde pour réaliser sa vision partagée de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida. L'ONUSIDA conjugue les efforts de 11 agences des Nations Unies – HCR, UNICEF, PAM, PNUD, UNFPA, l'ONUDC, ONU Femmes, OIT, UNESCO, OMS et Banque mondiale – et travaille en étroite collaboration avec des partenaires internationaux et nationaux afin de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable. En savoir plus sur unaids.org et nous rejoindre sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

À propos de l'Initiative de santé du Président Clinton (CHAI)

Founded in 2002, by President William J. Clinton and Ira C. Magaziner, the Clinton Health Access Initiative, Inc. (“CHAI”) is a global health organization committed to saving lives, reducing the burden of disease and strengthening integrated health systems in the developing world. Learn more at www.clintonhealthaccess.org                

À propos de la Fondation Bill & Melinda Gates

Guidée par la conviction que chaque vie a la même valeur, la Fondation Bill & Melinda Gates œuvre à permettre à toutes les personnes de mener une vie saine et productive. Dans les pays en développement, elle met l'accent sur l'amélioration de la santé des populations et les aide à sortir de la faim et de l'extrême pauvreté. Aux États-Unis, elle cherche à faire en sorte que toutes les personnes, en particulier celles qui ont le moins de ressources, aient accès aux possibilités dont elles ont besoin pour réussir dans leur éducation et leur vie. Avec son siège à Seattle, à Washington, la fondation est dirigée par la Directrice générale Sue Desmond-Hellmann et la coprésidente William H. Gates Sr., sous la direction de Bill et Melinda Gates et Warren Buffett.

À propos d'Unitaid

Unitaid investit dans de nouvelles approches pour prévenir, diagnostiquer et traiter le VIH / sida, l'hépatite C, la tuberculose et le paludisme plus rapidement, de manière abordable et efficace. Unitaid rapproche les nouvelles découvertes médicales des personnes qui en ont le plus besoin et aide à préparer le terrain pour l'introduction à grande échelle de nouveaux produits de santé en travaillant conjointement avec des gouvernements et des partenaires de financement tels que le PEPFAR et le Fonds mondial.

À propos du Fonds mondial

Le Fonds mondial est un partenariat du XXIe siècle visant à accélérer l'élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme en tant qu’épidémies. Au titre d'un partenariat entre les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies, le Fonds mondial mobilise et investit près de quatre milliards de dollars par an pour soutenir des programmes gérés par des experts locaux dans plus de 100 pays. Les coûts de fonctionnement du Fonds mondial représentent environ 2 % des subventions sous gestion, ce qui reflète un degré d'efficacité exceptionnellement élevé. En faisant face aux obstacles et en adoptant des démarches novatrices, nous travaillons ensemble pour mieux servir les personnes touchées par les maladies.

À propos de l'USAID

L'USAID est une agence d'exécution clé du Plan d'urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et est responsable de plus de la moitié de tous les programmes du PEPFAR avec des activités axées sur 35 pays et régions prioritaires, principalement d’Afrique subsaharienne et d’Asie. Pour plus d'informations, visiter : www.usaid.gov  

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Les services de santé communautaires chinois : un modèle pour le monde

21 août 2017

Le Centre de santé communautaire de Yuetan se niche dans une ruelle étroite d’un ancien quartier résidentiel du centre de Pékin, en Chine. Sa cour est pleine de vélos, et non de voitures : un signe qui indique que le centre est fréquenté par des personnes qui vivent à proximité.

« Notre centre et ses neuf dispensaires communautaires affiliés fournissent des services à 150 000 personnes vivant dans le quartier de Yuetan », explique Du Xue Ping, Directeur du Centre de santé communautaire de Yuetan. « En plus des médicaments, nous assurons aussi des actions de promotion de la santé, en encourageant les gens à mener une vie saine. Nous savons qu’il vaut bien mieux prévenir que guérir ».

Le centre mêle le meilleur de la médecine chinoise et de la médecine occidentale, avec près de 420 000 patients traités chaque année. Il vient en aide à la population rapidement vieillissante de la communauté, en supervisant deux maisons de retraite et des agents qui rendent visite à domicile aux personnes âgées et aux personnes ayant des problèmes de mobilité.

Cette structure fait partie du système médical chinois à plusieurs niveaux très réputé, qui rapproche avec succès les services vitaux des populations dans tout le pays. Dans le cadre de ce système, les maladies graves sont traitées dans les grands hôpitaux, tandis que les services de routine sont assurés par des centres de santé communautaires. Selon les données chinoises, on comptait en 2015 plus de 34 000 dispensaires communautaires semblables fournissant des services de santé essentiels à 706 millions de personnes en Chine. « Les centres de santé communautaires représentent la première ligne de défense dans la protection de la santé des personnes », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « L’interface centrée sur la famille et le lien clair entre le personnel et les patients sont un exemple parfait de l’interconnexion entre les individus ».

