RUS

Reckitt Benckiser fait don de désinfectant pour les mains aux personnes vivant avec le VIH

25 janvier 2021

Des centres de lutte contre le VIH situés dans les villes russes de Moscou, Voronej, Kaluga, Koursk, Orel et Vladimir ont reçu 35 000 bouteilles de désinfectant pour les mains Dettol de la part de Reckitt Benckiser. Ce don fait suite à l’aggravation de la pandémie de COVID-19 et à la recrudescence d’autres maladies virales dans le pays. Il s’agit d’une action commune du bureau de Reckitt Benckiser en Fédération de Russie et de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’Est et Asie centrale. Les organisations non gouvernementales Medical Volunteers, Volunteers to Help Orphans et Center Plus ont également participé à cette initiative en prenant en charge la distribution des dons aux centres communautaires.

« Cette aide arrive à point nommé pour les membres des populations clés qui sont à risque et sont en première ligne de la lutte contre les deux pandémies du VIH et de la COVID-19, ainsi que pour les personnes qui ne sont pas en mesure de prendre soin d’elles-mêmes », explique le directeur de Center Plus, Vladimir Mayanovsky.

Une étude réalisée par l’Institut central de recherche en épidémiologie du Rospotrebnadzor (Service fédéral de surveillance de la protection des droits des consommateurs et du bien-être des personnes) en collaboration avec la Treatment Preparedness Coalition et avec le soutien de l’ONUSIDA a révélé que le nombre de personnes vivant avec le VIH et présentant les marqueurs de la COVID-19 était quatre fois supérieur à celui des participants et participantes séronégatif-ves. Quant à la propension des personnes vivant avec le VIH à faire un dépistage au coronavirus, elle était moitié moindre que pour les personnes séronégatives et elles étaient également moins enclines à chercher une aide médicale, même en cas de symptômes.

L’étude a également conclu que la majorité des participants et participantes vivant avec le VIH étaient davantage exposé-es à une contamination au coronavirus à cause de nombreux cas d’infections dans leur environnement et de leur faible recours aux équipements de protection personnelle, ainsi qu’à cause d’une mauvaise appréciation de leur risque personnel face au coronavirus. Le désinfectant pour les mains permet de protéger les personnes d’une infection au coronavirus.

« La mission de Reckitt Benckiser est de protéger, de soigner et d’éduquer afin de créer un monde plus propre et en meilleure santé. Dans les pays où nous sommes présents, nous essayons de promouvoir une attitude responsable envers la santé et, pour nous, un style de vie sain passe par l’hygiène. Avoir les mains propres est une habitude simple, mais essentielle. Reckitt Benckiser se considère bien plus qu’une entreprise. Nous contribuons à un avenir plus sain et plus heureux », déclare Igor Radakovich, directeur général de Reckitt Benckiser Healthcare en Fédération de Russie, en Ukraine et dans la Communauté des États indépendants.

« L’ONUSIDA salue et soutient de telles initiatives du secteur privé dans la lutte contre les épidémies faisant rage en même temps. Nous nous réjouissons de coopérer à nouveau avec Reckitt Benckiser dans le domaine de la santé. Nous partageons la vision de Reckitt Benckiser illustrée par son slogan pour les initiatives pédagogiques en Fédération de Russie « Votre santé est votre responsabilité » qui s’applique aussi bien à la prévention de la COVID-19, mais aussi à celle du VIH en encourageant l’utilisation du préservatif », indique le directeur par intérim de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui à l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.

Fédération de Russie : effets de la COVID-19 sur l’accès aux soins contre le VIH

27 novembre 2020

Une nouvelle étude révèle les répercussions négatives de la pandémie de COVID-19 sur l’accès aux soins contre le VIH dans la Fédération de Russie. Ce document montre par ailleurs une plus grande vulnérabilité au coronavirus et une plus faible propension à faire un test ou à se faire soigner chez les personnes vivant avec le VIH.

Plus d’un tiers des personnes séropositives ayant participé à cette étude ont signalé un impact plus ou moins important sur les services liés au VIH. 4 % d’entre elles ont indiqué avoir connu une interruption de leur thérapie antirétrovirale, car elles n’avaient pas pu accéder à leur traitement et près de 9 % ont déclaré n’avoir pas pu suivre en continu leur traitement de prévention contre la tuberculose. Toutefois, la majorité des personnes interrogées (environ 70 % séropositives) n’ont pas eu de difficultés à obtenir leur thérapie antirétrovirale et 22 % environ ont indiqué s’être fait livrer leurs antirétroviraux à domicile. Plus de 900 personnes, séropositives ou non, vivant dans 68 régions de la Fédération de Russie ont été interrogées pour cette enquête.

