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Côte d’Ivoire : imams et chefs religieux s’engagent dans la sensibilisation au VIH

19 décembre 2017

Malgré la chaleur caniculaire régnant sur Abidjan, la mosquée Salam du Plateau est restée bien fraîche lorsque les imams, les pasteurs, les curés et d’autres membres de différents groupes religieux, ainsi que des femmes, ont accueilli la délégation de l’ONUSIDA.

L’imam Djiguiba Cissé a présenté sa mosquée et déclaré que lui-même et tous les chefs religieux réunis souhaitaient se joindre à l’ONUSIDA pour promouvoir la sensibilisation au VIH.

Quarante années de recherches scientifiques et de traitement ont permis de grands progrès dans la riposte au sida, mais il est temps désormais de s’attaquer à la stigmatisation et à la discrimination, a expliqué le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, Luiz Loures. M. Loures a rappelé qu’il avait besoin de l’aide des chefs religieux pour veiller à ce que les violences à l’encontre des femmes ne soient plus tolérées et que les hommes soient mieux informés sur le VIH.

L’imam a indiqué que la compassion était l’un des principes fondamentaux de toutes les religions et qu’il devait s’appliquer aux chefs religieux lorsqu’ils s’occupent de personnes vivant avec le VIH ou interagissent avec elles. Il a également déclaré que l’un de leurs objectifs était de promouvoir les femmes. Ce sont elles qui supportent le plus lourd fardeau vis-à-vis du VIH dans le monde et les inégalités entre les sexes en sont largement responsables. M. Cissé a souligné qu’il était indispensable de mettre un terme aux violences à l’égard des femmes et aux mutilations génitales féminines.  Les pratiques de mutilations génitales féminines sont prévalentes dans les régions du nord, du nord-est et de l’ouest de l’Afrique. Non seulement elles ne présentent aucun bénéfice sanitaire, mais elles sont douloureuses et traumatisantes et peuvent avoir des conséquences immédiates et à long terme sur la santé des filles et des femmes. L’imam a conclu son intervention devant l’assemblée sur l’implication des hommes dans la résolution de certains de ces problèmes et le fait de donner une chance aux jeunes hommes. Il a expliqué que plus de 60 % de la population de Côte d’Ivoire a moins de 25 ans et que davantage de garçons se tournent vers l’émigration ou le terrorisme parce qu’ils se sentent exclus.

En janvier 2018, sous la houlette de M. Cissé et avec l’appui de l’ONUSIDA, les chefs religieux suivront une formation de sensibilisation au VIH englobant les questions de la stigmatisation, du statut et de l’autonomisation. 

Quotes

« Nous pouvons être des décideurs parce qu’en tant que chefs religieux, nous pouvons favoriser le changement. »

Imam Djiguiba Cissé Mosquée Salam du Plateau

« J’ai besoin de vous. Vous avez pour vous la proximité et le savoir-faire au sein de vos communautés, ce qui permettra de réduire la stigmatisation et la discrimination dans la riposte au sida. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA

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À Genève, Première Ligne présente son centre d’injection sécurisé aux membres du CCP de l’ONUSIDA

19 décembre 2017

Impossible de rater cette structure en forme de bloc couleur citron vert, baptisée Quai 9 et située juste en face de la principale gare ferroviaire très animée de Genève. Le bâtiment abrite un centre d’injection sécurisé sous surveillance géré par l’organisation non gouvernementale Première Ligne. « Quai 9 » propose également des services de soins de santé primaires dans son centre d’accueil sans rendez-vous consacré à la réduction des risques pour les consommateurs de drogues.

À l’occasion de la 41e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA mi-décembre, le gouvernement suisse a organisé cette visite à l’attention des membres du CCP de l’ONUSIDA.

Elle a permis de mettre en avant la façon dont la réponse aux besoins des consommateurs de drogues injectables selon une approche fondée sur la santé publique et les droits de l’homme permet de réduire considérablement les risques d’infection à VIH et de mettre les personnes en relation avec la prise en charge médicale.

M. Valentin Zellweger, Ambassadeur de la Suisse auprès des Nations Unies, a rappelé que dans les années 1980 et 1990, la Suisse présentait l’un des plus forts taux d’incidence du VIH en Europe chez les consommateurs de drogues injectables. En réponse à cette crise, la Suisse a mis en place une politique fondée sur « quatre piliers », axés sur la prévention, le traitement, la réduction des risques et l’application de la loi.

La création de centres d’injection et une collaboration accrue entre la police et les établissements de santé font partie des résultats obtenus.

En conséquence, les infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables ont très vite reculé en Suisse.

Plus tôt dans la semaine, Mme Ruth Dreifuss, ex-Présidente de la Confédération suisse et Ministre de la Santé et actuelle Présidente de la Commission mondiale sur la Politique des drogues, s’était adressée aux membres du CCP de l’ONUSIDA. Mme Dreifuss, qui a piloté la politique des « quatre piliers » pendant son mandat, a déclaré que les preuves parlaient d’elles-mêmes en matière de réduction des risques et de dépénalisation de la consommation de drogues. Elle a invité les États membres à ne laisser personne pour compte en veillant à ce que la consommation de drogues soit traitée comme une question de santé publique. Cet appel a été relayé par les membres de la délégation des ONG. 

