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Baisse du taux de nouvelles infections au VIH par rapport au nombre de personnes vivant avec le VIH
14 avril 2020
14 avril 2020 14 avril 2020Les dernières tendances au niveau des nouvelles infections au VIH et de la mortalité liée au sida ne montrent pas l’état de la riposte dans son entier. L’ONUSIDA et ses partenaires ont mis en place des indicateurs de transition épidémiologique afin de permettre aux pays de suivre de plus près les progrès qu’ils réalisent en vue de mettre un terme au sida en tant que menace de santé publique.
Un de ces indicateurs, le taux d’incidence-prévalence, repose sur le nombre de nouvelles infections au VIH et celui des personnes vivant avec le virus au sein d’une population. Un indicateur de transition épidémiologique de 3 % (autrement dit, trois infections au VIH pour 100 personnes vivant avec le VIH par an) correspond à une espérance de vie moyenne après contamination de 30 ans. À un tel niveau, la population totale de personnes séropositives diminuera progressivement lorsqu’un pays donné passe en dessous du seuil de 3 %. Ce seuil de 3 % combine ainsi deux conditions souhaitables : une existence longue et en bonne santé pour les personnes vivant avec le VIH ainsi qu’une réduction des nouvelles infections.
Le taux mondial d’incidence-prévalence est passé de 11,2 % en 2000 à 6,6 % en 2010 et à 4,6 % en 2018. Cela montre bien que des progrès importants ont été réalisés pour lutter contre l’épidémie de VIH. Malgré tout, l’humanité est en retard pour mettre un terme au sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030.
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Vivre avec le VIH à l’heure du confinement
07 avril 2020
07 avril 2020 07 avril 2020Pumza Mooi se fait du souci. Cette habitante de Port Elizabeth en Afrique du Sud fait partie des 2,5 millions de compatriotes qui vivent avec le VIH, mais ne suivent pas de thérapie antirétrovirale.
« J’ai décidé qu’il est temps de m’y mettre », explique Mme Mooi. « Peu importe si j’ai un taux élevé de CD4 ou que ma charge virale est basse, un traitement contre le VIH m’apportera le meilleur résultat possible. Je dois le faire pour moi-même, pour mes enfants et pour tous ceux et celles qui ont besoin de moi. J’ai peur de tomber malade », continue-t-elle.
La décision de Mme Mooi s’inscrit dans un contexte d’incertitudes pour les personnes ayant un système immunitaire affaibli, qui craignent de développer une forme grave de l’infection dite COVID-19. Il n’existe à l’heure actuelle aucune preuve que les personnes vivant avec le VIH sont davantage exposées à un risque de contamination à la COVID-19. Toutefois, une infection au coronavirus pourrait provoquer des symptômes plus graves chez les personnes séropositives qui ne prennent pas d’antirétroviraux.
Le gouvernement sud-africain a proclamé trois semaines de confinement en vue de ralentir la propagation de la COVID-19 et le ministre de la Santé, Zweli Mkhize, a invité la population à prendre des précautions pour éviter une infection. Il a souligné l’importance de connaître son statut vis-à-vis du VIH, de faire un dépistage et de commencer sans attendre un traitement si le résultat se révèle positif.
« J’ai peur rien qu’à l’idée d’attraper la COVID-19 », indique Mme Mooi. « C’est suffisamment difficile de savoir que mon corps lutte déjà contre un virus [le VIH]. Je me demande : mon corps est-il suffisamment fort, mon système immunitaire peut-il tenir le coup ? »
Mme Mooi a contracté le VIH il y a plusieurs années, à une époque où l’on conseillait généralement aux personnes séropositives de commencer un traitement uniquement lorsque leur taux de CD4 baissait, autrement dit à partir du moment où elles tombaient malades. Elle surveille l’évolution du VIH depuis qu’elle connaît son statut. En 2016, l’Organisation mondiale de la Santé a publié de nouvelles lignes directrices recommandant une thérapie antirétrovirale à vie pour les enfants, les ados et les adultes, y compris toutes les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH, indépendamment de leur taux de CD4. Autrement dit, toute personne séropositive devrait commencer un traitement immédiatement après le diagnostic du VIH.
