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Press Release
Le sommet se conclut par un appel à l'action pour réinventer la réponse à la pandémie de VIH et mettre fin au sida en Afrique occidentale et centrale
02 novembre 2021 02 novembre 2021Le Président du Sénégal, Macky Sall, s'engage à verser 3,5 millions de dollars supplémentaires pour soutenir la réponse au VIH et cet appel à l'action
DAKAR/GENÈVE, 3 novembre 2021—Un sommet régional de trois jours sur le sida, qui s'est tenu à Dakar, au Sénégal, s'est conclu par un appel à l'action qui demande instamment un soutien plus fort aux réponses de santé menées par les communautés, des politiques fondées sur la science et les données, un investissement accru dans la réponse au VIH et la mise du VIH au centre de la préparation et de la réponse aux futures pandémies. Dans son discours de clôture, le Président du Sénégal, Macky Sall, s'est engagé à porter cet appel à l'action auprès de l'Union africaine et a promis des fonds supplémentaires pour le mettre en œuvre au Sénégal et dans toute la région.
L'Afrique occidentale et centrale compte 4,7 millions de personnes vivant avec le VIH, soit 12 % des personnes vivant avec le VIH dans le monde, mais enregistre 22 % de tous les décès liés au sida dans le monde. En moyenne, les pays de la région ont connu une baisse plus lente des infections à VIH que les autres pays du continent et la prévalence du VIH chez les femmes est nettement plus élevée que chez les hommes. L'accès au dépistage et au traitement du VIH a atteint 73 % des personnes vivant avec le VIH en 2020, contre 38 % en 2015. Bien qu’encourageant, cela reste en deçà de l'objectif de 81 % qui avait été fixé pour 2020. La région compte le plus grand nombre de femmes enceintes séropositives au monde qui attendent encore un traitement, et seuls 24 % des enfants vivant avec le VIH ont une charge virale indétectable.
L'Appel de Dakar pour réinventer la réponse à la pandémie de VIH demande une action urgente dans quatre domaines principaux :
1. Renforcer les infrastructures des organisations communautaires pour renforcer les systèmes de santé des pays grâce à l’adoption de politiques sanitaires adéquates, et à la mobilisation de financements durables. Trop de personnes dans notre région, parmi les plus vulnérables, n’ont pas accès aux systèmes de santé classiques. Il est prouvé que les organisations et réseaux de la société civile sont essentiels pour répondent à ces défis. Il s'agit notamment d’élargir l’offre de services de traitement et de prévention du VIH par des organisations communautaires en partenariat avec le système de santé publique, de veiller à ce que la société civile organisée et les communautés affectées soient incluses en tant que partenaires essentiels dans les instances de prise de décision, et de construire des structures de responsabilité comme la surveillance dirigée par la communauté.
2. Mettre à jour les politiques de santé pour les aligner sur les données scientifiques les plus récentes pour répondre à la pandémie de VIH. Les pays qui ont aligné un plus grand nombre de leurs politiques relatives au VIH sur les données scientifiques et les preuves, et leurs programmes de mise en œuvre de ces politiques, ont fait de plus grands progrès contre le sida. Les gouvernements sont invités à revoir leurs politiques sanitaires à la lumière des données scientifiques et des preuves d’efficacité les plus récentes et à adapter les programmes. Ceci est une condition essentielle pour améliorer la réponse au VIH, en particulier pour répondre aux besoins spécifiques des personnes les plus vulnérables, et mettre fin au sida.
3. Augmenter de 33% les ressources nationales et internationales consacrées au VIH dans la région d'ici 2025 et supprimer les obstacles financiers à l’accès individuel des personnes vivant avec le VIH aux services de santé. Des études de l’ONUSIDA révèlent que 2,67 milliards de dollars d'ici 2025, soit une augmentation de 33%, garantirait un financement suffisant pour une réponse complète au VIH dans la région. Les progrès insuffisants de la réponse à la pandémie de VIH ne font qu'accroître les coûts à long terme qui pèseront sur des budgets de santé déjà surchargés.
4. Placer la réponse au VIH, et la COVID-19, au centre du dispositif pour préparer et répondre à l’émergence possible de futures pandémies. De nombreuses mesures restent à prendre pour accélérer seront aussi utiles pour prévenir l’émergence de futures pandémies et y faire face le cas échéant. Ces mesures incluent de développer et de protéger le personnel de santé formel et informel, d’informer les décisions par des données scientifiques, de mettre en œuvre des réponses fondées sur les droits et de garantir un accès équitable aux nouvelles technologies médicales.
Ces quatre actions devraient être mises en œuvre au cours des trois prochaines années et permettraient à la région de se rapprocher de l'objectif mondial de 2025, à savoir que 95 % des personnes connaissent leur statut VIH, 95 % des personnes connaissant leur statut VIH commencent un traitement et 95 % des personnes sous traitement soient sous suppression virale. Elles contribueraient à une réduction spectaculaire du nombre de décès liés au sida et de nouvelles infections à VIH dans la région.
