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La fondation Deutsche AIDS décerne des prix en récompense de contributions notables à la riposte mondiale au sida

15 novembre 2017

Le 4 novembre dernier à Berlin, en Allemagne, la Princesse Mabel van Oranje-Nassau et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé ont reçu le Prix World Without AIDS en reconnaissance de leurs contributions à la riposte mondiale au sida.

Ce prix a été remis par la fondation allemande contre le sida Deutsche AIDS-Stiftung, à l’occasion de son gala annuel de charité (Benefit Opera Gala) qui a réuni 2 000 invités dans le but de collecter des fonds pour la riposte au sida et d’encourager l’action contre la stigmatisation et la discrimination.

La Princesse Mabel van Oranje-Nassau a été récompensée pour près de 20 années d’engagement en faveur de la lutte contre le sida. Elle est Présidente et fondatrice de Girls not Brides, le partenariat mondial de lutte contre le mariage des enfants, qui réunit plus de 800 organisations de la société civile dans 95 pays.

M. Sidibé était quant à lui récompensé pour son travail en vue d’atteindre le but d’en finir avec le sida d’ici à 2030.

Lors du gala, organisé depuis 1994 pour la sensibilisation au VIH et la collecte de fonds pour les personnes vivant avec le VIH, M. Sidibé a insisté sur la propagation de l’épidémie de VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale, qui a connu un augmentation de 60 % des nouvelles infections à VIH entre 2010 et 2016. Il a clairement déclaré que l’espace de plus en plus restreint accordé à la société civile dans la région allait exacerber la stigmatisation et la discrimination et éloigner les personnes de services vitaux.

L’Allemagne est l’un des leaders de la santé mondiale et n’a cessé de faire avancer la riposte au sida aussi bien au niveau national qu’international. En 2017, l’organisation non gouvernementale allemande de regroupement Deutsche AIDS-Hilfe a lancé une campagne pour en finir avec le sida en Allemagne d’ici à 2020. 

Quotes

« Si nous arrivons à garder les filles à l’école, à empêcher leur mariage et à les protéger de l’infection à VIH, elles seront mieux éduquées, en meilleure santé et plus épanouies. Ce n’est pas seulement une bonne chose pour les filles, mais aussi pour leur famille, leur communauté et leur pays. Faisons en sorte que les filles soient des filles, et pas des épouses. »

Princess Mabel van Oranje-Nassau

« Nous devons rendre possible l’impossible pour les personnes les plus marginalisées. »

Michel Sidibé DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA

« Le nombre d’invités présents ici aujourd’hui et leur engagement fort prouvent à quel point notre combat contre le VIH reste pertinent. »

Alard von Rohr COFONDATEUR, BENEFIT OPERA GALA

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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA nomme le Professeur Quarraisha Abdool Karim Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA

CAPE TOWN / GENÈVE, 20 novembre 2017 Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a nommé la Directrice scientifique associée du Centre de recherche sur le SIDA en Afrique du Sud, Quarraisha Abdool Karim, Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour les adolescents et le VIH. L'annonce a été faite au Cap lors du lancement d'un nouveau rapport de l'ONUSIDA, intitulé Droit à la santé.

Le professeur Abdool Karim est l'un des principaux chercheurs mondiaux sur le sida Elle a fait des contributions pionnières à la compréhension de l'épidémie de VIH parmi les jeunes, en particulier parmi les jeunes femmes, et est un ardent défenseur des droits des personnes vivant avec et affectées par le VIH. Dans son nouveau rôle d'Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA, elle se concentrera sur les adolescents et le VIH, tout en encourageant la participation des jeunes femmes à la science.

M. Sidibé a déclaré : « Je suis ravi que Quarraisha Abdool Karim ait accepté ce poste. Forte et pertinente ambassadrice des jeunes vivant avec le VIH, elle se servira de son nouveau rôle pour continuer à traduire la recherche scientifique et les connaissances en solutions centrées sur les personnes et en programmes de prévention afin de réduire les facteurs qui rendent les jeunes vulnérables à l'infection. L'ONUSIDA a hâte de la soutenir dans son travail ».

Les jeunes sont particulièrement vulnérables au VIH. Selon les estimations, 610 000 nouvelles infections à VIH étaient dénombrées chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans en 2016, les jeunes femmes comptant pour 59 % des nouvelles infections dans ce groupe d'âge. En Afrique orientale et australe, les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans représentent les deux tiers des nouvelles infections à VIH dans ce groupe d'âge.    

« Au fur et à mesure que nous comprenons mieux l'épidémie de VIH et les dynamiques de transmission qui exposent les jeunes au risque d'infection, tous les secteurs de la société doivent travailler ensemble pour que les adolescents aient accès à l'information et aux services à travers cette période cruciale de leur vie et à l'âge adulte », a déclaré le professeur Abdool Karim.

Le professeur Abdool Karim est professeur en épidémiologie clinique à la Mailman School of Public Health de l'Université de Columbia aux États-Unis et professeur honoraire en santé publique à l'école de médecine Nelson R. Mandela de l'Université de KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud. Elle est membre du Groupe d'experts scientifiques de l'ONUSIDA et conseillère scientifique du Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

En 2013, le Professeur Abdool Karim a reçu la plus haute distinction de l'Afrique du Sud, l'Ordre de Mapungubwe, pour sa contribution à la riposte au VIH.