L’ONUSIDA observe activement l’impact de la COVID-19 et travaille avec des réseaux de personnes vivant avec le VIH, le gouvernement et des partenaires de développement afin d’assurer que les préoccupations des personnes séropositives soient entendues et prises en compte dans la riposte au coronavirus. Il s’agit d’identifier entre autres les difficultés auxquelles sont confrontés les services de santé, d’encourager l’allongement de la durée de prescriptions d’antirétroviraux à plusieurs mois et d’aider les communautés à fournir des solutions.
Le rôle des réseaux sociaux
Le confinement est particulièrement dur pour les personnes vivant dans des habitats informels. L’ONUSIDA est consciente qu’elles font face à des difficultés pour se protéger elles-mêmes et respecter la distanciation sociale et le confinement. À cela viennent s’ajouter des informations inexactes sur le coronavirus qui attisent les peurs. « On entend beaucoup de choses, mais tout n’est pas vrai », dit Mme Mooi. « Je rappelle aux gens que le gouvernement met à disposition un numéro sur WhatsApp où nous pouvons obtenir des informations exactes et qu’ils ne doivent pas faire attention aux autres informations. Le gouvernement nous communiquera ce qui est vrai. »
Mme Mooi a la chance d'avoir constitué un solide réseau de soutien autour d’elle après avoir partagé son statut sérologique en ligne il y a plusieurs années. « Je sais que l’on s’occupera de moi », explique-t-elle. Elle anime des groupes d’entraide sur Facebook et WhatsApp destinés à des personnes vivant avec le VIH, qui regroupent des dizaines de membres. Le plus jeune a 16 ans et est né avec le VIH, la plus âgée est une femme de 62 ans qui vit depuis longtemps avec le virus.
Ces dernières années, de nombreux membres du groupe partagent leur expérience de vie avec le VIH et avec le traitement contre le virus. Elles et ils évoquent la stigmatisation, la discrimination et la manière de ne pas baisser les bras. Selon Mme Mooi, les membres sont d’accord pour dire que la meilleure option consiste à suivre et à respecter un traitement contre le VIH.
Un nouveau thème est apparu dernièrement dans les groupes. « La COVID-19 suscite beaucoup d'interrogations », explique Mme Mooi. « Je leur dis de ne pas se faire de souci, de rester à la maison et de respecter les règles d’hygiène. » Pour le moment, tout le monde sait qu’il faut s’armer de patience et s’entraider à distance pour surmonter cette phase d’isolation prolongée.
Les groupes reposent surtout sur les contributions des femmes, mais les hommes les consultent. « Des hommes m’écrivent pour me demander pourquoi nous n’abordons pas les problèmes auxquels ils sont confrontés, mais s’ils n’en parlent pas, ils ne recevront pas toujours l’aide dont ils ont besoin », poursuit-elle. « J’encourage les hommes à partager leur expérience afin que nous puissions nous entraider. »
Penser à demain
Comme la plupart des gens, Mme Mooi attend déjà avec impatience de pouvoir retrouver une certaine liberté de mouvement et de commencer un traitement contre le VIH. Elle fait ce qu’elle peut pour prendre soin d’elle, de sa mère et de sa fille chez elle et pour encourager les personnes vivant avec le VIH dans ses réseaux. « Nous faisons ce que l’on nous dit de faire comme nous laver les mains et garder nos distances, et nous prions tout simplement et espérons des jours meilleurs », conclut-elle.
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Les droits humains aux temps du COVID-19 — Les leçons du VIH pour une réponse efficace, et dirigée par la communauté.
