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Lulu Haangala Wood nommée Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour la Zambie

06 juin 2017

L’ONUSIDA vient de nommer la chanteuse et présentatrice de télévision Lulu Haangala Wood en tant qu’Ambassadrice itinérante pour la Zambie.

Mme Haangala Wood concentrera son action sur la sensibilisation à la prévention du VIH et sur l’élargissement de l’accès au traitement pour les jeunes et les personnes issues des populations clés. Elle compte utiliser sa popularité pour atteindre les jeunes et les femmes et agir pour faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte dans la riposte au sida dans le pays.

Mme Haangala Wood est une fervente militante de l’égalité des droits et de l’émancipation des femmes. En 2008, elle a créé la fondation #WeKeepMoving pour travailler avec les adolescents et les jeunes femmes et les aider à s’épanouir professionnellement. 

Quotes

« C’est un grand honneur pour moi de devenir Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour la Zambie. Je veux apprendre, écouter les gens et les aider à faire passer leurs messages. »

Lulu Haangala Wood Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour la Zambie

« Le rôle de Lulu sera d’utiliser la vaste palette d’informations et de données dont dispose l’ONUSIDA pour les traduire en un langage accessible et attrayant pour tous, conformément au principe de ne laisser personne de côté. »

Medhin Tsehaiu Directrice nationale de l’ONUSIDA pour la Zambie

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Rapport du Secrétaire général des Nations Unies

01 juin 2017

Le Rapport du Secrétaire général des Nations Unies intitulé Revitaliser la lutte contre le sida à l’appui du développement durable et de la réforme de l’Organisation des Nations Unies sera présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, aux États-Unis, le 1er juin à 10h, heure de New York (15h GMT).

Ce rapport servira à éclairer les discussions autour des progrès et des défis dans l’accomplissement des objectifs et étapes ambitieux fixés dans la Déclaration politique des Nations Unies sur la fin du sida, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies lors de sa réunion de haut niveau en juin 2016.

Pour voir la présentation en direct, rendez-vous sur : http://webtv.un.org 

Quotes

“In developing the Sustainable Development Goals, it was clear how relevant and innovative the approach to ending AIDS had been and how important it would continue to be. Achieving our aim on AIDS is interlinked and embedded within the broader 2030 Agenda for Sustainable Development. Both are grounded in equity, human rights and a promise to leave no one behind.”

Amina Mohammed Deputy Secretary-General of the United Nations

“We have before us a critical window of opportunity to end the AIDS epidemic. But to do so we must take action now. Let us therefore seize the opportunity of today’s review to commit to accelerating our efforts to implement the Political Declaration on Ending AIDS, to achieving the 2030 Agenda for Sustainable Development and to creating a future where HIV and AIDS are consigned to the sorrows of the past.”

Peter Thomson President of the United Nations General Assembly

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Cascais, Lisbonne et Porto signent la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes

31 mai 2017

Les maires des villes portugaises de Cascais, Lisbonne et Porto viennent de signer la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes : c’est la première fois que trois villes d’un même pays signent cette déclaration en même temps.

En signant la Déclaration de Paris, les maires s’engagent à mettre leurs villes sur la voie d’accélération pour en finir avec l’épidémie de sida. Les trois maires se sont ainsi engagés à atteindre d’ici 2020 les objectifs 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable. Ils se sont également engagés à éliminer toutes les formes de discrimination et à développer une approche de la riposte au sida centrée sur l’individu, en ne laissant personne de côté.

Lors de la cérémonie de signature qui s’est tenue le 29 mai à Lisbonne, au Portugal, le Ministre de la Santé du Portugal, Adalberto Campos Fernandes, a réaffirmé l’engagement politique au plus haut niveau dans la riposte au VIH et souligné que les objectifs 90-90-90 bénéficiaient ainsi d’un nouvel élan dans le pays.

Les trois villes vont mettre en place des stratégies locales pour lever les obstacles à l’accès aux services anti-VIH, éliminer la discrimination et combler les lacunes pour atteindre les objectifs fixés dans la Déclaration de Paris. Dans ce but, le gouvernement portugais a réuni un groupe d’experts issus d’organes gouvernementaux, de la société civile et des milieux universitaires, dont la mission sera d’identifier et de recommander des actions concrètes à mener dans les 90 à 120 prochains jours.

