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Kenneth Cole : la justice sociale n’est pas négociable dans la riposte au sida
05 octobre 2017
05 octobre 2017 05 octobre 2017Kenneth Cole, Ambassadeur itinérant international de l’ONUSIDA, a lancé un vibrant appel à la justice sociale dans la riposte au sida lors de son intervention dans le cadre du Forum social 2017 du Conseil des droits de l’homme, qui s’est tenu du 3 au 4 octobre à Genève, en Suisse.
« On l’a vu, la stigmatisation a tué plus de personnes que le virus du VIH », a déclaré M. Cole. « Elle trouve ses racines dans l’intolérance et la discrimination. La justice sociale est non négociable ».
En prononçant son discours en ouverture de la session intitulée Building Synergies for Health: Engaging Diverse Partners (Créer des synergies pour la santé : impliquer des partenaires divers), M. Cole a également souligné que tous les secteurs de la société, y compris le secteur privé, devaient agir ensemble pour en finir avec l’épidémie.
« Je pense que le milieu de l’entreprise contribue à l’action en termes d’efficacité, d’économies et de culture du changement », a-t-il expliqué.
Le Forum social est une rencontre annuelle de trois jours organisée par le Conseil des droits de l’homme. Le thème de l’édition 2017 était la promotion et la protection des droits de l’homme dans le contexte de l’épidémie de VIH et d’autres maladies transmissibles et épidémies.
M. Cole s’est exprimé devant le Forum social à l’occasion d’une visite de trois jours à Genève, où il a rencontré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, et discuté avec le personnel de l’ONUSIDA, des activistes de la société civile et le personnel d’autres organisations engagées dans la riposte au VIH.
En plus de son rôle d’Ambassadeur itinérant international de l’ONUSIDA, M. Cole est aussi Président de l’amfAR et fondateur de l’End AIDS Coalition.
Ambassadeur itinérant international de l’ONUSIDA
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Les petits États insulaires en développement se réunissent pour discuter des objectifs 90-90-90 et au-delà
02 octobre 2017
02 octobre 2017 02 octobre 2017Les problèmes de la riposte au sida sont uniques en leur genre dans les petits États insulaires en développement. Ces pays sont confrontés de plus en plus aux catastrophes naturelles, aux déplacements de populations et à la migration. Sur ces petites îles, la prévalence du VIH est très élevée au sein des populations clés (professionnel(le)s du sexe, hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, consommateurs de drogues) et la plupart des infections à VIH surviennent chez les jeunes.
Lors d’une visite récente aux Seychelles, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est exprimé à l’occasion d’une rencontre autour des lois, politiques et stratégies visant à atteindre dans les petits États insulaires en développement les objectifs 90–90–90, selon lesquels, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.
M. Sidibé a souligné la nécessité pour les petits États insulaires en développement de protéger les droits des populations clés et d’investir dans les services de prévention et de traitement du VIH pour les adolescents et les jeunes. Il a également insisté sur l’importance d’améliorer les opportunités économiques pour les communautés.
Lors de sa visite, M. Sidibé s’est exprimé devant l’Assemblée nationale des Seychelles pour souligner l’importance de veiller à ce que les Seychelles s’engagent sur la bonne voie d’accélération pour en finir avec le sida. Malgré les efforts des Seychelles pour atteindre les objectifs 90-90-90, les nouvelles infections à VIH au sein des populations clés continuent d’augmenter, mettant en lumière la nécessité de s’adresser aux populations davantage exposées au risque d’infection à VIH avec des services anti-VIH efficaces.
M. Sidibé a félicité le Président des Seychelles, Danny Faure, pour son leadership audacieux dans la riposte nationale au sida et son engagement en faveur de la construction d’une génération sans sida.
Quotes
« La communauté internationale devrait renforcer la responsabilisation mutuelle pour la responsabilité partagée d’une éradication du sida. Un tel investissement mondial toucherait des millions de personnes vivant avec le VIH qui ont besoin d’accéder à la prévention et au traitement à vie. »
« Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA nous apporte un message d’espoir. Oui, nous atteindrons les objectifs 90-90-90. »
« Passer un test de dépistage du VIH, c’est participer à la solution. »
« Je reprends l’idée de Kofi Annan selon laquelle les drogues ont détruit de nombreuses vies, mais je pense aussi que les mauvaises politiques gouvernementales en ont détruit encore plus. »
« Nous sommes heureux d’accueillir un fils d’Afrique, quelqu’un qui se préoccupe des individus. »
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Un appel à casser les silos entre la prévention du VIH et celle du cancer du col de l’utérus
03 octobre 2017
03 octobre 2017 03 octobre 2017Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a mis en avant la nécessité urgente de casser les silos et d’intégrer le VIH et les services de santé sexuelle et reproductive, y compris pour la prévention du cancer du col de l’utérus, qui est une maladie classante du sida. Michel Sidibé a transmis ce message le 3 octobre dernier au Centre international de recherche sur le cancer à Lyon, en France.
S’appuyant sur plus de trente ans d’expérience dans la riposte au sida, M. Sidibé a appelé à une mobilisation renforcée et à la rupture des silos entre les programmes, les mouvements et les services afin de fournir aux femmes et aux filles des services de santé sexuelle et reproductive complets. Il est également revenu sur la nécessité de s’engager auprès de la société civile.