20 mars 2020
En tant que communauté mondiale, nous sommes actuellement face à une situation imprévisible et hautement dynamique. Cependant, comme nous l’avons vu avec la solidarité, le soutien et le pouvoir des communautés dans l’épidémie de VIH et déjà dans les communautés répondant à la pandémie de COVID-19, la réponse ne doit pas être la peur et la stigmatisation. Nous devons instaurer une culture de solidarité, de confiance et de gentillesse. Notre réponse au COVID-19 doit s’appuyer sur les réalités de la vie des gens et être axée sur l’élimination des obstacles auxquels les individus sont confrontés pour pouvoir se protéger et protéger leurs communautés. L’autonomisation et les consignes, plutôt que les restrictions, peuvent permettre de s’assurer que les individus puissent agir sans peur de perdre leurs moyens de subsistance, disposent d’une quantité suffisante de nourriture et vivent dans le respect de leur communauté. Cela nous procurera finalement une réponse plus efficace, plus humaine et plus durable à l’épidémie.
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03 septembre 2024


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Thaïlande : les hôpitaux délivrent trois à six mois d’antirétroviraux
25 mars 2020
25 mars 2020 25 mars 2020Les hôpitaux en Thaïlande sont tenus de fournir des médicaments correspondant à trois à six mois de thérapie antirétrovirale afin d’éviter que les personnes vivant avec le VIH n’épuisent leurs réserves. Cette démarche vise à moins solliciter le système de santé pendant la pandémie de COVID-19.
Cette nouvelle décision jouit du soutien de la National AIDS Commission présidée par le vice-premier ministre et ministre de la Santé thaïlandais. Elle sera déployée dans tout le royaume afin de réduire le risque d’exposition à la COVID-19 des personnes vivant avec le VIH et de délester si possible le système de santé et le personnel soignant.
Les personnes séropositives suivant une thérapie antirétrovirale fournie par le National Health Security Office (NHSO), ce qui représente 70 % de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH sous traitement dans le pays, profitent dès à présent de la mise en place de cette mesure. Les hôpitaux dépendant du NHSO sont ainsi invités à allonger la durée des ordonnances pour une thérapie antirétrovirale destinée aux personnes ayant un état stable, autrement dit celles prenant une thérapie antirétrovirale depuis au moins un an sans interruption, dont la charge virale est indétectable, qui ne souffrent pas d’effets secondaires et qui ne sont pas enceintes.
« Le National Health Security Office a confirmé avoir suffisamment de réserves d’antirétroviraux pour fournir toutes les personnes séropositives qui suivent un traitement dans le pays », a indiqué Rataphon Triamwichanon, secrétaire général adjoint du NHSO.
« Au cours de la pandémie de COVID-19, les bénéficiaires du Plan d’assurance de la sécurité sociale seront en mesure de retirer des médicaments correspondant à au moins trois mois de thérapie antirétrovirale », a déclaré Amphan Thuwawitm, secrétaire permanent adjoint du ministère du Travail.
À partir d’octobre 2020, le NHSO et le Plan d’assurance de la sécurité sociale vont harmoniser les règles régissant la délivrance d’ordonnance conformément au Plan de couverture sanitaire universelle. Cette mesure prévoit d’autoriser la prescription d’une thérapie antirétrovirale pour six mois aux personnes vivant avec le VIH éligibles.
« L’ONUSIDA salue l’exemple de la Thaïlande et les efforts communs de tous les partenaires. Cela se traduit par des décisions prises au bon moment concernant l’autorisation de délivrer des antirétroviraux pour plusieurs mois afin d’aider les personnes vivant avec le VIH », a indiqué Patchara Benjarattanaporn, directrice pays de l’ONUSIDA en Thaïlande. L’ONUSIDA coopère étroitement avec le ministère de la Santé publique, le NHSO, le ministère du Travail et le Thai Network of People Living with HIV en vue d’étendre cette mesure à l’ensemble des types d’assurance maladie, y compris les hôpitaux privés.
« Les informations que nous livrent les membres de notre communauté dans toute la Thaïlande nous permettent de nous assurer que les hôpitaux et le personnel médical mettent en place cette nouvelle mesure et délivrent véritablement des antirétroviraux pour plusieurs mois », explique Apiwat Kwangkeaw, président du Thai Network of People Living with HIV. « Les éducateurs et éducatrices issus de notre communauté, en tant que membres du Continuum of Care Centre, ont également commencé à sensibiliser sur le thème de la COVID-19 chez les personnes vivant avec le VIH et à leur indiquer les précautions à prendre pour éviter une infection au coronavirus », a ajouté M. Apiwat.