Contact

ONUSIDA
Sophie Barton Knott
tel. +41 79 514 6896
bartonknotts@unaids.org

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L’ONUSIDA révèle que près de 21 millions de personnes séropositives sont désormais sous traitement

Un nouveau rapport de l’ONUSIDA met en lumière le rôle fondamental du droit à la santé pour mettre fin à l’épidémie de SIDA

LE CAP/GENÈVE, 20 novembre 2017 - des progrès remarquables sont réalisés en matière de traitement du VIH. En amont de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, l’ONUSIDA a publié un nouveau rapport indiquant une hausse significative de l’accès au traitement. En 2000, 685 000 personnes vivant avec le VIH avaient accès à la thérapie antirétrovirale. Jusqu’en juin 2017, environ 20,9 millions de personnes ont eu accès aux médicaments vitaux. Un résultat d'une telle ampleur n’aurait pas été possible sans le courage et à la détermination des personnes vivant avec le VIH dans la demande et la revendication de leurs droits, et sans le soutien d’un engagement financier et d’un leadership fort et constant.

« De nombreuses personnes ne se rappellent pas qu’en 2000, seules 90 personnes étaient sous traitement en Afrique du Sud », rappelle Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, à propos de Khayelitsha, en Afrique du Sud. « Aujourd'hui, l'Afrique du Sud bénéficie du plus grand programme de traitements vitaux au monde, avec plus de 4 millions de personnes sous traitement. C’est le type d’accélération que nous devons encourager, soutenir et reproduire. »

L’augmentation du nombre de personnes sous traitement maintient davantage de personnes séropositives en vie et en bonne santé. Une recherche scientifique a également montré qu’une personne vivant avec le VIH et suivant une thérapie antirétrovirale efficace réduit le risque de transmission du VIH jusqu’à 97 %. Étant donné que l’accès au traitement a été accru pour les femmes enceintes vivant avec le VIH, le nombre de nouvelles infections du VIH parmi les enfants a rapidement diminué. De 2010 à 2016, les nouvelles infections du VIH parmi les enfants ont été diminuées de 56 % en Afrique du Sud et orientale, les régions les plus affectées par le VIH, et de 47 % au niveau mondial.

« La première personne a débuté le traitement à Khayelitsha en 2001. Aujourd'hui, ce sont près de 42 000 personnes qui sont sous traitement. Le succès du programme de traitement de Khayelitsha est un microcosme de l’immense succès du programme sur le HIV en Afrique du Sud, » déclare Aaron Motsoaledi, ministre de la santé en Afrique du Sud.

Les défis consistent désormais à s'assurer que les 15,8 millions de personnes nécessitant un traitement aient accès aux médicaments, et à remettre la prévention en matière de VIH au cœur des programmes de santé publique, notamment dans les pays où les nouvelles infections du VIH augmentent.

Le nouveau rapport de l’ONUSIDA « Le droit à la santé » met en exergue le fait que les personnes les plus marginalisées dans la société et les plus affectés par le VIH font toujours face à des enjeux majeurs en matière d'accès aux services sociaux et de santé dont ils ont urgemment besoin. Cependant, ce rapport donne également des exemples nouveaux sur la manière dont réagissent ces communautés marginalisées.

En Inde, par exemple, une association de professionnels du sexe a formé des professionnels du sexe pour travailler en tant qu’infirmiers auxiliaires, afin de fournir des services de santé sans stigmatisation aux professionnels du sexe et à la communauté dans son ensemble. En Ouganda, un groupe de grands-mères tisse et vend des baskets traditionnelles afin de pouvoir payer la scolarité de leurs petits-enfants à leur charge et ayant perdu leurs parents victimes du SIDA.

En 2016, environ 1,8 millions de personne ont été nouvellement infectées par le VIH, soit une diminution de 39 % par rapport aux 3 millions nouvellement infectées durant le pic de l’épidémie à la fin des années 1990. En Afrique subsaharienne, les nouvelles infections du VIH ont diminué de 48 % depuis 2000.

Cependant, les nouvelles infections du VIH augmentent à un rythme soutenu dans les pays qui n’ont pas élargi les services de santé et de VIH aux zones et aux populations où ils sont le plus importants. En Europe de l'Est et en Asie Centrale par exemple, les nouvelles infections du VIH ont augmenté de 60 % depuis 2010 et les décès liés au SIDA ont augmenté de 27 %.

Des références en matière de droit à la santé se trouvent dans les lois et les traités régionaux et internationaux, les déclarations des Nations Unies ainsi que les lois et les constitutions nationales partout dans le monde. Le droit à la santé est défini dans l’Article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels comme le droit pour toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale. Ceci inclut le droit pour toute personne, y compris les personnes vivant avec et touchées par le VIH, à avoir accès à la prévention et au traitement de leurs problèmes de santé, de prendre des décisions concernant leur propre santé, et d’être traitées avec respect, dignité et sans discrimination.

Le rapport du Droit à la santé de l’ONUSIDA indique clairement que les États ont des obligations fondamentales concernant les droits de l’homme afin de respecter, protéger et promouvoir le droit à la santé.

Ce rapport donne la parole aux communautés les plus touchées par le VIH, notamment les personnes vivant avec le VIH, les professionnels du sexe, les consommateurs de drogue, les homosexuels, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ainsi que les jeunes gens, sur la signification du droit à la santé pour eux.