Les femmes vivant avec le VIH ont jusqu’à cinq fois plus de risque de développer un cancer du col de l’utérus, qui est le deuxième cancer le plus répandu chez les femmes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Bien que le cancer du col de l’utérus soit facile à prévenir grâce au vaccin contre le papillomavirus humain et généralement guérissable avec un diagnostic et un traitement précoces, il est détecté chez plus de 528 000 femmes chaque année et près de 266 000 en meurent inutilement, dont environ 90 % dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Dans son discours, M. Sidibé a insisté sur les immenses opportunités offertes par les Objectifs de développement durable et la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, ainsi que sur les ressources mises à disposition par l’intermédiaire du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui reflètent le solide engagement mondial en faveur de l’élargissement des services intégrés pour lutter contre les co-infections et la co-morbidité.
Quotes
« C’est une tragédie inacceptable de voir des femmes mourir du cancer du col de l’utérus en raison du lieu de leur naissance, de leur pauvreté ou de l’absence d’accès aux vaccins, diagnostics et traitements vitaux mis à la disposition des filles et des femmes dans les pays à revenu élevé. »
« Les infections chroniques sont associées à près d’un cancer sur six dans le monde et plus d’un sur trois en Afrique subsaharienne. La collaboration stratégique dans le travail portant sur le VIH et le cancer offre de nombreuses opportunités potentielles qui permettront de réduire le fardeau de la maladie au sein de populations parmi les plus vulnérables du monde. »
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L'ONUSIDA appelle à accélérer le rythme d'action pour mettre fin au sida
21 septembre 2017 21 septembre 2017Les dirigeants mondiaux se réunissent pour rappeler l'urgence de mettre fin au sida dans le cadre des Objectifs de développement durable
GENEVE / NEW YORK, 21 septembre 2017—Le président de l'Ouganda, Yoweri Museveni, a conjointement réuni avec l'ONUSIDA, six chefs d'État ou de gouvernement pour donner une nouvelle impulsion aux mesures prises dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida (Fast-Track to end AIDS) par les pays. Les dirigeants mondiaux ont rejoint près de 500 partenaires issus de gouvernements, du secteur privé et de la société civile en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies pour redynamiser le leadership politique en matière de lutte contre le VIH.
L’Initiative de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida permet de faire des économies et de sauver davantage de vies. En 2016, 19,5 millions de personnes : plus de la moitié des 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, accédaient à des traitements vitaux. Le nombre de personnes décédées des suites de maladies liées au sida est réduit de près de la moitié depuis 2005 et le nombre mondial de nouvelles infections à VIH, de 11 % depuis 2010.
Cependant, le rythme des interventions n'est pas encore suffisant pour mettre fin à l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030. Afin d'intensifier les progrès et d'atteindre les objectifs mondiaux adoptés dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la lutte contre le sida, tous les partenaires doivent pleinement déployer la stratégie de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida de leur pays. L'éradication du sida nécessite un leadership politique ferme, la détermination à mener des interventions et la redevabilité individuelle pour des responsabilités partagées ainsi que la réaffirmation de la solidarité mondiale. L'augmentation des investissements performants et efficaces est, et continuera d'être, une condition préalable essentielle à la réussite. L'élimination de la stigmatisation et de la discrimination et la pleine reconnaissance des droits de l'homme sont les pierres angulaires du progrès durable.
« Le leadership, le partenariat et l'innovation seront transformatifs dans la lutte contre l'épidémie », a déclaré le Directeur général de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.
Le Président Museveni a été le premier chef d'État africain à lancer une initiative présidentielle de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida en tant que menace pour la santé publique, connue sous le nom de « Kisanja Hakuna Mchezo », ou « Le temps n’est plus au jeu ».
« Je suis convaincu qu’en travaillant ensemble avec vous tous, nous allons débarrasser l’Afrique du sida. Il est possible de mettre fin au sida dans notre génération! », A déclaré le président Museveni.
Au cours de l'événement, les conférenciers ont souligné les répercussions de la démarche de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida sur les populations, les systèmes de santé et les Objectifs de développement durable en Afrique et au-delà. Ils ont noté que les Objectifs de développement durable devraient servir de toile de fond pour la riposte contre le sida.
« Nous devons tirer parti des engagements pris dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida. Nous ne pouvons pas nous arrêter avant la ligne d'arrivée », a déclaré Jacquelyne Alesi, une représentante de la société civile de l'Ouganda. Les conférenciers ont fortement réclamé le leadership politique, la solidarité mondiale et la responsabilité partagée comme moyen de développer l'élan et atteindre l'objectif de mettre fin au sida d'ici 2030, en soulignant le rôle que joue le renforcement des systèmes de santé, pas seulement pour progresser vers l’atteinte des cibles visées dans la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida, mais aussi pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination.
« Je ne parle pas d'un vague espoir, mais d'une volonté du cœur. Je ne dis pas « nous pourrions vaincre le sida », mais plutôt « nous allons mettre fin au sida », a déclaré Line Renaud, chanteuse et militante anti sida.
La mobilisation est en cours, mais le niveau n’est pas encore adéquat. Lorsque l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration politique sur l'élimination du sida en juin 2016, les États membres ont pris la résolution d’atteindre les cibles visées dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida, à l'échelle mondiale et régionale d'ici 2020.