À l’occasion de cet événement, la Directrice du Programme national de lutte contre le sida, Isabel Aldir, a présenté les résultats du Programme national contre le VIH et la tuberculose pour 2017. Mme Aldir a déclaré qu’en 2016, on avait dénombré 841 nouvelles infections à VIH dans le pays, le chiffre le plus faible depuis 15 ans. Néanmoins, le programme pour 2017 sera concentré sur l’augmentation du nombre de dépistages rapides de 15 % et le développement de normes d’orientation clinique pour la délivrance efficace de prophylaxies pré- et post-exposition. Le plan prévoit également la préparation d’un rapport d’évaluation sur un projet pilote de délivrance du traitement anti-VIH dans les pharmacies d’officine et la promotion de la mise en œuvre des engagements de l’initiative Les villes s’engagent.

Quotes

« Aujourd’hui est un jour historique, car une fois de plus, le Portugal prouve que lorsque l’on travaille ensemble rien n’est impossible. Après avoir remporté le Championnat européen de football et le concours de chanson de l’Eurovision, il est temps à présent de lutter contre le sida. En travaillant tous ensemble, gouvernement, maires des grandes villes, institutions nationales de santé, organismes sociaux, secteur privé et société civile, nous allons bâtir un meilleur pays, sans VIH et sans discrimination. Ensemble nous serons toujours plus forts ! »

Fernando Araújo Assistant du Secrétaire d’État chargé de la Santé, Portugal

« Le Portugal est un exemple de riposte réussie au sida qui a mis au premier plan les besoins des personnes. Son succès est fondé sur un leadership politique fort comme nous l’avons à nouveau démontré ici aujourd’hui, sur une législation inclusive qui protège les personnes contre la discrimination et sur une société civile très active. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA

« Un leadership politique est indispensable pour faciliter l’accès aux services de santé, y compris pour le VIH, des populations migrantes, chez qui la prévalence du VIH est en hausse, en particulier dans les grandes villes. Le Portugal fait à nouveau figure d’exemple en matière de santé publique et de politiques basées sur les droits de l’homme en levant tous les obstacles à l’accès à la prévention, au diagnostic et au traitement du VIH, de la tuberculose, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles pour les migrants sans papiers en 2017. »

Luis Mendão Président, GRUPO DE ATIVISTAS EM TRATAMENTOS

« L’International Association of Providers of AIDS Care souhaite la bienvenue aux municipalités de Cascais, de Lisbonne et de Porto, dernières villes européennes à avoir rejoint le réseau des villes qui s’engagent. En travaillant en collaboration avec les acteurs locaux, notamment les responsables gouvernementaux, les représentants des communautés, les professionnels médicaux et les prestataires de services, nous sommes convaincus que ces trois villes pourront atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020, ce qui permettra aussi au Portugal d’y parvenir. »

Bertrand Audoin Vice-Président, International Association of Providers of AIDS Care

Region/country

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Accélérer la riposte au sida en Afrique occidentale et centrale

31 mai 2017

Fin 2015, seulement 1,8 million de personnes sur les 6,5 millions vivant avec le VIH en Afrique occidentale et centrale bénéficiaient d’un traitement antirétroviral. Cette couverture de traitement de 28 % des personnes vivant avec le VIH dans la région contraste avec les 54 % de couverture obtenus la même année en Afrique orientale et australe.

En réaction à ce déficit de traitement du VIH en Afrique occidentale et centrale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires de la région ont mis au point des plans de rattrapage d’urgence nationaux pour accélérer la riposte au sida. Ces plans appellent à tripler la couverture du traitement anti-VIH dans les trois années à venir.

Lors d’une réunion d’appui à ces plans de rattrapage organisée en marge de la 70e Assemblée mondiale de la Santé, les ministres de la Santé et d’autres représentants des pays de la région se sont engagés à consolider le leadership gouvernemental, à effectuer des changements structurels dans leurs systèmes de santé et à renforcer la redevabilité.

Les ministres de la Santé du Bénin, du Burkina Faso, de la République centrafricaine, du Tchad, de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Liberia et du Nigeria étaient présents à cette réunion organisée par le Bureau régional de l’OMS en Afrique et l’ONUSIDA, de même que des représentants du Cameroun, de Guinée et de Sierra Leone. Tous se sont mis d’accord pour mettre en place des mesures fortes afin d’accélérer le traitement du VIH dans leurs pays respectifs.

