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Allocution d’ouverture de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, lors de la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida
08 juin 2021
08 juin 2021 08 juin 2021Excellences, éminents délégués, chers collègues et amis.
Merci à vous, M. le Président de l’Assemblée générale Volkan Bozkir, Mme la Secrétaire générale adjointe Amina Mohammed, MM. les co-facilitateurs Gertze, Ambassadeur de Namibie, et Fifield, Ambassadeur d’Australie, et tous les États membres. Ensemble, vous avez rédigé, négocié et rendu cette Déclaration politique. Ce texte sera à la base de notre travail pour mettre fin à cette pandémie qui ravage des communautés depuis 40 ans.
Le sida n’est pas encore éradiqué. Il s’agit d’une des pandémies les plus mortelles des temps modernes. 77,5 millions de personnes ont été infectées par le VIH depuis le début de l’épidémie. Nous avons perdu près de 35 millions de personnes du sida. Chaque minute, une personne meurt du sida. L’urgence est là ! Les chiffres du VIH ne suivent pas la trajectoire que nous avions promise ensemble. En effet, alors que nous affrontons les conséquences de la crise de la COVID, nous pourrions même assister à une résurgence de la pandémie.
Mais notre destin n’est pas de voir la pandémie de VIH sévir éternellement. Malgré tous les revers, nous sommes en mesure de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici l’horizon 2030, tel que nous l’avons promis, si nous agissons de concert.
Mais si nous continuons comme avant, alors notre échec est programmé. Les efforts qui ont permis d’accomplir d’énormes progrès ne nous permettront pas d’arriver à destination, car la route que nous empruntons est bloquée. Les preuves et les analyses ne laissent aucun doute possible. Les inégalités de pouvoir, de statut, de droits et de représentation alimentent la pandémie de VIH. Les inégalités tuent. Comme l’indique la stratégie mondiale de lutte contre le sida : pour mettre fin au sida, nous devons mettre fin aux inégalités qui le perpétuent.
Cette approche présente un autre avantage considérable. Les mêmes lois, politiques et services de santé centrés sur les personnes nécessaires pour mettre fin au sida aideront également le monde à tourner la page de la COVID-19, à être prêt à lutter contre les futures pandémies et à encourager une croissance économique inclusive et les droits humains universels. Nous en profiterons toutes et tous.
Voici trois changements audacieux que nous devons prendre ensemble :
- Nous devons mettre fin aux inégalités dans l’accès aux technologies de la santé en encourageant le meilleur de la science et en en faisant bénéficier tout le monde.
La COVID-19 a montré que la science évolue à la vitesse de la volonté politique. Nous devons accélérer la science du sida en investissant dans des innovations pour le traitement, la prévention, les soins et les vaccins, en tant que biens communs universels.
Et nous devons utiliser la science comme levier pour réduire les inégalités, non pour les renforcer.
Par exemple, mettons en premier à disposition du Sud, et pas des années après les personnes vivant dans les pays riches, les nouveaux médicaments antirétroviraux à action prolongée qui faciliteront le traitement et la prévention du VIH chez les femmes dans toute leur diversité et chez les populations clés.
Assurons-nous que tous les médicaments capables d’empêcher le décès de personnes vivant avec le VIH sont fabriqués par plusieurs laboratoires à un prix abordable, en particulier dans le Sud où la maladie se concentre.
Nous avons besoin de financements, mais nous devons également réformer les règles inadaptées en matière de propriété intellectuelle et soutenir une production décentralisée à l’échelle mondiale, de sorte que l’accès aux sciences vitales ne dépende plus de votre passeport. - Nous devons mettre fin aux inégalités d’accès aux services essentiels, en assurant la santé et l’éducation de chacune et chacun. Pour de nombreuses communautés, les nouvelles infections au VIH sont devenues rares et mener une longue vie épanouie avec le VIH est la norme. Mais au sein de certains pays et entre les pays, le fossé se creuse entre les personnes qui ont accès à des services de prévention, de traitement et de soins et dont les droits sont respectés, et toutes les autres qui en sont exclues.
Aujourd’hui, nous fixons des objectifs audacieux et ambitieux pour apporter le traitement et la prévention du VIH à 95 % des personnes qui en ont besoin. Pour y parvenir, nous devons réinventer les services de lutte contre le VIH : accès facilité et conception orientée sur la vie des personnes.
Nous devons nous assurer que toutes les filles finissent leur éducation secondaire, qu’elles disposent de tous les services et jouissent de tous leurs droits.
Nous devons mettre fin aux redevances pour les services essentiels et fournir ces services par le biais de systèmes publics financés par les impôts et les taxes. Nous devons intégrer les services fournis par les communautés. Nous devons lutter contre l’évasion fiscale qui érode les ressources nationales allouées à la santé et à l’éducation.
La plupart des pays en voie de développement sont confrontés à une grave crise fiscale, avec une perte de revenus supérieure à 20 % en 2020 et des budgets de santé menacés, l’Afrique étant tout particulièrement sous pression.
C’est le moment d’augmenter les revenus, ce qui nécessite de mettre fin à l’évasion et à la concurrence fiscales qui vident les coffres du trésor public.
Nous avons également besoin de restructurer la dette pour surmonter le choc de la COVID 19 et de mettre en place un mécanisme de résolution équitable de la crise de la dette. Nous devons intensifier l’engagement d’aider à hauteur de 0,7 % du revenu national brut de tous les pays développés, et non revenir dessus. Nous devons également veiller à ce qu’une plus grande part de l’allocation des 650 milliards de dollars américains de droits de tirage spéciaux du FMI aille en direction des pays à revenu faible et intermédiaire. - Nous devons mettre fin aux inégalités dans la réalisation des droits, en particulier pour les personnes vivant avec le VIH et les personnes vulnérables ou touchées par le VIH.