Citations des conférenciers
« J’en appelle à une solidarité mondiale afin que l'initiative visant à augmenter à deux millions, le nombre de travailleurs communautaires en Afrique devienne une réalité et renforce nos systèmes de santé pour le bénéfice des populations ». Alpha Condé, Président de la Guinée
« Nous sommes encore confrontés à des défis pour lutter contre les nouveaux taux d'infection, en particulier chez les adolescentes et les jeunes femmes. Nous devons accorder une attention prioritaire à la prévention du VIH en mettant en place un leadership politique audacieux et en mobilisant des ressources adéquates pour la prévention du VIH ». King Mswati III, Swaziland
« C'est le moment d'agir. Le temps n'est plus à la complaisance ». Danny Faure, président des Seychelles
« Je suis ravi de dire que le Botswana a fait des progrès importants dans l'atteindre des cibles 90-90-90 grâce à sa forte démarche pour assurer l'accès au traitement pour tous et son leadership déterminé et inébranlable ainsi que sa mobilisation politique à mettre fin au sida ». Mokgweetsi Masisi, Vice-président du Botswana
« Soit nous nous unissons dans la lutte pour mettre fin au sida, soit nous perdons la cause. Avec une forte unité autour d’un même objectif, la volonté politique et la mobilisation des ressources, nous pouvons mettre fin au sida ». Arthur Peter Mutharika, Président du Malawi
« La détermination de la Zambie à lutter contre l'épidémie de sida a été durable et cohérente ». Edgar Chagwa Lungu, Président de la Zambie
« Je veux que nous modifions le proverbe africain. Je veux que nous allions plus vite et plus loin afin de pouvoir rendre possible l'impossible.» Deborah Birx, coordonnatrice d’United States Global AIDS et représentante spéciale de Global Health Diplomacy
« Nous ne devrions pas avoir de tolérance pour la discrimination. Nous pouvons le faire ensemble, en ne laissant personne pour compte. » Lorena Castillo de Varela, Première Dame du Panama et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour le sida en Amérique latine
« Les jeunes nous disent que les parents n'écoutent pas. Le partenariat le plus important est celui de la mère et du père, parce que lorsque ce partenariat ne protège pas nos enfants, en particulier nos jeunes filles, du mal, notre société échoue ». Monica Geingos, Première Dame de Namibie et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour les jeunes femmes et les adolescentes
« J'encourage les décideurs, le gouvernement et tous nos partenaires à s'unir plus que jamais, parce que c'est ensemble que nous allons vaincre cette épidémie ». Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d'Ivoire et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour l'élimination de la transmission de la mère à l'enfant
« Je réaffirme la détermination du Nigeria à atteindre les cibles visées dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida d'ici 2030 » Sani Ali-yu, Directeur, Agence nationale pour la lutte contre le sida, Nigéria
« Nous promettons notre soutien à long terme à cette noble cause et à la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida ». Eric Wang, secrétaire général, China-Africa Business Council
En 2016, l'ONUSIDA a fait les estimations suivantes : 19,5 millions de personnes ayant accès au traitement antirétroviral 36,7 millions [30,8 millions - 42,9 millions] de personnes dans le monde vivant avec le VIH 1,8 million [1,6 million - 2,1 millions] de personnes infectées par le VIH 1,0 million [830 000 - 1,2 million] de personnes décédées de maladies liées au sida |
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Les gouvernements du Belarus et des Pays-Bas échangent leurs meilleures pratiques
29 septembre 2017
29 septembre 2017 29 septembre 2017À l’occasion d’une visite de deux jours au Belarus les 25 et 26 septembre, le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA Luiz Loures et l’Ambassadeur des Pays-Bas chargé de la santé et des droits sexuels et reproductifs et du VIH/sida, Lambert Grijns, ont rencontré des organisations de la société civile et des communautés de consommateurs de drogues injectables, de femmes vivant avec le VIH, d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et de professionnel(le)s du sexe, afin d’entendre leur point de vue sur les besoins actuels et les problèmes de la riposte au sida dans le pays.
M. Loures et M. Grijns ont également rencontré le Ministre de la Santé du Belarus, Valery Malashko, ainsi que le Premier Vice-ministre de la Santé, Dmitry Pinevich, pour évoquer l’épidémie de VIH dans la région et échanger sur les meilleures pratiques de la riposte au sida en Europe occidentale et orientale, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des politiques et des programmes de prévention. La collaboration potentielle entre les Pays-Bas et le Belarus a également été abordée.
Lors de cette rencontre, M. Loures a loué les efforts menés par le Belarus dans l’élargissement de sa riposte au sida en s’appuyant sur des ressources nationales. Le pays est en bonne voie pour atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020 et s’est engagé à étendre les programmes de prévention du VIH, y compris les programmes pour les populations clés.
M. Grijns a reconnu les progrès du Belarus dans la réduction des risques, la baisse du prix du traitement antirétroviral et l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Il a également salué la collaboration étroite avec la société civile et l’allocation de fonds nationaux aux organisations non gouvernementales, assurant ainsi la continuité des actions de proximité dans les communautés et la prestation des services.
