Lors d'une visite à l'association Fight AIDS Monaco, Mme Byanyima et S.A.S. la Princesse Stéphanie et Mme Byanyima ont rencontré les bénévoles, le personnel et les membres de l'association.
Depuis 1988, Monaco a mis en place une politique intégrée pour que le VIH ne soit plus une menace pour la santé publique. Cette politique s'est traduite par la mise en place de centres de dépistage anonyme et gratuit du VIH, ainsi que par des campagnes de prévention et de dépistage dans les écoles et les entreprises.
Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA - l'organisation qui mène la lutte mondiale contre le sida - a rencontré S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et S.A.S. la Princesse Stéphanie de Monaco ainsi que des représentants du gouvernement afin de renforcer la collaboration de Monaco avec l'ONUSIDA.
Malgré les progrès considérables réalisés dans la lutte contre le VIH, le sida a encore coûté la vie à une personne toutes les minutes en 2022. Le ministre monégasque des Affaires sociales et de la Santé, Christophe Robino, a souligné que le faible nombre de nouvelles infections par le VIH dans son pays était une victoire, mais qu'il ne fallait pas la considérer comme acquise.
La Principauté de Monaco renouvelle sa collaboration avec l'ONUSIDA
11 avril 2024
11 avril 202411 avril 2024
GENÈVE/MONACO, 11 avril 2024— Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA
GENÈVE/MONACO, 11 avril 2024— Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA - l'organisation qui mène la lutte mondiale contre le sida - a rencontré S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et S.A.S. la Princesse Stéphanie de Monaco ainsi que des représentants du gouvernement afin de renforcer la collaboration de Monaco avec l'ONUSIDA.
"Monaco est un partenaire apprécié de longue date de l'ONUSIDA. Nous continuons à travailler ensemble sur notre vaste programme ainsi que dans des pays clés", a déclaré Mme Byanyima. "Ce que nous apprécions particulièrement, c'est que Monaco fasse preuve d'une telle innovation dans la lutte contre le VIH et que nous apprenions les uns des autres.
Lors d'une visite à l'association Fight AIDS Monaco, Mme Byanyima et S.A.S. la Princesse Stéphanie et Mme Byanyima ont rencontré les bénévoles, le personnel et les membres de l'association. Fight AIDS Monaco, fondée en 2004 par la Princesse Stéphanie, soutient les personnes vivant avec et affectées par le VIH à Monaco et dans les environs. L'association finance également des projets à Madagascar, au Burundi, en Afrique du Sud, à Maurice, et plus exceptionnellement en Ukraine, au Liban et au Maroc.
"Mes félicitations les plus sincères à l'équipe de Fight AIDS Monaco, qui fête ses 20 ans - une étape importante qui témoigne de son engagement durable pour mettre fin au sida ", a déclaré Mme Byanyima. "Ce sont des organisations comme la vôtre qui font la différence pour le bien-être général des gens : un espace sûr pour partager, de la gentillesse et de la compassion quand on en a le plus besoin".
Alors qu'ils étaient réunis autour d'une courtepointe commémorative du sida, la princesse Stéphanie a déclaré : "Nous sommes un petit pays, mais nous pouvons accomplir de grandes choses." Elle a ensuite ajouté : "Notre fondation est un lieu où chacun est traité avec dignité et sans jugement. Fight AIDS Monaco, c'est donner la vie".
Mme Byanyima a également remercié la princesse Stéphanie pour son engagement indéfectible en tant qu'ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA et a exprimé sa reconnaissance pour le travail de la princesse dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH.
Malgré les progrès considérables réalisés dans la lutte contre le VIH, le sida a encore coûté la vie à une personne toutes les minutes en 2022. Le ministre monégasque des Affaires sociales et de la Santé, Christophe Robino, a souligné que le faible nombre de nouvelles infections par le VIH dans son pays était une victoire, mais qu'il ne fallait pas la considérer comme acquise.
"C'est une cause à laquelle nous devons nous attaquer quotidiennement et, un jour, nous pourrons mettre fin au sida, mais nous devons continuer à en parler tant qu'il existe", a déclaré M. Robino.
Depuis 1988, Monaco a mis en place une politique intégrée pour que le VIH ne soit plus une menace pour la santé publique. Cette politique s'est traduite par la mise en place de centres de dépistage anonyme et gratuit du VIH, ainsi que par des campagnes de prévention et de dépistage dans les écoles et les entreprises.
Au début de sa visite, Mme Byanyima a eu une réunion de travail avec des représentants du gouvernement monégasque et de Fight AIDS Monaco.
Isabelle Berro Amedei, ministre des relations extérieures et de la coopération, a déclaré : "La santé est l'une des priorités de Monaco et cela inclut la lutte contre le VIH dans les pays partenaires. Nous menons des efforts de coopération pour soutenir les pays où la prévalence du VIH est élevée, comme l'Afrique du Sud, Madagascar et le Mozambique."
Monaco a signé un accord-cadre avec l'ONUSIDA en 2007 et a apporté son soutien au travail de l'ONUSIDA en Haïti (2010-2013), au Burundi (2014-2016) et en Afrique du Sud depuis 2017. Le gouvernement monégasque, Fight AIDS Monaco et l'ONUSIDA se sont engagés à poursuivre leur étroite collaboration pour mettre fin au sida et ont réitéré leur engagement en faveur de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026, qui met l'accent sur l'élimination des inégalités pour mettre fin au sida.
FIGHT AIDS MONACO
Fondée en 2004 par la princesse Stéphanie de Monaco, Fight AIDS Monaco est une organisation à but non lucratif qui aide les personnes vivant avec le VIH. Elle sensibilise également les écoles à la prévention du VIH et soutient l'accès aux traitements et aux services dans des pays comme Madagascar, le Burundi, l'île Maurice et l'Ukraine.