Tous les participants ont convenu que les modèles de prestation de services de santé devaient être transformés, notamment en faisant jouer un plus grand rôle aux agents de santé communautaires dans la délivrance des soins. L’OMS et l’ONUSIDA continueront de travailler aux côtés des pays à mesure qu’ils mettront en œuvre leurs plans pour élargir l’accès au traitement anti-VIH.

L’ONUSIDA travaille aux côtés des pays pour concrétiser l’engagement pris dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida de faire en sorte que 30 millions de personnes vivant avec le VIH aient accès au traitement en atteignant les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020.

Quotes

« La situation est grave. Nous devons être très attentifs à ce qui se passe en Afrique occidentale et centrale. Nous devons veiller à ce que les responsables politiques se mobilisent et concentrent leur énergie dans ces pays. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Un nouvel élan national en faveur de l’accélération de la riposte, sous le leadership des ministres, est indispensable si nous voulons avancer ensemble vers l’accomplissement des objectifs, tout en gardant les personnes vivant avec le VIH au cœur de cette riposte. »

Matshidiso Moeti Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique

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Les partenaires de la santé mondiale réfléchissent aux priorités pour le nouveau Directeur général de l’OMS

26 mai 2017

Le 23 mai, les partenaires de la santé mondiale se sont réunis pour réfléchir aux principales priorités du nouveau Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Réunis en marge de la 70e Assemblée mondiale de la Santé qui se tient à Genève, en Suisse, du 22 au 31 mai, les participants ont échangé des recommandations pour une OMS plus forte, sur des thèmes allant de la préparation aux pandémies à la sécurité sanitaire mondiale, et de la réforme des Nations Unies à l’innovation à l’ère des Objectifs de développement durable (ODD).

Le discours d’ouverture a été prononcé par Tom Price, Secrétaire d’État américain chargé de la Santé et des Services humains, qui a souligné que les États-Unis d’Amérique soutenaient fermement l’OMS et se réjouissaient de travailler avec le nouveau Directeur général pour promouvoir et assurer la sécurité sanitaire mondiale. Il a mis en avant la nécessité de veiller à ce que les décisions soient prises sur la base de données scientifiques et de continuer de rendre l’OMS plus efficace, efficiente et transparente.

Les participants représentaient le large éventail des partenaires multisectoriels, notamment des milieux universitaires (Ashish Jha, Directeur du Harvard Global Health Institute), de la communauté des organisations non gouvernementales (Loyce Pace, Présidente et Directrice exécutive du Conseil de la Santé mondiale), du secteur privé (John Flannery, PDG de GE Healthcare), du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Mark Dybul, Directeur exécutif) et de l’ONUSIDA (Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe). Le débat était animé par Jennifer Healy du cabinet de droit international Dentons.

Les participants ont mis l’accent sur la nécessité pour le nouveau Directeur général de définir rapidement une vision et une stratégie convaincantes, ainsi que des priorités clairement établies, et d’en faciliter l’adhésion aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’organisation. Le rôle de la santé dans les ODD et la focalisation sur la riposte rapide aux situations d’urgence ont été soulignés.

Mme Beagle a reconnu le rôle important de l’OMS, organisme coparrainant de l’ONUSIDA, et lancé une réflexion sur plusieurs thèmes clés à examiner, notamment l’importance de bâtir des partenariats multisectoriels inclusifs et d’assurer la focalisation sur la prévention, l’innovation, la parité et l’autonomisation des femmes.

Les recommandations des participants seront transmises au nouveau Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. 

Quotes

« L’Organisation mondiale de la Santé a besoin des esprits les plus brillants et des techniciens les plus compétents pour vaincre des maladies difficiles à éradiquer, alors qu’elles sont sur le point de l’être. Il est indispensable de rester vigilants et de terminer le travail, et ce sera une remarquable réussite pour la santé mondiale. »

Tom Price Secrétaire d’État américain chargé de la Santé et des Services humains

« Il sera capital de renforcer les approches multisectorielles. Nous ne pouvons pas considérer la santé en silo : elle a sa pertinence et son impact pour tous les Objectifs de développement durable. »

Jan Beagle Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA

« L’objectif premier de l’Organisation mondiale de la Santé est d’atteindre le niveau de santé le plus élevé que l’on peut atteindre pour tout le monde, partout. Il est important pour nous de faire passer ce message. »