« Il y a près de 20 ans, la lutte portait sur l’accès au traitement. Aujourd’hui, mon combat ne concerne pas uniquement l’accès, mais je dois également m’assurer que je bénéficie du soutien dont j'ai besoin pour vivre une vie positive et en bonne santé. C’est mon droit à la santé », déclare Cindy Mguye, représentante de la société civile.

Partout où le droit à la santé est remis en question, le VIH se répand. En Afrique subsaharienne par exemple, 67 % des nouvelles infections du VIH parmi les jeunes gens touchent les jeunes femmes et les filles âgées de 15 à 24 ans. Les études montrent qu'un grand nombre de ces jeunes femmes et filles dans la région contractent le VIH au contact d’hommes plus âgés, faisant ainsi ressortir de multiples préoccupations concernant à la fois la capacité des jeunes femmes et filles à négocier une sexualité sans risques, à poursuivre leurs études et à avoir accès aux services de santé sexuelle et reproductive adaptés à leur âge.

Les études ont également montré les difficultés rencontrées par les services de santé pour interpeller les hommes sur le dépistage et le traitement du VIH, ainsi que sur les services de santé plus vastes, mettant ainsi en lumière le défi consistant à encourager les hommes à exercer leur droit à la santé. En 2016, les hommes en Afrique subsaharienne possédaient 18 % de chances en moins d'avoir accès au traitement et étaient plus susceptibles de 8 % de mourir de maladies associées au SIDA que les femmes.

Le Droit à la santé fait clairement ressortir les défis futurs en matière d’efforts à réaliser pour mettre fin à l'épidémie de SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030, comme le souligne la Déclaration politique des Nations Unies 2016 sur la fin du SIDA.

Le rapport souligne que, pour réduire les nouvelles infections du VIH, les décès associés au SIDA et assurer un accès aux services de santé primordiaux, il est nécessaire d'accroitre le financement en termes de santé. Il donne des exemples sur la manière d’augmenter le financement, comprenant notamment l’augmentation de la part des dépenses de santé publique en proportion avec les économies nationales et la réalisation d’économies grâce au rendement et au partenariat avec le secteur privé. Le déficit de financement pour le VIH est estimé à 7 milliards de dollars américains d’ici 2020.

L’ONUSIDA a établit un agenda pour accélérer la riposte au VIH d’ici 2020 afin de mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Il continuera à collaborer étroitement avec ses coparrainants et ses partenaires afin de s'assurer que chacun, partout dans le monde, puisse promouvoir le droit à la santé et avoir accès aux services sociaux et de santé dont ils ont besoin.

 


En 2016 (*juin 2017), on estimait à :

*20,9 millions [18,4 millions–21,7 millions] le nombre de personnes ayant accès au traitement antirétroviral (en juin 2017)

36,7 millions [30,8 millions–42,9 millions] le nombre de personnes dans le monde vivant avec le VIH

1,8 millions [1,6 millions–2,1 millions] le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH

1,0 million [830 000–1,2 million] le nombre de personnes décédées à la suite de maladies associées au SIDA

 

Contact

UNAIDS South Africa
Natalie Ridgard
tel. +27 82 909 2637
ridgardn@unaids.org
UNAIDS Communications
tel. +41 22 791 3873
communications@unaids.org

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La Chine agit pour le renforcement de la prévention du VIH

16 novembre 2017

Le Symposium international sur la prévention et le contrôle du VIH en Chine s’est tenu à Pékin les 13 et 14 novembre, où il a été question de l’évolution de l’épidémie de VIH en Chine. Ce symposium était parrainé par la Commission nationale chinoise pour la santé et le planning familial et le Ministère des Sciences et des Technologies, avec l’appui du l’ONUSIDA, de l’Organisation mondiale de la Santé et des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains.

L’objectif était de présenter de nouvelles stratégies pour la prévention de la transmission du VIH par voie sexuelle. Wang Guoqiang, Vice-Ministre chargé de la Commission nationale chinoise pour la santé et le planning familial, a ouvert la réunion en insistant sur l’engagement de la Chine en matière de prévention du VIH. Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, a félicité la Chine pour son engagement politique en faveur de la riposte au VIH et des innovations telles qu’une plate-forme unique de financement des organisations de la société civile qui agissent pour la prévention.

Au début des années 2000, les consommateurs de drogues injectables étaient les plus exposés au risque de VIH dans le pays, mais un programme de réduction des risques lancé en 2006 a permis d’étendre rapidement le traitement substitutif aux opiacés. Selon le Centre national chinois de contrôle et de prévention du sida et des MST, le programme gratuit de traitement substitutif aux opiacés de la Chine, basé sur le volontariat, est aujourd’hui le plus important du monde, avec environ un demi-million de bénéficiaires cumulés sur les dix dernières années. Les chiffres du gouvernement montrent que la prévalence du VIH chez les consommateurs de drogues injectables a baissé, passant de plus de 12 % en 2005 à environ 6 % en 2015.

Les données de santé publique de la Chine indiquent que les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont en train de devenir le groupe le plus touché par le VIH. Selon les données du gouvernement, moins de la moitié des hommes gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes connaissent leur statut vis-à-vis du VIH et l’usage systématique du préservatif au cours des six derniers mois stagne autour de 45 % depuis plusieurs années. L’une des innovations dans ce domaine réside dans le rôle actif des organisations communautaires, qui proposent des services à leurs pairs avec le soutien des hôpitaux locaux. D’autres interventions, dont les études ont montré qu’elles étaient efficaces, comme l’auto-dépistage et la prophylaxie pré-exposition par exemple, en sont encore au stade de la recherche en Chine.