L'Afrique occidentale et centrale a été à l'avant-garde de certains des efforts les plus innovants et les plus fructueux de la réponse mondiale au VIH. Mettre fin au sida dans le cadre du programme de développement durable 2030 reste une priorité, même si la région est confrontée à de multiples défis, notamment la réponse à la pandémie de COVID-19, les nombreuses crises économiques et sécuritaires, et le changement climatique.
Au cours du sommet, les gouvernements, les acteurs de la société civile, les organisations dirigées par les communautés, les scientifiques et d'autres partenaires ont examiné les nouvelles données et les progrès réalisés contre le VIH au cours des cinq dernières années et ont pris note de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 de l'ONUSIDA et de la Déclaration politique sur le VIH et le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies intitulée « Mettre fin aux inégalités et se mettre sur la voie de l'élimination du sida d'ici à 2030 ».
Le sommet a été co-organisé par l'ONUSIDA et l'Institut de la société civile sur le VIH et la santé en Afrique occidentale et centrale, sous l’égide du Président du Sénégal, Macky Sall. Il s'est tenu avec le soutien du Luxembourg et de la Fondation Bill et Melinda Gates.
Quotes
« Le mot clé aujourd'hui plus que jamais est la mobilisation. Mobilisons-nous pour le financement, pour la recherche et pour la vaccination. Je m'engage à travailler avec vous pour plaider auprès de l'Union africaine et des partenaires pour que le financement de la lutte contre le VIH soit renforcé et que ce renforcement puisse commencer par nos Etats africains eux-mêmes. J'engage 2 milliards de francs CFA (3,5 millions de dollars) supplémentaires dans la lutte contre le VIH, dont un milliard sera donné à la lutte communautaire par la société civile et l'autre milliard ira au Conseil national de lutte contre le sida pour aider les personnes vivant avec le VIH. »
« Les faits montrent que la riposte au sida est plus efficace lorsque les organisations dirigées par la communauté fournissent des services en tant que partie intégrante de la réponse publique, qu'elles sont impliquées en tant que co-planificateurs, qu'elles peuvent mettre en avant leurs expériences et leurs préoccupations et qu'elles jouent leur rôle essentiel pour garantir que chaque partie prenante soit tenue responsable. Cette conférence lance un appel audacieux pour supprimer les obstacles juridiques, politiques et programmatiques qui empêchent la région de mettre fin au sida et pour augmenter les ressources afin de libérer le pouvoir des organisations locales pour nous aider à mettre fin aux décès liés au sida et aux nouvelles infections à VIH. »
« Il s'agit d'un développement important pour l'Afrique occidentale et centrale, puisque le gouvernement du Sénégal et l'ONUSIDA ont co-organisé ce sommet de haut niveau avec la société civile en tant que partenaires égaux—montrant ce qui est possible lorsque le gouvernement, les parties prenantes internationales et la société civile s'unissent pour répondre à une pandémie. »
« Si nous voulons atteindre les ODD, nous devons accroître le soutien public au développement. Nous devons renforcer les systèmes qui ont souffert pendant la pandémie de COVID-19 et rendre les systèmes de santé plus résilients. »
« Nous savons que les pandémies telles que la COVID-19, le VIH et la tuberculose exacerbent les inégalités et s'en nourrissent—le monde doit prendre des mesures pour lutter contre les inégalités et les autres obstacles à la santé afin de mettre fin au sida. »
« Les soins pédiatriques sont faibles dans notre région. Les enfants nés avec le VIH meurent trop souvent de maladies liées au sida. Nous comptons sur votre leadership et votre volonté politique pour que les enfants ne soient plus oubliés. Pour la société civile, l’Appel de Dakar représente un nouveau départ. »
Contact
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gijsenberght@unaids.org
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Cinq questions sur la riposte au VIH au Togo
01 novembre 2021
01 novembre 2021 01 novembre 2021À la veille du Sommet de l’Afrique occidentale et centrale sur le VIH/sida qui se tiendra à Dakar du 31 octobre au 2 novembre 2021, l’ONUSIDA a posé à ses directeurs nationaux de la région cinq questions sur la riposte au sida dans leur pays. Voici les réponses de Eric VERSCHUEREN, Directeur national de l’ONUSIDA au Togo.
« La riposte au VIH a fait preuve d’une résilience exemplaire lors de l’épidémie de COVID-19 au Togo. Le pays se démarque par sa bonne gestion de la crise, l’intégration avancée des acteurs communautaires dans la riposte et sa contribution aux deux derniers appels à la reconstitution des ressources du Fonds mondial »
Le Togo signe des progrès impressionnants en matière de réductions des nouvelles infections et des décès liés au VIH, et s’attaque aux questions liées aux droits de l’homme et au genre. Cependant, les efforts doivent persévérer pour lutter contre les inégalités profondes du pays, les risques qu’encourent les jeunes et les adolescents et pour fournir l’accompagnement psychologique, social et nutritionnel que nécessitent les personnes vivant avec le VIH.