Loyce Pace Présidente et Directrice exécutive du Conseil de la Santé mondiale

« Il sera essentiel que le nouveau Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé prenne le temps d’écouter, d’entendre et de s’engager auprès des parties prenantes et de nos concitoyens. »

John Flannery Président-Directeur général de GE Healthcare

« Cibler la stratégie et établir les priorités sera essentiel. La stratégie, c’est aussi savoir ce qu’on « ne fait pas » et définir les priorités, avec les États membres, avec le Conseil, sur les principaux domaines que l’Organisation mondiale de la Santé va aborder. »

Ashish Jha Directeur, Harvard Global Health Institute

« Il sera important de consolider et de définir la mission et la vision et d’obtenir une adhésion à l’extérieur et à l’intérieur de l’organisation, pour que tout le monde se sente motivé lorsqu’on se mettra au travail. »

Mark Dybul Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

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Halte à la discrimination dans le domaine de la santé

27 mai 2017

Des représentants de gouvernements, d’organisations internationales et de la société civile ont appelé à redoubler les efforts conjoints pour éliminer la discrimination dans les établissements de santé. Cet appel a été lancé lors d’un événement intitulé Catalyser l’action mondiale pour stopper la discrimination dans le domaine de la santé (Catalysing Global Action to Stop Discrimination in Health Care), qui s’est tenu le 25 mai en marge de la 70e Assemblée mondiale de la Santé. Plus d’une centaine de participants y ont assisté et ont convenu que l’élimination de la discrimination dans le domaine de la santé était indispensable pour parvenir à une couverture santé universelle, en finir avec le sida et garantir à tous une vie en bonne santé. Les établissements de santé figurent parmi les lieux où les gens sont le plus souvent confrontés à la stigmatisation et la discrimination, faisant de ces personnes des laissés pour compte et compromettant ainsi la santé et la justice sociale.

Les participants se sont engagés à défendre l’Agenda de l’ONUSIDA pour atteindre zéro discrimination dans le domaine de la santé, dans le but de consolider le leadership politique, d’intensifier la mise en œuvre d’interventions complètes et de renforcer la redevabilité.

Quotes

« La stigmatisation et la discrimination restent malheureusement une réalité dans de nombreux pays Les gouvernements doivent combattre toutes les formes de discrimination et œuvrer pour le bien-être de tous les citoyens. Au Ghana, des stratégies innovantes ont été instaurées pour éliminer la discrimination et renforcer la redevabilité. »

KWAKU AGYEMANG-MANU MINISTRE DE LA SANTÉ DU GHANA

« En finir avec la discrimination dans le domaine de la santé est vital pour atteindre les Objectifs de développement durable et en finir avec le sida, la tuberculose et les hépatites. La stigmatisation et la discrimination constituent des obstacles aux ripostes sanitaires efficaces dans tous les pays, régions et environnements, et il faut y remédier dans le cadre d’un dialogue avec les personnes concernées. »

MONIQUE VAN DAALEN REPRÉSENTANTE PERMANENTE DES PAYS-BAS

« Le programme de développement durable est un parcours vers la justice sociale et l’inclusion. Il implique l’élimination des inégalités et de la discrimination. Nous sommes confrontés actuellement à une double épidémie, celle de la maladie et celle de la discrimination. Unissons nos forces pour défendre zéro discrimination dans le domaine de la santé ! »

LUIZ LOURES DIRECTEUR EXÉCUTIF ADJOINT DE L’ONUSIDA

« Le Programme pour 2030 donne la priorité à la défense du droit à la santé pour tous, sans aucune discrimination, partout dans le monde. Nous devons mener ensemble la concrétisation des droits de l’homme à travers la santé. »

FLAVIA BUSTREO ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ, DIRECTRICE GÉNÉRALE EN CHARGE DE LA SANTÉ DE LA FAMILLE, DE LA FEMME ET DE L’ENFANT

« Les patients doivent devenir impatients. Nous devons revendiquer nos droits et exiger la redevabilité. Si nous ne sommes pas conscients de nos droits, nous ne pouvons pas nous mettre assez en colère pour lutter contre une discrimination bien ancrée. Nous avons droit à des soins de qualité. »

CONSOLATA OPIYO COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DES FEMMES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA (ICW)

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Initiative Stay Free : un défi dans de nombreux pays

24 mai 2017

Le 24 mai, l’ONUSIDA et le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida ont organisé une réunion ministérielle destinée à faire le bilan des avancées dans la mise en œuvre du cadre Start Free, Stay Free, AIDS Free. Parrainée par le Lesotho, le Malawi, le Swaziland et l’Organisation mondiale de la Santé, cette réunion s’est tenue en marge de la 70e Assemblée mondiale de la Santé.