Les participants au symposium ont présenté au gouvernement chinois des recommandations préliminaires sur les moyens de renforcement de la prévention et du contrôle du VIH en Chine, qui incluent un déplacement du point de mire vers des objectifs 90-90-90 graduels. Les recommandations incluent également une augmentation des ressources allouées aux groupes communautaires et un passage plus massif des études de performance et d’efficacité à des études plus larges sur la mise en œuvre et la rentabilité. L’éradication de la stigmatisation et de la discrimination institutionnalisées, en particulier dans les établissements de santé, a été mise en avant comme un élément fondamental de réussite.

Quotes

« Le gouvernement chinois prend très au sérieux la question de la prévention du VIH. La politique gouvernementale est d’abord axée sur la prévention, avec pour moteur la législation et le plein usage des nouvelles technologies, des sciences et de l’innovation. »

Yang Zhe DIRECTEUR BUREAU DES GRANDS PROJETS SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES, MINISTÈRE DES SCIENCES ET DES TECHNOLOGIES, CHINE

« La Chine a fait d’immenses progrès dans la riposte au VIH et le contrôle de sa propagation. Toutefois, nous sommes encore confrontés à des défis colossaux et nous nous engageons à travailler avec l’ONUSIDA au sein de la Coalition mondiale pour la prévention afin de résoudre nos propres problèmes tout en partageant avec le monde entier l’expérience chinoise. »

Wang Guoqiang VICE-MINISTRE CHARGÉ DE LA COMMISSION NATIONALE POUR LA SANTÉ ET LE PLANNING FAMILIAL, CHINE

« L’épidémie de VIH chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes n’est pas seulement un défi pour la Chine, mais aussi pour le monde entier. La Chine a démontré que la solidarité envers les communautés et les populations clés, la prévention de la discrimination et l’adoption de méthodes scientifiques et innovantes sont les clés de la réussite. »

Luiz Loures DIRECTEUR EXÉCUTIF ADJOINT DE L’ONUSIDA

Region/country

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La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et les dirigeants basés à Genève évoquent l’avenir de la santé mondiale dans le cadre de l’Agenda 2030

15 novembre 2017

Que faut-il faire autrement pour atteindre les ambitieux objectifs relatifs à la santé fixés dans l’Agenda 2030 pour le développement durable ? Telle était la question au cœur d’un débat dynamique entre la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies Amina Mohammed et les responsables de la santé mondiale basés à Genève sur la concrétisation de la vision pour la santé inscrite dans l’Agenda 2030.

La rencontre était animée par Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et présidée par Valentin Zellweger, Représentant permanent de la Suisse auprès du Bureau des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève. En présence d’ambassadeurs, d’organisations internationales, de représentants de la société civile et de parties prenantes du secteur privé basés à Genève, cette réunion visait à recenser les lacunes de l’agenda pour la santé mondiale et à produire des solutions concrètes et communes pour accélérer l’impact au niveau des pays.

Dans son intervention, Mme Mohammed a insisté sur le fait que la santé était un élément central du développement durable et elle a exhorté les participants à définir dans quelle mesure la santé pouvait servir de pilote et de force d’intégration pour l’action dans le cadre de l’Agenda 2030. Elle a mis en avant la nécessité de disposer de données plus solides afin de mieux comprendre les tendances actuelles en matière de santé et de mettre les programmes à la bonne échelle.

Mme Mohammed a également plaidé pour une cartographie des facteurs déterminants de la santé afin de démontrer aux responsables politiques la nécessité urgente d’une action multisectorielle renforcée. Elle a invité les participants à examiner comment la santé pouvait engendrer une action collective et des résultats dans le contexte de la réforme des Nations Unies.

Les Objectifs de développement durable (ODD) ont largement étendu l’agenda pour la santé, en mettant au premier plan toute une série de problèmes qui représentent un fardeau considérable en termes de morbidité et de mortalité, mais qui n’étaient pas encore considérés comme des priorités de santé mondiale. Les participants ont attiré l’attention sur plusieurs ODD qui ne bénéficient toujours pas des engagements et des investissements politiques requis, comme la santé mentale, les maladies non transmissibles, la résistance aux microbes, la pollution de l’air, les violences envers les femmes et la santé des migrants.

Lors de cet événement, les participants ont présenté plusieurs propositions pour exploiter les capacités uniques des institutions basées à Genève, notamment des partenariats en devenir sur la paix, la santé et le commerce, en s’appuyant sur l’expertise en matière de droits de l’homme pour aborder les déterminants sociaux de la santé, en encourageant l’engagement des ministres au-delà de la santé dans les discussions sur la santé mondiale et en influant sur l’architecture de financement mondiale en soutien aux solutions et ripostes à base communautaire.

Les participants ont mis l’accent sur le potentiel de la santé mondiale à devenir une pionnière de la réforme des Nations Unies et à proposer de nouvelles méthodes de travail sur l’agenda en vue d’un impact au niveau des pays. 

