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Press Statement

L'ONUSIDA accueille David Beasley comme nouveau directeur exécutif du Programme alimentaire mondial

GENÈVE, 31 mars 2017 - L'ONUSIDA se félicite de la nomination de David Beasley en tant que Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM).

« La nomination de David Beasley arrive à un moment difficile », a déclaré le Directeur général de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « La sécurité alimentaire est l’objectif principal du Programme alimentaire mondial et occupe une place fondamentale dans les efforts mondiaux visant à briser le cycle de la faim et de la pauvreté. Cette sécurité est essentielle pour l’atteinte des Objectifs de développement durable, notamment l’éradication de l'épidémie de sida ».

Le Programme alimentaire mondial a récemment rapporté que plus de 100 millions de personnes sont confrontées à une grave insécurité alimentaire à travers le monde ; et que 20 millions de personnes répartis dans quatre pays à savoir le Sud-Soudan, la Somalie, le Nigéria et le Yémen sont actuellement confrontées à la famine.

Au cours des crises humanitaires, l'accès aux services de santé et la disponibilité de médicaments pour les personnes vivant avec le VIH sont perturbés et les populations ont du mal à répondre à leurs besoins nutritionnels, ce qui les expose davantage au risque de dégradation de leur santé.

Le Programme alimentaire mondial, coparrainant l'ONUSIDA, travaille à intégrer l'alimentation et la nutrition dans le programme exhaustif de soins, de traitement et de soutien aux personnes vivant avec le VIH et / ou la tuberculose active (TB). Le  Programme alimentaire mondial coopère également avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pour veiller à ce que la sécurité alimentaire et les besoins connexes soient adéquatement abordés chez les populations déplacées, réfugiées et rapatriées. Ensemble, ils soutiennent la prévention et les soins du VIH et de la tuberculose, ainsi que des activités d'assistance alimentaire et nutritionnelle dans les situations d'urgence humanitaire.

L'intégration des composantes alimentaires et nutritionnelles dans les programmes de traitement et de soutien du VIH et de la tuberculose est essentielle pour assurer de meilleurs résultats pour la santé des personnes vivant avec le VIH et / ou la tuberculose. En 2015, les activités du Programme alimentaire mondial pour le VIH et la tuberculose ont bénéficié à 540 000 personnes.

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Promouvoir l’accès aux services anti-VIH pour les populations clés en Afrique

03 avril 2017

En Afrique, la riposte au sida a bien avancé et le continent observe des résultats dans de nombreux domaines, notamment dans la baisse spectaculaire du nombre de bébés qui naissent avec le VIH et l’augmentation tout aussi spectaculaire de l’accès au traitement anti-VIH.Néanmoins, les inégalités dans l’accès à la santé, en particulier pour les populations clés, les adolescentes et les jeunes femmes, demeurent un obstacle majeur à la fin du sida comme menace de santé publique en Afrique d’ici à 2030.

Ces questions ont été abordées lors d’un dialogue de haut niveau entre les Champions for an AIDS-Free Generation in Africa, un groupe de personnalités composé d’anciens présidents et de dirigeants africains influents, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé et des représentants de la société civile réunis à Pretoria, en Afrique du Sud, le 30 mars dernier.

La Royal Commonwealth Society, qui défend les valeurs du Commonwealth of Nations, a constaté que 41 de ses 53 États membres criminalisaient d’une façon ou d’une autre les relations entre adultes consentants de même sexe.Dans ces États membres, dont un grand nombre se trouve en Afrique, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexe sont confrontées à de hauts niveaux de discrimination, de harcèlement et de violence dans leur vie quotidienne.

Les adolescentes sont davantage exposées au risque d’infection à VIH : la tranche d’âge de 15 à 19 ans représente ainsi le seul groupe pour lequel les décès dus au sida augmentent en Afrique subsaharienne.On estime qu’en 2015, 64 % de tous les adolescents âgés de 15 à 19 ans vivant avec le VIH dans la région étaient des filles.