Monica Geingos, Première dame de Namibie et Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour les jeunes femmes et les adolescentes, en était l’invitée spéciale. Son discours d’ouverture inspirant a donné le ton de la réunion : elle a mis l’accent sur la nécessité de changer la manière dont nous parlons aux jeunes et de former les gens qui assurent leur éducation sur la sexualité et le VIH, notamment les enseignants et les grands-parents.

« Nous avons accompli un travail formidable sur le volet Start Free, mais quelque chose cloche avec le volet Stay Free », a déclaré la Première dame. « Les jeunes ont évolué dans leur manière de dialoguer et nous devons parler leur langage pour les atteindre d’une façon qui ait du sens pour eux ».

Florence Anam, de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH, a relaté sa propre expérience personnelle et évoqué les systèmes de santé mal équipés pour gérer les adolescents et les grossesses chez les adolescentes. Selon elle, « nous devons investir dans les réseaux de femmes vivant avec le VIH et renforcer nos capacités pour contribuer à des actions qui ont un impact sur nos vies et nous engager dans ces actions ». Elle a également parlé de la nécessité d’impliquer les hommes et de créer des initiatives pour plus d’engagement de leur part afin de promouvoir la responsabilité mutuelle.

Le thème commun de la rencontre a porté sur la constatation unanime qu’un excellent travail avait été accompli pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants, mais que les adolescents avaient été laissés de côté et qu’une nouvelle approche s’imposait pour les atteindre et les inciter à se prémunir contre le VIH.

« Nous ne pourrons jamais contrôler cette épidémie et en finir avec elle si nous ne nous projetons pas vers l’avenir », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Cela veut dire qu’il ne suffit pas de penser à démarrer dans la vie sans le VIH et à donner aux bébés une chance de naître sans le virus, mais aussi à faire en sorte qu’ils le restent tout au long de leur vie ».

« Nous ne sommes rien sans les preuves scientifiques, mais celles-ci ne peuvent pas se traduire en programmes sans les communautés et un leadership politique », a expliqué Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale.

Des ministres de la Santé et des représentants du Cameroun, de la République démocratique du Congo, du Kenya, du Lesotho, du Malawi, du Mali, de Namibie, du Nigeria, du Swaziland, du Togo et du Zimbabwe se sont joints au Directeur exécutif de l’ONUSIDA et à la Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida pour examiner certains problèmes rencontrés dans l’élargissement de la prévention et du traitement du VIH, ainsi que pour échanger sur les réussites de leurs pays respectifs dans ce domaine.

Ils ont été invités à décrire l’action la plus importante qu’ils avaient initiée dans le cadre du programme Start Free, Stay Free, AIDS Free. Voici un aperçu de leurs réponses. 

Quotes

« L’une des approches intéressantes que nous avons adoptée en République démocratique du Congo est un programme dans lequel la distribution des médicaments antirétroviraux est assurée par des personnes vivant avec le VIH. Cela a permis de faire reculer la stigmatisation, d’offrir un accès plus facile et plus rapide au traitement et d’accroître l’observance. Cela a également soulagé les établissements de santé et donné aux agents de santé l’opportunité de se concentrer sur les nouveaux patients et les cas nécessitant l’attention médicale de spécialistes ».

Oly Ilunga Kalenga Ministre de la Santé publique, République démocratique du Congo

« Il est urgent d’agir de manière responsable pour faire en sorte que les bébés naissent sans le VIH et protéger ces bébés jusqu’à leur adolescence. Ce n’est pas une question de programme, mais de responsabilité pour faire les bons choix. »

Cleopa Mailu Secrétaire de cabinet chargée de la Santé, Kenya

« À l’heure actuelle, nous avons mis en place jusqu’à 99 % de couverture par les médicaments antirétroviraux chez les femmes enceintes vivant avec le VIH, mais en tant que ministre, ces 99 % ne me satisfont pas. Le meilleur chiffre, c’est le nombre d’enfants nés sans le VIH. Nous voulons que tout le pays soit exempt du VIH. »