Le Thai Red Cross AIDS Research Center (TRCARC), une organisation de la société civile sous l’égide du Comité international de la Croix-Rouge qui jouit du soutien de Son Altesse royale Princesse Soamsawali, l’ambassadrice de bonne volonté de l’ONUSIDA pour la prévention du VIH pour l’Asie et le Pacifique, a également pris des mesures considérables pour continuer à garantir l’accès aux services de prévention du VIH pour les populations vulnérables, et ce, dans des délais raisonnables.
« Nous ne voulons pas que la COVID-19 se transforme en un facteur empêchant de faire un test du VIH. Parmi les mesures mises en place, nous avons installé une plateforme en évidence devant notre Anonymous Clinic offrant un système de contrôle systématique de la température et des symptômes respiratoires de chaque personne venant se faire dépister. Les membres de l’équipe de conseil et du laboratoire ont désormais quitté le bâtiment pour travailler sur la plateforme. Ils y fournissent un dépistage du VIH et du matériel de prévention comme des préservatifs, la prophylaxie post-exposition et la prophylaxie pré-exposition (PPrE), en cas de besoin. Pour les personnes qui prennent déjà la PPrE, nous organisons des livraisons à domicile lorsqu’elles en font la demande sur Internet », explique Nittaya Phanuphak, responsable de la prévention au TRCARC.
Toutes les mesures prises en Thaïlande aideront à éviter d’éventuelles perturbations de la prévention du VIH, des services de dépistage et de traitement au cours de la pandémie de COVID-19 et à garantir que les personnes vivant avec le VIH et les populations clés ne vont pas être oubliées.
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Révolution, je porte ton nom
24 mars 2020
24 mars 2020 24 mars 2020Quiconque rencontre Birknesh Teferi n’est pas surpris d’apprendre que le prénom de cette femme passionnée et fière d’elle-même respirant la santé et le bien-être signifie « révolution » en amharique, la langue parlée en Éthiopie.
Sa vie jusqu’à présent est une révolution en soi, un exemple de résilience, d’espoir et de transformation. Elle a en effet combattu victorieusement la tuberculose, survécu à un cancer du col de l’utérus et elle mène aujourd’hui une vie épanouie avec le VIH.
Mme Teferi a été diagnostiquée en 2003 avec le VIH et la tuberculose. À cette époque en Éthiopie, les informations sur ces deux infections, ainsi que sur la santé de la reproduction et sexuelle étaient rares et la stigmatisation et la discrimination étaient monnaie courante.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Éthiopie figure parmi les 48 pays les plus touchés par la tuberculose. On y a recensé en 2018 165 000 infections qui ont fait 27 000 victimes, dont 2 200 personnes vivant avec le VIH.
Après avoir attendu 15 jours pour obtenir ses résultats parce que la personne responsable du dépistage était en congé, Mme Teferi a appris qu’elle était « positive ».
« J’ai cru que c’était une bonne nouvelle. Soulagée, j’ai serré l’infirmière dans mes bras, seulement pour l’entendre me dire qu’être positive avec le VIH signifie que j’avais le virus », se souvient-elle.
Mme Teferi suit avec succès le traitement contre la tuberculose recommandé par l’OMS (traitement de brève durée sous surveillance directe (DOTS)) qui l’a certes soignée de cette infection, mais ne l’a pas aidée à mieux accepter son statut sérologique.
Après le diagnostic, « s’est ensuivie une période de douleur et de chagrin... D’attente de la mort ».
Elle se souvient avoir « perdu pied. » Elle cache son statut sérologique de peur de la stigmatisation et elle vend son corps pour joindre les deux bouts.