Le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA Luiz Loures a félicité la Suisse pour son approche multisectorielle innovante de la réduction des risques. Il a indiqué que l’ONUSIDA continuera de défendre des ripostes au sida éclairées par des données probantes et fondées sur les droits de l’homme, telles que Quai 9.

Quotes

Les besoins des femmes qui consomment des drogues injectables sont très particuliers et complexes : la nécessité d’échanger des rapports sexuels contre de l’argent et de la drogue, leurs besoins spécifiques en matière de protection. Nous tentons de rester attentifs, même si elles ne viennent pas toujours régulièrement.

Martine Baudin Coordonnatrice de « Quai 9 »

En tant que policiers, notre rôle n’est pas de juger, mais d’adopter une approche pragmatique et réaliste, et c’est ce qui a permis de réduire le nombre d’overdoses de drogues et la consommation de drogues en public, ainsi que d’améliorer la santé publique.

François Schmutz Chef de la Police judiciaire du canton de Genève

Ce type de bonnes pratiques doit être mis en avant et élargi, et les pays doivent s’orienter dans cette direction pour répondre aux impératifs en matière de santé publique et de droits de l’homme.

Carlos Durán Salinas Vice-ministre chargé de la gouvernance en matière de santé, Quito, Équateur

Il était important de faire cette visite, car une telle occasion d’interagir avec ceux qui travaillent sur le terrain et avec les bénéficiaires est essentielle pour guider notre travail.

Ehab Salah Conseiller Prisons et VIH, Section VIH/sida, ONUDC

Traiter la consommation de drogues comme un problème de santé publique a permis à la Suisse de faire baisser considérablement les infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables. Cette visite auprès de Quai 9 démontre comment notre politique a été mise en œuvre sur le terrain.

Valentin Zellweger Ambassadeur de la Suisse auprès des Nations Unies

Les politiques et services éclairés par des données probantes et fondés sur les droits de l’homme qui concernent la consommation de drogues et les consommateurs de drogues répondent aux besoins de ces consommateurs de drogues et des communautés au sens large, en assurant la dignité de tous. Ils sauvent aussi des vies.

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA

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Ouverture de la 41e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA

12 décembre 2017

La 41e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) se tient à Genève, en Suisse, du 12 au 14 décembre.

Lors de son ouverture, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a décrit les dernières évolutions des progrès accomplis dans la riposte au sida et évoqué les défis et les opportunités à venir. Il a souligné que malgré les avancées, le sida n’est pas encore vaincu, et exposé les cinq principaux problèmes qui restent à résoudre : atteindre ceux qui sont encore hors d’atteinte, protéger les jeunes femmes et les filles, assurer l’accès des hommes aux services, cibler les régions en retard et lutter contre la stigmatisation, la discrimination et la criminalisation.

Lors de la session d’ouverture, M. Sidibé a également annoncé que Michel Kazatchkine était nommé Conseiller spécial auprès de l’ONUSIDA sur le VIH, la tuberculose et les hépatites pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.

La partie thématique de la réunion du CCP sera abordée le dernier jour et portera sur l’accélération de l’action visant à mettre fin à la discrimination dans le secteur de la santé. Les participants vont passer en revue les données probantes concernant les effets de la discrimination dans le secteur de la santé sur les efforts destinés à atteindre les objectifs mondiaux en matière de prévention et de traitement du VIH, puis recenser les actions programmatiques à mener pour en finir avec cette discrimination.

La 41e réunion du CCP est présidée par le Ghana, avec le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord en qualité de vice-président et le Japon comme rapporteur.

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Le CCP de l’ONUSIDA évoque la discrimination dans le secteur de la santé

15 décembre 2017

La discrimination dans le secteur de la santé représente l’un des obstacles majeurs à la fin de l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. Les données probantes montrent que la discrimination dans le secteur de la santé est largement répandue dans le monde, qu’elle nuit gravement à la qualité de vie des personnes qui en sont victimes et qu’elle entrave le recours aux services de santé, empêchant ainsi les personnes d’exercer leur droit à la santé.

Afin d’accélérer les actions visant à mettre fin à la discrimination dans le secteur de la santé, le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, à l’occasion de sa 41e réunion qui s’est tenue à Genève, en Suisse, du 12 au 14 décembre, a passé en revue les données probantes disponibles concernant les effets de la discrimination dans le secteur de la santé sur les efforts destinés à atteindre les objectifs mondiaux en matière de prévention et de traitement du VIH, puis recensé les actions programmatiques à mener pour en finir avec cette discrimination.

La discrimination dans les structures de soins est souvent une conséquence de la stigmatisation et peut se manifester lorsqu’un individu ou un groupe se voir refuser l’accès à des services de santé qui sont disponibles pour les autres, ou lorsque les soins, les traitements et/ou les procédures médicales sont refusés ou différés pour des motifs discriminatoires.