Peter Kumpalume Ministre de la Santé, Malawi

« Start Free, commencer sans le VIH, c’est le mot d’ordre actuel. Nous avons mobilisé les responsables, donné des moyens aux jeunes et ciblé les femmes enceintes. Stay Free, rester sans le VIH, tel est le défi à relever. Nous devons changer la manière dont nous parlons aux jeunes et veiller à ce que nos programmes de prévention du VIH soient pilotés par les jeunes. »

Sibongile Simelane Ministre de la Santé, Swaziland

« Au Zimbabwe, nous avons abordé deux éléments : la prévention et le traitement. Si vous voulez vous focaliser sur le traitement, faites-le, c’est très bien. Mais si on ne ferme pas le robinet des nouvelles infections, il y a un problème. C’est pourquoi le mot d’ordre du Zimbabwe est prévention, prévention, prévention. »

David Pagwesese Parirenyatwa Ministre de la Santé et de l’Enfance, Zimbabwe

« Nous avons accru la sensibilisation politique, élargi le dépistage du VIH, mais nous avons un problème de rupture et de perte du suivi pour lequel nous aimerions trouver des solutions. »

MAINA DJOULDE EMMANUEL CHEF DE LA DIVISION DE LA COOPÉRATION, MINISTÈRE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CAMEROUN

« Nous devons travailler ensemble et pour assurer la redevabilité, nous avons besoin de tous les partenaires, notamment les partenaires non gouvernementaux, pour travailler main dans la main. Nous ne pouvons pas le faire sans nos partenaires, c’est la seule façon pour nous d’accélérer la riposte. »

Samba O. Sow Ministre de la Santé publique, Mali

« Nous avons mobilisé à la fois des ressources financières et humaines. Nos programmes sont pilotés par des agents de santé communautaires. Ils sont notre solution à notre engagement auprès des communautés. »

Bernard Haufiku Ministre de la Santé et des Affaires sociales, Namibie

« Nous avons accompli un certain nombre de progrès et notre objectif est de poursuivre dans cette voie. Il est indispensable de ne pas baisser la garde. Nous voulons aussi reconnaître les accomplissements obtenus par nos partenaires, en particulier l’ONUSIDA. Seuls nous allons vite, mais ensemble nous allons loin. »

Moustapha Mijiyawa Ministre de la Santé et de la Protection sociale, Togo

« Nous avons mis en place une politique de médicaments antirétroviraux trimestrielle car nous avons constaté que les personnes ne prenaient pas leurs médicaments parce qu’elles devaient s’absenter trop souvent de leur travail pour se rendre régulièrement dans les dispensaires. Aujourd’hui, nous envisageons de mettre en place un protocole sur six mois. Nous étudions la manière dont cela fonctionnera pour nous. »

Malerato Khoeli Secrétaire permanent, Ministère de la Santé, Lesotho

« Nous sommes en train d’étendre notre couverture santé universelle et l’une des principales interventions concerne la prévention de la transmission de la mère à l’enfant. Dans ce cadre, nous avons acquis des stocks de kits de dépistage rapide et de médicaments de première intention pour le traitement du VIH. D’autre part, le VIH fait désormais partie des programmes scolaires. »

Evelyn Ngige Directrice, Département de la Santé publique, Ministère fédéral de la Santé, Nigeria

« Nous devons simplifier les services intégrés pour la prévention de la transmission de la mère à l’enfant du VIH et de la tuberculose, et nous devons être attentifs aux besoins des enfants : il y a trop de diagnostics tardifs et nous avons un besoin urgent de préparations adaptées à l’âge. »

Ren Minghui Sous-Directeur général, Organisation mondiale de la Santé

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Les jeunes demandent des informations sur la santé et les droits sexuels et reproductifs

25 mai 2017

Les informations, l’éducation et les données probantes en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs sont indispensables pour s’assurer que les jeunes sachent comment se protéger du VIH et accéder au dépistage et au traitement. Tel était le message principal d’un événement intitulé Abattre les obstacles à l’autonomisation des jeunes, organisé par la Mission permanente du Danemark auprès des Nations Unies à Genève et l’ONUSIDA le 24 mai, en marge de la 70e Assemblée mondiale de la Santé.

Cette manifestation avait vocation à servir de plate-forme aux jeunes pour qu’ils soient au centre des discussions, avec un appel à redoubler d’efforts dans l’élargissement et la garantie d’un accès adapté aux informations de qualité sur les droits et la santé sexuels et reproductifs.