Quotes

« Le Secrétaire général et moi-même mettons fortement l’accent sur la prévention. Investir dans la prévention pour maintenir les gens en bonne santé rapportera les meilleurs dividendes. Cela suppose de s’attaquer aux déterminants sociaux avec de multiples parties prenantes dans les domaines de la politique, de l’éducation, du commerce, de la société civile, de la communauté des investisseurs et au-delà. »

Amina Mohammed SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE DES NATIONS UNIES

« Genève est non seulement la capitale de la santé mondiale, avec sa masse critique d’expertise technique, mais elle incarne aussi l’esprit de l’action collective, dans lequel les parties prenantes, notamment les agences internationales, les États membres, la société civile, les milieux universitaires et le secteur privé peuvent forger des partenariats innovants pour produire des résultats pour la population. »

Valentin Zellweger REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA SUISSE AUPRÈS DU BUREAU DES NATIONS UNIES ET D’AUTRES ORGANISATIONS INTERNATIONALES À GENÈVE

« Atteindre les Objectifs de développement durable est une question de rapidité, d’échelle et de qualité. Allons-nous assez vite ? Nos efforts et nos investissements sont-ils assez ambitieux ? Est-ce que nous fournissons des services de santé de qualité pour tous ? L’Agenda 2030 pour le développement durable est avant tout un document politique. La couverture santé universelle est un choix politique. En tant qu’agences techniques, nous devons renforcer notre capacité à jouer un rôle politique. »

Tedros Adhanom Ghebreyesus DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ

« La santé peut être un point d’entrée majeur pour la mise en œuvre de la réforme des Nations Unies, en simplifiant et en rationalisant l’architecture de la santé par l’intermédiaire d’une plate-forme nationale inclusive, d’un plan d’exécution unique et d’un hub de données commun pour la planification, le suivi et la redevabilité. Cela permettra au système des Nations Unies d’être plus ciblé, plus cohérent et plus efficace dans son appui aux pays. »

Michel Sidibé DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA

Feature Story

L’Allemagne renforce sa position en tant que leader de la santé mondiale

25 octobre 2017

L’Allemagne ne cesse d’intensifier son engagement politique et financier en faveur de la santé mondiale. Après avoir fait de la santé mondiale une priorité lors de sa présidence du G7, l’Allemagne poursuit cet engagement dans le cadre de son mandat à la tête du G20. En mai 2017, l’Allemagne a organisé la toute première réunion des Ministres de la Santé du G20. Organisée à Berlin, cette réunion a représenté une plate-forme majeure de discussion et d’engagement autour de la sécurité sanitaire mondiale, du renforcement des systèmes de santé et de la résistance aux microbes.

La ville de Berlin elle-même est en passe d’être largement reconnue comme l’un des centres névralgiques du débat sur la santé mondiale, en accueillant plusieurs conférences et événements de premier plan sur le thème de la santé, des droits de l’homme et de la protection sociale. Parmi les événements annuels les plus importants figurant sur le calendrier berlinois de la santé mondiale se trouve le Sommet annuel mondial de la santé. Cette année, le sommet a eu lieu du 15 au 17 octobre et a réuni 2 000 participants venus de plus d’une centaine de pays.

L’ONUSIDA contribue à ce sommet depuis plusieurs années et lors de cette édition, le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA Luiz Loures a participé à toute une série d’ateliers et de tables rondes dont les thèmes allaient de la sécurité sanitaire mondiale aux agents de santé communautaires.

L’ONUSIDA et le German Healthcare Partnership ont coorganisé une table ronde sur l’importance du renforcement de l’innovation et des systèmes de santé en Afrique, qui a réuni plus de 100 participants représentant des gouvernements, le secteur privé et des organisations régionales et internationales dans le but d’étudier les opportunités de création de partenariats solides et de promotion de l’innovation.

Parmi ces participants, Bernard Haufiku, Ministre de la Santé de Namibie, a déclaré : « le concept d’agent de santé communautaire est pour moi une idée brillante ; ces agents sont issus de la communauté, ils vivent en son sein et ils comprennent la communauté, sa culture et ses problèmes ».

Kwaku Agyemang-Manu, Ministre de la Santé du Ghana, Margaret Anyetei-Agama, Responsable de la Division Santé, nutrition et population de la Commission de l’Union africaine, Bakhuti Shengelia, Responsable du portefeuille de la santé mondiale de la Fondation Novartis, ainsi que Dazhu Yang, Directeur général adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique, étaient également présents.

« Nous insistons fortement sur la nécessité d’encourager l’engagement des gouvernements dans le but de renforcer les systèmes de santé dans la région, de bâtir la volonté politique pour s’attaquer aux problèmes prioritaires et de développer des mécanismes de financement adaptés afin de rendre les services abordables », a déclaré le Dr Anyetei-Agama.

En marge du Sommet mondial de la santé se tenait également à Berlin un autre symposium d’envergure, « HIV in Eastern Europe – the unnoticed epidemic » (Le VIH en Europe de l’Est : l’épidémie invisible), organisé par Deutsche AIDS Hilfe, Action against AIDS Germany et Brot für die Welt, qui a réuni des représentants de la société civile venus d’Europe orientale et d’Allemagne afin de trouver des solutions aux problèmes de la riposte au VIH en Europe orientale, où les taux d’infection à VIH augmentent, la couverture de traitement est faible et le financement international est en baisse.