« Cette étude apporte des réponses à certaines des questions fondamentales concernant l’impact de la COVID-19 sur les personnes vivant avec le VIH dans notre pays », a déclaré Natalya Ladnaya, responsable et chercheuse principale auprès de l’Institut central de recherche en épidémiologie du service fédéral de surveillance de la protection des droits des consommateurs et du bien-être des personnes (Rospotrebnadzor).

Selon Mme Ladnaya, l’étude confirme qu’il est essentiel que les personnes vivant avec le VIH se protègent contre le nouveau coronavirus. L’équipe de rédaction de l’étude souligne également le besoin de garantir la continuité du traitement du VIH au cours de la pandémie de COVID-19.

« Des résultats encourageants ont permis de limiter les conséquences de la pandémie sur l’accès au traitement du VIH. Beaucoup d’institutions spécialisées ont en effet réussi à s’adapter à cette nouvelle réalité », a expliqué Alexey Mikhailov, directeur de l’observatoire de la Treatment Preparedness Coalition qui a participé à l’étude.

D’après cette enquête, le nombre de personnes présentant les marqueurs de la COVID-19 était quatre fois supérieur chez les personnes interrogées séropositives par rapport aux séronégatives. En revanche, la propension à faire un dépistage du coronavirus était moitié moindre chez les personnes séropositives par rapport aux séronégatives et également plus faible pour ce qui est de se tourner vers une aide médicale, même en cas de symptômes.

La majorité des personnes interrogées vivant avec le VIH et souffrant de la COVID-19 étaient davantage exposées à une contamination au coronavirus à cause de nombreux cas de COVID-19 dans leur environnement, du faible recours aux mesures de protection personnelle et d’une mauvaise appréciation de leur risque personnel face au coronavirus.

Même si plus des deux tiers des personnes interrogées étaient des femmes, la majorité des personnes vivant avec le VIH et souffrant de la COVID-19 étaient des hommes séropositifs depuis plus de 10 ans.

L’équipe de recherche à l'origine de cette étude pointe du doigt la nécessité d’étudier davantage les causes de cette incidence plus forte de la COVID-19 et de la plus faible demande en soins médicaux pour traiter les symptômes du coronavirus chez les personnes vivant avec le VIH.

« La pandémie de COVID-19 continue de toucher tous les aspects de nos vies. Nous devons surveiller étroitement les pandémies concomitantes de COVID-19 et de VIH, mais aussi apporter notre soutien afin de ne pas perdre du terrain au niveau de la riposte au VIH », a déclaré Alexander Goliusov, directeur par intérim de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui régional à l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.

L’étude a été réalisée par l’Institut central de recherche en épidémiologie Rospotrebnadzor en collaboration avec la Treatment Preparedness Coalition et le soutien de l’ONUSIDA et du Rospotrebnadzor.

Notre action

COVID-19 et VIH

Nouvelle étude

Un blogueur russe tourne un film poignant sur le VIH

20 février 2020

Le nouveau film du Youtubeur et journaliste Yuri Dud est consacré au VIH dans la Fédération de Russie. Il suscite actuellement l’intérêt de la population sur l’épidémie dans le pays.

Depuis son lancement le 11 février, la vidéo a été visionnée plus de 14 millions de fois et le nombre de recherches en ligne sur le VIH et son dépistage atteint des sommets. Selon Google Trends, les recherches du type « où acheter un test du VIH » ont augmenté de 4 000 % depuis la publication de la vidéo, un niveau d'intérêt jamais atteint par le VIH et le dépistage du VIH depuis cinq ans.

Dans ce film disponible sur sa chaîne YouTube, M. Dud va à la rencontre de personnes vivant avec le VIH, d'activistes, de spécialistes et de journalistes. Ces interviews lèvent certains tabous de la société russe concernant le VIH, notamment l’utilisation du préservatif. Le film se penche aussi entre autres sur l’ampleur de la consommation de drogues dans le pays, les services offerts aux toxicomanes et l’absence d’éducation sexuelle.

Ce documentaire met en évidence que les jeunes Russes ne disposent toujours pas des informations de base sur le VIH. Beaucoup ignorent la différence entre le VIH et le sida ou ne savent pas comment le virus se transmet ni que le traitement est efficace. « On peut toucher une personne vivant avec le VIH, s’échanger des habits, nager dans la même piscine, boire dans la même tasse, se prendre dans les bras, s’embrasser. Cela ne sert à rien de faire des manières avec les personnes séropositives. Il vaut mieux être intransigeant pour ce qui est des relations sexuelles non protégées et de la consommation de drogues qui demeurent les deux principaux modes de transmission du VIH », explique M. Dud.

La popularité du film a poussé le gouvernement à se pencher sur l’épidémie du VIH et sur sa riposte.