Je salue l’engagement des États membres en faveur de réformes de la législation et de la protection des droits. Les données probantes montrent que lorsque les lois sont renforcées pour soutenir l’égalité des sexes et les droits des populations clés et lutter contre la stigmatisation, alors les pays enregistrent de meilleurs résultats dans les programmes de traitement et de prévention, au bénéfice de toutes et tous. Ils font fléchir le VIH.
Nous devons continuer à avancer sur notre voie commune, en nous débarrassant des lois nuisibles, punitives, obsolètes et souvent coloniales et de toutes les formes de discrimination.
L’heure nous invite à la collaboration entre les secteurs et entre les pays. Les fausses promesses du populisme ne font pas le poids face à la biologie : comme le rappelle la COVID, nous ne sommes pas seulement en interconnexion, nous sommes inséparables.
Nous ne pouvons pas mettre fin au sida dans un pays ou sur un continent seulement, nous ne pouvons mettre fin au sida que partout à la fois.
Je rends hommage aux groupes de la société civile du monde entier, dont la lutte contre les inégalités est le moteur de l’action. Vous, les communautés, les groupes de femmes et les mouvements populaires, nous empêchez de faire du sur place ; parfois, la pression exercée n’est pas agréable, mais je vous dis une chose : continuez de nous obliger à aller de l’avant. Continuez la lutte ! La pression exercée par les personnes est essentielle pour mettre fin aux inégalités et au sida.
Martin Luther King a déclaré que l’arc de l’univers moral est long, mais qu’il tend vers la justice. Il ne dit pas que ce processus est automatique. Comme il l’a indiqué, « le progrès social n’arrive jamais sur les roues de l’inévitabilité ; il est porté par les efforts incessants des gens. » La trajectoire des nouvelles infections au VIH et des décès dus au sida n’infléchira pas en continuant à faire comme avant, mais nous pouvons la tirer vers le bas.
Nous ne pouvons pas adopter une attitude neutre face aux inégalités. Pour nous remettre sur la bonne voie pour en finir avec le sida, nous devons les affronter délibérément. La seule alternative est un cercle vicieux marqué par l’injustice, la maladie et les crises. La chose la plus irréaliste que nous puissions faire aujourd’hui est d’imaginer pouvoir surmonter nos crises par des ajustements mineurs ou en bricolant une solution.
Il ne tient qu’à nous que l’Histoire se souvienne de nous comme des personnes ayant tenu leurs promesses ou les ayant bafouées, qui ont échoué ou réussi, comme les personnes qui ont mis fin au sida ou uniquement comme celles qui auraient pu mettre fin au sida.
Les épidémies amplifient ce que nous avons de pire : les inégalités, les injustices et la peur, mais aussi ce que nous avons de meilleur : l’ingéniosité, la résilience et le courage.
Je suis persuadée que nous réussirons ensemble. Merci.
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Press Release
Nouvel engagement mondial pour éradiquer toutes les inégalités touchant les communautés et les personnes affectées par le VIH afin de mettre fin au sida
08 juin 2021 08 juin 2021Des leaders du monde entier ont convenu de réduire le nombre annuel de nouvelles infections par le VIH à moins de 370 000 et le nombre annuel de décès liés au sida à 250 000, d’éliminer les nouvelles infections chez les enfants, de mettre fin au sida pédiatrique et de supprimer toutes les formes de discrimination liées au VIH d’ici 2025. L’assemblée a également promis de fournir un traitement vital contre le VIH à 34 millions de personnes d’ici 2025.
NEW YORK, le 8 juin 2021—Les États membres des Nations Unies ont adopté une série de nouveaux objectifs ambitieux énoncés dans une déclaration politique. Cette décision a été prise au cours de la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient actuellement aux États-Unis à New York. Si la communauté internationale respecte ces objectifs, 3,6 millions de nouvelles infections au VIH et 1,7 million de décès liés au sida seront évités d’ici 2030.
La déclaration politique appelle les pays à fournir un accès à des options de prévention combinée du VIH efficaces et centrées sur les personnes à 95 % de toutes les personnes exposées à un risque de contamination dans toutes les populations, tranches d’âge et situations géographiques pertinentes pour l’épidémie. Elle enjoint également aux pays à s’assurer que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 95 % des personnes qui connaissent leur séropositivité soient sous traitement et 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable.
« Si nous voulons mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 au cours de cette décennie d’action, alors tous les États membres doivent renouveler leur engagement pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 », a déclaré le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Volkan Bozkir.
« Pour en finir avec le sida, nous devons mettre fin aux injustices croisées qui alimentent les nouvelles infections au VIH et empêchent certaines personnes d’accéder aux services », a déclaré la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina J. Mohammed.
La déclaration politique souligne une situation inquiétante : les populations clés (gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, travailleur-ses du sexe, consommateur-rices de drogues injectables, personnes transgenres, en prison et en milieu fermé) sont plus susceptibles d’être exposées au VIH et confrontées à la violence, à la stigmatisation, à la discrimination, ainsi qu’à des lois limitant leur liberté de mouvement ou leur accès aux services. Les États membres ont convenu d’un objectif consistant à garantir que moins de 10 % des pays disposent de cadres juridiques et politiques restrictifs conduisant à l’interdiction ou à la limitation de l’accès à des services d’ici 2025. Ils se sont également engagés à s’assurer que moins de 10 % des personnes séropositives, exposées au VIH ou touchées par le virus soient confrontées à la stigmatisation et à la discrimination d’ici 2025, notamment en utilisant le concept « indétectable = intransmissible » (les personnes séropositives ayant une charge virale indétectable ne peuvent plus transmettre le VIH).