Selon Sylvia Urban, Présidente d’Action against AIDS Germany et de Deutsche AIDS-Hilfe, « les consommateurs de drogues, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnel(le)s du sexe de tous les genres ne sont pas le problème, mais une partie de la solution ! Pour que les stratégies de prévention et de traitement du VIH en Europe orientale donnent des résultats positifs, nous n’avons pas d’autre choix que de les inclure, avec leurs besoins réels. Les programmes de prévention du VIH imaginés par l’Allemagne peuvent servir de modèles : quand le gouvernement travaille en collaboration avec les communautés et les partenaires des organisations de la société civile, les résultats sont excellents ».

M. Loures s’est joint au débat et a fait part de ses préoccupations concernant l’Europe orientale. « Malgré tous les progrès scientifiques et économiques, l’épidémie de VIH continue de se propager en Europe orientale », a-t-il déclaré. « Nous avons les outils, les connaissances et les médicaments, mais il existe une épidémie mondiale de discrimination et, sans la combattre, nous ne pourrons pas avancer comme il faut. Le leadership et la solidarité de la société civile et des communautés d’Allemagne et d’Europe orientale sont essentiels ».

L’ONUSIDA salue l’engagement de l’Allemagne en faveur de la santé, encourage le pays à poursuivre le développement de sa position solide de leader de la santé mondiale et va continuer de travailler en collaboration étroite avec l’Allemagne dans le cadre des efforts conjoints pour en finir avec l’épidémie de sida et atteindre les Objectifs de développement durable. 

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La Première dame de France s’engage sur l’éducation et le VIH

25 octobre 2017

À l’occasion d’une visite à Paris, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a rencontré la Première dame de France au Palais de l’Élysée afin de discuter des liens entre éducation et VIH.

M. Sidibé a expliqué qu’en Afrique subsaharienne, trois nouvelles infections à VIH sur quatre chez les 15-19 ans touchaient des filles. Dans le monde, le VIH constitue la troisième cause principale de décès chez les jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans.

Les raisons sont variables, mais un plus faible accès à l’éducation, associé aux inégalités entre les sexes, nuisent à la capacité des femmes et des filles de négocier des rapports sexuels protégés et d’avoir le contrôle de leur corps. En outre, la plupart des jeunes gens ne disposent pas des connaissances nécessaires pour se protéger du VIH. En Afrique subsaharienne, des études menées dans 35 pays ont montré que seulement 36 % des jeunes hommes et 30 % des jeunes femmes savaient décrire correctement les moyens de prévention de la transmission sexuelle du VIH.

M. Sidibé a souligné que les filles étaient moins vulnérables au VIH quand elles restaient scolarisées. Il a également insisté sur le fait qu’une éducation sexuelle complète adaptée à l’âge pour les filles et les garçons était indispensable pour en finir avec l’épidémie de sida. 

Tout en saluant la grande expérience de Mme Macron dans le domaine de l’éducation en sa qualité d’enseignante et d’éducatrice, M. Sidibé a proposé son soutien à l’organisation d’un événement sur l’éducation des filles en marge de la conférence de financement du Partenariat mondial pour l’éducation qui se tiendra à Dakar en février 2018. Le Sénégal et la France coorganisent cet événement, destiné à collecter des fonds pour la formation des enseignants et à promouvoir l’éducation scientifique et informatique dans les écoles. 

L’ONUSIDA a invité la Première dame de France à visiter son siège à Genève l’année prochaine et à se joindre aux Premières dames d’Afrique lors de l’Assemblée générale de l’an prochain à New York.

Quotes

Il est fondamental de renforcer les synergies entre l’éducation et la riposte au sida, notamment à travers une éducation sexuelle complète. Le leadership de la France est plus nécessaire que jamais pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030.

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

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L’ONUSIDA demande à la République Unie de Tanzanie de mettre en œuvre la Feuille de route 2020 pour la prévention du VIH

19 octobre 2017

En République Unie de Tanzanie, les nouvelles infections à VIH ont baissé de 18 % entre 2010 et 2016, pour atteindre un chiffre estimé à 55 000 nouvelles infections à VIH en 2016. Malgré ces progrès constants, le pays doit en faire davantage pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH, notamment chez les adolescentes et les jeunes femmes, qui ont représenté environ 18 000 nouvelles infections à VIH en 2016, ainsi qu’au sein des populations plus exposées au risque du VIH. En 2016, on a dénombré plus de décès dus au sida chez les hommes adultes que chez les femmes, ce qui met en avant la nécessité pour les services de dépistage et de traitement du VIH de s’adresser aux hommes.

À l’occasion d’une visite en Tanzanie sur le continent et à Zanzibar, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a appelé le gouvernement et la société civile à organiser la mise en œuvre de la Feuille de route 2020 pour la prévention du VIH, récemment présentée. Si elle est appliquée, cette feuille de route va permettre d’accélérer les progrès pour réduire les nouvelles infections à VIH à l’échelle mondiale de 75 %, de 2,2 millions en 2010 à 500 000 en 2020.

Durant sa visite, M. Sidibé a rencontré le Président de Zanzibar ainsi que plusieurs ministres et hauts responsables du gouvernement tanzanien sur le continent et à Zanzibar. Il a félicité la République Unie de Tanzanie pour son engagement visant à atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer d’ici à 2020. Il a ajouté que pour parvenir à ces objectifs, la République Unie de Tanzanie devra établir des priorités dans ses stratégies de prévention du VIH en vue de réduire de façon drastique les nouvelles infections à VIH. Il a mis l’accent sur l’importance de ne laisser personne pour compte dans l’accès aux services de santé et anti-VIH, notamment les populations clés et les plus vulnérables.