Dans le contexte de COVID-19, les systèmes de santé résistent bien à la pression des nouveaux patients et des nouveaux besoins. Mais l’impact de l’épidémie se fait sentir sur l’économie et la compétition budgétaire entre ministère va être forte au sortir de la crise—il ne faudra pas oublier que les ressources domestiques sont essentielles à la riposte au VIH.
1. Quels sont les principaux progrès réalisés dans la riposte de votre pays à l’épidémie de VIH au cours des cinq dernières années ?
La lutte contre le VIH au Togo avance, et les plans sont ambitieux. Les estimations de AIDSINFO/Spectrum montrent une réduction des nouvelles infections de plus de 50% (de 5,200 par an en 2010 à 2,400 en 2020) et des décès liés au VIH (de 6,600 par an en 2010 à 3,000 en 2020). Le Plan Stratégique National 2021-2025 inclus désormais un axe particulier sur les droits humains et le genre. Un index sur la stigmatisation a vu le jour en 2021, et une évaluation des lacunes dans les textes légaux a eu lieu. Une évaluation des questions de genre dans la riposte au VIH aura lieu d’ici la fin de l’année, et un nouveau plan stratégique spécifiquement sur les droits humains et le genre sera développé début 2022.
2. Quels sont les principaux défis à relever ?
Il faut accentuer, en priorité, les efforts en termes de traitement et de prévention pour atteindre l’objectif « 95-95-95 » c’est-à-dire que 95% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) connaissent leur statut ; 95% d’entre elles reçoivent un traitement antirétroviral (ARV) et 95% de celles-ci aient une charge virale supprimée. Pour cela, il faut améliorer l’accès aux services préventifs et de traitement des jeunes et des adolescents, renforcer l’accompagnement psychologique, social et nutritionnel des PVVIH, et continuer le plaidoyer pour améliorer l’environnement des populations clés. Bien entendu, réduire les inégalités sera également primordial.
3. Comment la COVID-19 a-t-elle affecté la riposte au VIH dans votre pays ?
Il n’y a heureusement pas eu rupture de l’offre des services VIH au Togo lors de l’épidémie de COVID-19. Entre avril et juin 2020, il y a eu une chute de fréquentation des services dû à une appréhension devant cette nouvelle maladie. Cette situation a été corrigée, entre autres par certaines mesures du ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l'Accès Universel aux Soins. Du fait du ralentissement de la production de médicaments en Inde et des problèmes liés au transport, il y a eu une tension importante sur la disponibilité des intrants nécessaires à la riposte au VIH (tests, ARV, et autres). Cependant, grâce à une bonne coordination et l’intervention des partenaires, une rupture problématique a pu être évitée.
4. Qui sont les leaders méconnus de la riposte au sida dans votre pays ?
La riposte est déjà très inclusive grâce à l’implication effective des acteurs gouvernementaux, du parlement, des collectivités territoriales, du secteur communautaire, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.
Depuis 2015, une politique nationale des interventions à base communautaire existe, assortie d’un plan stratégique. Les associations de la société civile en sont les principaux acteurs. Outre les associations, les pairs éducateurs/animateurs, et les médiateurs assurent la mise en œuvre des activités du volet communautaire sous la supervision des ONG.
Les organisations de société civile sont regroupées dans une plateforme pour la lutte contre le VIH, et inclut aussi des réseaux des religieux regroupant chrétiens, musulmans et animistes. Elles représentent 7% des structures accréditées, mais elles assurent la prise en charge médicale de 30% des PVVIH. Elles assurent aussi la quasi-totalité des services de prévention et de prise en charge psychosociale. Il existe des réseaux regroupant des PVVIH (RAS+), des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (Cupidon), et des professionnelles du sexe (AFAZ).
Cette plateforme reçoit des financements du Fonds mondial.
5. Si vous pouviez demander à votre chef d’État de changer une chose pour renforcer la riposte au VIH, quelle serait-elle ?
Malgré les difficultés dû au COVID-19 et la compétition des autres priorités et des autres ministères, il faut augmenter la contribution financière de l’État. Il faut souligner cependant que lors des deux derniers appels à la reconstitution des ressources du Fonds mondial, le Togo a contribué un million de dollars—un bon exemple de solidarité globale.