Quotes
« D’un point de vue sanitaire et en tant que partenaires européens, nous devons voir ce que nous pouvons faire ensemble, en ciblant les populations clés et les jeunes. »
« Il est très important de reconnaître et de faciliter les meilleures pratiques au Belarus et de les étendre au reste de la région. »
« Nous avons déjà parcouru un long chemin sur la voie de la réussite, mais pour atteindre les objectifs de réduction des nouvelles infections à VIH, de recul des décès dus au sida et d’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH d’ici à 2020, il faudra davantage que des efforts d’organisation et de mobilisation des ressources. Notre tâche commune est d’atteindre ces objectifs. »
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Une nouvelle thérapie antirétrovirale de haute qualité sera lancée en Afrique du Sud, au Kenya et dans plus de 90 pays à revenu faible et à revenu intermédiaire, pour un prix réduit
21 septembre 2017 21 septembre 2017New York - Un accord de prix négocié révolutionnaire a été annoncé, ce qui accélérera la disponibilité du premier schéma thérapeutique antihypertenseur abordable, générique en pilule combinée au dolutegravir (DTG) aux acheteurs du secteur public dans les pays à revenu faible et les pays à revenu intermédiaire (PFR-PRI) pour environ 75 dollars US par personne et par an. L'accord devrait accélérer le déploiement du traitement dans le cadre des efforts mondiaux visant à permettre à 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH d’accéder à un traitement antirétroviral de haute qualité. L'ONUSIDA estime qu'en 2016, un peu plus de la moitié (19,5 millions) de toutes les personnes vivant avec le VIH avaient accès aux médicaments vitaux.
Le dolutegravir, meilleur de la catégorie d’inhibiteur de l'intégrase, est largement utilisé dans les pays à revenu élevé et est recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un schéma alternatif de première intention contre le VIH ; et comme un traitement de choix par le Groupe de travail sur les directives antirétrovirales pour adultes et adolescents du ministère de la Santé et des services aux personnes des États-Unis, entre autres. En plus d'améliorer la qualité et la rétention du traitement, on s'attend à ce que l'utilisation répandue du dolutegravir diminue le coût des schémas de traitement de première intention contre le VIH tout en réduisant le besoin de schémas de deuxième et troisième lignes plus coûteux. En juillet 2017, l'Organisation mondiale de la santé a donné des orientations aux pays pour passer en toute sécurité et rapidement au traitement antirétroviral à base de dolutegravir.
Cet accord, annoncé par les gouvernements de l'Afrique du Sud et du Kenya, ainsi que le Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida (ONUSIDA), l’Initiative de santé du Président Clinton (CHAI), la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF), Unitaid, Le Département britannique pour le développement international (DFID), le Plan d'urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que Mylan Laboratories Limited et Aurobindo Pharma, est une mesure importante pour assurer la disponibilité d'un traitement mondial de haute qualité contre le VIH. « Cet accord améliorera la qualité de vie de millions de personnes vivant avec le VIH », a déclaré le Directeur général de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « Pour atteindre les cibles de traitement 90-90-90, des options de traitement plus récentes, abordables et efficaces doivent être mises à disposition, de Baltimore à Bamako, sans plus tarder ».
Le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom, a déclaré : « L'OMS se félicite de cet accord qui permettra à des millions de personnes d’avoir accès aux médicaments de meilleure qualité, plus abordables et plus durables contre le VIH. Il permettra de sauver les vies des plus vulnérables, rapprochant le monde de l'élimination du VIH. Nous félicitons l'Afrique du Sud, le Kenya, l’Initiative de santé du Président Clinton et tous les autres qui ont permis l'aboutissement de cet accord historique. L'Organisation mondiale de la santé appuiera les pays pour une introduction sécurisée et une transition rapide vers ce nouveau traitement novateur ».
Cette pilule générique combinée du tenofovir disoproxil fumarate, lamivudine et dolutegravir (TLD) qui se prend à dose fixe d’une fois par jour, a été développée par Mylan et Aurobindo dans le cadre des accords de licence de ViiV Healthcare, le développeur d’origine du dolutegravir. Mylan et Aurobindo ont récemment reçu une approbation provisoire de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour leurs produits dans le cadre du programme PEPFAR des États-Unis. Les études cliniques ont démontré que les schémas thérapeutiques utilisant le dolutegravir entraînent une suppression plus rapide de la charge virale, ont moins d'effets secondaires et ont une plus forte barrière à la résistance aux médicaments par rapport aux schémas actuels utilisés dans les pays à revenu faible et les pays à revenu intermédiaire.
« Je suis ravi de cet accord novateur qui permettra au gouvernement de l'Afrique du Sud d'accélérer l'introduction de la combinaison à dose fixe à base de dolutegravir, qui profitera grandement à nos patients en raison de ses qualités thérapeutiques exceptionnelles », a déclaré le ministre de la Santé d'Afrique du Sud, M. Aaron Motsoaledi. « Les réductions considérables de prix pourraient générer des économies allant jusqu'à 900 millions de dollars américains au cours des six prochaines années, ce qui signifie que nous pouvons prendre en charge des patients supplémentaires avec la même quantité de ressources. L'accélération du traitement avec une bonne suppression de la charge virale nous permettra d'atteindre la maîtrise de l’épidémique du VIH plus rapidement. Nous visons à lancer le nouvel appel d'offres en avril 2018 ».