Lors de sa rencontre avec le Président de Zanzibar, Ali Mohamed Shein, M. Sidibé a encouragé ce dernier à achever l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici à 2020, ce qui est parfaitement à la portée de la Tanzanie, aussi bien sur le continent qu’à Zanzibar.

Dans le cadre de sa visite, M. Sidibé a aussi rencontré des organisations de la société civile. La société civile joue un rôle critique dans la riposte au VIH en République Unie de Tanzanie, en agissant au sein de la direction du Conseil national de lutte contre le sida et en veillant à ce que la riposte au sida soit multisectorielle et inclusive envers les personnes vivant avec le VIH et atteigne les personnes les plus exposées au risque d’infection à VIH.

M. Sidibé a insisté sur le rôle important de la société civile dans le renforcement des ripostes communautaires au VIH et lancé un appel pour faire en sorte que le travail de celle-ci soit intégré dans les ripostes nationales au virus et bénéficie des financements adéquats au moyen d’investissements nationaux et internationaux.

Le 10 octobre 2017, l’ONUSIDA, l’UNFPA et leurs partenaires ont lancé la Feuille de route 2020 pour la prévention du VIH dans le cadre des actions pour la réduction des nouvelles infections à VIH de 75 % d’ici à 2020.  

Quotes

« Je suis content des progrès accomplis jusqu’ici. Les infections à VIH sont en baisse, mais nous devons rendre ces acquis durables. Nous sommes engagés sur le principe de solidarité mondiale et le programme de responsabilité partagée de l’Union africaine. »

Ali Mohamed Shein PRÉSIDENT DE ZANZIBAR

« Les défis auxquels se heurte l’action pour en finir avec le sida ici sont les mêmes que dans de nombreux autres endroits : être capable d’atteindre les personnes les plus touchées par le VIH et faire en sorte qu’elles aient accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH. »

Michel Sidibé DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA

« Faire partie de l’Association des personnes vivant avec le VIH/sida de Zanzibar me permet d’avoir un lieu où je peux interagir avec mes pairs et discuter de nos problèmes communs, d’acquérir des compétences et de prendre la parole à un haut niveau au nom de ma communauté, aussi bien à l’échelon national qu’international. »

UNE JEUNE PERSONNE VIVANT AVEC LE VIH ASSOCIATION DES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA DE ZANZIBAR

Press Statement

L'ONUSIDA se félicite de la nomination de Natalia Kanem au poste de Directrice exécutive du UNFPAP

GENÈVE, le 5 octobre 2017 — L'ONUSIDA se félicite de la nomination par le Secrétaire général des Nations Unies, de Natalia Kanem au poste de directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). 

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA a fait les déclarations suivantes à cet effet : « Dans le cadre du Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida, le travail du Fonds des Nations Unies pour la population est essentiel pour répondre aux besoins des femmes et des adolescentes en matière de santé génésique. J'ai hâte de travailler en étroite collaboration avec Mme Kanem. Son expérience en santé publique, son leadership fort et son engagement pour la justice sociale seront inestimables dans nos interventions pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique ». 

L'UNFPA est la principale institution des Nations Unies pouvant établir un monde où chaque grossesse est souhaitée, chaque accouchement est sécurisé et le potentiel de chaque jeune est atteint. La riposte du UNFPA au VIH fait partie intégrante de ses objectifs visant à assurer l'accès universel à la santé sexuelle et reproductive et à mettre fin à la violence sexiste. L'UNFPA promeut des services intégrés de VIH et de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes, les populations clés et les femmes et les filles, notamment pour les personnes vivant avec le VIH. 

Dans le cadre des activités du UNFPA sur la prévention du VIH, Mme Kanem coorganise une réunion de la Coalition mondiale pour la prévention avec M. Sidibé pour finaliser le travail sur la feuille de route de la prévention du VIH 2020, une feuille de route pour accélérer les interventions de prévention du VIH et 75 % d'ici 2020 

L'UNFPA est l'un des onze coparrainants de l'ONUSIDA qui travaillent à mettre fin à l'épidémie de sida dans le cadre des Objectifs de développement durable. L'UNFPA fait également partie du partenariat H6 qui réunit les forces collectives et les compétences distinctes de six organismes des Nations Unies, d'organisations et de programmes connexes pour améliorer la santé et sauver la vie des femmes et des enfants dans le monde entier.

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tel. +41 22 791 1697
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Press Release

L’ONUSIDA et l'UNFPA lancent une feuille de route pour arrêter de nouvelles infections à VIH

La Coalition mondiale pour la prévention du VIH tient sa première réunion à Genève en Suisse, avec pour objectif de trouver des moyens de renforcer et de maintenir l'engagement politique en faveur de la prévention du VIH

GENÈVE, 10 octobre 2017—Au titre des interventions mondiales visant à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique, l'ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et les partenaires ont lancé une nouvelle feuille de route pour réduire les nouvelles infections à VIH. La La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 a été lancée lors de la première réunion de la Coalition mondiale pour la prévention du VIH. La coalition est présidée par les directeurs exécutifs de l'ONUSIDA et du UNFPA et rassemble les États membres de l'Organisation des nations unies, la société civile, les organisations internationales et d'autres partenaires pour des interventions visant à réduire de 75 % les nouvelles infections à VIH d'ici 2020.