« L’importance du film de Yuri Dud sur le VIH est indéniable. Il apporte beaucoup d’informations essentielles et motive la population à se faire dépister », a déclaré Oleg Salagai, ministre adjoint de la Santé, sur sa chaîne Telegram. M. Salagai souligne aussi que le film attire l’attention sur la stigmatisation dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH. « Le VIH n’est plus un arrêt de mort. Il est très important que les personnes vivant avec le VIH aient accès à un traitement afin de s’épanouir et de vivre en bonne santé », a-t-il écrit.

M. Salagai n’est pas le seul membre du gouvernement à avoir réagi à cette vidéo.

Alexei Kudrin, président de la Cour des comptes de la Fédération de Russie, a promis d’évaluer l’efficacité des programmes nationaux de prévention et de soins du VIH. « La Cour des comptes analysera cette année l’efficacité des ressources que le gouvernement alloue aux personnes vivant avec le VIH dans la Fédération de Russie », a-t-il annoncé.

Et le premier vice-président de la commission Santé de la Douma, Fedot Tumusov, a invité les membres du parlement à regarder le film et à réfléchir sur la situation du VIH au sein de la Fédération de Russie. Il prévoit également d’organiser une table ronde à la Douma pour trouver des moyens d’améliorer l’accès à la prévention et au traitement du VIH.

« Le film de M. Dud rencontre un écho incroyable auprès du public. Toutefois, même un tel succès ponctuel ne suffit pas. Nous avons besoin d’activités de sensibilisation coordonnées et pérennes couplées à des actions programmatiques afin de garantir à toutes et à tous l’accès au dépistage et au traitement du VIH », a indiqué Alexander Goliusov, directeur par intérim de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui à l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.

Cette région à laquelle la Fédération de Russie appartient enregistre actuellement la plus forte progression de l’épidémie du VIH dans le monde. Dans le pays, la plupart des nouvelles infections au VIH touchent les populations clés, notamment les personnes s’injectant des drogues, et ce, malgré l’efficacité éprouvée des programmes de réduction des risques, là où ils sont disponibles, pour réduire les nouvelles contaminations au VIH. L’accès insuffisant à du matériel d’injection stérile et l’absence de traitement de substitution aux opiacés réduisent en effet à néant les efforts du pays pour empêcher les infections au VIH parmi les personnes consommant des drogues injectables.

Vidéo

Plus d’un million de personnes ont suivi la campagne #InSpiteOf

29 janvier 2020

La campagne #InSpiteOf a touché plus d’un million de personnes. Elle mettait en avant des femmes vivant avec le VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale afin de promouvoir leur droit à une existence digne et au respect.

Chacune des stories #InSpiteOf sur Instagram montrait une facette différente de femmes vivant avec le VIH et confrontées aux stéréotypes et mythes entourant le virus. Ces témoignages mettaient l’accent sur le dépistage et le traitement, la maternité et l’adoption d’enfants par des personnes séropositives, l’annonce du statut sérologique au partenaire et aux enfants, l’exercice du droit de travailler, le quotidien avec le VIH en cours de détention, la vie d’une migrante séropositive, les violences et la toxicomanie, mais aussi la promotion de l’éducation et de la prévention du VIH.

Toutes les femmes présentées dans cette campagne partagent un point commun : à un moment crucial de leur vie, elles ont toute reçu de l’aide de leurs proches, d’organisations ou de communautés de femmes et elles vivent aujourd’hui non seulement avec le VIH et luttent contre les stéréotypes de la société, mais elles aident aussi à leur tour.

« L’entraide, le leadership des femmes dans la prévention de la violence, la protection des droits et de la dignité, ainsi que la lutte contre la stigmatisation et la discrimination ont toujours été et demeurent l’un des aspects essentiels dans la lutte contre l’épidémie de VIH », a annoncé Svetlana Moroz, présidente de l’Eurasian Women’s Network on AIDS.

La veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2019, l’un des réseaux sociaux les plus populaires de Fédération de Russie, Odnoklassniki, a accueilli en direct un évènement en faveur de #InSpiteOf. Des célébrités comme la chanteuse Zara, Irina Starshenbaum, Lyubov Aksyonova ont affiché leur soutien à la campagne. Elles ont lu des poèmes sur de la musique jouée par Anton Sevidov du groupe Tesla Boy. Vera Brezhneva, Ambassadrice de bonne volonté de l’ONUSIDA pour Europe de l’Est et l’Asie centrale, était également présente à cette manifestation. Elle a souligné l’importance de parler franchement et sans détour du VIH, ainsi que de garantir que les personnes obtiennent le traitement et le soutien nécessaires.