Les participants au dialogue ont clairement affirmé que la suppression des obstacles qui empêchent les progrès dans la riposte au sida, notamment les lois répressives, les poursuites judiciaires, les politiques et les pratiques qui bloquent l’accès aux services anti-VIH, était fondamentale pour atteindre les personnes laissées pour compte.

La table ronde était organisée par les Champions, la Royal Commonwealth Society, Access Chapter 2, le Kaleidoscope Trust et l’African Think Tank on HIV, Health and Social Justice.Il s’agit là de l’un des mécanismes et plates-formes de sensibilisation que ces partenaires utiliseront pour répondre à ces questions complexes.

Quotes

« Si nous voulons concrétiser l’objectif de la fin du sida d’ici à 2030, nous devons reconnaître ce que nous ne faisons pas.Nous devons inclure tout le monde et ne laisser personne pour compte dans nos actions de prévention et de traitement du VIH. »

Festus Mogae Président des Champions for an AIDS-Free Generation in Africa

« Nous devons combiner les différentes solutions dont nous disposons pour la riposte au sida afin de créer une approche transversale pour obtenir l’inclusion, la justice sociale et des politiques incitatives. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Quand nous abordons les réalités de chaque citoyen de nos pays, nous devons prendre en compte les droits, la religion et la culture lorsque nous dialoguons. »

Steve Letsike Directeur exécutif, Access Chapter 2

Feature Story

Ghana : lever les barrières de la stigmatisation et de la discrimination pour les femmes

27 mars 2017

Patience Eshun, une grand-mère et veuve Ghanéenne dont la fille est décédée l’an dernier du VIH, sait à quel point la discrimination liée au VIH peut être destructrice. « Ma fille refusait d’aller à l’hôpital pour chercher des médicaments. Elle est morte à cause de la peur de la stigmatisation et de la discrimination », explique-t-elle.

Mme Eshun est l’une des milliers de veuves vivant au Ghana qui ont vécu les effets de la stigmatisation et de la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH. Mme Eshun et un groupe de femmes ont rencontré la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA Jan Beagle pour discuter des problèmes auxquels se heurtent les veuves et les femmes vivant avec le VIH, à l’occasion d’un dialogue organisé par la Fondation Mama Zimbi (MZF), une organisation non gouvernementale qui soutient les veuves et leur donne des moyens d’autonomisation via son projet WANE (Widows Alliance Network).

Mme Beagle s’est rendue au Ghana pour s’engager auprès du gouvernement et d’autres parties prenantes dans le cadre de la Présidence ghanéenne du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA.

Au Ghana, les femmes comptent parmi les personnes les plus touchées par le VIH. Chez les femmes âgées de 15 à 49 ans, la prévalence est quasiment deux fois plus élevée que chez les hommes du même âge (2 % contre 1,3 %). Les veuves sont parmi les femmes les plus pauvres du Ghana, et leur pauvreté est liée à la privation de leurs droits et au manque d’accès à la justice à cause de coutumes, de traditions et de codes religieux discriminatoires. Les veuves ghanéennes sont souvent confrontées à des lois qui ne favorisent pas la protection de leurs droits. Lorsqu’elles perdent leur conjoint, elles sont régulièrement dépossédées de leurs terres et de leurs biens et expulsées de leur domicile. Pour les veuves vivant avec le VIH, la stigmatisation et la discrimination sont souvent exacerbées.

En réponse à ces problèmes, Akumaa Mama Zimbi, une Ghanéenne leader de la défense des droits des femmes et présentatrice d’émissions télévisées et radiophoniques, a lancé un réseau (WANE) destiné à soutenir le développement socioéconomique durable des veuves. Ce projet permet d’apporter aux veuves du Ghana des aptitudes professionnelles, une éducation aux droits de l’homme et un accès à des programmes de santé reproductive et d’intégration sociale. Par l’intermédiaire de WANE, plus de 400 groupes de veuves se sont formés au Ghana, avec un total atteignant plus de 8 000 membres à l’échelle nationale. L’organisation propose aussi de petits ateliers de formation et de génération de revenus pour les veuves dans les domaines de la couture, de la cuisson du pain, de l’apiculture et des petites exploitations agricoles.