« Si un client avait un préservatif, on l’utilisait. S’il n’en avait pas, alors on faisait sans. J’ai essayé d’en utiliser, mais je n’avais pas d’argent pour en acheter. C’est ainsi que j’ai eu une infection sexuellement transmissible. »
Mme Teferi est diagnostiquée d’un cancer du col de l’utérus au cours du traitement de cette infection et elle est renvoyée d’établissement de santé en établissement de santé souvent situés dans différentes villes de la région.
Elle finit par trouver un médecin « attentionné » et par être opérée pour soigner son cancer. « J’avais tellement mal que je ne pouvais plus m’asseoir. Je me sentais au fond du trou », se souvient-elle.
Mais sa vie a doucement commencé à changer en 2008 avec le début de son traitement contre le VIH. Elle se met à faire plus attention à elle. Elle insiste pour que ses clients utilisent des préservatifs.
Dans la ville éthiopienne d’Hawassa, elle fait la rencontre d’un groupe de femmes vivant avec le VIH appartenant à la Tilla Association of HIV-Positive Women. Cette association fournit aux femmes séropositives des compétences, une formation et de l’aide. Elle gère également un atelier de broderie afin que ces femmes aient une source de revenus. Mme Teferi y travaille désormais.
« J’ai repris pied. Ma vie s’est beaucoup améliorée. Si les gens se rendent compte qu’ils peuvent vivre et travailler, alors leur vie peut changer », explique-t-elle.
Au cours de ses huit premiers mois au centre, la direction lui a attribué l’aide d’une bénévole pour l’aider à se remettre physiquement de l’opération. Pour la première fois, Mme Teferi est soutenue par des femmes qui comprennent sa situation.
Les femmes du centre l’ont invitée à regarder un film portant sur des personnes menant une vie épanouie avec le VIH. « Ce film m’a donné de l’espoir », continue-t-elle. « J’ai commencé à me renseigner sur le VIH auprès de ma directrice. Peu à peu, je me suis sentie de mieux en mieux, avec de meilleurs services médicaux à disposition, et Tilla m’a aidée à gérer ma situation financière et émotionnelle. »
Même si Mme Teferi suit un traitement contre le VIH et a été soignée de la tuberculose, des millions d’autres personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à la prévention contre ces deux pathologies et à leur traitement. La tuberculose est la première cause de mortalité au monde chez les personnes vivant avec le VIH.
En 2018, on estime que sur 1,2 million de décès liés à la tuberculose, 251 000 concernaient des personnes vivant avec le VIH, soit 60 % en moins par rapport aux 620 000 en 2000. On estime qu’entre 2000 et 2018 le traitement de la tuberculose a évité à lui seul 48 millions de décès chez les personnes séronégatives et 10 millions de décès supplémentaires lorsqu’il est couplé à une thérapie antirétrovirale. Toutefois, les progrès sont lents et doivent prendre de la vitesse afin de mettre un terme à la tuberculose d’ici 2030 comme stipulé dans les Objectifs de développement durable.
« La tuberculose peut être soignée et évitée », a déclaré Aeneas Chuma, Directeur par intérim de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique orientale et australe. « Nous devons en cette période historique, à l’heure de la pandémie de COVID-19, garantir que les personnes vivant avec le VIH et diagnostiquées avec la tuberculose aient un accès continu au traitement de ces deux infections. L’ONUSIDA coopère avec des gouvernements et des partenaires communautaires afin de garantir que nous nous adaptons à une situation sanitaire qui connaît une évolution rapide en faisant preuve de bonté, de compassion et d’humanité. »
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Mortalité de la tuberculose : des approches innovantes qui autonomisent les malades
25 mars 2020
25 mars 2020 25 mars 2020Dans le cadre de la lutte contre la tuberculose, l’urgence consiste à rapprocher des communautés : la prévention, le traitement et les soins efficaces et de qualité. Ces efforts devraient encourager les communautés à utiliser en leur sein des services innovants dont l’impact important et le faible coût ont été démontrés.