« Ne manquez pas d’écouter et de partager les témoignages de #InSpiteOf ! Ils ne portent pas uniquement sur le droit de tout un chacun de vivre dignement, d’aimer et d’être heureux, mais aussi sur l’incroyable force, le mental et l’envie de vivre contre vents et marées de ces femmes. Chacune d’entre nous a son propre défi #InSpiteOf. Alors, aidons celles qui ont réussi et inspirons celles qui doutent encore d’être suffisamment fortes », a déclaré Mme Brezhneva.

« Les normes et les tabous liés au genre et touchant à la vie sexuelle et la procréation, ainsi que la violence basée sur le genre, augmentent le risque d’infection au VIH chez les femmes. Et après l’annonce d’un diagnostic positif, elles sont confrontées à la stigmatisation et à la discrimination, elles cachent leur statut et n’essaient pas d’obtenir de l’aide. Les femmes elles-mêmes, leur entraide et leur leadership, ainsi qu’un changement de l’attitude de la société vis-à-vis du VIH et des personnes concernées peuvent mettre fin à ce cercle vicieux », a conclu Elena Kiryushina, coordonnatrice pour les questions d’égalité des sexes au sein de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale. 

La campagne a été élaborée par l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale en partenariat avec l’Eurasian Women’s Network on AIDS.

Former la nouvelle génération de médecins russes sur la stigmatisation et la discrimination liées au VIH

30 octobre 2018

La stigmatisation et la discrimination chez les professionnels de santé en Russie empêchent souvent les personnes vivant avec le VIH, ou exposées au risque, de recourir aux services anti-VIH dont elles ont besoin. Afin d’apprendre comment délivrer au mieux des services médicaux dans un contexte non stigmatisant et sans discrimination, 20 étudiants en médecine de tout le pays ont récemment assisté à une formation d’une semaine à l’école médicale sur le VIH Vera.

« Les étudiants en médecine entendent souvent des histoires alarmistes à propos des personnes vivant avec le VIH. Que le diagnostic influe sur la manière dont le patient est pris en charge, c’est une chose, mais si son statut vis-à-vis du VIH débouche sur un refus de traitement, c’est autre chose », explique Anton Yeremin, coordonnateur de la formation.

Cette formation est conçue pour compléter ce que les étudiants apprennent à l’université. « Nous encourageons les futurs médecins à développer des compétences spécifiques au contexte du VIH, comme la relation avec les patients et la compréhension de certains aspects sociaux et juridiques de leur diagnostic », ajoute M. Yeremin. La formation se compose de cours magistraux et d’ateliers sur les approches non discriminatoires des personnes vivant avec le VIH, ainsi que de rencontres avec des personnes vivant avec le VIH, des médecins, des avocats, des psychologues, des activistes de la lutte contre le VIH et des représentants d’organisations non gouvernementales, afin d’entendre leurs récits.

Selon Dmitry Petrov, pair-éducateur auprès de l’organisation caritative Svetlana Izambayeva, ses clients se voient souvent refuser l’admission à l’hôpital. « Une ambulance vient, l’équipe indique qu’elle peut emmener le patient à l’hôpital, mais il ne sera pas admis », explique-t-il. Récemment, il a aidé une cliente à se faire admettre dans un hôpital ; la présence de deux référents du centre local de lutte contre le sida n’a fait aucune différence, et la femme a été refusée. Ce n’est qu’après le dépôt d’une plainte officielle par la famille de la patiente auprès des autorités de contrôle que sa cliente a été admise. Et lorsqu’on lui demande quelle a été la dernière fois que l’un des ses clients s’est vu refuser l’admission à l’hôpital, M. Petrov répond sans aucune hésitation : « Hier ».

Les récits relatés par le personnel de l’organisation caritative Svetlana Izambayeva vont dans le sens des conclusions publiées par un rapport de l’organisation Human Rights Watch, qui note que les personnes vivant avec le VIH sont régulièrement confrontées à la stigmatisation et la discrimination de la part des professionnels de santé. Il indique que la situation est encore pire à l’extérieur des grandes villes.

La formation a été initiée et organisée par l’Union nationale des étudiants en médecine et a figuré sur une plate-forme de financement participatif appelée No One Left Behind (Ne laisser personne pour compte), un projet conjoint de l’ONUSIDA et de la Fondation russe des centres de lutte contre le sida.

Vera Brejneva, Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, soutient cette formation par l’intermédiaire de fonds permettant de financer le logement et les repas des participants. « Tous les médecins doivent s’attendre à rencontrer une personne vivant avec le VIH à un moment ou à un autre. Nous voulons que les étudiants en médecine comprennent que les personnes vivant avec le VIH constituent un groupe de personnes étendu et diversifié et que leur diagnostic n’est pas une raison pour avoir des attitudes négatives envers elles », indique Mme Brejneva. « Il est absolument capital d’avoir une nouvelle génération de médecins prêts à s’occuper des personnes vivant avec le VIH dans la dignité et avec une grande qualité de service », ajoute-t-elle.