M. Sidibé a visité le centre de santé communautaire afin d’en savoir plus sur son approche holistique et complète et sur la manière dont le système de santé communautaire chinois pourrait éclairer l’initiative des 2 millions d’agents de santé communautaires récemment adoptée par l’Union africaine.

Dans les années 1970, les médecins de village « aux pieds nus » de la Chine ont permis d’améliorer de façon spectaculaire l’accès aux soins dans les communautés rurales, inspirant bien d’autres pays. La Chine a exporté ce modèle en envoyant des équipes de médecins et d’infirmières en Afrique.

« De ma propre expérience, je sais quelle contribution la Chine a apportée aux soins de santé primaires en Afrique », a déclaré M. Sidibé. « Quand j’étais enfant, c’est un médecin chinois qui fournissait les services médicaux élémentaires aux gens de mon village au Mali ».

« Le monde a beaucoup à apprendre de l’expérience chinoise », a ajouté M. Sidibé. « Je suis très impressionné par le professionnalisme que j’ai pu observer aujourd’hui ».

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L’initiative chinoise « Route et ceinture » a un rôle clé à jouer dans les grands défis de la santé mondiale

21 août 2017

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a appelé les responsables internationaux de la santé à donner la priorité au développement de la santé dans son discours inaugural prononcé lors de la cérémonie d’ouverture de la Réunion de haut niveau pour la coopération en matière de santé dans le cadre de l’initiative « Route et ceinture », intitulée Towards a Health Silk Road (Vers une Route de la Soie de la santé) ; il a également félicité la Vice-Première ministre chinoise Liu Yandong pour les efforts menés par la Chine à travers l’initiative Route et ceinture, qui vise à favoriser une plus grande coopération pour une meilleure santé, et a souligné le travail constant en faveur du renforcement des connexions sanitaires entre la Chine et l’Afrique.

Plus d’une vingtaine de ministres et ministres délégués de la Santé ont assisté à la réunion organisée en Chine, à Pékin, les 18 et 19 août, aux côtés du Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Les participants se sont penchés sur les moyens de collaborer sur des objectifs de santé communs, notamment l’innovation et la technologie, la sûreté des vaccins, la nutrition, la santé maternelle et infantile et les ressources humaines dans le domaine de la santé.

Un communiqué publié à l’issue de la réunion affirme l’engagement de la Chine à soutenir l’ONUSIDA dans son travail dans les domaines correspondants et inclut des actions et des objectifs concrets, notamment la création d’un réseau de coopération sur la santé publique et une alliance en faveur d’un développement durable de la santé. 

Wang Shouwen, Vice-Ministre chinois du Commerce, a félicité l’ONUSIDA pour sa contribution à l’engagement de la Chine auprès de l’Afrique et s’est engagé à renforcer la coopération avec l’ONUSIDA.

L’ONUSIDA et la Commission nationale chinoise de la Santé et du Planning familial ont adopté un protocole d’accord qui renforce la coopération sur la mise en œuvre de l’initiative « Route et ceinture » et de l’Agenda 2030 pour le développement durable, et vise à améliorer l’efficacité de la riposte mondiale à l’épidémie de sida. Les deux parties se sont entendues pour utiliser l’initiative « Route et ceinture » comme un catalyseur et un accélérateur en faveur des Objectifs de développement durable et des objectifs de la stratégie mondiale d’Accélération d’ici à 2020, notamment la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH et de décès dus au sida à moins de 500 000 à l’échelle mondiale et l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH. Cet accord quinquennal inclut une contribution annuelle à l’ONUSIDA à hauteur de 1 million de dollars.

Quotes

« La santé représente la quête commune de toute l’humanité et un thème éternel qui se fait entendre sur l’ancienne Route de la Soie depuis des milliers d’années. Nous espérons renforcer la coopération avec la communauté internationale et apporter davantage de la sagesse chinoise en matière de développement de la santé humaine. »

Liu Yandong Vice-Première ministre chinoise

« L’initiative Route et ceinture porte sur l’inclusivité et la connexion entre différents points par-delà les frontières, les problèmes et les programmes politiques, pour le bien commun et le développement mutuel. C’est une approche centrée sur les individus. Sans cela, il ne pourra pas y avoir de transformation dans la santé. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« L’initiative Route et ceinture contient les éléments fondamentaux permettant de parvenir à une couverture santé universelle, l’accès aux médicaments pour tous, ainsi que des ressources humaines et une plate-forme de partage des expériences et de promotion des meilleures pratiques. »