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
Un nouveau rapport de l’ONUSIDA montre qu’il est possible de mettre fin au sida d’ici 2030 et décrit la marche à suivre pour y parvenir
13 juillet 2023
13 juillet 202313 juillet 2023
GENÈVE, le 13 juillet 2023—Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’ONUSIDA m
GENÈVE, le 13 juillet 2023—Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’ONUSIDA montre qu’il existe une voie bien précise pour mettre fin au sida. Cette voie aidera également l’humanité à se préparer et à répondre aux futures pandémies et contribuera à la réalisation des Objectifs de développement durable. Le rapport « The Path that Ends AIDS» contient des données et des études de cas qui montrent que l’éradication du sida est un choix politique et financier, et que les pays et les leaders qui suivent déjà cette voie enregistrent des résultats extraordinaires.
Le Botswana, l’Eswatini, le Rwanda, la République unie de Tanzanie et le Zimbabwe ont déjà atteint les objectifs 95-95-95. Cela signifie que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique, que 95 % de ces personnes suivent un traitement antirétroviral vital et que 95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. Seize autres pays, dont huit en Afrique subsaharienne, la région où vivent 65 % des personnes séropositives, sont également sur le point d’atteindre cet objectif.
« La fin du sida est l’occasion pour les leaders d’aujourd’hui de laisser une trace incroyable dans l’Histoire », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les générations futures pourraient se souvenir d’eux comme les personnes qui ont mis un terme à la pandémie la plus mortelle au monde. Ils pourraient sauver des millions de vies et protéger la santé de tous et toutes. Ils pourraient incarner le potentiel du volontarisme politique. »
Le rapport souligne que les ripostes efficaces contre le VIH sont celles qui s’enracinent dans un engagement politique fort. Cela passe par l’utilisation des données, de la science et des preuves, la lutte contre les inégalités qui freinent les progrès, le soutien apporté au rôle essentiel des communautés et des organisations de la société civile dans la riposte et la garantie d’un financement adéquat et pérenne.
Les pays et les régions où les investissements financiers sont les plus importants sont là où l’on enregistre les meilleurs progrès. Ainsi, en Afrique orientale et australe, les nouvelles contaminations au VIH ont diminué de 57 % depuis 2010.
Grâce à l’accent mis sur le sida pédiatrique et aux investissements pour y mettre fin, 82 % des femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH dans le monde avaient accès à un traitement antirétroviral en 2022, contre 46 % en 2010. Ces efforts ont entraîné une baisse de 58 % des nouvelles contaminations au VIH chez les enfants entre 2010 et 2022, soit le niveau le plus bas depuis les années 1980.
Les avancées de la riposte au VIH se trouvent renforcées lorsque le cadre juridique et politique ne porte pas atteinte aux droits humains, mais les garantit, permet leur application et les protègent. En 2022 et 2023, plusieurs pays ont supprimé des lois néfastes, dont cinq (Antigua-et-Barbuda, les îles Cook, la Barbade, Saint-Christophe-et-Niévès et Singapour) qui ont dépénalisé les relations sexuelles entre personnes du même sexe.
Le nombre de personnes sous traitement antirétroviral a quadruplé, passant de 7,7 millions en 2010 à 29,8 millions en 2022.
Cependant, le rapport indique également que le sida ne s’éradiquera pas de lui-même. En 2022, une personne est morte chaque minute du sida. Environ 9,2 millions de personnes ne sont toujours pas sous traitement, dont 660 000 enfants séropositifs.
Les femmes et les filles sont toujours touchées de manière disproportionnée, en particulier en Afrique subsaharienne. En 2022, dans le monde, 4 000 jeunes femmes et filles ont contracté le VIH chaque semaine. Seuls 42 % des districts dont l’incidence du VIH dépasse 0,3 % en Afrique subsaharienne bénéficient actuellement de programmes de prévention du VIH dédiés aux adolescentes et aux jeunes femmes.
Près d’un quart (23 %) des nouvelles contaminations au VIH se sont produites en Asie et dans le Pacifique, où les nouvelles infections augmentent de manière alarmante dans certains pays. Les nouvelles contaminations continuent d’augmenter fortement en Europe de l’Est et en Asie centrale (+49 % depuis 2010), ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (+61 % depuis 2010). Ces évolutions sont essentiellement imputables à l’absence de services de prévention du VIH à destination des populations clés et marginalisées, ainsi qu’aux obstacles créés par des lois punitives et la discrimination sociale.
Le financement de la lutte contre le VIH a également reculé en 2022, aussi bien pour ce qui est des sources nationales qu’internationales, retombant au même niveau qu’en 2013. Les financements s’élevaient à 20,8 milliards de dollars en 2022, bien en deçà des 29,3 milliards de dollars nécessaires d’ici 2025.
Nous avons aujourd’hui la possibilité de mettre fin au sida en raffermissant la volonté politique, en investissant dans une riposte au VIH pérenne et en finançant ce qui compte le plus : la prévention et le traitement du VIH fondés sur des données probantes, l’intégration des systèmes de santé, des lois non discriminatoires, l’égalité des sexes et l’autonomie des réseaux communautaires.