« Je remercie les États membres. Ils ont adopté une déclaration politique ambitieuse pour que l’humanité comble son retard afin de mettre un terme à la pandémie de sida qui ravage des communautés depuis 40 ans », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.
Face aux inquiétudes concernant le nombre de nouvelles infections au VIH parmi les adolescent-es, en particulier en Afrique subsaharienne, un engagement a été pris pour réduire à moins de 50 000 d’ici 2025 le nombre de nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes. Les États membres se sont engagés à éliminer toutes formes de violence sexuelle et sexiste, y compris les violences exercées par un partenaire intime, en adoptant et en appliquant des lois qui ciblent les formes multiples de discrimination et de violence auxquelles sont confrontées les femmes séropositives, exposées au VIH et touchées par le virus. Ils se sont engagés à réduire à 10 % maximum d’ici 2025 le nombre de femmes, de filles et de personnes touchées par le VIH qui sont victimes d’inégalités basées sur le genre ou de violences sexuelles et basées sur le genre. En outre, des engagements ont été pris pour que toutes les femmes puissent exercer sans contrainte, ni discrimination, ni violence leur droit à la sexualité, y compris en ce qui concerne leur santé sexuelle et reproductive.
Les pays ont également été invités à utiliser les données épidémiologiques nationales pour identifier d’autres populations prioritaires davantage exposées au VIH. Il peut s’agir de personnes ayant un handicap, de minorités ethniques et raciales, de populations autochtones, de communautés locales, de personnes vivant dans la pauvreté, de populations migrantes, réfugiées et déplacées internes, ou encore du personnel en uniforme et impliqué dans des situations d’urgence humanitaire, ainsi que dans des situations de conflit et post-conflit. Les pays se sont également engagés à garantir que 95 % des personnes séropositives, exposées au VIH et touchées par le virus soient protégées contre les pandémies, y compris celle de la COVID-19.
« Les inégalités importantes qu’ont mises à jour les pandémies concomitantes du VIH et de la COVID-19 sont une piqure de rappel pour l’humanité. Elle doit donner la priorité et investir pleinement dans la réalisation du droit humain universel à la santé sans discrimination », a déclaré Mme Byanyima.
Les États membres se sont également engagés à augmenter et à financer pleinement la riposte au sida. Ils ont accepté d’investir 29 milliards de dollars par an d’ici 2025 dans les pays à revenu faible et intermédiaire, dont 3,1 milliards de dollars minimum seront alloués à des leviers sociétaux, notamment à la protection des droits humains, à la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, ainsi qu’à des réformes du droit. Par ailleurs, ils se sont engagés à inclure la fourniture de services anti-VIH par des communautés, y compris par le biais de contrats sociaux et d’autres mécanismes de financement publics.
En appelant à démocratiser l’accès aux dernières technologies de prévention, de dépistage, de diagnostic, de traitement et de vaccination de la tuberculose, les États membres ont convenu de veiller à ce que 90 % des personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement préventif contre la tuberculose et de réduire de 80 % les décès dus à la tuberculose et liés au sida d’ici 2025. Les pays se sont également engagés à garantir l’accessibilité, la disponibilité et l’abordabilité à l’échelle mondiale de médicaments sans danger, efficaces et de qualité, y compris les médicaments génériques, les vaccins, les diagnostics et autres technologies de santé servant à la prévention, au diagnostic et au traitement d’une infection au VIH, de ses co-infections et autres comorbidités. Il s’agit pour cela de tirer profit des latitudes offertes dans le cadre de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et de veiller à ce que les dispositions relatives aux droits de propriété intellectuelle contenues dans les accords commerciaux ne compromettent pas les marges de manœuvre existantes, comme indiqué dans la Déclaration de Doha sur l’Accord sur les ADPIC et la santé publique.
« La riposte au sida oublie encore des millions de personnes : les personnes LGBTI, les travailleuses et travailleurs du sexe, les toxicomanes, les populations migrantes et incarcérées, les ados, les jeunes, les femmes et les enfants. Ces gens méritent également de mener une vie ordinaire et de jouir des mêmes droits et de la même dignité que ceux dont profitent la plupart des personnes présentes dans cette assemblée », a déclaré Yana Panfilova, une femme vivant avec le VIH et membre du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH.
Des chef-fes d’État et de gouvernement, des ministres et des délégué-es, des personnes vivant avec le VIH, des organisations de la société civile, des populations clés et des communautés touchées par le VIH, des organisations internationales, des membres de la communauté scientifique, ainsi que le secteur privé participent à la réunion de haut niveau qui se tient à New York et sur Internet. L’ONUSIDA a soutenu les consultations régionales et la participation de la société civile à la réunion de haut niveau. Les organisations de la société civile ont appelé les États membres à adopter une résolution plus ambitieuse.
« Bien que nous ayons fait des progrès considérables en tant que communauté mondiale, nous accusons toujours un retard et des gens le paient de leur vie. Une seule raison explique pourquoi nous ne parvenons pas à notre objectif : les inégalités », a déclaré Charlize Theron, fondatrice du Charlize Theron Africa Outreach Project et Messagère de la paix des Nations Unies.