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Cinq questions sur la riposte au VIH au Niger
01 novembre 2021
01 novembre 2021 01 novembre 2021À la veille du Sommet de l’Afrique occidentale et centrale sur le VIH/sida qui se tiendra à Dakar du 31 octobre au 2 novembre 2021, l’ONUSIDA a posé à ses directeurs nationaux de la région cinq questions sur la riposte au sida dans leur pays. Voici les réponses de El Hadj FAH, Directeur national de l’ONUSIDA au Niger
« La rapide mise en place de la dispensation de six mois d’antirétroviraux aux personnes vivant avec le VIH a fait une vraie différence dans l’adhérence au traitement pendant la crise de COVID-19 au Niger. Les acteurs communautaires ont joué un rôle remarquable et leur participation à la riposte devrait être renforcée à l’avenir »
Si les tendances sont en bonne voie en matière de prévalence, incidence et mortalité liée au sida, la transmission de la mère à l’enfant et la prise en charge pédiatrique sont des domaines à améliorer. Une meilleure gestion logistique, davantage de ressources nationales et la mise en place de la délégation des tâches aux acteurs communautaires sont nécessaires pour véritablement mettre fin à l’épidémie de VIH.
Dans le contexte de COVID-19 cependant, le pays a très vite réagi et mis en place la distribution des médicaments antirétroviraux pour six mois aux patients stables, ce qui a permis de limiter l’interruption des traitements. Au sortir de la crise, il faudra reprioriser la riposte au VIH et investir dans la pleine intégration des acteurs communautaires.
1. Quels sont les principaux progrès réalisés dans la riposte de votre pays à l’épidémie de VIH au cours des cinq dernières années ?
On salue tout d’abord la réduction du taux de prévalence passant de 0,4% (EDSN-2012) en 2012 à 0,2% en 2020 (estimation SPECTRUM 2020) et la diminution des nouvelles infections et de décès liés au VIH au sein de la population générale et chez les populations clés. Dans le même temps, la couverture de traitement antirétroviral (ARV) a été grandement améliorée, en permettant à près de 70% des personnes vivant avec le VIH d’y avoir accès (GAM 2020).
2. Quels sont les principaux défis à relever ?
Malheureusement, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant reste faible : moins de la moitié des femmes y ont accès, et la transmission a lieu dans plus de 15% des naissances. La prise en charge pédiatrique doit être améliorée, car moins de 40% des enfants vivant avec le VIH ne reçoivent de traitement (GAM 2020).
Le financement national et domestique de la réponse au VIH demeure faible, et la réponse communautaire devrait être renforcée. La mise en place de l’approche de la délégation des tâches aux acteurs de santé communautaires devrait être favorisée tout en investissant davantage dans la décentralisation des programmes communautaires. Des progrès sont également nécessaires dans le domaine de la gestion de l’approvisionnement et des stocks des intrants—tests, médicaments, et autres—pour éviter des ruptures.
3. Comment la COVID-19 a-t-elle affecté la riposte au VIH dans votre pays ?
L’épidémie de COVID-19 a apporté son lot de complications, notamment en limitant l’accès aux structures de santé, y compris pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et les populations clés.
L’urgence de la situation a entraîné une surcharge de travail pour les personnels de santé y compris les prestataires VIH. La plupart des ressources matérielles et financières allouées au VIH a été réorientée vers à la riposte à la COVID-19.
Dans ce contexte difficile, on peut saluer l’introduction de l’approche de dispensation multi-mois qui a permis de fournir aux PVVIH stables leur traitement pour 6 mois au lieu de 3 mois—une meilleure garantie d’adhérence au traitement, surtout en période de crise. De plus, une assistance financière directe a été donnée aux patients les plus vulnérables, tels que les PVVIH et les populations clés.
4. Qui sont les leaders méconnus de la riposte au sida dans votre pays ?
Les premiers sur ma liste sont les acteurs communautaires qui jouent un rôle essentiel dans la réponse nationale au VIH au Niger : les médiatrices communautaires ; les Assistants Psycho-Sociaux (APS) placés dans les sites prescripteurs, qui accompagnent les PVVIH dans le traitement, l'éducation thérapeutique et la recherche des personnes qui interrompent leur traitement ; et les relais, ces acteurs communautaires qui appuient le ministère de la Santé Publique.
Je souhaite également saluer les leaders d’associations et réseaux de PVVIH et populations clés—tels que les Super Leaders, qui sont des pairs éducateurs au sein des populations clés qui conduisent des sessions de sensibilisation, de mobilisation pour le dépistage et l'orientation au traitement. Ils sont aussi formés pour le dépistage démédicalisé.
Sans oublier le travail des leaders traditionnels tels que les chefs de province et les leaders religieux.
5. Si vous pouviez demander à votre chef d’État de changer une chose pour renforcer la riposte au VIH, quelle serait-elle ?
Allouer plus de ressources pour la réponse nationale et renforcer la participation communautaire.
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Le manque de moyens financiers freine la riposte au VIH en Afrique occidentale et centrale
25 octobre 2021
25 octobre 2021 25 octobre 2021Le sous-investissement dans la riposte au VIH des pays à revenu faible et intermédiaire est l’une des principales raisons expliquant pourquoi les objectifs mondiaux pour 2020 n’ont pas été atteints. Au cours des cinq dernières années, les ressources financières disponibles étaient constamment inférieures aux ressources nécessaires, et, en 2020, elles étaient inférieures de 29 % à l’objectif annuel de 26 milliards de dollars (en dollars américains constants de 2016).