La mobilisation mondiale pour aider les pays à mettre fin à cette épidémie n’a jamais été aussi forte. Grâce à ses efforts, 7 millions de personnes supplémentaires ont eu accès à un traitement de la tuberculose en 2018 et la mortalité liée à cette infection a reculé de 52 % depuis 2010 chez les personnes vivant avec le VIH.
Des progrès importants ont été réalisés pour parvenir à l’objectif pris lors de la réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose prévoyant que 6 millions de personnes séropositives aient accès aux services de prévention de la tuberculose d’ici 2022. En 2018, 1,8 million de personnes vivant avec le VIH avaient commencé un traitement préventif qui réduit le risque de contracter une forme active de la tuberculose.
Toutefois, il reste des aspects préoccupants. En 2018, 1,5 million de vies ont été perdues des suites de la tuberculose, dont 251 000 parmi les personnes vivant avec le VIH, soit un tiers des 770 000 décès liés au sida pour cette seule année. Près de 10 millions de personnes ont contracté la tuberculose, dont 9 % co-infectées par le VIH. Il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’objectif mondial de réduire de 75 % d’ici fin 2020 la mortalité liée à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. Alors que le nombre de nouveaux cas de tuberculose chez les personnes séropositives était estimé à 862 000 en 2018, seulement 56 % connaissaient leur statut tuberculeux. Moins de la moitié des personnes séropositives qui avait commencé une thérapie antirétrovirale en 2018 a indiqué en avoir fait de même avec une thérapie préventive pour la tuberculose.
Il faut renforcer les stratégies qui mettent davantage en avant les communautés et les personnes et qui rapprochent les services des personnes qui en ont besoin, car ces initiatives sont de véritables facteurs de changement. Plusieurs programmes, par exemple, expérimentent des technologies numériques d’adhésion au traitement pour remplacer la thérapie sur six mois qui prévaut dans certains pays. Cette dernière nécessite de se rendre tous les jours dans une clinique pour que le personnel de santé réalise le suivi (thérapie dite sous surveillance directe (DOT)).
La stratégie de médication impose de placer les médicaments dans une boite et consiste à surveiller la boîte, qui adresse un signal à la clinique à chaque ouverture. La méthode DOT par vidéo implique que les patientes et patients se filment tous les jours en train de prendre leur traitement et envoient cet enregistrement à leur clinique.
Ces technologies sont conviviales et réduisent la durée d'interruption des activités habituelles, ainsi que les frais de transport pour se rendre à la clinique. Elles autonomisent et émancipent les personnes en leur permettant de gérer leur traitement et leur santé de chez elles tout en étant suivies pour l’observance du traitement. Elles améliorent également l’accès des groupes vulnérables et réduisent la stigmatisation.
Le test urinaire de lipoarabinomannane à flux latéral (lateral flow urine TB mycobacterial lipoarabinomannan, LF-LAM) est un test simple et rapide à effectuer sur le lieu des soins. L’Organisation mondiale de la Santé recommande cette solution révolutionnaire, composante de l’algorithme de diagnostic pour les personnes vivant avec le VIH. Il permet de tester des adultes et des enfants dans des établissements de santé et au sein des communautés. À l’heure actuelle, toutefois, seuls sept pays sur les 30 pays les plus touchés mettent en place les tests LF-LAM.
De nouvelles thérapies plus brèves pour le traitement préventif, comme des prises hebdomadaires de rifapentine et d’isoniazide pendant trois mois, se démocratisent grâce aux baisses récentes des prix et aux changements de législation. Elles présentent moins d’effets secondaires que les thérapies plus longues et sont davantage suivies jusqu’à leur terme. Les communautés jouent quant à elle un rôle essentiel pour aider les personnes vivant avec le VIH à commencer et respecter jusqu’au bout un traitement préventif de la tuberculose, à faire attention aux effets secondaires et à chercher à se faire soigner dès les premiers signes ou symptômes de la tuberculose.