Les participants ont fait remarquer que l’accès à des informations et une éducation claires, précises et probantes renforce la capacité des jeunes à protéger leur santé, leurs droits et leur dignité et à résister à la discrimination et à la violence. Il est aussi une première étape critique vers l’accélération de la croissance et du progrès socioéconomiques. Il reste cependant des obstacles et des problèmes majeurs à aborder.

Dans de nombreux contextes, l’accès aux informations sur les droits et la santé sexuels et reproductifs est restreint par des obstacles juridiques et politiques, comme par exemple l’obligation de consentement des parents pour l’accès des jeunes et des adolescents aux services, en particulier le dépistage du VIH. Dans les pays à fort taux de mariage précoce et forcé, l’obligation de consentement du conjoint expose aussi les jeunes femmes et les filles à un risque accru d’infection à VIH.

Les participants ont conclu que l’accès limité à des informations, une éducation et des données précises, probantes et de qualité sur la santé et les droits sexuels et reproductifs mettait en péril la santé et la survie des jeunes.

Quotes

« La jeunesse est confrontée aux plus grands obstacles dans le domaine de la santé. Ce n’est qu’avec l’engagement intelligent de citoyens en bonne santé que nous pourrons développer le plein potentiel de la génération de jeunes la plus importante du monde, et construire des sociétés saines, prospères et durables qui stimulent le progrès et le développement aujourd’hui et pour l’avenir. »

Benedicte Storm Conseillère sur la jeunesse auprès de la Mission permanente du Danemark auprès des Nations Unies à Genève

« L’engagement des jeunes, renforcé par la sensibilisation à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, ainsi qu’une base probante solide, représentent les clés d’un futur de progrès. En réponse aux obstacles existants en matière de santé mondiale, les jeunes du monde entier devraient recevoir les moyens de défier le statu quo. »

Christopher Harper Réseau Jamaica Youth Advocacy Network et ACT!2030 Jamaica Alliance

« Les informations sur la santé et les droits sexuels et reproductifs sauvent des vies. Plus les jeunes se heurtent à des contraintes dans l’accès à l’information, plus nous risquons une recrudescence des nouvelles infections à VIH, des décès dus au sida et de la stigmatisation ainsi que de la discrimination liées au VIH. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA

Feature Story

L’ONUSIDA nomme Pia Wurtzbach Ambassadrice itinérante pour l’Asie et le Pacifique

03 mai 2017

L’ONUSIDA a nommé Pia Wurtzbach, Miss Univers 2015, en tant qu’Ambassadrice itinérante pour l’Asie et le Pacifique. L’annonce a eu lieu à l’occasion d’un événement spécial organisé avec des étudiants de l’Université Ateneo de Manila située dans la ville de Quezon, aux Philippines.

« Je suis très heureuse de devenir Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique », a déclaré Mme Wurtzbach. « Je suis très émue. J’ai toujours rêvé de travailler avec les Nations Unies. Je ferai de mon mieux. Je ferai entendre ma voix pour cette cause ».

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Mme Wurtzbach aura pour mission de sensibiliser les jeunes et de défendre zéro discrimination envers les personnes vivant avec le VIH et les populations clés, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transgenres.

« De nombreux jeunes gens n’ont toujours pas les capacités et les connaissances requises pour se protéger du VIH », a déclaré Steven Kraus, Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Asie et le Pacifique. « Grâce à son immense popularité auprès de ses jeunes fans et au formidable suivi dont elle dispose sur les réseaux sociaux, Mme Wurtzbach va amplifier nos efforts et contribuer à en finir avec l’épidémie de sida dans la région ».

Mme Wurtzbach est engagée activement dans les affaires humanitaires, s’exprimant contre le cyberharcèlement et soutenant les personnes vivant avec le VIH, ainsi que la communauté des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI). Lorsqu’elle était Miss Univers, elle a passé un test de dépistage du VIH devant les caméras afin d’encourager les gens à connaître leur statut vis-à-vis du VIH, et elle a assisté à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida à New York, aux États-Unis.

La cérémonie de nomination a réuni des jeunes gens venus de différentes universités de la région de Manille, ainsi que des représentants des Nations Unies, des responsables gouvernementaux, des journalistes et des membres du réseau Act!2030 Philippines, ainsi que d’autres groupes communautaires représentant les jeunes et les populations clés.