« Nous avons espoir, mais nous ne sommes pas habités d’un optimisme désinvolte qui s’installerait parce que tout se passe comme prévu. Il s’agit plutôt d’un espoir qui s’enracine en nous à la vue d’une opportunité de succès, d’une opportunité corrélée à des actions », a déclaré Mme Byanyima. « Les informations et les chiffres contenus dans ce rapport ne montrent pas que nous, l’humanité, sommes déjà sur la bonne voie, mais ils nous disent que nous pouvons l’être. La marche à suivre est claire. »
En 2022, on estimait que :
39 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde
29,8 millions de personnes avaient accès à une thérapie antirétrovirale
1,3 million de personnes ont été infectées au VIH
630 000 personnes sont mortes de maladies opportunistes
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
Diapositives clés sur les données épidémiologiques
unaids.orgUNAIDS
Exhibition of the campaign posters created by RNP+ CE in bus terminals in Fortaleza. Credit: RNP+ CE
"This support was very important to me and is fundamental for people living with HIV here in Ceará because it is a reference of response to the AIDS epidemy. That is why I feel pleasure in contributing", said Carlos Salmão, an activist from Fortaleza. Credit: UNAIDS Brazil / Artíficie Filmes
Exhibition of the campaign posters created by RNP+ CE in bus terminals in Fortaleza. Credit: RNP+ CE
Dans le nord-est du Brésil, la société civile et la municipalité collaborent pour améliorer le suivi du traitement contre le VIH
03 avril 2023
03 avril 202303 avril 2023
En 1988, des activistes se sont réunis à Fortaleza, la cinquième plus grande ville brésilienne et
En 1988, des activistes se sont réunis à Fortaleza, la cinquième plus grande ville brésilienne et capitale de l’état de Ceará au nord-est, et ont créé la section locale du National Network of People Living with HIV and AIDS (RNP+CE). L’objectif était de garantir aux personnes séropositives le droit aux soins, au suivi de leur traitement et à l’assistance juridique.
Actuellement, l’ONG (organisation non gouvernementale) propose également des ateliers pédagogiques, une aide à la prévention combinée des infections sexuellement transmissibles (IST) et d’autres activités. Parmi les 1 000 personnes inscrites se trouve Carlos Salmão. Ce militant contre le VIH vit à Fortaleza et s’est senti accueilli par l’organisation dans son ensemble et par chacun de ses membres. « Ce soutien était très important pour moi. Il est essentiel pour les personnes vivant avec le VIH ici dans le Ceará, car il constitue une référence dans la riposte à l’épidémie de sida. C’est pourquoi je suis heureux d’y contribuer », explique-t-il.
Le RNP+CE était l’une des cinq ONG brésiliennes à bénéficier de subventions de l’initiative Les Villes s’engagent lancée par l’ONUSIDA en 2022. Cette aide a permis à l’organisation d’élaborer des mesures autour de deux objectifs : d’une part, renforcer le lien avec les populations clés vulnérables et leur adhésion à la prévention, au dépistage et au traitement du VIH en diffusant et en partageant des informations avec les spécialistes de la santé ainsi qu’avec la population générale, et, d’autre part, améliorer la notoriété de la stratégie Indétectable = Intransmissible (I = I) dans la ville de Fortaleza par le biais d’actions de communication.
Actions du projet et participation du conseil municipal
Le développement et la mise en œuvre des campagnes de communication ont impliqué 10 activistes vivant avec le VIH dans la ville. Ce groupe a également participé à la préparation d’un séminaire rassemblant 120 personnes issues de la société civile pour échanger et présenter à des fonctionnaires de la municipalité des propositions visant à améliorer les soins des personnes vivant avec le VIH. Ces recommandations ont pris en compte le point de vue et les besoins réels des utilisateurs et des utilisatrices des services de santé publique à Fortaleza. Les discussions ont aussi porté sur les difficultés et l’importance de garantir un niveau satisfaisant de suivi du traitement contre le VIH pour éviter l’abandon de la thérapie.
Dans le cadre de ce projet, une brochure sur le VIH, l’estime de soi et la santé a été rédigée et diffusée afin de fournir des informations concrètes aux personnes diagnostiquées séropositives au VIH. Par ailleurs, en concertation avec la municipalité, RNP+CE a fait imprimer et diffuser plus de 3 000 affiches sur les thèmes de l’adoption du traitement contre le VIH et de I = I. Ces posters ont été affichés dans des endroits très fréquentés, comme les gares routières, et ont été vus par environ 1,1 million de personnes par jour.
La participation de fonctionnaires de la municipalité a été capitale pour la réussite du projet, car ces personnes sont en contact direct avec la réalité et les défis actuels. « Nous sommes encore loin d’atteindre un niveau optimal où il sera moins nécessaire de renforcer ces mesures [contre le VIH], mais nous progressons grâce à des efforts constants et structurés avec soin », explique Carlos Paiva, coordonnateur IST/sida au service de santé municipal de Fortaleza.
Ariadne Ribeiro, responsable auprès de l’ONUSIDA pour l’égalité et les droits de toutes les personnes, abonde en son sens et ajoute : « Il est gratifiant de voir comment les échanges entre les communautés, la société civile et la municipalité poursuivent un objectif commun, à savoir améliorer les politiques publiques dans la ville de Fortaleza pour les personnes vivant avec le VIH et mettre fin au sida comme menace pour la santé publique. »
Grace Amodu avait 7 ans lorsqu’elle a découvert sa séropositivité. Jusqu’alors, on lui disait de prendre tous les jours des comprimés contre le paludisme ou des maux de tête, mais elle a fini par en avoir assez. Elle s’est mise à crier et à donner des coups de pied, et elle a dit à son frère qu’elle allait arrêter de prendre son médicament et qu’elle exigeait des réponses. Sa mère l’a prise à part et lui a expliqué qu’elle était née avec le VIH et que le traitement la garderait en bonne santé comme les autres enfants.
Pour Stella Ebeh, la stigmatisation n'a plus de secrets. Elle a commencé le bénévolat en 2004 en venant en aide à des personnes qui, comme elle, vivaient avec le VIH. Elle a ensuite commencé à travailler dans un centre de santé et est devenue agente de santé publique.