En Afrique occidentale et centrale, le manque important de ressources et la dépendance ininterrompue aux financements directs (tels que les redevances pour les services de santé) sont associés à des baisses plus modestes de l’incidence de l’infection au VIH et du taux de mortalité liée au sida par rapport à l’Afrique orientale et australe. De fait, dans cette dernière région, la combinaison d’investissements nationaux et internationaux a favorisé l’expansion rapide de la prévention, du dépistage et du traitement du VIH dans les zones fortement touchées, entraînant un repli important et constant du taux d’infection au VIH et de mortalité liée au sida.
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Puiser dans les expériences pour améliorer les soins anti-VIH chez les populations clés en Afrique de l’Ouest
18 octobre 2021
18 octobre 2021 18 octobre 2021Des participantes et participants de quatre pays (Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée-Bissau et Sénégal) se sont réunis à Saly, au Sénégal, pour mettre en commun le savoir-faire développé lors de la mise en œuvre du projet régional de renforcement des capacités et de capitalisation des expériences pour une meilleure prise en charge du VIH chez les populations clés en Afrique de l’Ouest (ReCCAP), déployé par ENDA Santé et financé par l’Initiative d’Expertise France.
Le projet vise à renforcer les populations locales afin de leur permettre de cartographier les sites et d’estimer la taille des populations clés sur une base continue au niveau local, de mener des analyses détaillées des services et des besoins en matière de VIH et d’utiliser les résultats pour adapter les services offerts et accroître leur efficacité.
« Le manque de données sur les populations clés empêche le développement d’interventions qui répondent à leurs besoins spécifiques. La cartographie programmatique et les estimations quantitatives généralement réalisées par des cabinets de conseil internationaux ne sont pas toujours adaptées aux besoins des parties prenantes sur le terrain. Des données existent parfois, souvent obsolètes, car les cibles sont dynamiques et mobiles », a déclaré Sidy Mokhtar Ndiaye, responsable des recherches chez ENDA Santé.
La Guinée-Bissau, par exemple, a pu partager son expérience dans l’estimation quantitative et des besoins de quatre groupes de population clé, notamment une analyse des besoins des détenus dans trois prisons du pays. « C’est la première fois qu’une étude sur le VIH a été menée dans les prisons du pays. Les données seront utilisées pour élaborer le nouveau plan stratégique national de lutte contre le VIH », a déclaré Miriam Pereira, responsable du suivi et de l’évaluation chez ENDA Santé Guinée-Bissau. Le pays a terminé le lancement de deux formations nationales ; l’une sur la surveillance par les communautés qui a été utile pour suivre la pandémie de COVID-19 ; l’autre sur la mise en œuvre de la cartographie des populations clés dans quatre régions : Bissau, Bafatá, Bubaque et Mansôa, notamment dans des bars, des restaurants, des hôtels et des espaces publics.
La réunion, qui a accueilli des membres d’entités partenaires et des personnes qui avaient bénéficié de deux formations régionales en 2019 et 2021, a été l’occasion de partager des expériences opérationnelles Sud-Sud et d’élaborer des recommandations pour renforcer les leçons apprises et étendre le projet, en particulier en termes de couverture géographique, avec le soutien de l’ONUSIDA.
« Les populations clés et leurs partenaires de sexualité représentent 69 % des nouvelles infections au VIH en Afrique occidentale et centrale. Et pourtant, dans la région, le financement reçu pour les programmes destinés aux populations clés ne représente que 2,4 % des financements entre 2016 et 2018. Des projets comme ReCCAP sont essentiels pour promouvoir un investissement plus important dans les populations clés et une programmation éclairée par des données probantes », a déclaré Marie Engel, conseillère régionale de l’ONUSIDA.
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La mobilisation communautaire et les technologies numériques accélèrent la riposte au VIH et à la COVID-19 au Gabon
13 octobre 2021
13 octobre 2021 13 octobre 2021Le Gabon est l’un des pays partenaires impliqués dans l’initiative Partenariat pour accélérer les tests de la COVID-19 (PATC) en Afrique. Le projet, développé dans le cadre d’un partenariat entre l’ONUSIDA et le Centre Africain de Contrôle et de Prévention des Maladies, vise à encourager l’action collective pour lutter contre les pandémies concomitantes de VIH et de COVID-19 par le biais d’un engagement communautaire renforcé. Ces efforts passent notamment par le déploiement de personnel de santé communautaire.
Le Bureau pays de l’ONUSIDA pour le Gabon, en collaboration avec d’autres acteurs, a choisi de commencer par impliquer les parties prenantes communautaires pour venir en aide aux populations les plus vulnérables, en particulier aux personnes séropositives et à la communauté lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexuée (LGBTI), dans le contexte de la COVID-19.