« En particulier à l’heure de la COVID-19, nous avons absolument besoin de passer à des modèles innovants permettant aux patientes et patients de poursuivre leur traitement depuis leur domicile. Il faut ainsi mettre en place la qualité et les moyens accessibles virtuellement, par téléphone et au sein de la communauté. Cela implique des modèles de délivrance qui reconnaissent le fardeau quotidien du traitement sur la vie des gens, qui y apportent une solution et qui livrent l’outil pour réussir directement aux patientes et patients. Donnons aux gens la possibilité de se connecter, de se soigner et d’avoir accès à des moyens supplémentaires, y compris les structures, lorsqu’ils comptent le plus », a déclaré Shannon Hader, Directrice exécutive adjointe de la branche Programme de l’ONUSIDA.
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VIH et COVID-19 informations à l’intention des personnes séropositives
01 juin 2021
La COVID-19 est une maladie à prendre au sérieux. Toutes les personnes vivant avec le VIH doivent respecter l’ensemble des mesures préventives afin de minimiser leur exposition au virus à l’origine de la COVID-19 et d’éviter toute infection. À l’instar de la population en général, les personnes âgées vivant avec le VIH ou les personnes séropositives ayant des problèmes cardiaques ou pulmonaires sont potentiellement exposées à un risque plus élevé de contracter le virus et de développer des symptômes plus graves.
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Transforming Vision into Reality: The 2024 Global Alliance Progress Report on Ending AIDS in Children by 2030 - Summary
22 juillet 2024


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Apparition de chaînes de solidarité et de bonté au cours de l’épidémie de COVID-19
20 mars 2020
20 mars 2020 20 mars 2020La responsable de la mobilisation de la communauté au sein du bureau de pays de l’ONUSIDA en Chine, Liu Jie, est habituée à recevoir des appels à toute heure du jour et de la nuit. À cause de l’épidémie de COVID-19 en Chine, toute l’équipe s’active pour aider les personnes vivant avec le VIH à continuer d’obtenir leur traitement, en particulier dans la province du Hubei où la pandémie s’est déclarée. Mme Liu a toutefois été surprise de recevoir récemment un appel de Pologne.
« Un ressortissant chinois s’est présenté en disant qu’il était bloqué en Pologne et qu’il lui restait deux jours avant de finir ses médicaments contre le VIH », explique Mme Liu.
Avec les restrictions de déplacements paralysant de plus en plus de pays, cet homme ne pouvait ni rentrer chez lui ni obtenir de médicaments. Mme Liu indique que, ne sachant pas quoi faire, il avait pris contact avec une organisation de la communauté chinoise, la Birch Forest National Alliance, puis, par ce biais, avec l’ONUSIDA à Beijing.
Cet homme, comme tant d'autres personnes à l’étranger, s'est trouvé pris au piège des conséquences de l’épidémie de COVID-19. Quelques jours plus tôt, le bureau de pays de l’ONUSIDA en Chine avait aidé une autre personne séropositive chinoise à obtenir des médicaments alors qu’elle était bloquée en Angola. Dans ces deux cas, des collègues à Beijing ont pris contact avec les bureaux de l’ONUSIDA dans les pays et avec l’équipe de mobilisation de la communauté située à Genève en Suisse. Le directeur pays de l’ONUSIDA en Angola s’est tourné vers l’Angolan Network of AIDS Service Organisations et la personne a obtenu des médicaments en un rien de temps.
Pour le cas en Pologne, Jacek Tyszko, membre polonais de l’équipe de mobilisation de la communauté de l’ONUSIDA, a su exactement quoi faire. « Comme nous avions déjà eu des contacts avec des réseaux régionaux de personnes vivant avec le VIH en Europe centrale et de l’Est, il m’a suffi de passer un appel », raconte M. Tyszko.
Anna Marzec-Boguslawska, directrice du National AIDS Center en Pologne, a accepté rapidement de prendre le relai. Elle a toujours été très réactive ce qui nous permet d’agir sans attendre sur le terrain. Vingt-quatre heures plus tard, Mme Liu recevait la photo d’un homme tenant une boîte de médicaments devant un bâtiment gris. Quelques minutes plus tard, son téléphone sonnait.