Les preuves présentées lors de la réunion montrent que la discrimination dans les structures de soins mène à l’exclusion des personnes ou les dissuade de recourir aux services médicaux par crainte de la stigmatisation, du jugement ou de l’absence de confidentialité. Elle représente un obstacle à l’accomplissement des objectifs 90-90-90 et elle a des répercussions négatives sur la continuité du parcours de soins, qui englobe la prévention, le dépistage et le traitement du VIH, ainsi que la suppression durable de la charge virale.

Lorsque les personnes ne peuvent ou ne veulent pas s’adresser aux services de santé, elles sont moins susceptibles de se faire dépister, et encore moins de bénéficier d’un dépistage du VIH en temps opportun qui leur assure une mise sous traitement précoce. De la même façon, lorsque les personnes vivant avec le VIH entament effectivement un traitement, la discrimination peut nuire au suivi des soins et à l’observance du traitement.

Par ailleurs, les professionnels de santé sont aussi sensibles aux mêmes facteurs de discrimination que les autres, notamment en adoptant des attitudes négatives vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH, des populations clés, des femmes et des filles. En Thaïlande, des enquêtes menées auprès de prestataires de santé révèlent que les attitudes au regard du VIH au sein des personnels des établissements de santé sont susceptibles de les empêcher de soigner correctement les personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus. Ces attitudes incluent l’idée que le VIH est une punition à cause d’un comportement immoral, que la plupart des personnes vivant avec le VIH ne se soucient guère d’infecter d’autres personnes et qu’il peut être approprié de stériliser une femme vivant avec le VIH, même sans son consentement. Dans certains cas, les agents de santé déclarent ouvertement qu’ils préfèreraient ne pas s’occuper des membres des populations clés.

Pour résoudre ces problèmes et éliminer la discrimination dans le secteur de la santé, il faut mettre en œuvre et intensifier des actions multisectorielles ciblées, coordonnées, assorties de délais et éclairées par des données probantes.

Les participants à la réunion se sont mis d’accord sur un ensemble d’approches programmatiques visant à réduire la discrimination dans le secteur de la santé, à savoir :

  • Les programmes et autres mesures visant à éliminer la discrimination dans les structures de soins doivent être fondés sur les données probantes. La discrimination doit donc être contrôlée, mesurée et pistée. Plus précisément, il est important d’évaluer aussi bien les expériences des usagers de ces services que les attitudes et les pratiques des prestataires, ainsi que d’assurer l’existence et la mise en œuvre de politiques non discriminatoires à l’échelon national, local et des établissements.
  • Dans le cadre d’une stratégie complète d’élimination de la discrimination dans les structures de soins, les pays devraient assurer la formation des agents du secteur de la santé avant et pendant leur temps de service. Cela permettra à ces travailleurs de développer des compétences en matière de droits de l’homme et d’égalité des sexes et de renforcer la compréhension de l’éthique médicale et des droits, du rôle et des responsabilités de ces travailleurs par rapport à la discrimination dans les structures de soins.
  • Les pays devraient revoir et renforcer les lois qui interdisent la discrimination dans la prestation et la distribution de services médicaux et prévoient des recours pour les individus dont les droits ont été violés, ainsi que des sanctions pour les auteurs de ces violations. Éliminer la discrimination formelle ancrée dans les lois et les politiques représente une partie de la solution. Cependant, les États doivent aussi mettre en place des mesures qui protègent les personnes vivant avec le VIH et les membres des populations clés à l’intérieur et à l’extérieur des structures de soins.

Les participants ont convenu que la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, en particulier dans le secteur de la santé, est une nécessité fondamentale pour atteindre les objectifs de la stratégie d’accélération fixés pour 2020 et respecter la promesse de ne laisser personne pour compte, inscrite dans l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Quotes

« Les professionnels de santé doivent devenir des défenseurs des droits de l’homme. L’ONUSIDA est favorable à un pacte mondial pour en finir avec la stigmatisation et la discrimination et appelle à la désagrégation des données, à des interventions dans les structures de soins, notamment des formations, et une action rapide pour lutter contre toutes les formes de criminalisation du VIH et éliminer les autres obstacles juridiques et politiques à l’accès aux services. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA

« Donner aux professionnels de santé des moyens, des connaissances et des compétences en matière de droits de l’homme va leur permettre de fournir de meilleurs services. »

Lilian Kyomuhagi Mworeko Coordonnatrice régionale, Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH, Afrique orientale

« Les populations clés doivent se sentir en sécurité lorsqu’elles s’adressent aux services de santé. Dans notre clinique, nous apportons la confiance aux communautés, en assurant des services de soins de qualité, un espace de confidentialité et un accueil chaleureux. »

Camille Anoma Directeur de la Clinique de Confiance, Abidjan, Côte d’Ivoire

« En Inde, les personnes transgenres sont reconnues par la loi depuis 2003, mais le gouvernement met beaucoup trop de temps à voter une loi qui tienne compte des besoins sanitaires de la communauté et propose des services de santé sûrs et sécurisés aux personnes transgenres. »