« Nous nous engageons avec passion pour défendre une politique complète et une orientation juridique qui permettent de relever le niveau de vie des veuves, et de toutes les femmes, au Ghana. Nous devons rendre les femmes autonomes tout en s’assurant que les hommes participent aussi pleinement à la discussion : nous devons travailler ensemble pour un avenir meilleur », explique Mme Zimbi.

Lors de la réunion, Ogyedom Tsetsewah, Reine mère (leader communautaire traditionnel) et militante des droits des femmes, a expliqué que si une veuve était confrontée à une injustice, elle n’avait que peu voire aucun recours au sein de sa communauté et devant les tribunaux, et que les chefs traditionnels avaient un rôle important à jouer. « Il est évident que les chefs traditionnels ont un rôle à jouer auprès des dirigeants politiques nationaux en ce qui concerne la situation des veuves et l’importance critique d’un investissement dans la protection sociale des veuves afin de leur permettre de contribuer à la résilience de la communauté », a-t-elle déclaré.

Les femmes et les jeunes présents ont partagé leurs expériences de discrimination et de souffrance liées au VIH. Le dialogue a été très franc, avec de nombreuses femmes évoquant leurs propres impressions sur des amis touchés par des attitudes de stigmatisation et de discrimination, y compris de leur part. 

Mme Beagle a félicité les veuves pour leur courage et leur résilience, tout en faisant remarquer que « les veuves vivant avec le VIH sont souvent confrontées à une triple discrimination : parce qu’elles sont veuves, parce qu’elles sont des femmes et à cause de leur statut vis-à-vis du VIH. Grâce à l’autonomie économique, elles deviennent indépendantes et occupent même des places de chefs au sein de leurs communautés, elles peuvent favoriser la sensibilisation au VIH et lutter contre la stigmatisation et la discrimination ».

La MZF travaille actuellement à la création d’un lieu permanent destiné à proposer une formation professionnelle, une éducation aux droits de l’homme, ainsi que des programmes de santé reproductive et d’intégration sociale pour les filles de veuves vulnérables au Ghana. Une fois mise en place, cette initiative permettra à plus de 3 000 jeunes femmes en situation de précarité d’accéder à des compétences et à l’emploi. 

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Croire en la pharmacie africaine

29 mars 2017

La tête coiffée d’une charlotte, chaussures couvertes, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a visité le 24 mars une usine de production de médicaments génériques à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à la suite de sa participation à une réunion de maires francophones sur le VIH. CIPHARM, leader des laboratoires pharmaceutiques en Côte d’Ivoire, produit plusieurs médicaments, allant des antihistaminiques aux antibiotiques. Lors de cette visite, Ibrahim Diawara, PDG de CIPHARM, a expliqué à M. Sidibé que son entreprise souhaitait se lancer dans la production de médicaments antirétroviraux.

L’ONUSIDA a toujours encouragé la production locale de médicaments antirétroviraux en Afrique, le continent qui paye le plus lourd tribut au VIH. En Afrique occidentale et centrale, trois personnes vivant avec le VIH sur quatre n’ont pas accès au traitement.

Au nom de l’ONUSIDA, M. Sidibé s’est engagé à aider CIPHARM à respecter les normes de l’Organisation mondiale de la Santé pour la production des traitements antirétroviraux et à promouvoir la production régionale et locale.

Depuis 2014, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest applique un Plan pharmaceutique régional visant à renforcer son industrie pharmaceutique et à assurer la production de médicaments de qualité, sûrs et abordables, accessibles à la population de la région. 

L’ONUSIDA travaille avec les pays pour veiller à ce que 30 millions de personnes vivant avec le VIH aient accès au traitement d’ici à 2020.