Pour Toyin Chukwudozie, directrice d’Education as a Vaccine (EVA), le VIH fait partie d’un plan plus vaste. « Nous voyons le nombre de grossesses non désirées, nous voyons le fardeau du VIH en particulier chez les adolescentes, nous voyons également les violences sexuelles et basées sur le genre se produire dans notre société, donc ces choses existent, mais les ados et les jeunes n’ont pas les informations nécessaires pour prendre des décisions, que ce soit à l’école, dans les établissements de santé ou même à la maison où il y a d’autres adultes, il y a donc d’énormes lacunes », a-t-elle déclaré.
Supprimer les inégalités dangereuses
18 novembre 2022
18 novembre 202218 novembre 2022
Grace Amodu avait 7 ans lorsqu’elle a découvert sa séropositivité.
Grace Amodu avait 7 ans lorsqu’elle a découvert sa séropositivité. Jusqu’alors, on lui disait de prendre tous les jours des comprimés contre le paludisme ou des maux de tête, mais elle a fini par en avoir assez. Elle s’est mise à crier et à donner des coups de pied, et elle a dit à son frère qu’elle allait arrêter de prendre son médicament et qu’elle exigeait des réponses. Sa mère l’a prise à part et lui a expliqué qu’elle était née avec le VIH et que le traitement la garderait en bonne santé comme les autres enfants.
Elle se souvient avoir beaucoup pleuré et avoir refusé de quitter la maison.
Pour lui éviter d’entrer dans une spirale néfaste, sa mère l’a encouragée à rejoindre un groupe de soutien, ce qui, selon Mme Amodu, a changé sa vie.
Elle est fière de dire qu’elle a deux enfants séronégatifs. Elle savait qu’elle ne transmettrait pas le VIH à ses bébés en prenant ses médicaments à la même heure chaque jour de sa grossesse et après son accouchement. « Lorsque vous prenez des médicaments, le virus devient indétectable et même si j’avais peur que mes enfants aient le VIH, leurs tests se sont révélés négatifs. »
Elle estime que l’antenne nigériane de l’International Community of Women Living with HIV (ICW) lui a donné espoir et confiance.
« L’ICW a vraiment été un pilier pour moi, l’équipe était là pour moi comme des proches, tout le monde était là pour moi, même la directrice, Assumpta Reginald, était comme une mère pour moi », a déclaré Mme Amodu. « Elle m’a tenu la main en me disant : « tu peux le faire et devenir une meilleure personne ». »
Mme Amodu est ainsi devenue militante de la lutte contre le VIH et pharmacienne communautaire.
« Nous allons chercher les médicaments à l’hôpital et nous les distribuons aux personnes qui ne peuvent peut-être pas accéder à leur traitement parce qu’elles ne peuvent pas payer le transport, parce qu’elles sont loin ou en raison de la stigmatisation à l’hôpital. Ces personnes ne veulent pas aller à l’hôpital pour être harcelées verbalement par le personnel médical, alors nous leur livrons ces médicaments à domicile », explique-t-elle.
Plus de 90 % des personnes vivant avec le VIH au Nigeria prennent des médicaments antirétroviraux, mais la stigmatisation et la discrimination restent monnaie courante.
Pour Mme Amodu, la solution est simple. Il suffit de fournir les bonnes informations sur le VIH pour briser ce cycle vicieux.
« Nous devons faire comprendre aux gens que notre séropositivité ne nous rend pas moins humaine ou humain, que nous sommes également des êtres humains et que nous méritons d’avoir les mêmes droits », a déclaré la jeune femme de 28 ans.
Pour Stella Ebeh, la stigmatisation n'a plus de secrets. Elle a commencé le bénévolat en 2004 en venant en aide à des personnes qui, comme elle, vivaient avec le VIH. Elle a ensuite commencé à travailler dans un centre de santé et est devenue agente de santé publique. Au fil des années, Mme Ebeh estime s’être occupée de plus de 7 000 patients et patientes et elle est aussi devenue mère-mentor (elle informe les femmes enceintes sur le VIH et les conseille) et ambassadrice de la lutte contre la stigmatisation.
Elle est très fière de surmonter la stigmatisation et comme elle le dit, de « la piétiner », mais elle déplore de ne toujours pas être une membre du personnel à temps plein. « Les personnes séropositives ont de nombreuses compétences et pourtant, nous sommes souvent négligées, » a-t-elle déclaré, en ajoutant : « Je travaille comme un éléphant, mais je mange comme un rat ».
Le centre de santé de Marabara en périphérie d’Abuja attire un flux important de patients et patientes toute la journée. Mme Ebeh va d’une personne à l’autre. Elle reste un moment avec une femme enceinte qui prépare également son déjeuner dans les locaux, Ngozi Blessing.
Mme Ebeh insiste pour que les femmes enceintes prennent toutes les précautions possibles pour donner naissance à des bébés en bonne santé. Son mari et leurs cinq enfants sont tous séronégatifs. Malheureusement, au Nigeria, ils font figure d’exceptions.
La transmission verticale (c’est-à-dire lorsqu’une mère transmet le virus à son enfant pendant la grossesse ou l’allaitement) est de 25 % dans le pays, un record dans la région.
Le directeur pays de l’ONUSIDA, Leopold Zekeng trouve cela inacceptable. Cela prouve à ses yeux qu’il existe des inégalités d’accès aux services.
« Deux tiers des 8 millions de femmes qui tombent enceintes chaque année au Nigeria n’ont pas accès aux services de PTME (prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant) pendant les soins prénataux », a-t-il déclaré.
C’est pourquoi le Nigeria et l'Organisation des Nations Unies, ainsi que d’autres partenaires, conjuguent leurs efforts pour mettre fin au sida pédiatrique.
Dr Akudo Ikpeazu, directrice et coordonnatrice nationale du National AIDS and STDs Control Programme (NASCP), a expliqué qu’un énorme travail de cartographie a été réalisé au cours des 2 dernières années afin de comprendre où vont les femmes enceintes et où elles reçoivent d’éventuels soins prénataux.