Abhina Aher Directrice associée, Sexualité, Genre et Droits, Alliance indienne contre le VIH/sida

« Les professionnels de santé sont aussi confrontés à la discrimination. Ils doivent être soutenus non seulement pour assumer leur rôle et leurs responsabilités, mais aussi pour faire valoir leurs droits. Les professionnels de santé doivent être des champions du droit à la santé. »

James Campbell Directeur du Département de l’OMS Ressources humaines pour la santé

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ICASA : les jeunes des populations clés d’Afrique s’allient

04 décembre 2017

Les 2 et 3 décembre, de jeunes professionnel(le)s du sexe, personnes transgenres, femmes lesbiennes, hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, consommateurs de drogues injectables et personnes vivant avec le VIH venus de toute l’Afrique se sont retrouvés pour une rencontre à la veille de la 19e Conférence internationale sur le sida et les MST en Afrique (ICASA), organisée à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 4 au 9 décembre.

Intitulée Onto the African Map: Youth Key Populations and HIV (Sur la feuille de route africaine : les jeunes des populations clés et le VIH), cette rencontre a été l’occasion pour ces jeunes de faire part des problèmes auxquels ils sont confrontés, de l’absence d’opportunités à la discrimination, en passant par les injustices sociales et juridiques.

Ces obstacles rendent les jeunes des populations clés particulièrement vulnérables au VIH, à la violence, au harcèlement et à la désespérance. Malgré ces problèmes, l’attention accordée à la protection des droits de l’homme et aux besoins sanitaires des populations clés reste limitée dans les ripostes nationales au VIH.

Les participants ont passé en revue ces problèmes et répertorié les principaux domaines d’action, puis les recommandations ont été regroupées dans la déclaration conjointe adoptée lors de cette réunion. Cette déclaration appelle, entre autres, à une action urgente pour faire cesser les violences, le harcèlement et les autres violations des droits de l’homme envers les jeunes et les populations clés. Elle appelle également à la participation des jeunes des populations clés aux décisions sur la santé, les politiques et d’autres décisions qui les concernent, tout en soulignant la nécessité d’élargir les programmes et les investissements dans les services qui répondent aux besoins des jeunes des populations clés. 

Quotes

« Nous vivons dans deux mondes : un qui avance et un où des gens sont encore laissés pour compte. Nous ne pouvons pas exclure les jeunes des populations clés et ne pas répondre à leurs besoins alors que nous appelons dans le même temps à une accélération de la riposte au sida. Votre rassemblement est un signe de solidarité et de leadership communautaire pour exiger la reconnaissance et l’action. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA

« En faisant sortir de l’ombre les jeunes des populations clés, nous donnons une voix à ceux qui n’en ont pas, nous luttons contre l’indifférence et nous appelons à une action immédiate. »

Berry Nibogora Responsable Sensibilisation à la législation et aux droits de l’homme, African Men for Sexual Health and Rights

« La violence et le déni de services aux populations clés restent importants à travers tout le continent. Nous allons faire connaître cette déclaration commune d’Abidjan et nous allons en faire la promotion auprès de tous les gouvernements, donateurs et autres acteurs pour favoriser le changement. »

Dorothy Ogutu Coordonnatrice régionale, African Sex Workers Alliance

« Je continue de cacher mon identité de genre et mes préférences sexuelles à ma famille et à ma communauté parce que je sais que l’on n’est pas en sécurité lorsqu’on dit clairement que l’on est une femme lesbienne. On m’oblige à être invisible. En étant présente ici avec d’autres jeunes des populations clés, j’espère que la déclaration va m’aider et que les autres vont comprendre que nous existons. »

Pauline une jeune femme lesbienne de Zambie

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La riposte au sida au Canada

01 décembre 2017

À l’occasion d’une visite à Ottawa, au Canada, du 29 novembre au 1er décembre, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est entretenu avec des responsables du gouvernement sur les moyens de renforcer la collaboration avec le gouvernement canadien. Il a également rencontré des représentants de la société civile.

M. Sidibé s’est rendu au Comité du Sida d’Ottawa, afin de constater sur le terrain comment un organisme de prestation directe de services contre le sida agit contre la crise des opiacés au Canada. Lors d’une table ronde avec des organisations de la société civile canadiennes, les succès et les défis de la riposte au VIH au Canada ont été mis en avant. À l’occasion de ces entrevues, M. Sidibé a souligné qu’une société civile dynamique était essentielle pour élargir les ripostes en faveur d’un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui anti-VIH.

M. Sidibé a également rencontré Marie-Claude Bibeau, Ministre du Développement international et de la Francophonie, et Diane Jacovella, Sous-ministre du Développement international, qui ont mis en avant les progrès accomplis dans la prévention des nouvelles infections à VIH et l’importance de l’impact de ces actions sur la santé des femmes, notamment la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes.