Afin d’améliorer la coordination, d’assurer la réussite de la mise en œuvre et de minimiser les risques, toutes les parties prenantes ont été impliquées dès la phase de conception du projet. Le gouvernement, le ministère de la Santé et le comité de pilotage national du plan de riposte à la pandémie ont été impliqués au plus haut niveau et ont nommé des responsables pour suivre le processus de développement et lancer le projet. Des membres du ministère de la Santé spécialistes des programmes nationaux ont rejoint le projet aux côtés d’un cabinet ministériel, ainsi que de porte-paroles de la société civile et de partenaires de développement.
Le projet soutiendra le déploiement de plus de 70 personnes afin d’accélérer la riposte à la COVID-19 parmi les populations vulnérables et d’atténuer l’impact du coronavirus sur la riposte au VIH et les services pour d’autres maladies, la santé sexuelle et reproductive et la violence sexiste. Il contribuera notamment à garantir la continuité des services en impliquant davantage les communautés. Le projet couvrira quatre régions du Gabon (Libreville, Lambaréné, Port-Gentil et Franceville) gravement touchées par la COVID-19 et qui enregistrent la prévalence du VIH la plus élevée du pays.
Avant le lancement officiel du projet, l’ONUSIDA a signé un accord avec la Croix-Rouge gabonaise qui, à son tour, a signé des accords avec le personnel de santé communautaire sélectionné, des membres de six associations et réseaux impliqués dans la riposte au VIH et à la violence sexiste et qui travaillent avec la communauté LGBTI et sur le thème de la santé sexuelle et reproductive.
« Le partenariat avec le Centre Africain de Contrôle et de Prévention des Maladies et l’appui apporté par l’ONUSIDA offrent une lueur d’espoir aux communautés du Gabon qui sont souvent livrées à elles-mêmes. Cela montre que les communautés sont en mesure d’innover et de faire la différence même avec un soutien minime. L’implication des communautés devrait toujours être au cœur de la riposte aux pandémies. Nous espérons que ce soutien pourra se pérenniser, car les besoins sont encore énormes », a déclaré la directrice pays de l’ONUSIDA pour le Gabon, Françoise Ndayishimiye.
Le projet a également un aspect innovant dans le suivi des acteurs communautaires. Une application numérique mobile a été développée pour aider le personnel de santé communautaire à collecter des données en temps réel, surveiller et rendre compte de ses activités. L’application facilite le rendu de rapports hebdomadaires sur la sensibilisation et soutient les activités des personnes vivant avec le VIH et avec la tuberculose, y compris pour ce qui est de la santé sexuelle et reproductive, de la prévention des grossesses précoces, du VIH, de la violence sexiste, de la COVID-19 et de la discrimination.
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Aider Haïti à construire une riposte durable au VIH
11 octobre 2021
11 octobre 2021 11 octobre 2021À la clinique GHESKIO (Groupe Haïtien d’Étude du Sarcome de Kaposi et des Infections Opportunistes) de Port-au-Prince, en Haïti, une jeune femme apprend sa séropositivité. L’équipe la conseille et lui propose immédiatement de s’inscrire à un programme de traitement dans l’établissement.
La mise en place d’une thérapie le même jour figure parmi les approches utilisées par Haïti pour inverser la tendance de son épidémie de VIH. La prévalence du VIH chez les adultes est désormais de 1,9 %, contre 3,2 % au milieu des années 1990. Selon les statistiques gouvernementales, sur les 154 000 personnes vivant avec le VIH, 89 % connaissent leur état sérologique. 93 % des personnes diagnostiquées suivent une thérapie antirétrovirale et 87 % des personnes sous thérapie antirétrovirale ont une charge virale indétectable. Au cours des dix dernières années, les décès dus à des maladies opportunistes ont chuté de 63 % dans ce pays des Caraïbes.
Ces progrès sont le résultat de la collaboration entre le gouvernement haïtien, la société civile et les partenaires de développement internationaux.
Elles sont également dues à des investissements considérables de la part de donateurs. De fait, l’argent consacré au VIH en Haïti provient en très grande partie de sources internationales.
Le Bureau pays de l’ONUSIDA pour Haïti apporte en ce moment son aide au Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et au ministère de la Santé publique et de la Population pour actualiser l’Indice et le tableau de bord de durabilité (Sustainability Index and Dashboard, SID) en Haïti. Cet exercice est réalisé tous les deux ans. Cet outil cherche à mieux comprendre les visages de la durabilité dans les pays et à apporter des informations pour les décisions d’investissement en matière de VIH. À travers cet exercice, les parties prenantes évaluent les ripostes nationales au VIH du point de vue de la pérennité et de quatre thématiques. Il s’agit du quatrième SID pour Haïti.
« Les progrès impressionnants réalisés par Haïti au cours de la dernière décennie peuvent être fragilisés par une dépendance excessive aux financements extérieurs. L’ONUSIDA est heureuse d’apporter son soutien au ministère de la Santé publique et de la Population, ainsi qu’au PEPFAR et au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme par le biais de cet exercice visant à construire une riposte plus durable », a déclaré Christian Mouala, Directeur pays de l’ONUSIDA pour Haïti.