Les États membres se sont également engagés à soutenir et à tirer parti des 25 années d’expérience et d’expertise du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et à financer pleinement le programme afin qu’il puisse continuer à guider les efforts de l’humanité contre le sida et à aider les actions de préparation aux pandémies et en faveur de la santé mondiale.
Conformément à la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida, adoptée par consensus le 25 mars 2021 par le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, ainsi que selon le rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Lutter contre les inégalités et redresser le cap pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, publié le 31 mars 2021, l’ONUSIDA aurait salué des engagements encore plus importants en matière d’éducation sexuelle complète, de santé et de droits sexuels et reproductifs, d’orientation sexuelle et d’identité sexuelle, d’acceptation sans réserve des options de prévention du VIH fondées sur des données probantes, comme la réduction des risques, d’un appel à la dépénalisation de la transmission du VIH, du travail du sexe, de la consommation de drogues et à la suppression des lois criminalisant les relations sexuelles entre personnes du même sexe, ou encore d’un plus grand assouplissement des règles de propriété intellectuelle relatives à l’accès aux médicaments, vaccins et technologies qui sauvent des vies.
En 2020, 27,4 millions des 37,6 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement, contre seulement 7,8 millions en 2010. On estime que le déploiement d’un traitement abordable et de qualité a permis d’éviter 16,2 millions de décès depuis 2001. Les décès dus au sida ont chuté de 43 % depuis 2010 pour atteindre 690 000 en 2020. Des progrès ont également été accomplis dans la réduction des nouvelles infections au VIH, mais ils sont nettement plus lents. Ils ont ainsi reculé de 30 % depuis 2010, avec 1,5 million de personnes nouvellement infectées par le virus en 2020 contre 2,1 millions en 2010.
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Documents
Déclaration politique sur le VIH et le sida : mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030
09 juin 2021
Les États membres des Nations Unies ont adopté une série de nouveaux objectifs ambitieux énoncés dans cette déclaration politique. Cette décision a été prise au cours de la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations Unies. Si la communauté internationale respecte ces objectifs, 3,6 millions de nouvelles infections au VIH et 1,7 million de décès liés au sida seront évités d’ici 2030. Lire le communiqué de presse. Lire le document officiel.
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Press Release
Quarante ans d'efforts et un nouveau rapport de l’ONUSIDA montrent que nous pouvons mettre fin au sida
03 juin 2021 03 juin 2021L’ONUSIDA enjoint aux responsables du monde entier d’adopter une déclaration politique audacieuse sur le VIH/sida lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida qui se tiendra à New York et en ligne la semaine prochaine, mais aussi de s’engager à atteindre une nouvelle série d’objectifs pour 2025 afin de mettre fin au sida d’ici 2030
NEW YORK/GENÈVE, le 3 juin 2021 -Quatre décennies après l'apparition des premiers cas de sida, les nouvelles données de l’ONUSIDA montrent que des dizaines de pays ont atteint ou dépassé les objectifs 2020 fixés par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2016, ce qui prouve que les objectifs n’étaient pas seulement ambitieux, mais réalisables.
Le rapport montre que les pays dotés de lois et de politiques progressistes et de systèmes de santé forts et inclusifs ont obtenu les meilleurs résultats contre le VIH. Dans ces pays, les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus ont de meilleures chances d’avoir accès à des services efficaces de lutte contre le VIH, y compris son dépistage, la prophylaxie pré-exposition (médicament permettant d'éviter une contamination au VIH), la réduction des risques, la délivrance d’un traitement de lutte contre le VIH pour plusieurs mois, ainsi qu'un suivi et des soins cohérents et de qualité.
« Les pays très performants ont ouvert la voie à d’autres », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Leur financement adapté, l'implication véritable des communautés, leurs approches multisectorielles et fondées sur les droits, ainsi que l’utilisation de données scientifiques pour guider les stratégies ciblées ont inversé le sens de l'épidémie et sauvé des vies. Ces éléments sont précieux pour se préparer aux pandémies et pour apporter une riposte au VIH, à la COVID-19 et à de nombreuses autres maladies. »
Globalement, le rapport montre que le nombre de personnes sous traitement a plus que triplé depuis 2010. En 2020, 27,4 millions des 37,6 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement, contre seulement 7,8 millions en 2010. On estime que le déploiement d’un traitement abordable et de qualité a permis d’éviter 16,2 millions de décès depuis 2001.
Les décès ont reculé en grande partie grâce à la démocratisation de la thérapie antirétrovirale. Les décès dus au sida ont chuté de 43 % depuis 2010 pour atteindre 690 000 en 2020. Des progrès ont également été réalisés dans la réduction des nouvelles infections au VIH, mais ils ont été nettement plus lents. Ils ont ainsi reculé de 30 % depuis 2010, avec 1,5 million de personnes nouvellement infectées par le virus en 2020 contre 2,1 millions en 2010.
Le rapport souligne que les pays dotés de lois punitives et qui n’adoptent pas une approche basée sur les droits en matière de santé criminalisent, ignorent et stigmatisent les populations clés, qui représentent 62 % des nouvelles infections à VIH dans le monde. Par ailleurs, ils les marginalisent et ne leur laissent pas la possibilité d'accéder aux services de lutte contre le VIH. Par exemple, près de 70 pays dans le monde criminalisent les relations sexuelles entre personnes du même sexe. Les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur-ses du sexe, les personnes transgenres, les personnes incarcérées et les consommateurs et consommatrices de drogues injectables ont peu ou pas accès aux services de santé ou sociaux, ce qui permet au VIH de se propager parmi les plus vulnérables de la société.