Quotes

« La croissance de nouveaux laboratoires pharmaceutiques comme CIPHARM permet de sauver des vies et d’apporter des retours quantifiables à travers une productivité et une longévité accrue et une baisse des frais de santé à long terme. Une opération gagnant-gagnant pour tout le monde. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Nous nous intéressons depuis longtemps à la production locale de médicaments antirétroviraux afin de sauver des vies en Côte d’Ivoire et dans les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Nous sommes convaincus que cela contribuera à mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. »

Ibrahim Diawara PDG de CIPHARM

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Les principaux donateurs mettent en avant la précieuse contribution de l’ONUSIDA en faveur du changement

28 mars 2017

Un groupe de 18 donateurs de l’ONUSIDA parmi les plus importants a publié un rapport mettant en avant la valeur exceptionnelle du travail de l’ONUSIDA pour les communautés qu’il sert, ainsi que pour ses partenaires et les principales parties prenantes. Réalisée par le réseau MOPAN (Multilateral Organisation Performance Assessment Network), mis en place dans le but de suivre les performances des organisations multilatérales pour le développement au niveau des pays, cette évaluation a permis de constater que l’emploi d’informations stratégiques, le pouvoir de mobilisation et les systèmes de responsabilisation mutuelle représentaient les principaux atouts de l’ONUSIDA.

L’ONUSIDA a été noté dans des domaines incluant la gestion stratégique et opérationnelle et les résultats obtenus. Cette évaluation a recensé un ensemble de domaines clés dans lesquels l’ONUSIDA a obtenu les meilleurs scores, notamment sur l’obtention de résultats, le cadre organisationnel et financier, la pertinence par rapport aux partenaires et la cible des résultats.

« Il est rassurant d’entendre que le travail de l’ONUSIDA reste très apprécié de nos partenaires et de nos donateurs », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « L’ONUSIDA est un programme unique qui s’adapte en permanence aux nouvelles réalités de la santé et du développement à l’échelle mondiale, stimule le changement et promeut l’innovation. Nous sommes satisfaits de cette évaluation et nous l’utiliserons pour continuer de renforcer notre impact ».

L’évaluation montre que le Secrétariat de l’ONUSIDA répond à la grande majorité des exigences applicables à une organisation multilatérale efficace et souligne la valeur exceptionnelle de l’ONUSIDA en tant que force de changement à ce moment critique de l’épidémie de sida.

C’est le Luxembourg qui a conduit le processus d’évaluation et organisé une réunion le 13 mars à Genève, en Suisse, pour discuter du rapport. Les dirigeants de l’ONUSIDA, le Secrétariat du MOPAN et des représentants de plus de 35 missions permanentes ont assisté à cette réunion.

« L’une des principales forces est de savoir mobiliser les capacités des partenaires locaux, en particulier les organisations et les réseaux à base communautaire, afin d’appuyer les programmes communautaires pour les groupes les plus vulnérables », a expliqué un partenaire interrogé dans le cadre de l’évaluation du MOPAN.

Cette évaluation est également l’occasion pour l’ONUSIDA de développer des thèmes de travail clés, notamment l’amélioration des systèmes d’évaluation afin de mieux capter les résultats et d’incorporer les leçons tirées des différentes expériences dans le développement de nouvelles innovations.

Le rapport présente une étude complète, solide et fondée sur des données probantes du travail de l’ONUSIDA dans les pays et l’ONUSIDA encourage les donateurs à poursuivre leur utilisation de cet outil pour évaluer son travail futur. Cette évaluation positive va aider l’ONUSIDA à continuer d’améliorer et de mobiliser ses forces uniques afin de fournir un appui optimal à ses partenaires dans nos efforts conjoints pour en finir avec l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.  

Les membres du MOPAN, qui représentent 94 % des principaux financements de l’ONUSIDA, sont les suivants : Allemagne, Australie, Canada, Danemark, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Irlande, Italie, Japon, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, République de Corée, Royaume-Uni, Suède et Suisse.

Press Release

L'ONUSIDA met en garde les pays sur l'impossibilité d'atteindre la cible de réduction de 75 % des décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH à l'horizon 2020, à moins que des mesures urgentes ne soient prises

GENEVE, 24 mars 2017 — À l'occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, le 24 mars, l'ONUSIDA exhorte les pays à prendre davantage de mesures pour réduire le nombre de décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. La tuberculose est la cause la plus fréquente d'hospitalisation et de décès chez les personnes vivant avec le VIH. En 2015, 1,1 million de personnes sont mortes d'une maladie liée au sida dont environ 400 000 de tuberculose, 40000 étant des enfants.