Malgré les progrès accomplis dans la réduction des décès liés au sida, qui ont chuté de près de 50 % depuis le pic de l'épidémie, la réduction de nouvelles infections à VIH chez les adultes n’est pas aussi rapide qu’escompté. Alors que les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont diminué de 47 % depuis 2010, les nouvelles infections à VIH parmi les adultes ont diminué de seulement 11 %.

« L'expansion du traitement ne mettra pas fin au sida », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous avons besoin de plus de dynamisme, d'un leadership plus fort, d'investissements accrus et d'une action soutenue en matière de prévention du VIH pour garantir que tout le monde, en particulier les personnes à haut risque de VIH, puisse se protéger contre le virus.

« L'augmentation des nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique sub-saharienne est particulièrement inquiétante », a déclaré Dr.Natalia Kanem, Directrice exécutive du UNFPA. « Dans de nombreuses localités, les adolescentes n’ont pas accès à l'éducation, il n’existe pas d'institutions pour les défendre et elles n’ont même pas de droit sur leur propre personne. Tous ces facteurs les empêchent de revendiquer leurs droits humains. Et les filles les plus pauvres ont le moins le pouvoir de décider si, quand et avec qui se marier ; et si, quand ou à quelle fréquence devenir enceinte. Ce manque de pouvoir rend chacune de ces filles extrêmement vulnérable à l'infection par le VIH, aux infections sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées.

En 2016, dans la Déclaration politique des Nations Unies sur la lutte contre le sida, les pays ont pris l’engagement de réduire les nouvelles infections à VIH de 75 %, passant de 2,2 millions en 2010 à 500 000 en 2020. La nouvelle feuille de route élaborée par l'ONUSIDA, l’UNFPA et les partenaires permettra aux pays d’entreprendre des interventions accélérées pour atteindre cette importante cible.

Pour Laurel Sprague, Directrice générale du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP +), « La Coalition vise à garantir que personne ne soit laissée pour compte ». « Cela signifie que nous devons nous déployer sans relâche pour que les personnes vivant avec le VIH soient en mesure de rester en vie, rester en bonne santé, et ne pas être victimes de préjugés et de discrimination. Nous devons également nous déployer sans relâche pour nous assurer que toutes les personnes qui ne sont pas séropositives bénéficient du soutien et des ressources dont elles ont besoin pour rester séronégatives ».

 

La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 contient un plan d'action en 10 points qui expose les mesures concrètes immédiates que les pays doivent prendre pour accélérer les progrès. Il s’agit entre autre d’actualiser les analyses afin d'évaluer les domaines où les interventions peuvent avoir plus de répercussions, de formuler des orientations pour déterminer les lacunes et les mesures qu’il faut prendre pour un déploiement rapide et à grande échelle, d’entreprendre des formations pour développer une expertise dans la prévention du VIH et développer des réseaux, et d’accéder aux personnes les plus affectées par le VIH, notamment les jeunes et les populations clés.

La feuille de route recense les facteurs entravant les progrès, tels que les lacunes dans le leadership politique, les lois punitives, le manque de services accessibles aux jeunes et le manque de services de prévention du VIH dans les situations humanitaires.

La feuille de route recense également de graves lacunes dans le financement et les allocations budgétaires. En effet, l'ONUSIDA estime qu'environ un quart des budgets liés au VIH devraient être alloués aux programmes de prévention ; cependant, en 2016, de nombreux pays consacraient moins de 10 % de leur budget VIH à la prévention, et de nombreux donateurs internationaux en consacraient moins d'un quart.

Tel qu’a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, « L'ONUSIDA encourage l'engagement et le leadership pour des résultats mesurables ». « Leadership pour aborder les thématiques politiques sensibles et leadership dans la mobilisation d'un financement adéquat des programmes de prévention du VIH. »

Pour réduire les nouvelles infections à VIH de 75 %, il faudra mettre un accent combiné sur la prévention, le dépistage et le traitement du VIH. Il sera essentiel d'adopter une démarche axée sur les populations pour assurer l’efficacité et la performance dans la planification et la formulation de programmes ; et une démarche centrée sur les personnes qui répondra aux besoins des personnes les plus à risque de VIH. 

Des interventions communes seront nécessaires pour atteindre les adolescentes et les jeunes femmes et leurs partenaires masculins, élargir les programmes de prévention combinée du VIH pour les populations clés, accroître la disponibilité et l'utilisation des préservatifs, élargir les programmes de circoncision médicale masculine volontaire pour la prévention du VIH et mettre à la disposition des personnes à haut risque de VIH, des médicaments préventifs.

La feuille de route encourage les pays à formuler un plan de 100 jours pour des actions immédiates, notamment pour fixer des cibles nationales ; à examiner les progrès réalisés après 100 jours ; à réévaluer les programmes nationaux de prévention et ; à prendre promptement des mesures subséquentes. Elle décrit comment différents partenaires peuvent apporter une contribution et inclut des actions que peuvent entreprendre la société civile, les partenaires au développement, les institutions philanthropiques et le secteur privé. En atteignant ces cibles, les progrès dans la réduction des nouvelles infections à VIH devraient s'accélérer de manière déterminante, plaçant fermement les pays sur la voie de l’éradication décisive de l’épidémie de SIDA.

La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 (en anglais) http://www.unaids.org/en/resources/documents/2017/hiv-prevention-2020-road-map

Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
UNFPA New York
Lothar Mikulla
tel. +1 212 297 2629
mikulla@unfpa.org

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