Par ailleurs, les jeunes femmes en Afrique subsaharienne continuent d'être négligées. Six nouvelles infections sur sept chez les ados de 15 à 19 ans dans la région concernent les filles. En outre, les maladies liées au sida restent la principale cause de décès chez les femmes de 15 à 49 ans en Afrique subsaharienne.
La COVID-19 a montré la fragilité des progrès réalisés en matière de santé et de développement au cours des dernières décennies et a mis en lumière des inégalités flagrantes. Pour rattraper son retard et mettre fin au sida d’ici 2030, la communauté mondiale réunie autour de la cause du sida et l’ONUSIDA ont adopté une approche de lutte contre les inégalités afin de déployer une stratégie ambitieuse et réalisable avec de nouveaux objectifs à atteindre d’ici 2025. Mettre fin aux inégalités nécessite des ripostes au VIH qui peuvent atteindre les populations actuellement laissées pour compte.
En parvenant à ces objectifs, les services de lutte contre le VIH seront fournis à 95 % des personnes qui en ont besoin, les infections annuelles au VIH seront réduites à moins de 370 000 et les décès dus au sida à moins de 250 000 d’ici 2025. Pour cela, 29 milliards de dollars d'investissements par an seront nécessaires d’ici 2025. Toutefois, chaque dollar américain investi en plus dans la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte contre le sida rapportera plus de 7 dollars américains en bénéfices sanitaires.
L’ONUSIDA enjoint à l’Assemblée générale des Nations Unies de s’engager sur les objectifs d’une nouvelle déclaration politique sur le VIH/sida lors de la cinquième Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida, qui aura lieu du 8 au 10 juin 2021.
« L'humanité ne peut pas se permettre de na pas assez investir dans la préparation et les ripostes aux pandémies », a déclaré Mme Byanyima. « J’encourage vivement l’Assemblée générale des Nations Unies à saisir le moment présent et à s’engager à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au sida. »


Feature Story
La République de Moldavie, pionnière du suivi de l’épidémie par les communautés à l’aide de technologies de pointe
31 mai 2021
31 mai 2021 31 mai 2021La République de Moldavie a lancé une plateforme en ligne, ScorecardHIV, pour mesurer les progrès réalisés dans la riposte au VIH dans le pays.
Ce nouvel outil comprend des indicateurs et des données sur l’épidémiologie, le financement et l’approvisionnement, les programmes, les droits humains et les services dirigés par les communautés. Il permettra aux institutions gouvernementales, aux responsables des programmes de santé, aux organisations de services de lutte contre le VIH, aux communautés et aux autres parties prenantes de suivre les progrès et d’évaluer l’efficacité des programmes de lutte contre le VIH dans le pays. Un système de filtrage des données permet de personnaliser les indicateurs en fonction des intérêts et des besoins des utilisatrices et utilisateurs.
« Le ministère dirigera l’initiative et fournira un soutien politique pour garantir une mise en œuvre efficace, systématique et durable de l’outil », a déclaré Denis Chernelya, secrétaire d’État au ministère de la Santé, du Travail et de la Protection sociale. « Il s’agira d’un outil extrêmement utile pour le suivi interne ainsi que pour comprendre les principaux facteurs qui contribuent à la réalisation des objectifs fixés ou les entravent. »
L’initiative ScorecardHIV vise à assurer un suivi ouvert, transparent et collectif de la riposte au VIH par l’État et les communautés. Elle contribuera à analyser les données en temps réel et à riposter rapidement au VIH en utilisant des données probantes. La plateforme a été mise au point par le bureau pays de l’ONUSIDA pour la République de Moldavie avec l’organisation non gouvernementale Positive Initiative et d’autres organisations de la société civile locale sous l’égide du ministère de la Santé, du Travail et de la Protection sociale, ainsi que du Programme national de prévention et de contrôle du VIH/sida et des infections sexuellement transmissibles.
La carte d’indicateurs de la fiche d’évaluation, discutée et approuvée par toutes les parties prenantes, provient du programme national de lutte contre le VIH, des ministères, des agences gouvernementales et des organisations de la société civile. Elle est mise à jour régulièrement (tous les mois, trimestres ou semestres) en fonction de l’indicateur sélectionné. La plateforme permet d’agréger les données de différentes applications et sources et de visualiser quasiment en temps réel les progrès et les échecs dans la mise en œuvre du programme de lutte contre le VIH. Un groupe de travail composé de plusieurs organisations communautaires mettra à jour la fiche d’évaluation et la vérifiera périodiquement.
ScorecardHIV illustre bien comment les données en temps réel, la technologie et l’innovation peuvent servir à prendre des décisions éclairées par des données probantes et renforcer la coopération entre le gouvernement et les communautés.
« Si nous devons prendre des décisions aujourd’hui, alors nous avons besoin des données les plus récentes à l’instant T. Nous avons concentré nos efforts sur la numérisation de tous les processus possibles, la création d’une infrastructure et l’identification de solutions informatiques permettant de regrouper les données, puis sur la création d’un outil d’analyse qui nous livrera les principaux indicateurs », a déclaré Ruslan Poverga, directeur de Positive Initiative.