« Il est inacceptable que tant de personnes vivant avec le VIH meurent de tuberculose et que la plupart ne soient pas diagnostiquées ou traitées », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Ce n'est qu'en intensifiant la coopération pour accélérer l'action commune entre les programmes respectifs pour le VIH et la tuberculose que le monde peut atteindre ses cibles importantes en matière de VIH et de tuberculose ».

Huit pays à savoir la République démocratique du Congo, l'Inde, l'Indonésie, le Mozambique, le Nigeria, l'Afrique du Sud, la Tanzanie et la Zambie représentent environ 70 % de tous les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. L'intensification des interventions dans ces huit pays mettrait le monde sur la bonne voie pour atteindre la cible ambitieuse de la Déclaration politique des Nations unies sur l'éradication du SIDA de réduire de 75 % les décès liés à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d'ici 2020.

Les insuffisances actuelles des systèmes de santé continuent de faire échouer le diagnostic de tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. À titre d'illustration, environ 57 % des cas de tuberculose associés au VIH n'étaient pas traités en 2015. Il y a également un manque ou une insuffisance des soins après le diagnostic , le mauvais suivi et la perte de suivi des personnes , l'incapacité à atteindre les personnes les plus exposées aux risques de maladie, en particulier les populations marginalisées, notamment les personnes qui se droguent, les prisonniers et les travailleurs migrants , ainsi que les mauvais résultats du traitement comme facteurs qui concourent à l'absence de progrès. En 2014, environ 11 % des patients séropositifs tuberculeux sont décédés, contre 3 % des patients tuberculeux séronégatifs. Le dépistage précoce et un traitement efficace sont essentiels pour prévenir les décès liés à la tuberculose, en particulier chez les personnes vivant avec le VIH.

La résistance aux médicaments est également une préoccupation majeure : en 2015, le nombre estimatif de nouveaux cas de tuberculose multirésistante était de 480 000. L'approbation récente de deux nouveaux médicaments pour traiter la tuberculose, la première depuis plus de 60 ans, améliore les perspectives pour les personnes atteintes d'une tuberculose résistante aux médicaments.

L’ONUSIDA exhorte d’éliminer les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH et que les systèmes de santé soient renforcés pour permettre une mise à l'échelle plus rapide des programmes de lutte contre le VIH et la tuberculose. Les pays doivent étendre les programmes de prévention et de traitement du VIH qui incluent le dépistage systématique de la tuberculose, la thérapie préventive et le traitement précoce, ce d'autant que ce sont des programmes simples, abordables et efficaces qui empêchent les décès liées à la tuberculose.

L'ONUSIDA continue d'aider les pays à accélérer leurs efforts pour atteindre les cibles importantes de la Déclaration politique de 2016 dont l'échéance est fixée à 2020. Dans le cadre de ces efforts, l'ONUSIDA exhorte les pays à intensifier leurs interventions dans 35 pays hautement prioritaires afin d'accélérer les résultats en mettant en œuvre des programmes ciblés et à forte répercussion pour faire progresser la lutte contre le sida.

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Aider les victimes de violences en Argentine

15 mars 2017

Alors que la soixante-et-unième session de la Commission sur le statut de la femme bat son plein au siège des Nations Unies à New York (13-24 mars 2017), l’ONUSIDA insiste sur la nécessité urgente de lutter contre les violences sexistes et le VIH.

Dans le cadre de son travail de journaliste, Alejandra Oraa, présentatrice de journal télévisé sur CNN et Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine et les Caraïbes, a réalisé de nombreux reportages sur les femmes et la violence dans la région. Peu de temps après la manifestation d’octobre 2016 qui a réuni plusieurs milliers de personnes pour protester contre les violences répandues à l’égard des femmes en Argentine, elle a pris les rênes d’une mission conjointe entre l’ONUSIDA et ONU Femmes dans le pays destinée à partir à la rencontre non seulement des victimes de ces violences, mais aussi des groupes et des organisations qui travaillent avec elles.