« Beaucoup d’entre elles sont dans des maisons de naissance, elles vont voir des accoucheuses traditionnelles et elles sont nombreuses à accoucher chez elles et à recevoir des services à domicile. Nous avons donc une nouvelle stratégie qui vise à aller à leur rencontre là où elles se trouvent, à s’assurer qu’elles reçoivent un traitement, à veiller à les rencontrer en premier, à s’assurer que nous pouvons leur proposer un dépistage, les renvoyer vers un traitement et compter chaque nouvelle personne qui a accès aux soins », a-t-elle déclaré.
En d’autres termes, trouver et dépister, fournir un traitement et recenser tout le monde, soit exactement ce qu’énonce le slogan global du Nigeria dans lequel s’inscrit cette stratégie.
Une fois que le robinet de la transmission verticale, comme elle l’appelle, sera fermé, le nombre d’enfants nécessitant un traitement sera plus restreint. Dr Ikpeazu a déclaré que le Nigeria avait l’intention de mettre en place un plan d’accélération pour que davantage d’enfants et d’ados reçoivent un traitement et respectent leur traitement.
Pour Toyin Chukwudozie, directrice d’Education as a Vaccine (EVA), le VIH fait partie d’un plan plus vaste.
« Nous voyons le nombre de grossesses non désirées, nous voyons le fardeau du VIH en particulier chez les adolescentes, nous voyons également les violences sexuelles et basées sur le genre se produire dans notre société, donc ces choses existent, mais les ados et les jeunes n’ont pas les informations nécessaires pour prendre des décisions, que ce soit à l’école, dans les établissements de santé ou même à la maison où il y a d’autres adultes, il y a donc d’énormes lacunes », a-t-elle déclaré.
Cette femme de 35 ans travaille avec des jeunes pour combler ces manques en matière d’éducation et mettre en place une aide. Elle est convaincue que les inégalités en particulier alimentent ces lacunes.
« Je pense que les inégalités entre les sexes sont à l’origine de nombreuses autres inégalités, alors si j’avais une baguette magique, les inégalités entre les sexes seraient celles que je supprimerais en premier, car c’est essentiel », a-t-elle déclaré. « La lutte contre les inégalités entre les sexes est essentielle pour libérer le potentiel des femmes et des filles partout dans ce pays. »
Pour appuyer son point de vue, Mme Chukwudozie a ajouté que même si tout le monde s'accorde pour dire que les jeunes sont la force du futur : « Si vous ne fournissez pas cet environnement sûr, si [les jeunes] ne sont pas en bonne santé, si leurs rêves et leurs aspirations ne sont pas écoutés, comment incarner l’avenir auquel nous aspirons. »
unaids.orgUNAIDS
Déclaration de la directrice exécutive de l’ONUSIDA suite au décès de la Reine Élisabeth II
09 septembre 2022
09 septembre 202209 septembre 2022
La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré :
La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré :
« Sa Majesté la reine Élisabeth II a mis sa vie entière au service du public.
Elle était une amie sincère des Nations Unies et a parlé avec beaucoup d’émotions de son travail et de ses valeurs, notamment au cours de son célèbre discours à l’Assemblée générale des Nations Unies en 1957.
La reine Élisabeth II s’était engagée à mettre fin au sida et à la stigmatisation pour les personnes vivant avec le VIH. Lors de la Réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth en Ouganda en 2007 elle a visité l’hôpital Mildmay. Elle y a rencontré des personnes vivant avec le VIH et leurs familles. Cette visite a permis de lutter contre la stigmatisation et d’affirmer la dignité et les droits de toutes les personnes vivant avec le VIH. Elle a également contribué à placer le renforcement de la riposte au VIH, une riposte centrée sur l’inclusion et les droits des communautés touchées par le VIH, au cœur de l’agenda du Commonwealth.
Que son exemple soit une source d’inspiration pour nous. J’exprime mes sincères condoléances à sa famille, au gouvernement et à la population du Royaume-Uni et des pays du Commonwealth. »
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
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Variole du singe : le directeur pays de l’ONUSIDA au Nigeria explique comment les leçons tirées de la riposte au sida s’appliquent
24 août 2022
24 août 202224 août 2022
Dr Leo Zekeng, directeur pays et représentant de l’ONUSIDA au Nigeria, explique comment les leçon
Dr Leo Zekeng, directeur pays et représentant de l’ONUSIDA au Nigeria, explique comment les leçons tirées de la riposte au sida s’appliquent à celle de la variole du singe.
Dr Zekeng a déclaré :
« La variole du singe est endémique au Nigeria. Nous avons constaté ces dernières semaines une hausse significative des cas suspects et confirmés. Le rapport de situation du 7 août publié par le Nigeria Center for Disease Control (NCDC) indique qu’en 2022, plus de 473 cas suspects ont été recensés (dont 407 depuis le 30 mai). Parmi eux, 172 sont confirmés (dont 151 depuis le 30 mai). Les données hebdomadaires les plus récentes (du 1er au 7 août) indiquent 60 cas suspects en une semaine, dont 15 confirmés.
Le gouvernement nigérian, les organisations de la société civile, les partenaires de développement et les Nations Unies collaborent pour répondre à l’augmentation des cas suspectés et confirmés de variole du singe au Nigeria. Le 26 mai 2022, le Nigeria Centre for Disease Control and Prevention (NCDC) a mis en place un centre national multisectoriel d’opérations d’urgence dédié à la variole du singe afin de renforcer et de coordonner les activités de riposte en cours dans le pays tout en contribuant à la riposte mondiale.
Les leçons que nous avons tirées de la riposte au sida s’appliquent à la variole du singe Au Nigeria, la stigmatisation sociale et les inégalités générales dans l’accès aux médicaments essentiels, y compris aux vaccins, entravent la riposte à cette nouvelle épidémie.