« Nous saluons une avancée aussi importante en République de Moldavie », a déclaré Alexander Goliusov, directeur par intérim de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale. « La fiche d’évaluation a été élaborée conformément aux principes fondamentaux de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida. Ces derniers comprennent notamment une participation significative et quantifiable de la société civile, une riposte nationale basée sur les preuves scientifiques et les connaissances techniques disponibles, et le respect des droits humains et de l’égalité des sexes. Je pense que la capacité de suivre les progrès en temps réel et d’identifier les domaines prioritaires pour des mesures rapides, ainsi que la volonté politique et l’adhésion de l’administration nationale permettra à la République de Moldavie d’accélérer considérablement les progrès en vue d’atteindre l’objectif de mettre fin au sida d’ici 2030. »
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Accélérer et étendre les services anti-VIH en République centrafricaine
11 mars 2021
11 mars 2021 11 mars 2021La République centrafricaine a accompli des progrès notables dans sa riposte au VIH au cours des quatre dernières années. Les nouvelles infections continuent de baisser et le nombre de personnes sous antirétroviraux est ainsi passé de moins de 25 000 en 2016 à plus de 47 000 en 2019.
Malgré ces progrès, la République centrafricaine reste loin des objectifs 90-90-90. Ainsi, moins de la moitié des 100 000 personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement et le gouvernement estime que moins de 20 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. Par ailleurs, la qualité de la prise en charge des personnes suivant une thérapie est insuffisante. Des études récentes révèlent un taux très élevé d’échec immunologique et thérapeutique chez les personnes vivant avec le VIH sous traitement.
Diverses causes contribuent à cette situation, notamment la prise en charge « hospitalo-centrée », l’indisponibilité du suivi biologique dans les zones rurales, les moyens humains et matériels insuffisants dans les établissements de santé et les laboratoires, ainsi que l’absence d’approches communautaires favorisant l'observance et la sensibilisation. À ces facteurs systémiques, il faut ajouter le fait que depuis décembre 2020, le pays est confronté à une résurgence de la crise politique et sécuritaire qui complique l’accès aux traitements.
Il est nécessaire de simplifier et d’adapter la cascade des services liés au VIH en vue de tenir compte des préférences et des attentes des différents groupes de personnes vivant avec le VIH tout en réduisant les charges inutiles pesant sur le système de santé. La République centrafricaine s’est fixé pour nouvel objectif une prise en charge centrée sur les personnes.
Le pays a pour ambition de diversifier, d'accélérer et de généraliser les services différenciés. L’Initiative catalytique promue par l’ONUSIDA avec le soutien financier du Luxembourg permet de soutenir le pays dans la réalisation de cette ambition. Une première étape décisive a été franchie avec l’organisation d’une table ronde sur « l’initiative catalytique sur les services différenciés de VIH et de tuberculose. » Cette rencontre a réuni le ministère de la Santé, le Comité National de Lutte contre le SIDA, la société civile, des personnes vivant avec le VIH, des acteurs de la tuberculose, des populations clés, des organisations de jeunesse, l’ONU, Médecins Sans Frontières et la Croix-Rouge française.
Les participants ont passé en revue les programmes pilotes de services différenciés existants dans le pays ainsi que les obstacles liés à leur mise en œuvre. Tous ont souligné la nécessité urgente d’étendre les services différenciés, en particulier dans le contexte actuel d’insécurité croissante et de défis humanitaires qui rendent difficile l’accès des patients aux services de lutte contre le VIH et la tuberculose.
Comme l’a souligné Patrick Eba, Directeur Pays de l’ONUSIDA pour la République centrafricaine, « c’est dans le contexte actuel de crise sécuritaire que l’approche des services différenciés a toute sa valeur en République centrafricaine. »
Les participants ont convenu des activités à mettre en œuvre dans le cadre de l’initiative et ont validé le calendrier de réalisation du projet afin d’améliorer la qualité de la prise en charge et du suivi biologique des personnes vivant avec le VIH et la tuberculose, en encourageant la mise en œuvre des services différenciés.
Marie-Charlotte Banthas Bata, Directrice de la Lutte contre les Maladies transmissibles au ministère centrafricain de la Santé et de la Population, ci-dessus centre, s’est félicitée « de cette opportunité offerte par l’ONUSIDA pour lever les goulots d’étranglement afin améliorer la prise en charge globale du VIH. »
Bienvenu Gazalima, Président du Réseau National des associations de personnes vivant avec le VIH en République centrafricaine, a mis l’accent sur le fait que « les organisations communautaires doivent être au centre de la mise en œuvre des approches différenciées. »
Les prochaines étapes clés seront la documentation des approches différenciées existantes dans le pays et l’élaboration d’un document d’orientation national permettant d’élargir leur couverture.
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La République centrafricaine célèbre la Journée zéro discrimination
02 mars 2021
02 mars 2021 02 mars 2021Le 1er mars, des personnes du monde entier se retrouvent à l’occasion de la Journée zéro discrimination. Cette année, elle était placée sous le signe de l’urgence d’agir pour mettre fin aux inégalités.
Ces dernières années, la République centrafricaine a fait de la réduction des inégalités de santé une priorité nationale. À la mi-2019, 10 domaines prioritaires ont été choisis en préparation de la couverture sanitaire universelle. Il s’agit notamment de garantir qu’un centre de santé se trouve à moins de 5 km de chaque foyer.
Le pays a été le premier à rejoindre le Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH qui puise dans le potentiel combiné et les compétences uniques des gouvernements, de la société civile et des Nations Unies afin que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH soient reléguées au passé.
Pour célébrer la Journée zéro discrimination 2021, le pays a organisé plusieurs activités le jour même et en amont. Le ministre de la Santé et de la Population a rappelé à la télévision et à la radio l’engagement du gouvernement en faveur de la non-discrimination et l’égalité. « Nous n’avons pas d’autre choix que de lutter contre les inégalités si nous voulons atteindre les Objectifs de développement durable, y compris ceux liés au bien-être et à la santé pour tous et toutes », a déclaré le ministre de la Santé et de la Population, Pierre Somse.