L’ONUSIDA continuera de travailler en collaboration avec les responsables nationaux, le PEPFAR, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la société civile et d’autres partenaires clés de la riposte au VIH pour garantir des interventions nationales justes. L’accent est mis sur l’accès aux communautés les plus vulnérables grâce à une programmation et une mise en œuvre coordonnées, ainsi qu’une intégration cohérente des personnes vivant avec le VIH et des populations clés, y compris dans les contextes humanitaires.
Le directeur exécutif de l’Unité de contrôle des maladies infectieuses et transmissibles (UCMIT), Pavel Desrosiers, a indiqué que le SID est crucial pour identifier les faiblesses de la riposte actuelle au VIH.
Selon Hamfrey Sanhokwe, coordonnateur du PEPFAR pour l’Haïti, le SID aide également les donateurs à « mesurer les progrès accomplis en matière de durabilité programmatique et financière, et à concentrer les efforts pour une riposte nationale optimale au VIH ».
La participation ad hoc de toutes les parties prenantes du VIH est essentielle au processus. « Les personnes vivant avec le VIH étaient représentées et ont apporté leur contribution à toutes les réunions thématiques au cours de la semaine et les échanges ont été productifs », a déclaré Maria Malia Jean, représentante de la Fédération haïtienne des associations de personnes vivant avec le VIH (AFHIAVIH).
Les résultats du SID Haïti 2021 seront finalisés et validés par toutes les parties prenantes d’ici la fin du mois d’octobre. Elles pourront alors visualiser et se concentrer sur les domaines qui nécessitent des efforts supplémentaires, tout en notant les succès accomplis par leur travail acharné.
« Haïti enregistre un très net progrès dans la lutte contre le VIH ; cependant, les efforts doivent continuer et s’intensifier pour garantir d’atteindre les objectifs d’ici 2030 », a déclaré le directeur général du ministère de la Santé publique et de la Population, Lauré Adrien.
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Les inégalités sont au cœur des progrès inégaux de la riposte au sida
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Le Zimbabwe est en tête du dépistage et du traitement du VIH : sa taxe sida constitue une quantité significative de financements nationaux, les communautés sont fortement engagées dans la prestation de services, par ailleurs le soutien financier et technique international y est important et cohérent. 82 % des adultes vivant avec le VIH dans le pays ont une charge virale indétectable. Le Mozambique voisin, en revanche, accuse toujours un retard par rapport à la moyenne régionale. Dans ce pays, près de la moitié (44 %) des adultes vivant avec le VIH ont une charge virale détectable. Les conflits, le changement climatique, la pauvreté endémique et la faiblesse des infrastructures de santé font partie des nombreux défis auxquels est confronté ce pays d’Afrique australe.
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Le nombre de nouvelles infections au VIH ne baisse plus
13 septembre 2021
13 septembre 2021 13 septembre 2021Alors que le déploiement du traitement anti-VIH dans le monde a sauvé des millions de vies, les efforts pour prévenir les nouvelles infections au VIH ont été moins fructueux. Dans le monde, le nombre annuel de nouvelles contaminations chez les adultes n’a guère évolué au cours des quatre dernières années et le nombre total de nouvelles infections n’a diminué que de 31 % depuis 2010, bien en deçà de l’objectif de 75 % pour 2020 fixé par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2016.
Trop de pays n’ont pas mis en place la combinaison d’approches structurelles, comportementales et biomédicales de la prévention du VIH axées sur les personnes les plus exposées au risque qui, d’expérience, est la plus efficace. L’utilisation cohérente du préservatif, bien que possible, s’est révélée difficile à atteindre parmi toutes les populations : les femmes de nombreux pays, par exemple, ont besoin de davantage d'autonomie et d’un soutien plus important pour négocier une utilisation continue du préservatif. En 2020, la couverture de la prophylaxie pré-exposition et de la circoncision masculine médicale volontaire était également nettement inférieure aux objectifs fixés cinq ans plus tôt.
La réduction des nouvelles infections a été la plus forte en Afrique subsaharienne et dans les Caraïbes, mais aucune région n’a atteint les 75 % de baisse convenus par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2016. Les épidémies dans une grande partie de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale se sont aggravées à cause d'obstacles juridiques et politiques graves, ainsi qu'à cause d'une attention insuffisante accordée aux besoins des consommateurs et consommatrices de drogues injectables, des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Le nombre annuel de nouvelles infections au VIH a également augmenté au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et l’Amérique latine n’a enregistré aucun recul des infections au cours des dix dernières années.