« C’était à nouveau cet homme qui appelait de Pologne », se souvient-elle. « Il pleurait de joie en me disant qu’il avait ses médicaments et que c’était lui sur la photo que je venais de recevoir. »
Et d’ajouter : « il répétait sans cesse qu’il n’arrivait pas à croire que nous avions réussi à faire l’impossible. »
Le directeur de la Birch Forest National Alliance, Bai Hua, a également remercié l’ONUSIDA. « Cette histoire montre combien l’ONUSIDA est implantée efficacement au sein des communautés », conclut-il.
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Apporter des services liés au VIH aux groupes marginalisés de Papouasie-Nouvelle-Guinée
11 mars 2020
11 mars 2020 11 mars 2020On estime que 45 000 personnes environ vivent avec le VIH en Papouasie-Nouvelle-Guinée. La plupart d’entre elles appartiennent à des groupes marginalisés notamment les travailleuses du sexe ou d’autres femmes échangeant des faveurs sexuelles contre de l’argent, des biens et leur protection, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les femmes transgenres. Toutefois, moins de la moitié des personnes appartenant à ces groupes vulnérables a déjà fait un test pour connaître son statut sérologique.
En novembre 2018, l’ONUSIDA, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ainsi que d’autres partenaires ont mis en place un nouveau programme de proximité dans la capitale, Port Moresby. L’objectif était de réduire l’impact du VIH parmi ces groupes en cartographiant l’épidémie et en élargissant la portée des services de prévention et de traitement du VIH. Dans le cadre de ce projet, plusieurs équipes de proximité ont été créées pour faire connaître ces services afin d’augmenter leur utilisation, mais aussi, le cas échéant, pour amener les personnes vers les services de prévention et de soin du VIH.
Entre le début du projet et avril 2019, ces équipes ont rencontré 5 000 personnes et testé 3 000 d’entre elles. Elles ont fourni des conseils et de l’aide afin que chaque personne comprenne le résultat de son test.
« J’aime me rendre dans des endroits où le test du VIH n’a jamais été proposé », explique un membre de l’une des équipes de proximité. « Ce qui me motive, c’est de rencontrer des jeunes filles et de les aider en m’assurant qu’elles prennent leurs médicaments. »
Les membres de ces équipes sont parfois la cible de harcèlement au cours de leur travail. Ils quittent alors leur uniforme officiel pour être en civil afin que leur interlocuteur se sente plus en confiance pour leur parler. Malgré cela, ils estiment que leur travail est extrêmement gratifiant.
« J’ai perdu des amis des suites du sida. Cela me motive à poursuivre dans cette voie », déclare un autre membre. « Je m’implique encore plus dans mon travail lorsque je vois que nous évitons de perdre quelqu’un d’autre à cause de cette maladie. »
Les groupes de proximité sont dirigés par des membres de groupes marginalisés, ce qui est essentiel pour gagner la confiance et la collaboration de la communauté. Par ailleurs, les responsables apportent des formations, de l’aide et des conseils au personnel travaillant quotidiennement sur le terrain afin que leur action soit le plus efficace possible.
Ce programme de proximité sauve des vies. Un autre membre sur le terrain se souvient avoir réussi à persuader une personne transgenre d’essayer un traitement suite à un test positif.
« Il m’a dit que parce qu’il était transgenre, il ne voulait parler qu’à un ami, et quand il m’a vu, il a su que j’étais un ami. Plus tard, il est venu avec son compagnon pour qu’il se fasse lui aussi dépister. »
« Ce programme montre ce qui est de l’ordre du possible lorsque nous accordons notre confiance aux services et aux programmes du VIH dirigés par les communautés », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, au cours d’une discussion avec le personnel de proximité organisée pendant sa visite en Papouasie-Nouvelle-Guinée avec la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed. « Ces groupes de proximités sont des héros qui sauvent des vies. »
Le programme de proximité est également rentable et on s’attend à ce qu’il fasse économiser des centaines de milliers de dollars au cours des deux prochaines années.