« Nous avons fait des progrès dans la lutte contre les violences sexistes dans la région, mais malheureusement il reste encore beaucoup à accomplir. J’espère que nos voix et nos exemples changeront des statistiques qui font honte à l’Amérique latine », a déclaré Mme Oraa, qui est aussi porte-parole de la campagne Orange the World d’ONU Femmes, destinée à lever des fonds pour la lutte contre les violences à l’égard des femmes.

Les violences sexistes demeurent l’un des principaux problèmes de développement dans la région. Dans 12 pays d’Amérique latine et des Caraïbes, entre 17 et 53 % des femmes interrogées ont signalé avoir subi des violences physiques ou sexuelles de la part d’un partenaire intime. Dans 7 de ces pays, plus d’une femme sur quatre a fait part de telles violences. Les violences sexistes ne sont pas seulement une violation des droits de l’homme, elles rendent aussi les femmes et les filles plus vulnérables à l’infection à VIH.

Mme Oraa s’est d’abord rendue à Merlo, où la prévalence du VIH est la plus élevée d’Argentine. Là-bas, elle a pu constater comment l’ONUSIDA et ONU Femmes participent aux projets locaux qui intègrent des programmes de lutte contre les violences à l’égard des femmes, défendent l’égalité entre les sexes et ouvrent l’accès aux services de prévention du VIH, des aspects qui sont tous inextricablement liés.

Mme Oraa a rencontré l’organisation locale de personnes vivant avec le VIH qui aide à la gestion d’un service de dépistage gratuit et anonyme du VIH, facilitant ainsi l’accès de tous au dépistage du VIH.

Lors de cette visite, Marcela Alsina, Présidente du réseau des personnes vivant avec le VIH (Red Bonaerense de Personas que Viven con VIH), aux côtés d’autres représentants de l’organisation, a parlé à Mme Oraa de la stigmatisation et de la discrimination qui nuisent à la capacité des femmes vivant avec le VIH d’accéder à l’emploi et aux services de santé.

« Malgré les progrès dans la riposte au VIH, il existe encore des lacunes et des inégalités importantes qui empêchent les femmes d’accéder pleinement à l’emploi, à la maternité et à des services de santé complets. Quand le VIH devient une priorité, comme c’est le cas actuellement à Merlo, nous constatons que la stigmatisation et la discrimination commencent à reculer et que la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH s’améliore », explique Mme Alsina.

Mme Oraa a visité le centre de dépistage du VIH du service de santé maternelle et infantile du Dr Pedro Chutro à Merlo. Avec une équipe conjointe soutenue par le Ministère du Développement social, la société civile et le Bureau de la Commission des femmes, ce centre défend l’intégration des services anti-VIH dans les services visant à prévenir les violences à l’égard des femmes. Il propose également des actions de proximité et des groupes de soutien aux femmes et aux enfants victimes de violences et touchés par le VIH.

À Buenos Aires, Mme Oraa a rencontré Fabiana Túñez, Présidente du Conseil national des Femmes, et Mabel Bianco, Directrice de FEIM, une organisation non gouvernementale qui défend les droits des femmes et des enfants. Elles ont parlé à Mme Oraa de l’importance d’une riposte conjointe et coordonnée au VIH et aux violences sexistes en Argentine, afin que le pays puisse mettre fin à son épidémie de sida d’ici 2030.

Mme Oraa s’est également entretenue avec le chanteur argentin de renommée mondiale Diego Torres, porte-parole de la campagne HeForShe en faveur de l’égalité entre les sexes, qui a évoqué avec passion l’importance d’impliquer les hommes dans la lutte pour mettre fin aux violences à l’égard des femmes et promouvoir l’égalité des sexes en Argentine.

« Nous devons garantir que les femmes et les hommes bénéficient des mêmes opportunités dans les différents aspects de la vie, notamment sur le marché du travail et dans la politique. C’est ce que je crois et c’est ce que je veux défendre », a déclaré M. Torres.