Le personnel local des états fédéraux les plus touchés rapporte que la stigmatisation, associée à des réactions dans le monde entier accusant les gays de propager la variole du singe, empêche certaines personnes de demander des soins. Le personnel local signale des cas où des personnes ont trop peur d’accéder aux soins médicaux à cause de la stigmatisation. Les responsables de la santé publique s’efforcent de sensibiliser le personnel des établissements de santé à la lutte et à la prévention contre cette forme de stigmatisation. Des fonctionnaires du ministère fédéral de la Santé se lancent également dans des efforts d’information des communautés sur la variole du singe, en insistant sur l’identification des symptômes, la prévention et la nécessité de se faire dépister.
Le manque criant de médicaments essentiels freine également la riposte nationale à la variole du singe. Il est nécessaire d’encourager le renforcement des livraisons de médicaments, d’équipements et de matériel de collecte d’échantillons. Contrairement aux États-Unis et à l’UE, le Nigeria ne dispose d’aucun stock de vaccins contre la variole du singe. Dans les zones touchées, un sentiment de frustration monte parmi la population qui se sent laissée pour compte par le reste du monde. Il faut lutter de toute urgence contre cette inégalité dans l’accès aux vaccins et aux autres médicaments essentiels en partageant les doses, les droits de production et le savoir-faire.
Il est essentiel de soutenir la lutte contre la stigmatisation et de permettre l’accès aux médicaments essentiels afin de s’assurer que toutes les personnes touchées par la variole du singe au Nigeria reçoivent les soins dont elles ont besoin. Soutenir la riposte au Nigeria, c’est participer au succès de la riposte mondiale. »
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
Commémoration de la Journée mondiale du sida en République centrafricaine
06 décembre 2021
06 décembre 202106 décembre 2021
La Journée mondiale de lutte contre le sida 2021 a vu les autorités de la République centrafricai
La Journée mondiale de lutte contre le sida 2021 a vu les autorités de la République centrafricaine et les autres acteurs de la lutte contre le VIH dans le pays se réunir pour fournir des informations sur le VIH, promouvoir la prévention, le traitement et les soins du VIH et montrer leur solidarité face à cette pandémie. Cette année, le Président et Chef d'Etat de la République centrafricaine, et Président du Conseil national de lutte contre le sida, Faustin-Archange Touadéra, a présidé la cérémonie dans la commune de Bégoua, près de la capitale, Bangui.
Conformément à l'Appel de Dakar pour réinventer la réponse à la pandémie du VIH, adopté lors du récent Sommet régional de haut niveau sur le VIH/sida en Afrique de l'Ouest et du Centre, M Touadéra a exhorté les ministres de la Santé et de la Population et du Budget et des Finances à veiller à ce que 500 millions de francs centrafricains soient inclus dans le budget 2022 du gouvernement pour la réponse au VIH. Il a également chargé le Premier ministre de rendre compte des actions menées dans le cadre de la riposte au VIH. L'un des quatre piliers de l'appel à l'action de Dakar est d'augmenter de 33% les ressources nationales et internationales consacrées au VIH dans la région d'ici 2025.
M Touadéra a également noté l'importance de supprimer les obstacles financiers à l'accès aux services de santé pour les personnes vivant avec le VIH.
Bienvenu Gazalima, président du Réseau des personnes vivant avec le VIH en République centrafricaine (RECAPEV), a déclaré que "l'accès aux médicaments antirétroviraux s'est amélioré, passant de 12 % de l'ensemble des personnes vivant avec le VIH en 2013 à 58 % à la fin de 2020, mais il reste l'un des plus faibles au monde. Le traitement du VIH n'est disponible que dans 10 % des établissements de santé du pays."
À la veille de la commémoration de la Journée mondiale du sida, des messages du ministre de la Santé et de la Population et de l'ONUSIDA ont été diffusés sur les principales stations de radio et la télévision nationale. Des informations sur la prévention des nouvelles infections par le VIH et le COVID-19 ont été diffusées, notamment auprès des jeunes, dans plusieurs provinces du pays. Avec le soutien de l'ONUSIDA, des caravanes de sensibilisation ont sillonné les rues de Bangui pendant plusieurs jours pour diffuser des messages sur la transmission du VIH, la prévention du VIH, la vulnérabilité au VIH et la discrimination liée au VIH.
"Nous sommes à la croisée des chemins. Les dirigeants ont le choix entre des actions audacieuses et des demi-mesures. L'approche transformatrice dont nous avons besoin pour mettre fin au sida protégera également l'humanité des futures pandémies ", a déclaré Marie Engel, directrice de l'ONUSIDA pour la République centrafricaine.
Le maire de Kingston, Senator Councilor Delroy Williams. Photo : Kingston and St Andrew Municipal Corporation
Photo : Kingston and St Andrew Municipal Corporation
Councillor Susan Senior. Photo : Kingston and St Andrew Municipal Corporation
Kingston fait de la Journée mondiale de lutte contre le sida une journée commémorative d’intérêt public
10 novembre 2021
10 novembre 202110 novembre 2021
Le conseil municipal a adopté à l’unanimité une résolution appelant la Kingston and Saint Andrew
Le conseil municipal a adopté à l’unanimité une résolution appelant la Kingston and Saint Andrew Municipal Corporation à faire de la Journée mondiale de lutte contre le sida une journée commémorative pour la ville de Kingston.