M. Sidibé s’est entretenu avec de hauts responsables du gouvernement lors d’une réunion publique sur le thème des approches sanitaires fondées sur les droits de l’homme et la fonction de catalyseur que peut endosser la riposte au VIH pour l’accélération des progrès vers les Objectifs de développement durable. Il a partagé sa vision et son point de vue sur les opportunités d’en finir avec le sida et s’est exprimé sur la récente réforme de l’ONUSIDA. Le lien entre santé sexuelle et reproductive et VIH a été évoqué, de même que la nécessité d’une plus grande efficacité et d’une réforme de l’architecture de la santé à l’échelle mondiale.

M. Sidibé a également rencontré la Ministre de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, ainsi que la Ministre des Services aux Autochtones, Jane Philpott, pour parler de l’épidémie de sida au Canada et entendre leurs avis respectifs sur les besoins et les problèmes actuels de la riposte au sida dans le pays, en particulier au sein des populations indigènes. La tuberculose et les hépatites ont été évoquées comme des causes majeures de décès au sein des populations indigènes du Canada. Ils ont discuté de la manière dont la coopération entre l’ONUSIDA et le Canada pourrait contribuer à répondre aux besoins spécifiques des autochtones.

La visite s’est achevée lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, avec le lancement d’un rapport révolutionnaire sur l’accroissement de l’implication des hommes dans les services de santé, et la levée par M. Sidibé d’un drapeau au sommet de la colline du Parlement, en compagnie de Mme Bibeau, Mme Petitpas Taylor et des représentants des personnes vivant avec le VIH. 

Quotes

« Nous avons besoin du leadership du Canada pour atteindre la justice sociale et pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Nous devons lutter contre les inégalités entre les sexes qui permettent au VIH de prospérer ; pour les femmes et les filles, mais aussi pour les hommes et les garçons. Cette année, le rapport de l’ONUSIDA nous explique que les hommes sont moins susceptibles de faire un test de dépistage du VIH ou de s’adresser au milieu médical lorsqu’ils sont malades, et lorsqu’ils accèdent au traitement, ils sont moins susceptibles de le suivre correctement. Nous devons faire mieux pour atteindre les hommes et les jeunes avec les services anti-VIH, aussi bien pour eux-mêmes que pour leurs partenaires et leurs familles. »

Marie-Claude Bibeau Ministre du Développement international et de la Francophonie, Canada

« Le Canada s’est engagé sur les objectifs de traitement 90-90-90 de l’ONUSIDA et sur l’objectif d’éliminer le sida d’ici à 2030. Nous avons d’importants projets communautaires et de recherche dans tout le Canada, qui reflètent l’intérêt du gouvernement en faveur du soutien à la prévention, de la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, et de l’élargissement de l’accès au dépistage et au traitement pour les personnes vivant avec le VIH et d’autres infections transmissibles par voie sexuelle et sanguine. »

Ginette Petitpas Taylor Ministre de la Santé, Canada

Region/country

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Les parlementaires du Québec et la société civile, acteurs essentiels de la riposte au sida

29 novembre 2017

À l’occasion d’une visite au Canada le 28 novembre, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré des membres du gouvernement du Québec, des parlementaires et des représentants de la société civile dans les locaux de l’Assemblée nationale du Québec.

Dans ses entretiens avec le Ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, et le Sous-Ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Jean-Stéphane Bernard, M. Sidibé a souligné qu’il était important d’harmoniser le travail de l’ONUSIDA avec celui du gouvernement du Québec, et il a insisté sur la nécessité d’adapter la riposte au VIH en fonction des besoins du pays ou de la région concerné(e). Il a également évoqué l’urgence de rendre la prévention du VIH plus efficace, ainsi que l’importance d’investir dans la prévention du VIH et la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH.

M. Sidibé a également discuté de la riposte au sida au Québec et visité Point de Repères, une organisation communautaire qui défend la réduction des risques liés à la consommation de drogues. Il a rencontré les dirigeants de MIELS-Québec, un organisme communautaire qui œuvre depuis plus de 30 ans au service des personnes vivant avec le VIH, et de Ruban en route, un organisme sans but lucratif qui propose des programmes d’éducation à la prévention conçus pour réduire les comportements sexuels à risque.

Dans le cadre de sa rencontre avec les parlementaires québécois, notamment Jacques Chagnon, Président de l’Assemblée nationale et Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, M. Sidibé a mis l’accent sur l’importance du rôle des parlementaires dans la riposte mondiale au VIH. Il a affirmé que les parlementaires jouaient un rôle critique dans la progression de la vision d’une fin du sida d’ici 2030 à travers leur leadership, leur fonction de sensibilisation et leur capacité à autoriser et à superviser les dépenses en faveur de la lutte contre le sida. 