Lien vers Facebook Live : https://www.facebook.com/alejandraoraa/videos/1160186140685487/?hc_ref=PAGES_TIMELINE

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Where History is Made : nouvelle campagne

01 mars 2017

L’Hôtel InterContinental Genève et l’ONUSIDA ont décidé de poursuivre leur partenariat afin de mettre en avant la nécessité urgente d’accroître les efforts pour que les enfants ne soient plus affectés par le VIH. Lors de la cérémonie de signature du partenariat organisée au siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, en présence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, et du Directeur général de l’Hôtel InterContinental Genève, Jürgen Baumhoff, l’ONUSIDA et l’Hôtel InterContinental Genève se sont engagés à poursuivre leur alliance « Where History is Made ».

« Where History is Made » est un partenariat public-privé dont le but est de veiller à ce que tous les enfants naissent sans le VIH, que leurs mères aient accès aux médicaments qui leur sauvent la vie et que tous les enfants vivant avec le VIH puissent vivre une vie en bonne santé. Cette collaboration a permis d’améliorer la visibilité et de récolter de nouveaux fonds pour les travaux de l’ONUSIDA depuis 2013.

Quotes

« La riposte au sida doit permettre de débloquer les potentiels non exploités et de maximiser les contributions provenant de donateurs non réguliers afin d’accélérer la riposte au sida. Le partenariat avec l’Hôtel InterContinental Genève a ouvert de nouvelles opportunités pour un engagement philanthropique et programmatique et mobilisé de nouveaux acteurs en faveur du changement. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Les entreprises du secteur privé peuvent servir de catalyseur pour le changement social dans le cadre de la riposte au sida. Nous espérons que notre partenariat va inspirer et mobiliser d’autres entreprises afin qu’elles incitent leurs employés et leurs clients à s’engager pour mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. »

Jurgen Baumhoff Directeur général de l’Hôtel InterContinental Genève

Region/country

Feature Story

C’est parti !

07 mars 2017

La première chose que l’on remarque chez le Colonel Alain Azondékon, c’est qu’il est toujours en train de bouger. Grand, la tête et les épaules dépassant la plupart des gens, il utilise tout son corps pour exprimer ce qu’il ressent. Pas étonnant qu’il termine toutes ses phrases par « C’est parti ! ».

À son poste de Directeur de Camp Guezo, l’hôpital spécialisé dans le VIH chez l’enfant à Cotonou, au Bénin, le Colonel a initié un nouveau mouvement qui place les jeunes et leur famille au centre des soins.

Après avoir observé les visites de contrôle traditionnelles, il a remarqué que les enfants étaient séparés de leur mère par un rideau pendant l’auscultation. Il a réagencé le mobilier, de manière à ce que la table d’examen soit parallèle à l’endroit où s’assoient les parents, afin que ces derniers soient en contact visuel permanent avec leur enfant et avec les médecins et les infirmières.

Ce n’était que le début. Il a ensuite constaté que les jeunes dont il avait la charge n’avaient pas seulement besoin de médicaments pour vivre en bonne santé. Il a mis en place un soutien psychologique pour lutter contre le stress de la vie avec le VIH pendant l’adolescence et créé un réseau de jeunes vivant avec le VIH, géré par un jeune homme vivant également avec le virus.

En parlant avec le Colonel, on se rend compte qu’il a essayé de penser à tout. « Une mère ne vient jamais seule », explique-t-il. « Elle vient avec ses enfants, parfois avec le père, et avec son sac à main, qui contient toute sa « vie » ».

Le Colonel a fait installer de petits canapés à la place des chaises dans les salles d’auscultation et de traitement : il y a désormais assez de place pour la famille, la mère et son sac à main.

Ce sont ces petits détails, aussi bien que sa grande mission, qui ont fait le succès de Camp Guezo. Les enfants nés avec le VIH y reçoivent des soins dès la naissance. L’hôpital pédiatrique a réussi à faire passer le taux de mortalité chez les enfants vivant avec le VIH de 30 % à moins de 5 %.

Certains patients, devenus aujourd’hui des adultes ayant eux-mêmes des enfants, n’ont pas vraiment d’intérêt à se tourner vers le système de soins général.

« Parfois ils m’appellent Papa, et ils demandent à Papa pourquoi ils devraient aller dans une autre clinique où on ne les connaît pas », raconte-t-il.