La région Asie-Pacifique a réalisé des progrès dans sa riposte au VIH, avec une baisse des nouvelles infections de 5 % dans toutes les tranches d’âge entre 2010 et 2015. Toutefois, en 2015, les jeunes représentaient encore 37 % des nouvelles infections à VIH et l’analyse des données montre qu’il existe une épidémie de VIH importante au sein d’un groupe de plus en plus jeune d’hommes gays et d’autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans les zones urbaines d’Asie du Sud-Est et de Chine.

Des études menées dans huit pays d’Asie ont montré que les jeunes possèdent très peu de connaissances complètes sur le VIH, ce qui accroît leur vulnérabilité au VIH. L’ONUSIDA et ses partenaires mènent actuellement une campagne de sensibilisation au VIH à destination des jeunes sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #Live2LUV, et Mme Wurtzbach apportera sa contribution à la promotion de cette campagne dans le cadre de son nouveau rôle d’ambassadrice.

Region/country

Feature Story

Belarus : réduire les risques et prévenir les nouvelles infections à VIH

12 avril 2017

Victoria est une infirmière qui administre un traitement substitutif aux opiacés (TSO) à 50 personnes par jour. Le programme de TSO au Belarus a démarré en 2007 sous la forme d’un projet pilote subventionné par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Aujourd’hui, le programme est étendu à 19 sites répartis dans tout le pays et fournit un TSO à près de 900 personnes ; néanmoins, ce chiffre représente moins de 5 % des consommateurs d’opiacés dans le pays.

Trente-sept pour cent des personnes ayant accès au TSO au Belarus vivent avec le VIH. Victoria explique que le TSO aide les personnes vivant avec le VIH qui consommaient des drogues injectables à poursuivre leur traitement antirétroviral. Les personnes séronégatives au VIH comptent également sur le programme pour éviter une transmission de l’infection à VIH par l’injection de drogues.

Le programme de TSO du Belarus est ouvert aux adultes dépendants aux opiacés. Il prévoit la fourniture de méthadone, des bilans médicaux réguliers, un soutien psychologique et les services de travailleurs sociaux. Eugene Halubitski est à la tête du programme de TSO d’une clinique de Minsk depuis 2010. Il apporte un soutien médical et psychologique à de nombreux clients, notamment Sergueï.

Sergueï a adhéré au programme de TSO en 2009. Depuis, il a trouvé un travail, s’est marié et est devenu père. Une étude de 2014 a montré que chaque dollar investi dans le TSO permettait d’économiser 6 dollars sur les conséquences de la dépendance aux drogues, comme la délinquance, le chômage, la fourniture d’un traitement antirétroviral et les décès dus au sida.

Les personnes qui suivent les programmes de TSO se rendent chaque jour dans une clinique pour prendre une dose de méthadone, qui permet de soulager leur dépendance aux opiacés.

L’Organisation mondiale de la Santé recommande d’accroître la couverture du TSO à 40 % des consommateurs de drogues injectables afin de faire baisser le nombre de nouvelles infections à VIH.

Le financement de la réduction des risques au Belarus est en train de passer progressivement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à des ressources nationales. Le TSO est quasi intégralement financé par l’État.

Il y a treize ans, Alexander a participé à un programme de désintoxication. Aujourd’hui, il est psychologue et il aide les autres à sortir de la dépendance aux drogues grâce au conseil par des pairs, à la méditation et à la psychothérapie. Son expérience montre qu’une vie sans drogue est possible.

À l’occasion d’une visite au Belarus, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré le personnel et les clients d’un centre de TSO de Minsk, où il a salué le travail effectué par le personnel du centre.

« Je peux dire en toute confiance qu’il s’agit de l’un des meilleurs programmes de traitement substitutif aux opiacés que j’ai eu l’occasion de connaître », a-t-il déclaré. « Il propose des services complets et holistiques centrés sur les individus ».

Les clients ont raconté à M. Sidibé leurs parcours personnels. « Désormais, ils croient en leur avenir. Le programme de traitement substitutif aux opiacés respecte la dignité des personnes et rétablit le capital social », a-t-il conclu.

« Nous constatons que le programme de réduction des risques fonctionne au Belarus et il doit être élargi », a-t-il ajouté.

Les preuves de l’efficacité de la réduction des risques forment la base d’un ensemble complet d’interventions pour prévenir la propagation du VIH et réduire les autres risques associés à la consommation de drogues.

Photos : ONUSIDA/Alexandr Konotop

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