Quotes

« L’Assemblée nationale du Québec est un allié essentiel pour la justice sociale et pour garantir le droit à la santé pour tous. Ensemble, nous pouvons en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« À travers le Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/SIDA, créé par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, en partenariat avec ONUSIDA, l’Assemblée nationale du Québec est heureuse de contribuer, à la mesure de ses moyens, à l’échange d’informations et d’expériences sur les pratiques exemplaires dans la lutte contre le VIH/SIDA »

Jacques Chagnon Président de l’Assemblée nationale du Québec et Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, Canada

« Dans le cadre des cibles 90-90-90 proposées par l’organisme ONUSIDA, le Québec s’est mobilisé et a déployé de nombreux efforts. Bien que les derniers pourcentages soient les plus difficiles à atteindre, nous sommes sur la bonne voie. Nous pouvons compter sur de précieux partenaires à cet égard, notamment du côté des organismes communautaires, comme en témoigne notre collaboration récente lors de l’implantation des sites d’injection supervisée à Montréal. »

Gaétan Barrette Ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Canada

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Feature Story

Victoria Lopyreva nommée Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018

30 novembre 2017

Victoria Lopyreva a été nommée Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA, avec pour mission de favoriser la sensibilisation au VIH et de promouvoir la discrimination zéro à l’occasion de la Coupe du Monde de la FIFA 2018, qui aura lieu en Russie. L’annonce a été faite par l’ONUSIDA à Moscou, en Fédération de Russie, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida et à l’occasion du tirage au sort final pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018 au Palais national du Kremlin.

« Dans ses nouvelles fonctions d’Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA, Victoria Lopyreva va mettre en avant la sensibilisation et la prévention pendant la Coupe du Monde de la FIFA 2018. Elle encouragera les millions de personnes qui viendront voir la Coupe du Monde à se protéger du VIH et plaidera pour zéro discrimination fondée sur la race, la nationalité ou la séropositivité au VIH », a déclaré Vinay P. Saldanha, Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.

« Je suis très heureuse d’accepter le rôle d’Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018 », a déclaré quant à elle Mme Lopyreva. « Le football est un phénomène mondial unique, qui réunit des joueurs, des équipes et des supporters de pays, de nationalités et d’âges différents. La Coupe du Monde de la FIFA 2018 est une occasion unique de promouvoir un autre but exceptionnel, réunir une équipe gagnante pour en finir avec l’épidémie de sida et atteindre zéro discrimination ».

« J’apprécie chaque jour à sa juste valeur l’engagement de Victoria Lopyreva en tant qu’Ambassadrice de la Russie pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018. Sa passion, son dévouement et son énergie vont sans aucun doute permettre de sensibiliser les gens au VIH et au sida en Russie et au-delà. La FIFA peut être fière de la contribution de Victoria à la lutte contre toutes les formes de discrimination sur et hors du terrain de jeu et je lui souhaite de réussir dans son rôle supplémentaire d’Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA en Russie », a déclaré Fatma Samoura, Secrétaire générale de la FIFA.

Depuis le début de l’épidémie de sida, 78 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 35 millions sont décédées de maladies liées au sida. En 2016, près de 1,8 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH, soit une baisse de 39 % par rapport au chiffre de 3 millions de nouvelles infections au plus fort de l’épidémie à la fin des années 1990. En Europe de l’Est et en Asie centrale, les nouvelles infections à VIH ont augmenté de 60 % depuis 2010 et les décès dus au sida de 27 %. Selon les chiffres du gouvernement, plus de 900 000 personnes vivent avec le VIH actuellement en Fédération de Russie.

Mme Lopyreva, élue Miss Russie en 2003, est Ambassadrice officielle de la Coupe du Monde de la FIFA 2018 depuis octobre 2015. Elle a également été Ambassadrice du XIXe Festival mondial de la jeunesse et des étudiants qui s’est tenu en 2017 à Sotchi, en Russie, et elle travaille comme présentatrice à la télévision, animatrice, intervenante populaire et mannequin.

Press Release

À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA affirme que les hommes ont moins de chances d'avoir accès au traitement contre le VIH et sont plus susceptibles de décéder de maladies associées au sida

Le nouveau rapport de l’ONUSIDA met en lumière les angles morts dans l’implication des hommes envers les services du VIH

OTTAWA/GENÈVE, 1er décembre 2017 - A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA a publié un nouveau rapport indiquant que les hommes sont moins susceptibles d’effectuer un dépistage du VIH ou d’accéder à la thérapie antirétrovirale, et plus susceptibles de décéder de maladies associées au sida que les femmes. Langle mort met en lumière le fait qu’à travers le monde, moins de la moitié des hommes séropositifs au VIH sont sous traitement, en comparaison avec 60 % des femmes. Les études montrent que les hommes sont plus susceptibles que les femmes de débuter le traitement tardivement, de l’interrompre et d’être perdus au cours du suivi du traitement.

« Lutter contre les inégalités qui mettent en danger les femmes et les filles face au VIH est la priorité absolue de la riposte contre le sida, » déclare Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Mais il existe un angle mort concernant les hommes : les hommes n’utilisent pas les services destinés à la prévention du VIH ou au dépistage du VIH, et ils n’ont pas accès au traitement de la même manière que les femmes. »

En Afrique subsaharienne, les hommes et les garçons vivant avec le VIH ont 20 % de chances en moins de connaitre leur état sérologique que les femmes et les filles séropositives au VIH, et sont moins susceptibles à 27 % d’avoir accès au traitement. Au KwaZulu-Natal, province dont la prévalence au VIH est la plus élevée en Afrique du Sud, seul un homme sur quatre âgé entre 20 et 24 ans vivant avec le VIH a appris qu'il avait contracté le virus en 2015.