Bientôt, les patients de Camp Guezo devraient trouver moins difficile de passer aux autres établissements de soins. Le Colonel a été encouragé à reproduire ce modèle dans d’autres cliniques du Bénin.  

« C’est le genre d’approche centrée sur les individus que l’Afrique et le reste du monde recherchent », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, lors de sa visite dans ce centre. « Des ressources précieuses ont été employées avec intelligence pour offrir aux familles un environnement sûr où elles peuvent recevoir les soins et l’appui dont elles ont besoin ». 

Selon les estimations, il y aurait 69 000 personnes vivant avec le VIH au Bénin. Le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants continue de baisser à mesure que les femmes enceintes vivant avec le VIH accèdent aux médicaments antirétroviraux vitaux pour éviter que les bébés ne soient infectés à la naissance et lors de l’allaitement. 

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La Première dame du Bénin lance la Fondation Claudine Talon pour améliorer la vie des femmes et des enfants dans le pays

03 mars 2017

La Première dame du Bénin a créé une fondation dont le but est d’améliorer la vie des femmes et des enfants les plus vulnérables de ce pays d’Afrique de l’Ouest, niché entre le Nigeria et le Togo. Cette fondation travaillera sous l’égide de six valeurs fondamentales : solidarité, famille, respect des différences, intégrité, humilité et efficacité.

La Fondation Claudine Talon adoptera une approche holistique pour améliorer la situation sanitaire et sociale des femmes et des enfants au Bénin. Ses principales actions porteront sur l’extension des services de santé maternelle et pédiatrique, l’amélioration des conditions générales d’hygiène et d’assainissement, l’élargissement de l’accès à une eau potable de qualité, l’amélioration des normes nutritionnelles et l’augmentation des taux d’alphabétisation grâce à un plus grand accès à l’éducation. Les activités comprendront une hausse de l’accès au dépistage du VIH dans les centres de santé pédiatrique et l’aide aux organisations qui s’occupent des orphelins. Elle se penchera également sur la lutte contre la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus.

Le Bénin a enregistré d’énormes progrès dans sa riposte au sida ces dernières années, en particulier dans la réduction de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et l’augmentation de l’accès aux médicaments antirétroviraux vitaux. À l’heure actuelle, environ la moitié des adultes vivant avec le VIH au Bénin ont accès au traitement. Les populations clés restent en revanche touchées par le VIH de manière disproportionnée. La fondation espère mettre un terme à la stigmatisation qui empêche les personnes d’accéder aux services anti-VIH qui leur sauvent la vie.

L’importance d’un élargissement des services d’appui aux femmes et aux jeunes du Bénin va de soi. Les estimations montrent que 39 % des personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté dans le pays et que 45 % de la population est âgée de moins de 15 ans.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, était présent lors de ce lancement : il a déclaré que l’humilité et l’engagement profond de la Première dame en vue de créer une société plus juste et plus équitable vont permettre d’améliorer la vie des femmes et des enfants du Bénin, de rétablir leur dignité, d’inspirer le changement et d’ouvrir de nouvelles opportunités. La Première dame a remercié M. Sidibé et l’ONUSIDA pour leur soutien à la fondation et à la riposte au VIH au Bénin.  

Quotes

« Aujourd’hui, au Bénin, sur 100 000 naissances, 335 femmes décèdent en donnant la vie. C’est l’un des exemples de défis auxquels nous sommes confrontés. Les femmes doivent être plus autonomes pour gérer leur propre santé reproductive et je suis convaincue qu’ensemble, nous pouvons améliorer la santé des femmes et des enfants au Bénin. »

Claudine Talon Première dame du Bénin

« Je suis très fier de soutenir le lancement de la Fondation Claudine Talon. L’importance qu’elle attache à l’inclusion et à la solidarité représente la pierre fondatrice du succès des efforts en faveur de la santé et du développement. Cette fondation servira de force motrice pour dessiner un meilleur avenir aux femmes et aux enfants du Bénin. Claudine Talon est animée d’un désir ardent de donner aux autres. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

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