Ce vote réaffirme l’engagement de la Jamaïque en faveur des Objectifs de développement durable, de l’initiative Les villes s’engagent et de la Déclaration politique de 2021 sur le VIH et le sida : Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030. Il entérine le fait que la ville de Kingston, en partenariat avec le secteur public et privé et les communautés touchées, commémorera chaque 1er décembre la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Le maire de Kingston, Senator Councilor Delroy Williams, a félicité cette décision qui marque une étape importante vers la transformation de Kingston en une ville zéro stigmatisation. « Cette résolution est le fruit de l’engagement ininterrompu de la municipalité en faveur de l’éradication du sida. Cela ne sera toutefois possible que si nous nous attaquons efficacement aux racines du mal, notamment la stigmatisation, la discrimination et la violence qui exposent les Jamaïcains et Jamaïcaines à un risque d’infection au VIH, mais aussi le non-respect du traitement », a déclaré M. Williams.
La résolution reconnait que « mettre fin à la discrimination, à la stigmatisation et à la marginalisation va permettre à davantage de personnes de se faire dépister, d’accéder à un traitement et de réduire le VIH dans la ville », et stipule par ailleurs que « des manifestations seront organisées chaque année au sein de la municipalité de Kingston et St Andrew pour sensibiliser et mettre fin à la discrimination, à la stigmatisation, ainsi qu’à la violence liée au VIH. »
Selon l’étude la plus récente People Living with HIV Stigma Index réalisée en Jamaïque en 2020, un tiers des personnes vivant avec le VIH ont connu au moins une forme de stigmatisation ou de discrimination en raison de leur statut sérologique au cours des 12 derniers mois. En outre, plus de la moitié des participantes et participants a signalé s’être déjà autostigmatisée et la majorité a déclaré avoir des difficultés à révéler son statut sérologique à d’autres personnes.
« Des partenariats solides et des engagements de la part des gouvernements locaux sont essentiels pour renforcer nos efforts afin de mettre un terme à la discrimination. Alors que nous œuvrons toujours en faveur d’une Jamaïque équitable et ouverte à nos frères et sœurs vivant avec le VIH qui continuent de subit la marginalisation, je salue sincèrement cette initiative de la municipalité placée sous l’égide de son maire. Ce vote sensibilise la population et suscite l’adhésion au niveau local », a déclaré Jumoke Patrick, directeur exécutif de JN+.
La directrice pays de l’ONUSIDA, Manoela Manova, a souligné que ces engagements allaient dans la bonne direction. « Il nous reste beaucoup à faire pour mettre fin aux inégalités, à la discrimination et au sida. Cette décision, preuve de l’engagement de la ville et du conseil municipal, est un geste solidaire de volonté politique qui doit faire l'objet d'un suivi attentif et être déployé à tous les niveaux de gouvernance. »
unaids.orgUNAIDS
Le sommet se conclut par un appel à l'action pour réinventer la réponse à la pandémie de VIH et mettre fin au sida en Afrique occidentale et centrale
02 novembre 2021
02 novembre 202102 novembre 2021
Le Président du Sénégal, Macky Sall, s'engage à verser 3,5 millions de dollars supplémentaire
Le Président du Sénégal, Macky Sall, s'engage à verser 3,5 millions de dollars supplémentaires pour soutenir la réponse au VIH et cet appel à l'action
DAKAR/GENÈVE, 3 novembre 2021—Un sommet régional de trois jours sur le sida, qui s'est tenu à Dakar, au Sénégal, s'est conclu par un appel à l'action qui demande instamment un soutien plus fort aux réponses de santé menées par les communautés, des politiques fondées sur la science et les données, un investissement accru dans la réponse au VIH et la mise du VIH au centre de la préparation et de la réponse aux futures pandémies. Dans son discours de clôture, le Président du Sénégal, Macky Sall, s'est engagé à porter cet appel à l'action auprès de l'Union africaine et a promis des fonds supplémentaires pour le mettre en œuvre au Sénégal et dans toute la région.
L'Afrique occidentale et centrale compte 4,7 millions de personnes vivant avec le VIH, soit 12 % des personnes vivant avec le VIH dans le monde, mais enregistre 22 % de tous les décès liés au sida dans le monde. En moyenne, les pays de la région ont connu une baisse plus lente des infections à VIH que les autres pays du continent et la prévalence du VIH chez les femmes est nettement plus élevée que chez les hommes. L'accès au dépistage et au traitement du VIH a atteint 73 % des personnes vivant avec le VIH en 2020, contre 38 % en 2015. Bien qu’encourageant, cela reste en deçà de l'objectif de 81 % qui avait été fixé pour 2020. La région compte le plus grand nombre de femmes enceintes séropositives au monde qui attendent encore un traitement, et seuls 24 % des enfants vivant avec le VIH ont une charge virale indétectable.
L'Appel de Dakar pour réinventer la réponse à la pandémie de VIH demande une action urgente dans quatre domaines principaux :
1. Renforcer les infrastructures des organisations communautaires pour renforcer les systèmes de santé des pays grâce à l’adoption de politiques sanitaires adéquates, et à la mobilisation de financements durables. Trop de personnes dans notre région, parmi les plus vulnérables, n’ont pas accès aux systèmes de santé classiques. Il est prouvé que les organisations et réseaux de la société civile sont essentiels pour répondent à ces défis. Il s'agit notamment d’élargir l’offre de services de traitement et de prévention du VIH par des organisations communautaires en partenariat avec le système de santé publique, de veiller à ce que la société civile organisée et les communautés affectées soient incluses en tant que partenaires essentiels dans les instances de prise de décision, et de construire des structures de responsabilité comme la surveillance dirigée par la communauté.
2. Mettre à jour les politiques de santé pour les aligner sur les données scientifiques les plus récentes pour répondre à la pandémie de VIH. Les pays qui ont aligné un plus grand nombre de leurs politiques relatives au VIH sur les données scientifiques et les preuves, et leurs programmes de mise en œuvre de ces politiques, ont fait de plus grands progrès contre le sida. Les gouvernements sont invités à revoir leurs politiques sanitaires à la lumière des données scientifiques et des preuves d’efficacité les plus récentes et à adapter les programmes. Ceci est une condition essentielle pour améliorer la réponse au VIH, en particulier pour répondre aux besoins spécifiques des personnes les plus vulnérables, et mettre fin au sida.