« Dans les lignes directrices sur la thérapie antirétrovirale lancées en juillet 2016, le ministère de la Santé a pris des dispositions pour l'utilisation de nouveaux médicaments antirétroviraux tels que le dolutegravir », a déclaré le Dr Cleopa Mailu, secrétaire du Cabinet à la Santé du Kenya. « La recherche a montré que le dolutegravir offre une meilleure tolérance, moins de réactions indésirables aux médicaments, moins d'interactions médicamenteuses et une plus grande barrière génétique à la résistance. C'est dans cet esprit qu’en juillet de cette année, le Kenya a approuvé son inclusion dans le programme national de traitement antirétroviral ». « Le Fonds mondial est ravi de faire partie de cette grande initiative qui nous aidera à sauver plus de vies », a déclaré Marijke Wijnroks, directrice générale intérimaire du Fonds mondial. « Au moment où nous nous efforçons de mettre un terme au VIH en tant qu'épidémie, nous sommes déterminés à aider les personnes touchées par les maladies à accéder à de meilleurs produits ».
La Fondation Bill et Melinda Gates, avec le soutien de l’Initiative de santé du Président Clinton, a récemment conclu des accords de prix plafonds avec Mylan et Aurobindo dans le but d'accélérer la disponibilité de la nouvelle combinaison à dose fixe dans le secteur public de plus de 90 pays à revenu faible et de pays à revenu intermédiaire à prix réduit. Les accords, qui fixent une limite supérieure de prix de la combinaison du tenofovir disoproxil fumarate, lamivudine et dolutegravir (TLD), auraient pour effet selon certaines estimations, de permettre aux acheteurs du secteur public d’épargner plus d'un milliard de dollars au cours des six prochaines années.
« En tant que médecin ayant une expérience profonde et personnelle du chagrin et du désespoir causé par le VIH et le sida, je suis enthousiasmée par la perspective d'apporter un meilleur traitement à plus de personnes que jamais », a déclaré Sue Desmond-Hellmann, Directrice générale de la Fondation Bill et Melinda Gates. « Ce nouveau partenariat sans précédent, le plus grand de son genre et jamais vu dans la santé mondiale transformera des millions de vies en rendant un médicament hautement efficace, plus abordable pour les pays ayant le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH. La Fondation Bill & Melinda Gates est spécialement bien placée pour aider dans cette entreprise ; et je suis ravie du fait que notre investissement donnera à des millions de personnes de plus, une chance de mener une vie saine et productive ».
Les ministères de la Santé et les directeurs de programme devraient prendre des dispositions préalables pour pouvoir commander le TLD en 2018 autour d'un prix moyen projeté de 75 dollars US par patient, par année. D'avantage de détails sur les prix sont disponibles sur demande auprès de Mylan ou d’Aurobindo. Les accords de prix plafonds s'appliquent aux achats pour l'utilisation du secteur public dans les 92 pays couverts par l'accord de licence de Dolutegravir de ViiV Healthcare, représentant plus de 90 pour cent des personnes des pays à revenu faible et des pays à revenu intermédiaire vivant actuellement avec le VIH.
Pour impulser le TLD et familiariser les travailleurs de la santé avec le médicament dans des environnements à ressources limitées, Unitaid s'est associée à l’Initiative de santé du Président Clinton dès la fin de l'année 2016 pour rendre disponibles des pilules génériques combinées au dolutegravir dans trois pays qui l’ont adopté en premier : le Kenya, le Nigeria et l’Ouganda. Cette initiative novatrice, fruit d’un partenariat entre l'Organisation mondiale de la santé, l'USAID et les ministères de la Santé donne aux pays l'occasion d'améliorer les traitements offerts à leurs patients tout en générant des preuves importantes sur l‘administration du dolutegravir à certains groupes de patients, notamment les femmes enceintes et les patients co-infectés de tuberculose (TB).
« Les investissements d'Unitaid ont jeté les bases de l'introduction novatrice du TLD à un prix abordable », a déclaré Lelio Marmora, directeur exécutif d'Unitaid. « Grâce à notre travail qui apporte une nouvelle impulsion, nous surpassons les obstacles, permettant ainsi à des pays comme le Kenya d'accéder aux plus récents traitements contre le VIH sur le marché ».
« Cet accord révolutionnaire aidera à améliorer la vie de millions de patients en réduisant les coûts et en augmentant la disponibilité de la pilule combinée au dolutegravir, à dose fixe d’une fois par jour », a déclaré Ira Magaziner, Directeur de l’Initiative de santé du Président Clinton. « Cette combinaison de médicaments est mieux tolérée et plus efficace et permettra d'améliorer les résultats en matière de santé en veillant à ce que moins de patients infectés par le VIH développent une résistance aux médicaments et que davantage puissent poursuivre le traitement.
À propos de l'ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise le monde pour réaliser sa vision partagée de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida. L'ONUSIDA conjugue les efforts de 11 agences des Nations Unies – HCR, UNICEF, PAM, PNUD, UNFPA, l'ONUDC, ONU Femmes, OIT, UNESCO, OMS et Banque mondiale – et travaille en étroite collaboration avec des partenaires internationaux et nationaux afin de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable. En savoir plus sur unaids.org et nous rejoindre sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
À propos de l'Initiative de santé du Président Clinton (CHAI)
Founded in 2002, by President William J. Clinton and Ira C. Magaziner, the Clinton Health Access Initiative, Inc. (“CHAI”) is a global health organization committed to saving lives, reducing the burden of disease and strengthening integrated health systems in the developing world. Learn more at www.clintonhealthaccess.org
À propos de la Fondation Bill & Melinda Gates
Guidée par la conviction que chaque vie a la même valeur, la Fondation Bill & Melinda Gates œuvre à permettre à toutes les personnes de mener une vie saine et productive. Dans les pays en développement, elle met l'accent sur l'amélioration de la santé des populations et les aide à sortir de la faim et de l'extrême pauvreté. Aux États-Unis, elle cherche à faire en sorte que toutes les personnes, en particulier celles qui ont le moins de ressources, aient accès aux possibilités dont elles ont besoin pour réussir dans leur éducation et leur vie. Avec son siège à Seattle, à Washington, la fondation est dirigée par la Directrice générale Sue Desmond-Hellmann et la coprésidente William H. Gates Sr., sous la direction de Bill et Melinda Gates et Warren Buffett.