Tedros Adhanom Ghebreyesus Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé

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La participation des communautés au processus de décision : une donnée cruciale pour l’Agenda 2030

19 juillet 2017

L’autonomisation et la participation intelligente des communautés les plus touchées par les questions de développement durable sont indispensables pour atteindre les objectifs en matière de santé mondiale, de développement, de droits et d’égalité des genres d’ici à 2030, y compris pour le sida. Ce message a été mis en avant par les partenaires du développement mondial lors de l’événement intitulé « Leaving No-One Behind in Decision-making: Setting the Example in the Sustainable Development Goal (SDG) Era » (Ne laisser personne pour compte dans la prise de décision : donner l’exemple à l’ère des Objectifs de développement durable (ODD)), organisé le 18 juillet, date de la Journée internationale Nelson Mandela, dans le cadre du Forum politique de haut niveau des Nations Unies à New York.

Organisée par l’ONUSIDA, la délégation des ONG au CCP de l’ONUSIDA, le gouvernement du Botswana et le gouvernement portugais, la manifestation s’est ouverte sur les interventions de Musah Lumumbah, jeune activiste ougandais et délégué des ONG au CCP de l’ONUSIDA, et Jenna Ortega, actrice et militante. Les participants à la table ronde, Slumber Tsogwane, Ministre des Collectivités locales et du Développement rural du Botswana, François Delattre, Ambassadeur de France auprès des Nations Unies à New York, Alessandra Nilo Gestos, déléguée brésilienne des ONG au CCP de l’ONUSIDA, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, se sont engagés dans un débat dynamique, sous la baguette de l’animatrice Ebony Johnson, activiste de l’égalité des genres et de la mobilisation communautaire. Le débat a porté sur les enseignements de la riposte au sida, dans laquelle les partenariats multisectoriels et multipartites, la mobilisation communautaire, le leadership et l’inclusion ont été critiques pour avancer, ainsi que sur les moyens de consolider ces types de partenariats inclusifs pour contribuer à élargir l’impact entre tous les ODD.

Les interventions ont ciblé des exemples de la manière dont une participation intelligente des communautés dans la planification, le développement des programmes, la prise de décision et la mise en œuvre dans le cadre de la riposte au sida permettait non seulement de faire entendre la voix des personnes les plus touchées, mais aussi d’accroître l’efficacité dans l’application de politiques et de programmes appropriés, adaptés aux réalités et aux besoins.

L’exercice a mis en lumière le fait que l’inclusion des représentants communautaires dans les processus de gouvernance, au niveau national, régional et mondial, constitue un mécanisme puissant pour favoriser les solutions qui ont un véritable impact. Le modèle de gouvernance inclusif de l’ONUSIDA, dans lequel la société civile est représentée parmi les membres du Conseil de coordination du Programme, a été cité en tant qu’exemple unique de la façon dont les systèmes de gouvernance des Nations Unies peuvent faire avancer les ODD selon un processus de redevabilité envers les personnes qu’ils servent et d’appropriation par ces personnes, permettant ainsi réellement de ne laisser personne pour compte.

Quotes

« Le fait d’organiser cette réunion en cette journée internationale Nelson Mandela n’est pas anodin. Il était convaincu qu’il était impossible de l’emporter sans tendre la main, se montrer inclusif, créer un espace démocratique. Le seul moyen efficace d’atteindre les ODD nécessitera une approche multisectorielle, avec une participation pleine et intelligente des communautés, comme nous le faisons pour la riposte au sida. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« L’autonomisation revêt une importance vitale, car la voix de la jeunesse doit se faire entendre. Les jeunes devraient pouvoir influer sur les politiques et les pratiques qui touchent notre santé. Les jeunes sont créatifs, ils sont une source d’inspiration et d’idées souvent neuves : nous pouvons être la génération qui en finira avec le sida. »

Jenna Ortega Actrice et militante

« Quand les premiers cas de VIH sont apparus au Botswana, nous n’avions pas d’infrastructure en place pour gérer cette épidémie. Nous avons dû travailler avec des partenaires pour lutter contre l’impact de l’épidémie. Nous savons ce qui fonctionne, et aujourd’hui notre riposte au VIH est conforme aux ODD et à la vision nationale de l’avenir du pays. »

Slumber Tsogwane Ministre des Collectivités locales et du Développement rural du Botswana

« En cette heure de bilan sur les ODD, nous devons continuer, en tant que communautés, de lutter contre les lois discriminatoires, la discrimination et la stigmatisation, et de faire avancer les notions de santé positive et de dignité. Nous ne pouvons pas atteindre les cibles des ODD si les communautés sont isolées. L’organe directeur de l’ONUSIDA est le seul au sein du système des Nations Unies qui intègre des membres de la société civile : nous lançons un appel pour étendre cette approche, nous appelons le système des Nations Unies, les États membres et les acteurs concernés à soutenir les communautés à tous les niveaux. »