Des études récentes montrent que l’inégalité et la stigmatisation sont des entraves majeures à l’utilisation des services de santé. Par exemple, plus de 80 % des personnes vivant avec le VIH dans le pays indiquent avoir déjà été victimes de discrimination ou de stigmatisation. « Ces difficultés sont exacerbées par les conflits et les attaques visant la population et le personnel de santé qui empêchent des centaines de milliers de nos concitoyens et concitoyennes de jouir de leurs droits, y compris leur droit à la vie, à la dignité et à la santé », a continué M. Somse.
La société civile a été consultée pour étoffer les priorités visant à éradiquer la stigmatisation et la discrimination dans le pays. Une table ronde a également été organisée au cours d’une émission de radio de journalistes des droits humains sur le réseau national afin de sensibiliser sur les conséquences négatives de la stigmatisation et de la discrimination qui sont l'un des principaux freins à l’accès à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l’assistance liés au VIH. Invitée à cette émission, Aminata Adoum de l’Association nationale des avocates a souligné le travail réalisé par son organisation pour aider les femmes vivant avec le VIH à se protéger de la discrimination et de la violence.
Lors de la Journée zéro discrimination 2020, le personnel de santé, y compris des organisations professionnelles de médecins, de soins infirmiers et de sages-femmes, ainsi que des associations de patients et patientes, ont signé une Charte nationale sur la qualité des soins et les droits des patients et patientes qui énonce les principes d’humanisme, d’éthique et de respect de la dignité en vue de structurer les relations entre patients, patientes et prestataires de soins. Cette année, la charte des patients et patientes a été affichée dans des établissements de santé de la capitale, Bangui, et des sessions de sensibilisation sur ce document ont été organisées à l’attention de l’équipe médicale de deux grands centres de la ville.
« La campagne de la Journée zéro discrimination fait partie d’un ensemble complet d’activités prioritaires pour lutter contre les barrières liées aux droits humains qui entravent l’accès aux services de lutte contre le VIH. Le pays va mettre en place ces activités au cours des trois prochaines années. Elles comprendront le suivi par les communautés des violations des droits humains, des formations pour connaître ses droits, des services juridiques, l’élaboration d’une loi anti-discrimination et des échanges avec les grandes figures des communautés, les législateurs et les leaders d’opinion », a expliqué Patrick Eba, Directeur Pays de l’ONUSIDA pour la République centrafricaine.
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Congo : 64 millions de dollars dédiés à la riposte du VIH, de la tuberculose et du paludisme
01 mars 2021
01 mars 2021 01 mars 2021Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le gouvernement du Congo et des partenaires de santé ont annoncé l’octroi de deux subventions pour plus de 64 millions de dollars. L’objectif est de renforcer les services de prévention et de soin pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi que de construire des systèmes de santé résilients et pérennes au Congo.
Ces deux subventions représentent une augmentation de 97 % par rapport à la subvention précédente destinée à ces trois maladies. Elles seront utilisées entre 2021 et 2023.
« L’ONUSIDA est impatiente de poursuivre la collaboration étroite avec l'ensemble des partenaires en vue d’accélérer l’élimination de la transmission verticale du VIH et du sida pédiatrique au Congo et d’améliorer l’accès aux programmes de lutte contre le VIH et la tuberculose, aux services juridiques et de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes femmes et les adolescentes, ainsi que pour tous les groupes exposés à un risque élevé de contracter le VIH », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA.
La subvention pour le VIH va permettre à beaucoup plus de personnes vivant avec le VIH de connaître leur statut sérologique et de sauver des vies en élargissant l’accès à la thérapie antirétrovirale, en particulier parmi les femmes enceintes. De fait, en 2019, au Congo, seuls 51 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique et 25 % des personnes séropositives avaient accès à une thérapie antirétrovirale. Par ailleurs, seuls 10 % des femmes enceintes vivant avec le VIH au Congo avaient accès à des antirétroviraux afin d’empêcher la transmission du virus à leur bébé.
La composante de la subvention destinée à la tuberculose sera utilisée pour accélérer la riposte nationale, augmenter le signalement de nouveaux cas de cette maladie et atteindre un taux de réussite du traitement de 90 % d’ici 2023, l’objectif étant de respecter la stratégie de l’Organisation mondiale de la Santé pour mettre fin à la tuberculose. Cette subvention aidera également le pays à améliorer le taux de réussite du traitement pour les personnes souffrant d’une tuberculose multirésistante. La subvention pour le paludisme permettra au Congo d’atteindre son objectif de distribuer 3,5 millions de moustiquaires d’ici 2023 et d’étendre l’accès à des diagnostics et à des outils de traitement de qualité.
« Dans le contexte de la crise financière du pays, exacerbée par la pandémie de COVID-19, les subventions allouées au Congo sont une bouffée d’air frais. Elles donnent un nouvel élan à l’action du gouvernement en faveur des populations touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme, » a déclaré le Premier ministre du Congo, Clément Mouamba.
Le Programme des Nations Unies pour le développement mettra en place la subvention pour le VIH et la tuberculose, et les Catholic Relief Services celle pour le paludisme.
Notre action
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Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo et de l’Union africaine en 2021, appelle ses pairs à tirer les leçons du VIH et à renforcer leurs systèmes de santé
15 février 2021
15 février 2021 15 février 2021La 34e session ordinaire des chef-fes d’État et de gouvernement de l’Union africaine s’est tenue en ligne les 6 et 7 février 2021.