À propos d'Unitaid
Unitaid investit dans de nouvelles approches pour prévenir, diagnostiquer et traiter le VIH / sida, l'hépatite C, la tuberculose et le paludisme plus rapidement, de manière abordable et efficace. Unitaid rapproche les nouvelles découvertes médicales des personnes qui en ont le plus besoin et aide à préparer le terrain pour l'introduction à grande échelle de nouveaux produits de santé en travaillant conjointement avec des gouvernements et des partenaires de financement tels que le PEPFAR et le Fonds mondial.
À propos du Fonds mondial
Le Fonds mondial est un partenariat du XXIe siècle visant à accélérer l'élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme en tant qu’épidémies. Au titre d'un partenariat entre les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies, le Fonds mondial mobilise et investit près de quatre milliards de dollars par an pour soutenir des programmes gérés par des experts locaux dans plus de 100 pays. Les coûts de fonctionnement du Fonds mondial représentent environ 2 % des subventions sous gestion, ce qui reflète un degré d'efficacité exceptionnellement élevé. En faisant face aux obstacles et en adoptant des démarches novatrices, nous travaillons ensemble pour mieux servir les personnes touchées par les maladies.
À propos de l'USAID
L'USAID est une agence d'exécution clé du Plan d'urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et est responsable de plus de la moitié de tous les programmes du PEPFAR avec des activités axées sur 35 pays et régions prioritaires, principalement d’Afrique subsaharienne et d’Asie. Pour plus d'informations, visiter : www.usaid.gov
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Un rôle sans règles définies : quand les Premières dames parlent de développement
19 septembre 2017
19 septembre 2017 19 septembre 2017Le 18 septembre, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est joint à l’ancienne Première dame des États-Unis d’Amérique, Laura Bush, ainsi qu’à la Première dame de Namibie, Monica Geingos, et la Première dame du Panama, Lorena Castillo de Varela, pour discuter de la façon dont elles ont utilisé leurs plates-formes politiques et leur voix pour attirer l’attention sur certains problèmes parmi les plus urgents qui touchent le monde.
Cette rencontre, intitulée « A Role Without a Rulebook: the Influence and Leadership of Global First Ladies » (Un rôle sans règles définies : influence et leadership des Premières dames dans le monde), a eu lieu dans le cadre du Sommet annuel Concordia à New York, aux États-Unis, et s’est penchée sur le défi entourant le fait d’être une femme d’influence sans statut professionnel précis. Les épouses des dirigeants gouvernementaux ne sont pas élues, mais ce sont des personnalités officielles qui disposent d’une opportunité unique de bâtir des ponts entre la société civile et les institutions. Chacune des trois Premières dames a expliqué comment elle avait assumé ce rôle, en créant sa propre plate-forme et son agenda en matière de progrès.
« Je connais le pouvoir des Premières dames », a déclaré M. Sidibé, qui animait la discussion. « Elles sont devenues nos porte-parole spéciales pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. À partir du moment où j’avais sollicité leur soutien, nous avons commencé à constater de réels progrès. Nous avons aujourd’hui des pays qui ont quasiment réussi à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les nourrissons ».
Mme Bush a évoqué ses efforts pour faire avancer l’agenda des droits de l’homme pour les femmes en Afghanistan et ses actions en faveur de la santé publique. Elle s’est remémoré son expérience dans la défense de la santé des femmes et des filles, notamment l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Mme Bush est revenue sur son engagement pour en finir avec le sida, à travers le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida, et sa volonté de s’appuyer sur les progrès positifs de la riposte au sida et d’éliminer le cancer du col de l’utérus.
« Nous avions constaté que les femmes pouvaient vivre avec le VIH, mais mouraient du cancer du col de l’utérus, qui est aussi transmis par voie sexuelle par le biais du papillomavirus humain (HPV). Nous avons alors créé Ruban rose Ruban rouge pour ajouter le dépistage et le traitement du HPV et le vaccin correspondant à la plate-forme contre le sida qui avait déjà été mise en place avec le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida. Jusqu’à présent, nous avons rencontré un franc succès », a conclu Mme Bush.
Mme Geingos, quant à elle, a évoqué son travail avec les jeunes et sur l’autonomisation, en insistant sur l’importance du rôle des jeunes dans les questions relatives aux violences sexistes, à l’éducation, à la santé et à l’esprit d’entreprise. Mme Geingos a déclaré qu’il était impératif de favoriser la confiance envers les jeunes et de les impliquer dans les débats sur leur santé. Elle a parlé avec franchise de l’explosion démographique de la jeunesse en Afrique, où 60 % de la population a moins de 25 ans, et de la multiplication par deux de la population attendue d’ici 2050.
« Nous laissons les jeunes mener le débat dans un langage qu’ils comprennent. Nous profitons de cette opportunité pour leur délivrer des informations importantes sur la santé. La Namibie a accompli un travail formidable dans la réduction des nouvelles infections à VIH, avec l’aide de partenaires mondiaux tels que l’ONUSIDA et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Nous avons divisé leur nombre par deux en moins de dix ans, et nous sommes sur le point d’éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant », a déclaré Mme Geingos.