Diagnostic précoce du VIH chez le nourrisson : changer la vie des mères et de leurs bébés

07 décembre 2017

La première fille de Mahabad Asanova a été diagnostiquée séropositive au VIH après avoir été emmenée d’urgence à l’hôpital suite à une forte poussée de fièvre. Lors de la sa deuxième grossesse, Mme Asanova a dû attendre 18 mois avant que son fils soit déclaré séronégatif au VIH.

Mais au moment de sa troisième grossesse, les choses ont radicalement changé. Un mois à peine après l’accouchement, Mme Asanova a su que sa fille était séronégative au VIH. La mise en place d’une méthode révolutionnaire de dépistage du VIH chez les nourrissons, qui utilise des prélèvements de sang desséché, a permis de réduire considérablement le délai de diagnostic.

« Attendre 18 mois pour connaître le statut de mon enfant vis-à-vis du VIH a été terrible », raconte Mme Asanova. « Je suis tellement soulagée, le dépistage avec le sang desséché a complètement changé ma vie ». Avant cette méthode de dépistage, il fallait attendre au moins un an pour tester les enfants.

Le dépistage par prélèvement de sang desséché est simple : il ne nécessite ni équipement sophistiqué, ni moyens invasifs. Une piqûre est pratiquée au niveau du talon du nouveau-né pour prélever une goutte de sang sur un papier filtre, qui est ensuite séchée. L’échantillon est envoyé dans un laboratoire pour analyse et les résultats sont connus avant que le nourrisson ait atteint l’âge d’un mois, ce qui permet d’entamer immédiatement un traitement avec des médicaments antirétroviraux vitaux chez les nourrissons vivant avec le VIH.

« Avant la mise en place du dépistage par prélèvement de sang desséché au Kirghizistan en 2013, seuls 15 % environ des nourrissons bénéficiaient d’un diagnostic précoce », explique Edil Tilekov, Responsable du programme VIH auprès du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). « En 2017, ce chiffre a atteint près de 90 % ».

Aujourd’hui, les connaissances scientifiques sur le VIH et les méthodes de diagnostic sont de plus en plus avancées. L’UNICEF encourage les méthodes de diagnostic du VIH sur le lieu des soins pour les nourrissons, qui permettront d’établir un diagnostic deux heures seulement après le prélèvement de sang.

La mise en place de la méthode par prélèvement de sang desséché et une meilleure formation des médecins ont permis de mettre un frein à la stigmatisation à l’encontre des personnes vivant avec le VIH.

« La stigmatisation au sein du personnel médical a commencé à reculer avec l’intégration des médicaments antirétroviraux dans le système des soins de santé primaires », explique Elmira Narmatova, Directrice du Centre de lutte contre le sida Och Oblast. « C’est un peu devenu comme une maladie chronique, et la mortalité a baissé ».

Les enfants qui sont traités de façon précoce s’en sortent mieux et plus les médicaments fonctionnent, plus les parents sont confiants. Aujourd’hui, grâce au dépistage par prélèvement de sang desséché, plus de 95 % des enfants vivant avec le VIH à Och, au Kirghizistan, ont accès au traitement antirétroviral.

Malgré tout, il reste encore des poches de résistance. En dépit du diagnostic précoce, tous les nourrissons ne reçoivent pas les médicaments dont ils ont besoin. « Nous interrogeons les parents et le personnel médical pour savoir pourquoi certains parents ne veulent toujours pas donner des médicaments antirétroviraux à leurs bébés », indique M. Tilekov.

Des indices se font jour au détour de conversations informelles : cette résistance serait due à des motifs religieux, au scepticisme à propos de l’immunisation, voire à des légendes urbaines.

« Bien que de nombreuses actions aient été entreprises pour informer les parents et le personnel médical, nous manquons toujours de ressources et de personnel formé, de sorte que certains parents passent à travers les mailles du filet et ne sont pas forcément bien éclairés sur les effets secondaires », explique M. Tilekov. « Ainsi, lorsque leurs bébés perdent du poids ou ne mangent pas correctement après le démarrage du traitement antirétroviral, les parents mettent en cause les médicaments ».

À Och, lorsqu’un nourrisson ou une mère subit un test de dépistage du VIH, le laboratoire envoie les résultats au Centre de lutte contre le sida de la ville, une belle bâtisse entourée d’arbres située dans un quartier périphérique verdoyant, dont les portes ouvertes accueillent chaleureusement les visiteurs. Les couloirs sont décorés avec des tableaux du conte populaire Vitaminka, en une sorte de bande dessinée qui aide les agents de santé et les parents à expliquer aux enfants l’importance de prendre régulièrement ses médicaments antirétroviraux.