En Afrique Centrale et de l’Ouest, une région qui lutte pour riposter efficacement contre le VIH, seuls 25 % des hommes séropositifs au VIH ont accès au traitement. Lorsque les personnes ne sont pas sous traitement, elles sont plus susceptibles de transmettre le VIH.

« Lorsque les hommes ont accès aux services de traitement et de prévention du VIH, apparait alors un triple dividende » ajoute M. Sidibé. « Ils se protègent eux-mêmes, ils protègent leurs partenaires sexuels et ils protègent leurs familles. »

Ce rapport met en évidence des données issues de l’Afrique subsaharienne, indiquant que l’utilisation de préservatifs durant les rapports sexuels avec un partenaire non régulier est faible parmi les hommes plus âgés, qui sont également plus susceptibles d’être séropositifs au VIH. 50 % des hommes âgés de 40 à 44 ans et 90 % des hommes âgés de 55 à 59 ans ont déclaré ne pas utiliser de préservatif. Ces données sont conformes aux études indiquant un cycle de transmission du VIH des hommes plus âgés vers les femmes plus jeunes, et des femmes adultes vers les hommes adultes d’âge similaire dans des zones à forte prévalence du VIH.

Langle mort montre également que la prévalence du VIH est constamment plus élevée parmi les hommes dans les populations clés. En dehors de l’Afrique du Sud et orientale, 60 % de la totalité des nouvelles infections du VIH parmi les adultes touchent les hommes. Le rapport souligne les difficultés particulières auxquelles les hommes vivant dans les populations clés sont confrontés pour avoir accès aux services de VIH, parmi lesquelles la discrimination, le harcèlement et le refus des services de santé.

Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont 24 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les hommes dans la population générale. En outre, dans plus d’une douzaine de pays, la prévalence nationale du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est de 15 % ou plus. Cependant, des études récentes ont remarqué que l’utilisation de préservatif a diminué en Australie, en Europe et aux États-Unis d’Amérique. Aux États-Unis, par exemple, le pourcentage d’homosexuels séronégatifs et d'autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sans utiliser de préservatif a augmenté, passant ainsi de 35 % à 41 % entre 2011 et 2014.

« Nous ne pouvons pas laisser la complaisance s'installer », déclare M. Sidibé. « Si nous laissons la complaisance s’installer, le VIH va s’implanter et nos espoirs de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 seront anéantis. »

L’angle mort indique qu’environ 80 % des 11,8 millions de personnes qui s'injectent des drogues sont des hommes et que la prévalence du VIH parmi ces personnes dépasse 25 % dans de nombreux pays. L’utilisation du préservatif est presque invariablement faible parmi les personnes qui s'injectent des drogues et le pourcentage d’hommes qui s’injectent des drogues utilisant du matériel d'injection stérile durant leur dernière injection de drogues varie selon les pays. En Ukraine par exemple, le pourcentage d’hommes qui s’injectent des drogues ayant utilisé une aiguille stérile durant la dernière injection dépassait largement les 90 %, tandis qu’aux États-Unis, seuls 35 % environ en utilisaient.

En prison, où 90 % des détenus sont des hommes, la prévalence du VIH est estimée entre 3 % et 8 %. Toutefois, les préservatifs et les services de réduction des risques sont rarement rendus disponibles auprès des détenus.

Tandis que le dépistage du VIH a été en mesure d’impliquer les femmes, et notamment les femmes utilisant les services prénataux, les mêmes points d'entrée n’ont pas été trouvés pour les hommes, limitant de ce fait l’utilisation du dépistage du VIH parmi les hommes.

« Le concept nocif de la virilité et des stéréotypes masculins créent les conditions pour transformer la sexualité sans risques, le dépistage du VIH et le suivi du traitement, ou même simplement le fait d’avoir une conversation sur la sexualité en véritable défis pour les hommes, » ajoute M. Sidibé. « Mais les hommes doivent prendre leurs responsabilités. Cette provocation coûte des vies. »

Le rapport met également en évidence le besoin d’investir en faveur des garçons et des filles à un âge précoce, afin de s’assurer qu’ils ont accès à une éducation complète à la sexualité adaptée à leur âge, qui lutte en faveur de l’égalité des sexes et est basée sur les droits de l’homme, afin de créer des relations saines et promouvoir un comportement sain pour les filles et les garçons.

Les hommes consultent les services de soins de santé moins fréquemment que les femmes, ont moins de contrôles de santé et sont diagnostiqués d’une maladie mortelle à des stades plus tardifs que les femmes. En Ouganda, certains hommes ont déclaré préférer éviter de connaitre leur état sérologique et recevoir des traitements vitaux car ils ont associé le fait d’être séropositif au VIH avec la stigmatisation de l’émasculation. Une étude menée en Afrique du Sud a montré que 70 % des hommes décédés de maladies associées au sida n’ont jamais cherché à soigner le VIH.