Mme Castillo a mis en avant ses actions en faveur de l’inclusion et du respect pour tous. M. Sidibé a fait remarquer que Mme Castillo, Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la lutte contre le sida en Amérique latine, défendait avec ferveur les communautés et les personnes exclues. Il a souligné ses efforts de lutte contre la stigmatisation et la discrimination sous toutes leurs formes dans le but de construire une société inclusive.
« Nous devrions tous œuvrer pour que personne ne soit laissé pour compte. Et quand je dis « personne », cela veut dire absolument personne », a insisté Mme Castillo.
En s’appuyant sur leur plate-forme de dirigeants internationaux, les Premières dames peuvent prendre des risques, répondre aux attentes et lutter contre des préjugés profondément ancrés afin de proposer une vision plus inclusive et équitable de la société.
Pour conclure, Anita McBride, ancienne assistante de l’ex-Président des États-Unis George W. Bush et ancienne Chef de cabinet auprès de Mme Bush, a déclaré : « Concordia est un groupe d’action, non pas un groupe de réflexion, et cette rencontre montre clairement comment le statut de Première dame, lorsqu’il est utilisé efficacement, est un catalyseur d’action et de changement, qui revêt même encore plus de valeur quand elles se rassemblent et travaillent ensemble ».
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Les services de santé communautaires chinois : un modèle pour le monde
21 août 2017
21 août 2017 21 août 2017Le Centre de santé communautaire de Yuetan se niche dans une ruelle étroite d’un ancien quartier résidentiel du centre de Pékin, en Chine. Sa cour est pleine de vélos, et non de voitures : un signe qui indique que le centre est fréquenté par des personnes qui vivent à proximité.
« Notre centre et ses neuf dispensaires communautaires affiliés fournissent des services à 150 000 personnes vivant dans le quartier de Yuetan », explique Du Xue Ping, Directeur du Centre de santé communautaire de Yuetan. « En plus des médicaments, nous assurons aussi des actions de promotion de la santé, en encourageant les gens à mener une vie saine. Nous savons qu’il vaut bien mieux prévenir que guérir ».
Le centre mêle le meilleur de la médecine chinoise et de la médecine occidentale, avec près de 420 000 patients traités chaque année. Il vient en aide à la population rapidement vieillissante de la communauté, en supervisant deux maisons de retraite et des agents qui rendent visite à domicile aux personnes âgées et aux personnes ayant des problèmes de mobilité.
Cette structure fait partie du système médical chinois à plusieurs niveaux très réputé, qui rapproche avec succès les services vitaux des populations dans tout le pays. Dans le cadre de ce système, les maladies graves sont traitées dans les grands hôpitaux, tandis que les services de routine sont assurés par des centres de santé communautaires. Selon les données chinoises, on comptait en 2015 plus de 34 000 dispensaires communautaires semblables fournissant des services de santé essentiels à 706 millions de personnes en Chine. « Les centres de santé communautaires représentent la première ligne de défense dans la protection de la santé des personnes », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « L’interface centrée sur la famille et le lien clair entre le personnel et les patients sont un exemple parfait de l’interconnexion entre les individus ».
M. Sidibé a visité le centre de santé communautaire afin d’en savoir plus sur son approche holistique et complète et sur la manière dont le système de santé communautaire chinois pourrait éclairer l’initiative des 2 millions d’agents de santé communautaires récemment adoptée par l’Union africaine.
Dans les années 1970, les médecins de village « aux pieds nus » de la Chine ont permis d’améliorer de façon spectaculaire l’accès aux soins dans les communautés rurales, inspirant bien d’autres pays. La Chine a exporté ce modèle en envoyant des équipes de médecins et d’infirmières en Afrique.
« De ma propre expérience, je sais quelle contribution la Chine a apportée aux soins de santé primaires en Afrique », a déclaré M. Sidibé. « Quand j’étais enfant, c’est un médecin chinois qui fournissait les services médicaux élémentaires aux gens de mon village au Mali ».
« Le monde a beaucoup à apprendre de l’expérience chinoise », a ajouté M. Sidibé. « Je suis très impressionné par le professionnalisme que j’ai pu observer aujourd’hui ».
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L’initiative chinoise « Route et ceinture » a un rôle clé à jouer dans les grands défis de la santé mondiale
21 août 2017
21 août 2017 21 août 2017Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a appelé les responsables internationaux de la santé à donner la priorité au développement de la santé dans son discours inaugural prononcé lors de la cérémonie d’ouverture de la Réunion de haut niveau pour la coopération en matière de santé dans le cadre de l’initiative « Route et ceinture », intitulée Towards a Health Silk Road (Vers une Route de la Soie de la santé) ; il a également félicité la Vice-Première ministre chinoise Liu Yandong pour les efforts menés par la Chine à travers l’initiative Route et ceinture, qui vise à favoriser une plus grande coopération pour une meilleure santé, et a souligné le travail constant en faveur du renforcement des connexions sanitaires entre la Chine et l’Afrique.
Plus d’une vingtaine de ministres et ministres délégués de la Santé ont assisté à la réunion organisée en Chine, à Pékin, les 18 et 19 août, aux côtés du Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Les participants se sont penchés sur les moyens de collaborer sur des objectifs de santé communs, notamment l’innovation et la technologie, la sûreté des vaccins, la nutrition, la santé maternelle et infantile et les ressources humaines dans le domaine de la santé.