En proposant des espaces accueillants pour les enfants et un soutien psychosocial en plus du traitement médical, le centre met à l’aise les parents et les encourage à venir régulièrement pour récupérer les médicaments prescrits et se faire dépister.

Rénové par le Ministère de la Santé en partenariat avec l’UNICEF et l’ONUSIDA et avec l’appui du gouvernement russe, le centre traite aujourd’hui plus de 200 enfants et un psychologue assure le soutien psychosocial des enfants vivant avec le VIH.

Loin des pressions sociales, dans une ambiance amicale, les parents peuvent échanger sur leurs espoirs pour l’avenir et trouvent un soutien indispensable au sein du centre.

Mme Asanova a l’air détendue en caressant son ventre du bout des doigts, sa robe vert olive contrastant avec son hijab couleur crème. Mahabad Asanova n’est pas son vrai nom, car elle s’inquiète tout de même de la stigmatisation et de la discrimination hors des murs du centre. Mais alors qu’elle attend un autre enfant, elle n’a plus peur. Quoi qu’il arrive, grâce au dépistage par prélèvement de sang desséché, elle n’aura plus à subir de longs mois d’angoisse en attendant le diagnostic.

La Conférence ministérielle mondiale se conclut sur l’adoption de la Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose

23 novembre 2017

La Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose est un nouvel engagement visant à accroître l’action multisectorielle et à renforcer la redevabilité dans la riposte mondiale à la tuberculose, dans le but d’en finir avec la tuberculose d’ici à 2030. La déclaration permettra aussi d’éclairer la première Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la tuberculose, qui aura lieu en 2018 avec pour objectif de faire avancer les engagements des chefs d’État et de gouvernement pour mettre fin à la tuberculose.

La déclaration met en avant l’importance de l’action internationale pour intervenir dans des domaines clés pour lutter contre la tuberculose : financement durable, poursuite des recherches scientifiques, recherche et développement et mise en place d’un cadre de responsabilité multisectoriel.

Intitulée Mettre fin à la tuberculose à l’ère du développement durable : une réponse multisectorielle, la Première Conférence ministérielle mondiale de l’Organisation mondiale de la Santé sur la tuberculose a été ouverte par le Président de la Fédération russe, Vladimir Poutine. De hauts responsables des Nations Unies y ont assisté, notamment Amina J. Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

La tuberculose est la principale cause de décès par maladie infectieuse dans le monde : en 2016, 1,7 million de personnes sont mortes de cette maladie. Elle entraîne aussi des conséquences économiques et sociales profondes. La crise de santé publique associée à la tuberculose multirésistante continue de s’aggraver et la tuberculose reste une cause majeure de décès chez les personnes vivant avec le VIH. 

Pendant la conférence, Mariam Avanesova, traitée pour une tuberculose multirésistante en Arménie de 2010 à 2012 et représentant l’organisation TBpeople, le réseau eurasien des personnes vivant avec la tuberculose, a remis la pétition #StepUpforTB. Cette pétition est un appel urgent aux ministres de la Santé des principaux pays touchés par la tuberculose pour qu’ils fassent en sorte que leurs politiques et pratiques en matière de tuberculose soient conformes aux normes internationales, telles que définies par l’Organisation mondiale de la Santé, notamment en ce qui concerne le dépistage et le traitement de la tuberculose et de ses formes multirésistantes. Lancée par Médecins sans Frontières et le Partenariat Halte à la tuberculose, la pétition a été signée par plus de 30 000 personnes dans 120 pays.

La Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose est disponible en ligne à l’adresse http://www.who.int/tb/features_archive/Online_Consultation_MinisterialConferenceDeclaration/en/.

 

Déclarations

« Nous sommes conscients de notre responsabilité et de l’extrême importance de cette question, et nous concentrons nos principaux efforts et ressources pour y répondre (…) ; faire baisser la mortalité due à la tuberculose fait partie de nos priorités nationales, avec la baisse de la mortalité par maladie cardiovasculaire et la lutte contre le cancer. »

Vladimir Poutine Président de la Fédération de Russie

« La tuberculose est un problème complexe et multisectoriel qui nécessite une riposte systémique et hautement coordonnée pour lutter contre les conditions qui favorisent la maladie. Le cadre de responsabilité que nous avons convenu de développer marque un nouveau départ, et avec l’aide de l’Organisation mondiale de la Santé pour coordonner et suivre les avancées, nous souhaitons que la Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose nous ouvre la voie vers la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2018. »

Veronika Skvortsova Ministre de la Santé, Fédération de Russie

« Aujourd’hui, nous franchissons une étape critique dans la lutte pour en finir avec la tuberculose. Elle marque un engagement mondial attendu depuis longtemps pour faire cesser les morts et la souffrance causées par ce tueur ancien. »