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Au Nigeria, l’état d’Anambra s’engage à éliminer la transmission verticale du VIH d’ici fin 2022
06 septembre 2021
06 septembre 2021 06 septembre 2021Dans le monde, les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont reculé de plus de la moitié (53 %) entre 2010 et 2020, mais cette dynamique connaît un sérieux ralentissement. Les disparités sont particulièrement importantes au sein des services de prévention de la transmission verticale (de la mère à l’enfant) du VIH en Afrique occidentale et centrale où plus de la moitié des femmes enceintes séropositives ne sont pas sous traitement.
24 % des femmes enceintes vivant avec le VIH dans le monde qui ne suivent pas de traitement antirétroviral vivent au Nigeria, ce qui fait du pays le plus grand contributeur parmi les sept pays qui représentent la moitié de toutes les nouvelles infections à VIH chez les enfants dans le monde. Dans le monde, un bébé sur sept qui naît avec le VIH est nigérian. Pour cette raison, il est urgent d’étendre des programmes durables pour l’élimination de la transmission verticale du VIH dans le pays et le gouvernement s’est engagé à mettre fin à la transmission verticale d’ici fin 2022.
Le ministre nigérian de la Santé, Osagie Ehanire, a présidé une consultation nationale sur la transmission verticale du VIH en mai 2021 et a promis le soutien et l’engagement pleins et entiers du gouvernement pour collaborer avec l'ensemble des partenaires afin de s’assurer qu’aucun bébé ne naît avec le VIH. Le gouvernement pilote le Programme national de lutte contre le sida, les infections sexuellement transmissibles et l’hépatite (National AIDS, Sexually Transmitted Infections Control and Hepatitis Programme, NASCP) pour fournir un soutien technique à tous les états fédéraux nigérians et élaborer des plans opérationnels réalisables afin d'atteindre cet objectif. En outre, le ministère fédéral de la Santé a livré 1,7 million des 4 millions de kits de dépistage du VIH et de la syphilis commandés pour garantir que toutes les femmes enceintes soient dépistées où qu’elles habitent dans le pays.
« La livraison des kits de dépistage du VIH est un signe fort de volontarisme politique et de l’appropriation par le gouvernement nigérian de l’objectif d’une génération sans sida. En priorité, l’équipe conjointe des Nations Unies sur le sida poursuit son engagement auprès du gouvernement dans ses efforts pour éliminer la transmission verticale du VIH dans le pays », a déclaré Erasmus Morah, directeur pays de l’ONUSIDA au Nigeria.
Le NASCP, soutenu par l’Agence nationale pour le contrôle du sida (National Agency for the Control of AIDS, NACA), fournit un soutien technique à tous les états nigérians, en mettant toutefois l’accent sur cinq d’entre eux : l’Abia, l’Anambra, l’Ebonyi, le Kaduna et le Taraba. L’équipe commune apporte un soutien financier et technique, y compris pour l’analyse des données pour chaque état. Chaque état pilote son propre processus de planification et choisit la stratégie et les activités clés.
Selon le gouvernement, la prévalence du VIH dans l’état d’Anambra s'élève à 2,2 %. En 2020, moins de 30 % des femmes enceintes ont fait un test du VIH et moins d’un quart des femmes enceintes séropositives a eu accès à une thérapie antirétrovirale, même si plus de 90 % des femmes enceintes se sont rendues dans un établissement de soins prénataux en Anambra. On estime que le nombre de nouvelles infections au VIH chez les enfants a augmenté de 73 % entre 2015 et 2020 dans cet état. Compte tenu de sa prévalence du VIH et de l’augmentation des nouvelles infections au VIH chez les enfants, l’Anambra a récemment reçu de l’aide pour élaborer un plan opérationnel en vue d’éliminer la transmission verticale du VIH.
Les responsables de l’état, notamment le secrétaire du gouvernement fédéral, Solo Chukwulobelu, et le commissaire à la santé de l’Anambra, Vincent Okpala, ont rencontré des représentants de la NASCP, de la NACA et de l’équipe conjointe des Nations Unies. Ces concertations ont permis d’élaborer le cadre d’action de l’état d’Anambra pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Ce document présente de manière succincte les services de prévention de la transmission verticale du VIH fournis dans l’état et décrit les stratégies pour atteindre chaque femme enceinte dans l’état, les engagements du gouvernement fédéral et les activités clés, ainsi que les échéances. Le cadre fournit une action spécifique aux prestataires privés et publics pour apporter à chaque femme enceinte de l’état des services de dépistage du VIH, mais aussi un traitement antirétroviral et un test de la charge virale à toutes les femmes enceintes testées séropositives au VIH. Le cadre contient également l'engagement d'assurer la prophylaxie antirétrovirale à la naissance et le diagnostic précoce du VIH pour chaque nourrisson, ainsi que la continuité des soins pour les mères et leurs bébés. Les gouvernements national et fédéral ainsi que les donateurs existants financeront l’initiative.
La coordonnatrice nationale de la NASCP, Akudo Ikpeazu, a déclaré : « Il est important de travailler en étroite collaboration avec la Première dame de l’État au titre de championne de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant pour s’assurer de n’oublier aucune femme enceinte au Nigeria. »