Un communiqué publié à l’issue de la réunion affirme l’engagement de la Chine à soutenir l’ONUSIDA dans son travail dans les domaines correspondants et inclut des actions et des objectifs concrets, notamment la création d’un réseau de coopération sur la santé publique et une alliance en faveur d’un développement durable de la santé.
Wang Shouwen, Vice-Ministre chinois du Commerce, a félicité l’ONUSIDA pour sa contribution à l’engagement de la Chine auprès de l’Afrique et s’est engagé à renforcer la coopération avec l’ONUSIDA.
L’ONUSIDA et la Commission nationale chinoise de la Santé et du Planning familial ont adopté un protocole d’accord qui renforce la coopération sur la mise en œuvre de l’initiative « Route et ceinture » et de l’Agenda 2030 pour le développement durable, et vise à améliorer l’efficacité de la riposte mondiale à l’épidémie de sida. Les deux parties se sont entendues pour utiliser l’initiative « Route et ceinture » comme un catalyseur et un accélérateur en faveur des Objectifs de développement durable et des objectifs de la stratégie mondiale d’Accélération d’ici à 2020, notamment la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH et de décès dus au sida à moins de 500 000 à l’échelle mondiale et l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH. Cet accord quinquennal inclut une contribution annuelle à l’ONUSIDA à hauteur de 1 million de dollars.
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« La santé représente la quête commune de toute l’humanité et un thème éternel qui se fait entendre sur l’ancienne Route de la Soie depuis des milliers d’années. Nous espérons renforcer la coopération avec la communauté internationale et apporter davantage de la sagesse chinoise en matière de développement de la santé humaine. »
« L’initiative Route et ceinture porte sur l’inclusivité et la connexion entre différents points par-delà les frontières, les problèmes et les programmes politiques, pour le bien commun et le développement mutuel. C’est une approche centrée sur les individus. Sans cela, il ne pourra pas y avoir de transformation dans la santé. »
« L’initiative Route et ceinture contient les éléments fondamentaux permettant de parvenir à une couverture santé universelle, l’accès aux médicaments pour tous, ainsi que des ressources humaines et une plate-forme de partage des expériences et de promotion des meilleures pratiques. »
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Promouvoir la prévention du VIH chez les jeunes au Salvador
16 août 2017
16 août 2017 16 août 2017Alejandra Oraa, Ambassadrice itinérante régionale de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine et les Caraïbes et présentatrice sur CNN, s’est rendue au Salvador du 9 au 11 août afin de plaider pour le renforcement des efforts de prévention du VIH envers les adolescents et les jeunes.
Au Salvador, on s’inquiète de plus en plus de l’augmentation des nouvelles infections à VIH signalées depuis 2011 chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans. Les jeunes ne reçoivent pas les informations dont ils ont besoin pour se protéger du VIH : seulement 36,5 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans savent comment se prémunir contre la transmission du VIH.
Au cours de sa visite, Mme Oraa a rencontré les leaders de la jeunesse afin d’analyser les lacunes existantes dans l’accès des adolescents et des jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive et aux services en lien avec le VIH, ainsi qu’à une éducation sexuelle complète. Les jeunes gens ont mis en avant la nécessité d’accélérer rapidement les efforts en vue de donner à la jeunesse les outils qu’il lui faut pour prendre des décisions éclairées et protéger sa santé, ses droits et sa dignité.
Les jeunes ont également évoqué les initiatives en place pour contribuer à la riposte au sida de leur point de vue. Par exemple, afin d’améliorer l’accès à l’information et à l’éducation sur le VIH et la santé sexuelle et reproductive, le Réseau national des Jeunes positifs, en coordination avec l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour la Population et l’Institut national pour la Jeunesse, organise des initiatives de sensibilisation de proximité dans les lieux publics et les établissements scolaires. Entre Amis (Entre Amigos), une organisation à base communautaire, se sert d’approches en tête-à-tête et propose des mesures de prévention combinée pour les populations clés, notamment pour les jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les jeunes transgenres.
Au Salvador, Mme Oraa a utilisé sa popularité sur les réseaux sociaux pour lancer un nouveau sondage en ligne visant à évaluer les connaissances des jeunes en matière de prévention et de transmission du VIH. Les conclusions de cette initiative conjointe du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance et de l’ONUSIDA serviront à éclairer les politiques et stratégies publiques nationales pour prévenir et faire baisser les nouvelles infections à VIH chez les jeunes.
Quotes
« Personne ne peut dire à un père ou une mère de parler ou pas de sexe avec ses enfants ; cette décision leur appartient. En revanche, l’État doit garantir une éducation sexuelle complète. Si l’État prépare un enfant à affronter le monde en lui apprenant les maths et la littérature, l’orthographe et les sciences, pourquoi ne pas le préparer à quelque chose d’aussi important que sa sexualité ? Il ne s’agit pas de les inciter à avoir des relations sexuelles, il s’agit de leur expliquer ce que cela implique, quels sont les risques et les conséquences. »
« Pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030, nous n’avons pas le droit d’échouer avec les jeunes et nous ne devons en laisser aucun de côté. Il est urgent de supprimer tous les obstacles qui limitent leur accès aux services de santé sexuelle et reproductive et anti-VIH. »