Le rapport exhorte les programmes sur le VIH à accélérer l’utilisation des services de santé par les hommes et à leur en faciliter la disponibilité. Cela comprend la mise à disposition de services de santé sur mesure, notamment la prolongation des heures ouvrables, l’utilisation des pharmacies pour fournir des services de santé aux hommes, l’implication des hommes dans leurs lieux de travail et leurs loisirs, notamment les bars et les clubs de sport, et l’utilisation de nouvelles technologies de communication telles que les applications sur téléphone mobile.

Il appelle également à un contexte politique et juridique favorable, qui lutte contre les obstacles communs dans l'accès aux services de VIH, notamment pour les populations clés, et qui soit en mesure de répondre aux besoins et aux réalités des hommes et des garçons. 

Langle mort indique qu’en permettant aux hommes de demeurer séronégatifs, d’être dépistés régulièrement et de débuter et de rester sous traitement s’ils sont diagnostiqués séropositifs, les bénéfices ne vont pas seulement améliorer les résultats en matière de santé des hommes, mais ils contribueront également à réduire les nouvelles infections du VIH parmi les femmes et les filles et à transformer les normes sexuelles préjudiciables.


En 2016 (*juin 2017), on estimait à :

*20,9 millions [18,4 millions–21,7 millions] le nombre de personnes ayant accès au traitement antirétroviral

36,7 millions [30,8 millions–42,9 millions] le nombre de personnes dans le monde vivant avec le VIH

1,8 millions [1,6 millions–2,1 millions] le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH

1,0 million [830 000–1,2 million] le nombre de personnes décédées à la suite de maladies associées au sida

 

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Press Statement

Message de la Journée mondiale du sida 2017

1er décembre 2017

Michel Sidibé

Directeur Exécutif de l’ONUSIDA

Secrétaire général adjoint des Nations Unies

 

En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, nous mettons en lumière l’importance du droit à la santé et les défis auxquels sont confrontées les personnes séropositives en réclamant ce droit.

Le droit à la santé fait partie des droits fondamentaux des droits de l’homme : chacun a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale, comme énoncé dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

Le monde n’atteindra pas les objectifs de développement durable, et notamment l’objectif de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030, si les personnes ne parviennent pas à obtenir le droit à la santé. Le droit à la santé est corrélé à un large éventail d’autres droits, notamment le droit à l’assainissement, à la nourriture, à un logement décent, à des conditions de travail saines et à un environnement propre.

Le droit à la santé possède un large éventail de significations : il signifie qu’aucune personne ne dispose d’un droit supérieur à une autre en termes de droit à la santé ; qu'il existe une infrastructure de soins de santé adéquate ; que les services de soins de santé sont respectueux et non discriminatoires, que les soins de santé doivent être médicalement appropriés et de bonne qualité. Mais le droit à la santé est plus important que cela : en parvenant à obtenir le droit à la santé, les rêves pourront être réalisés et les promesses tenues.

Lors de chaque journée mondiale de lutte contre le sida, nous nous souvenons des membres de nos familles et nos amis qui sont décédés à la suite de maladies associées au sida, et nous réitérons notre solidarité avec tous ceux qui vivent avec le VIH ou qui sont affectés par le VIH.

Dès le début, la riposte contre le sida s’est fondée sur le droit à la santé fondamental et le bien-être. La communauté du sida a plaidé en faveur de systèmes de santé basés sur les droits et de l'accélération des efforts afin que le monde comprenne le VIH : comment le prévenir et comment le traiter.

De trop nombreuses personnes, notamment les personnes les plus marginalisées et les plus affectées par le VIH font toujours face à des défis concernant l’accès aux services sociaux et de santé dont elles ont urgemment besoin. Nous devons tous continuer à nous épauler avec les personnes laissées de côté et faire en sorte que personne ne renie leurs droits humains.

Cette année a vu des étapes significatives franchies sur la voie des objectifs de traitement 90-90-90 afin de mettre un terme à l’épidémie de sida d’ici 2030. Près de 21 millions de personnes vivant avec le VIH sont désormais sous traitement et les nouvelles infections du VIH ainsi que les décès liés au sida sont entrain de décliner dans de nombreuses parties du monde. Mais nous ne devons pas nous satisfaire de ce résultat. En Europe de l'Est et en Asie Centrale, les nouvelles infections du VIH ont augmenté de 60 % depuis 2010, et les décès liés au sida de 27 %. En outre, l’Afrique Centrale et de l’Ouest est toujours laissée de côté. Deux personnes sur trois n’ont pas accès au traitement. Nous ne devons pas avoir une approche à deux vitesses pour mettre fin à l'épidémie de sida.

Malgré tous nos succès, le sida n’est pas encore terminé. Mais en s’assurant que chacun, partout, puisse obtenir le droit à la santé, il peut l’être.

 

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