Tedros Adhanom Ghebreyesus Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé

« Ici, en Europe de l’Est, et dans le monde entier, les programmes de lutte contre le VIH doivent en faire bien plus pour dépister, traiter et prévenir la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Je trouve inacceptable que des personnes meurent soit parce que leur diagnostic est trop tardif et que les médicaments ne fonctionnent pas, soit parce qu’elles abandonnent simplement le traitement à cause des effets secondaires des 20 comprimés à prendre chaque jour pendant deux ans qu’elles ne supportent plus. J’appelle tous les gouvernements à agir pour rendre accessible à toutes les personnes qui en ont besoin un dépistage et un traitement opportuns pour la tuberculose. »

Mariam Avanesova TBpeople, Réseau eurasien des personnes vivant avec la tuberculose

Les parlementaires appellent à agir avec fermeté pour en finir avec l’épidémie de sida

18 octobre 2017

Le 15 octobre dernier, à Saint-Pétersbourg, en Russie, les parlementaires de pays du monde entier ont appelé à agir avec fermeté pour en finir avec l’épidémie mondiale de sida. Les parlementaires étaient réunis à Saint-Pétersbourg pour la 137e assemblée de l’Union interparlementaire, organisée du 14 au 19 octobre.

Engagée lors d’une session intitulée En finir avec le sida grâce aux droits sexuels et reproductifs : la nécessité d’une action parlementaire d’urgence, la discussion a porté sur les droits des populations clés, l’accès au traitement, l’égalité des sexes, la lutte contre les barrières culturelles et la nécessité d’investir plus massivement dans la riposte au VIH.

Les parlementaires ont débattu des questions du soutien juridique à la prévention du VIH et aux initiatives de réduction des risques. Ils ont plaidé pour la création d’un environnement légal propice à la riposte à l’épidémie, tout en insistant sur la nécessité d’adapter la riposte en ciblant les aspects spécifiques qui varient d’un pays et d’une région à l’autre. 

Déclarations

« Nous devons cesser de parler pour commencer à agir. »

Nkandu Luo MINISTRE DE L’ÉDUCATION, ZAMBIE

« Les parlementaires représentent l’interface entre la population et le gouvernement et il nous faut des choix locaux pour atteindre les objectifs 90-90-90 sur le VIH et les Objectifs de développement durable dans le domaine de la santé. C’est le manque de volonté politique qui nous empêche de le faire. »

Ricardo Leite PARLEMENTAIRE PORTUGAIS

« Les leçons récentes tirées de notre expérience ne font que renforcer notre opinion selon laquelle les mesures répressives ne peuvent être que contre-productives. Il faut une approche ouverte et fondée sur le dialogue dans le travail avec les communautés, et faire des droits de l’homme une priorité. »

Karen Avagyan PARLEMENTAIRE ARMÉNIEN

« Le Centre de lutte contre le sida de la ville de Saint-Pétersbourg propose toute une gamme de services de qualité. Son personnel est très professionnel et fait preuve d’un engagement fort en fournissant non seulement l’aide médicale requise, mais aussi des recommandations, des conseils et un appui aux patients, à la communauté des personnes vivant avec le VIH et aux populations clés. »

Pia Locatelli DÉPUTÉE EUROPÉENNE DU NORD-OUEST, PARTI SOCIALISTE DÉMOCRATE ITALIEN

Construire la Fondation du Centre russe contre le sida pour le futur

15 septembre 2017

La Fondation du Centre russe contre le sida a été créée il y a un an par le journaliste et présentateur de télévision Anton Krasovsky pour aider les personnes vivant avec le VIH et partager des informations sur l’épidémie de sida.

Aujourd’hui, dans les locaux de la fondation, des groupes de soutien sont organisés chaque semaine pour permettre aux personnes vivant avec le VIH et à leurs proches d’accéder à un appui professionnel. Les autres activités proposées dans ces locaux incluent des séminaires de soutien juridique, des conférences sur les différentes facettes du VIH, des projections de films en avant-première et des débats sur la législation. Une hotline est à disposition pour les appels concernant les questions relatives au VIH venant de tout le pays. Chaque jour, le personnel de la fondation traite les demandes spécifiques de personnes à qui on a refusé un traitement, en tentant de prêter assistance à toutes les personnes qui sollicitent une aide.

D’une manière ou d’une autre, tout le travail accompli par la fondation vise à lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH en Russie. « Nous luttons contre la discrimination et le fait que les personnes vivant avec le VIH sont jugées « sales » et contagieuses. Notre devise en la matière est « N’ayez pas peur », et tout notre travail s’articule autour de ce slogan », explique M. Krasovsky.

La Fondation du Centre russe contre le sida existe exclusivement grâce aux dons d’individus et d’entreprises ; aucune organisation d’État ou confessionnelle ne figure parmi les donateurs. Les membres du personnel sont peu nombreux.