3. Augmenter de 33% les ressources nationales et internationales consacrées au VIH dans la région d'ici 2025 et supprimer les obstacles financiers à l’accès individuel des personnes vivant avec le VIH aux services de santé. Des études de l’ONUSIDA révèlent que 2,67 milliards de dollars d'ici 2025, soit une augmentation de 33%, garantirait un financement suffisant pour une réponse complète au VIH dans la région. Les progrès insuffisants de la réponse à la pandémie de VIH ne font qu'accroître les coûts à long terme qui pèseront sur des budgets de santé déjà surchargés.
4. Placer la réponse au VIH, et la COVID-19, au centre du dispositif pour préparer et répondre à l’émergence possible de futures pandémies. De nombreuses mesures restent à prendre pour accélérer seront aussi utiles pour prévenir l’émergence de futures pandémies et y faire face le cas échéant. Ces mesures incluent de développer et de protéger le personnel de santé formel et informel, d’informer les décisions par des données scientifiques, de mettre en œuvre des réponses fondées sur les droits et de garantir un accès équitable aux nouvelles technologies médicales.
Ces quatre actions devraient être mises en œuvre au cours des trois prochaines années et permettraient à la région de se rapprocher de l'objectif mondial de 2025, à savoir que 95 % des personnes connaissent leur statut VIH, 95 % des personnes connaissant leur statut VIH commencent un traitement et 95 % des personnes sous traitement soient sous suppression virale. Elles contribueraient à une réduction spectaculaire du nombre de décès liés au sida et de nouvelles infections à VIH dans la région.
L'Afrique occidentale et centrale a été à l'avant-garde de certains des efforts les plus innovants et les plus fructueux de la réponse mondiale au VIH. Mettre fin au sida dans le cadre du programme de développement durable 2030 reste une priorité, même si la région est confrontée à de multiples défis, notamment la réponse à la pandémie de COVID-19, les nombreuses crises économiques et sécuritaires, et le changement climatique.
Au cours du sommet, les gouvernements, les acteurs de la société civile, les organisations dirigées par les communautés, les scientifiques et d'autres partenaires ont examiné les nouvelles données et les progrès réalisés contre le VIH au cours des cinq dernières années et ont pris note de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 de l'ONUSIDA et de la Déclaration politique sur le VIH et le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies intitulée « Mettre fin aux inégalités et se mettre sur la voie de l'élimination du sida d'ici à 2030 ».
Le sommet a été co-organisé par l'ONUSIDA et l'Institut de la société civile sur le VIH et la santé en Afrique occidentale et centrale, sous l’égide du Président du Sénégal, Macky Sall. Il s'est tenu avec le soutien du Luxembourg et de la Fondation Bill et Melinda Gates.
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
Déclarations
« Le mot clé aujourd'hui plus que jamais est la mobilisation. Mobilisons-nous pour le financement, pour la recherche et pour la vaccination. Je m'engage à travailler avec vous pour plaider auprès de l'Union africaine et des partenaires pour que le financement de la lutte contre le VIH soit renforcé et que ce renforcement puisse commencer par nos Etats africains eux-mêmes. J'engage 2 milliards de francs CFA (3,5 millions de dollars) supplémentaires dans la lutte contre le VIH, dont un milliard sera donné à la lutte communautaire par la société civile et l'autre milliard ira au Conseil national de lutte contre le sida pour aider les personnes vivant avec le VIH. »
Macky SallPrésident du Sénégal
« Les faits montrent que la riposte au sida est plus efficace lorsque les organisations dirigées par la communauté fournissent des services en tant que partie intégrante de la réponse publique, qu'elles sont impliquées en tant que co-planificateurs, qu'elles peuvent mettre en avant leurs expériences et leurs préoccupations et qu'elles jouent leur rôle essentiel pour garantir que chaque partie prenante soit tenue responsable. Cette conférence lance un appel audacieux pour supprimer les obstacles juridiques, politiques et programmatiques qui empêchent la région de mettre fin au sida et pour augmenter les ressources afin de libérer le pouvoir des organisations locales pour nous aider à mettre fin aux décès liés au sida et aux nouvelles infections à VIH. »
Winnie ByanyimaDirectrice exécutive de l'ONUSIDA
« Il s'agit d'un développement important pour l'Afrique occidentale et centrale, puisque le gouvernement du Sénégal et l'ONUSIDA ont co-organisé ce sommet de haut niveau avec la société civile en tant que partenaires égaux—montrant ce qui est possible lorsque le gouvernement, les parties prenantes internationales et la société civile s'unissent pour répondre à une pandémie. »
Daouda Dioufdirecteur de l'Institut de la société civile sur le VIH et la santé en Afrique occidentale et centrale
« Si nous voulons atteindre les ODD, nous devons accroître le soutien public au développement. Nous devons renforcer les systèmes qui ont souffert pendant la pandémie de COVID-19 et rendre les systèmes de santé plus résilients. »
H. Franz Fayotministre luxembourgeois de la Coopération au développement et des Affaires humanitaires
« Nous savons que les pandémies telles que la COVID-19, le VIH et la tuberculose exacerbent les inégalités et s'en nourrissent—le monde doit prendre des mesures pour lutter contre les inégalités et les autres obstacles à la santé afin de mettre fin au sida. »
Peter Sandsdirecteur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
« Les soins pédiatriques sont faibles dans notre région. Les enfants nés avec le VIH meurent trop souvent de maladies liées au sida. Nous comptons sur votre leadership et votre volonté politique pour que les enfants ne soient plus oubliés. Pour la société civile, l’Appel de Dakar représente un nouveau départ. »