Musah Lumumbah Jeune activiste ougandais et délégué des ONG au CCP de l’ONUSIDA

« La riposte au VIH a été marquée par la participation des ONG et cet aspect a joué un rôle essentiel pour faire en sorte que les programmes atteignent les bonnes personnes, mobilisent les populations et génèrent des mécanismes de financement. La France va continuer de promouvoir la participation de la société civile à la prise de décision, au développement et aux programmes de lutte contre le VIH. »

François Delattre Ambassadeur de France auprès des Nations Unies à New York

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La 9e Conférence internationale de recherche sur le sida s’est ouverte à Paris

24 juillet 2017

Plus de 6 000 professionnels du VIH venus du monde entier sont réunis à Paris pour la 9e Conférence de l’IAS de recherche sur le sida. D’une durée de quatre jours, cette conférence est l’une des plus grandes rencontres scientifiques ouvertes sur le VIH ; elle est organisée par la Société internationale du sida (IAS), en partenariat avec l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS – France Recherche Nord & Sud Sida-hiv Hépatites).

Cette année, la conférence va mettre l’accent sur la recherche fondamentale, une étape indispensable pour en finir avec l’épidémie de VIH, et présenter des études qui mettent en lumière les besoins spécifiques des populations clés, notamment les jeunes, les personnes transgenres, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables.

La conférence a été ouverte officiellement dimanche soir par la Ministre française de la Santé Agnès Buzyn, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé, l’économiste française Esther Duflo, et Giovanna Rincon, Présidente de l’association ACCEPTESS-T. Elle est présidée par Linda-Gail Bekker, Présidente de l’IAS et Directrice scientifique internationale de l’IAS 2017, et Jean-François Delfraissy, Directeur scientifique local de l’IAS 2017 et ancien Directeur de l’ANRS.

L’inquiétude de nombreux participants à la conférence de Paris porte sur le financement mondial de la lutte contre le VIH. Les coupes budgétaires seraient dévastatrices pour les programmes de recherche et de traitement sur le VIH, en faisant stagner voire régresser les avancées récentes mises en avant dans le dernier rapport de l’ONUSIDA, publié le 20 juillet (lien vers le rapport). L’IAS a réaffirmé son objectif partagé de faire en sorte que la recherche reste la colonne vertébrale des ripostes mondiales au sida, en insistant sur le fait que le financement est essentiel pour en finir avec l’épidémie de VIH.

La conférence se tient du 23 au 26 juillet.

Quotes

« Sans la société civile, sans la science et l’innovation, nous ne serions pas là où nous en sommes aujourd’hui dans la riposte au sida. C’est maintenant ou jamais, nous devons saisir la fenêtre d’opportunité qui se présente pour en finir avec l’épidémie de sida. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Grâce à la recherche et aux efforts collectifs, nous nous rapprochons de la fin de l’épidémie mais, à côté de la recherche, nous ne devons pas sous-estimer le rôle clé de la prévention. La prévention doit être renforcée, surtout chez les jeunes. »

Agnès Buzyn Ministre française de la Santé

« Les sciences sociales sont importantes pour élargir la boîte à outils dans la lutte contre le VIH. D’énormes progrès ont été réalisés, mais nous stagnons collectivement parce qu’on ne fait pas assez attention sur le terrain. »

Esther Duflo Professeure d’économie au Massachusetts Institute of Technology

« Bien que la recherche sur le VIH ait déjà donné lieu à des avancées majeures qui ont sauvé des millions de vies, nous avons encore beaucoup à apprendre et à découvrir, notamment un vaccin et un traitement curatif. »

Linda-Gail Bekker Présidente de la Société internationale du sida (IAS) et Directrice scientifique internationale de l’IAS pour 2017

« Chaque étude ouvre de nouvelles portes, en ferme d’autres et affine davantage nos objectifs. Le pouvoir collectif d’une recherche de pointe qui va être présenté à l’occasion de l’édition 2017 de la conférence de l’IAS va nous faire avancer d’un pas de géant vers la fin de l’épidémie de VIH. »

Jean-François Delfraissy Directeur scientifique local de l’IAS 2017 et ancien Directeur de l’ANRS

« La science va peut-être nous permettre d’en finir avec le VIH, mais il ne faut pas oublier notre qualité de vie et notre accès à la santé. »

Giovanna Rincon Présidente de l’association ACCEPTESS-T, activiste transgenre

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