Le président de la République démocratique du Congo et nouveau président de l’Union africaine, Félix Tshisekedi (photo ci-dessus), a enjoint aux États membres de ne pas oublier les épidémies mondiales dévastatrices, comme le paludisme et le sida, et d’en tirer les leçons pour renforcer les systèmes de santé, y compris en consolidant le Centre africain pour le contrôle et la prévention de maladies.
« Contre l’expérience du combat, contre l’adversité et nos capacités d’adaptation, ne baissons pas les bras, et ne perdons pas de vue d’autres pathologies qui continuent de sévir au point d’être parfois de loin plus mortelles, comme la malaria ou le VIH », recommande le président de la République démocratique du Congo.
L’assemblée a reconnu le rôle de l’Union africaine pour organiser un partenariat uni, innovant et solide parmi les États membres afin de lutter contre la pandémie de COVID-19 qui affecte considérablement l’économie africaine et continue à fragiliser les systèmes de santé.
Les chef-fes des États ont pris l'engagement de maintenir leurs efforts pour inverser la propagation du virus et atténuer son impact socio-économique en utilisant l’accord sur la Zone continentale africaine de libre-échange et pour mettre en place un programme de vaccination coordonné par le biais de l’équipe spéciale africaine d’acquisition de vaccins afin de garantir de n’oublier aucun pays.
« La pandémie nous force à être à la pointe de l’innovation. Nous avons créé la plateforme africaine révolutionnaire de matériel médical pour aider les États membres de l’Union africaine à obtenir du matériel et des équipements médicaux à des tarifs abordables », a déclaré le président sud-africain, Cyril Ramaphosa (photo ci-dessus).
Le président de l’Afrique du Sud a salué le rôle extraordinaire et décisif des chef-fes d’État pour lutter contre la crise de la COVID-19. Il s’est montré consterné par l’augmentation des violences à l’égard des femmes et a appelé l’assemblée du continent à mettre l’accent sur l’émancipation économique des femmes et à élaborer une convention visant à promouvoir, à protéger et à satisfaire les droits des femmes. Il a enjoint aux États membres de ratifier la Convention n° 190 de l’Organisation internationale du Travail afin de mettre un terme à la violence et au harcèlement dans le monde du travail.
Outre le passage de relais à la tête de l’Union africaine entre l’Afrique du Sud et la République démocratique du Congo, cette rencontre de deux jours a été le cadre de décisions cruciales sur la mise en place de la réforme institutionnelle de l’Union africaine, dont sa Commission, et de l’élection de quatre nouveaux commissaires. Moussa Faki Mahamat a été réélu au poste de président de la Commission de l’Union africaine pour un second mandat de quatre ans et a pour adjointe Monique Nsanzabaganwa, fraîchement élue et première femme de l’histoire à siéger au sein de Commission.
« Je félicite le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, pour sa prise de fonction au poste de président de l’Union africaine pour 2021 et je salue son appel à ses pairs pour maintenir leurs efforts dans la riposte au sida et renforcer les systèmes de santé en Afrique alors que nous sommes toujours en proie à la pandémie de COVID-19. Je réaffirme ici le soutien de l’ONUSIDA envers l’Union africaine. Sauver des vies, lutter contre les inégalités et promouvoir les soins de santé universels sont des leçons que nous avons apprises du sida et que nous pouvons appliquer avec succès pour répondre aux pandémies actuelles et futures », a déclaré Clémence Aissatou Habi Baré, Directrice du bureau de liaison de l’ONUSIDA auprès de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.
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Press Statement
L’ONUSIDA demande à la République bolivarienne du Venezuela de libérer cinq travailleurs humanitaires incarcérés
29 janvier 2021 29 janvier 2021GENÈVE, le 29 janvier 2021—L’ONUSIDA se montre extrêmement inquiète et préoccupée par l’incarcération par la police militaire de Johán León Reyes, Yordy Bermúdez, Layners Gutiérrez Díaz, Alejandro Gómez Di Maggio et Luis Ferrebuz. Ces cinq travailleurs humanitaires vénézuéliens de l’organisation non gouvernementale Azul Positivo sont en effet en détention depuis le 12 janvier 2021.
« J’appelle les autorités vénézuéliennes à libérer de garde à vue les cinq travailleurs humanitaires de l’organisation non gouvernementale Azul Positivo et à rendre les équipements nécessaires à leur action saisis lors de leur arrestation », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Une société civile forte et autonome est essentielle pour apporter des services indispensables aux personnes les plus vulnérables. Elle est également décisive pour faire des progrès dans la lutte contre la pandémie de VIH et contre d’autres menaces de santé en République bolivarienne du Venezuela. »
Azul Positivo a vu le jour en 2004 et œuvre dans le domaine de la prévention du VIH dans l’état vénézuélien de Zulia. L’ONUSIDA appuie depuis des années le travail de l’organisation et a constaté les retombées positives de son activité au sein de la communauté.
L’ONUSIDA apporte son soutien sans faille à l’autonomisation complète et à l’engagement total des organisations issues de la société civile dans la riposte au sida et le travail humanitaire. Elle souhaite poursuivre son partenariat avec ces organisations et celles issues des communautés au sein de la République bolivarienne du Venezuela, ainsi qu’avec les fonctionnaires du gouvernement, afin d’assurer que toutes les personnes affectées par le VIH aient accès à la prévention et au traitement du VIH ainsi qu’aux services d’assistance sociale, et jouissent de leurs droits humains fondamentaux.