« Plusieurs personnes ont récemment rejoint notre équipe : elles seront chargées des programmes pour les groupes, des conférences et du travail communautaire. Un groupe qui développe un programme d’auto-dépistage va également nous rejoindre bientôt », indique M. Krasovsky.

« L’indépendance est importante pour nous. Nous n’approuvons pas l’attitude des organismes du gouvernement envers les personnes vivant avec le VIH et les consommateurs de drogues. Nous nous opposons farouchement à la discrimination envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe », déclare M. Krasovsky.

En l’honneur du premier anniversaire de la fondation, M. Krasovsky ajoute : « Tout ce que nous avons accompli, c’est grâce à ceux qui nous soutiennent. Mes collègues et moi-même, toutes les personnes qui s’adressent à nous pour solliciter une aide, nous apprécions et chérissons votre appui. Nous voulons vous garder avec nous pour l’avenir qui, en dépit de tout, nous attend encore. » 

#Teenergizer2020

13 septembre 2017

Des jeunes et des adolescents âgés de 16 à 19 ans de plusieurs pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale se sont retrouvés du 26 au 29 août à Aghveran, en Arménie, pour la première réunion de planification stratégique de Teenergizer. Ils ont évoqué les problèmes rencontrés par les adolescents vivant avec le VIH dans leurs pays respectifs, partagé les résultats du projet #questHIVtest et élaboré le plan stratégique #Teenergizer2020.

Teenergizer est un mouvement unique en son genre de 80 adolescents nés de mères vivant avec le VIH et de bénévoles séronégatifs au VIH originaires de Géorgie, de Russie et d’Ukraine. Ils sont réunis autour d’un ensemble de valeurs communes, notamment la promotion de l’engagement, de la tolérance et des droits de l’homme.  

Les questions abordées dans le plan stratégique incluent la défense de la santé et des droits sexuels et reproductifs des adolescents, la promotion des informations adaptées à l’âge sur la prévention pour les adolescents et l’engagement actif des adolescents vivant avec le VIH dans la riposte au VIH.

Dans le cadre du projet #questHIVtest, les équipes de Tbilissi en Géorgie, de Kiev et Poltava en Ukraine et de Kazan et Saint-Pétersbourg en Russie ont fait campagne en faveur d’un dépistage du VIH simplifié, sûr et adapté aux jeunes chez les adolescents.

Les jeunes gens ont visité des sites de dépistage du VIH et décrit les obstacles au dépistage auxquels ils sont confrontés. Sur la base de ces informations, ils ont dressé une carte répertoriant 63 lieux de dépistage du VIH, accompagnés de critiques personnelles sur l’expérience de dépistage du virus, ainsi que les lieux sympathiques situés à proximité où les jeunes peuvent se retrouver.

Max Saani, de Tbilissi, raconte : « c’est extrêmement utile pour les adolescents d’avoir une carte sur laquelle ils peuvent trouver des lieux de dépistage adaptés où ils peuvent bénéficier d’une aide et d’un soutien adéquats ». « Cette carte est très originale, avec l’indication de lieux pour les adolescents qui n’apparaissent même pas sur Google Maps », ajoute Yana Valchuk, de Kiev.

Entre autres problèmes et obstacles rencontrés par les adolescents lors du projet #questHIVtest, on peut citer le manque d’informations sur le VIH, la stigmatisation autour du dépistage du VIH et des échanges sur le VIH avec ses amis, le coût élevé des tests de dépistage du VIH et le consentement parental. L’absence de tests de dépistage du VIH anonymes pour les jeunes et la pénurie de médecins, de travailleurs sociaux et de psychologues formés pour soutenir les adolescents vivant avec le VIH figurent également parmi les obstacles évoqués.

Timur Khayarov, de Kazan, explique que les raisons pour lesquelles de nombreux adolescents russes ont peur de faire un test de dépistage du VIH incluent la limite d’âge (14 ans pour un test avec le consentement des parents, 16 ans pour un test sans ce consentement) et le fait que les résultats des tests concernant des mineurs doivent être communiqués à leurs parents. « Quand on m’a refusé un test de dépistage du VIH anonyme en raison de mon âge, j’ai montré au personnel une copie de la loi. Le projet #questHIVtest m’a permis de défendre mon droit aux services », raconte-t-il.

Le projet #questHIVtest a été entrepris avec l’appui de l’ONUSIDA et de la Fondation Viiv Healthcare.

« Je suis convaincu que le futur est entre les mains des adolescents : ce sont eux qui changeront le monde pour en construire un nouveau. D’ici à 2020, Teenergizer se sera rapproché de quelques pas du monde que nous voulons », déclare Armen Agadjanov, un activiste de la lutte contre le VIH originaire d’Erevan, en Arménie.

Informations utiles

Teenergizer

Pages