Transgender people

L’ONUSIDA se tient aux côtés des communautés LGBTQ+ du monde entier alors que les Marches des Fiertés débutent

29 mai 2024

GENÈVE, le 29 mai 2024—Alors que les communautés LGBTQ+ et leurs allié‧es descendent dans la rue pour célébrer le mois des Fiertés, l’ONUSIDA se montre solidaire et rejette ouvertement la criminalisation, la discrimination et la stigmatisation des personnes LGBTQ+ tout en mettant l’accent sur le respect de tous et toutes.

« Les évènements organisés autour des Fiertés sont une preuve du potentiel de l’inclusion », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « La Marche des Fiertés a permis à l’humanité de faire un grand pas en avant dans la lutte pour protéger les droits humains des personnes LGBTQ+. Tant de victoires ont été remportées. Mais les progrès réalisés sont menacés. Aujourd’hui, l’humanité a plus que jamais besoin de l’esprit de la Marche des Fiertés : pour protéger la santé de chacune et chacun, nous devons protéger les droits de tout le monde. »

Les raisons de faire la fête ne manquent pas. Les données de l’ONUSIDA montrent que 123 pays ne pénalisent pas les relations entre personnes du même sexe. Ils n’ont jamais été aussi nombreux à rejeter la criminalisation.

De plus en plus de pays abandonnent les lois punitives anti-LGBTQ+ souvent héritées de l’ère coloniale. Rien que depuis 2019, le Botswana, le Gabon, l’Angola, le Bhoutan, Antigua-et-Barbuda, la Barbade, Singapour, Saint-Christophe-et-Niévès, les îles Cook, l’île Maurice et la Dominique ont abrogé les lois qui criminalisaient les personnes LGBTQ+.

Cependant, les droits humains de la communauté LGBTQ+ sont menacés par un réseau mondial coordonné et bien financé d’extrémistes qui les cible. Ces personnes dépensent des millions pour promouvoir la haine et la division sociale et proposent des lois de plus en plus draconiennes pour punir les personnes LGBTQ+. Les attaques contre les personnes LGBTQ+ violent les droits humains et portent atteinte à la santé publique.

Alors que nous traversons une période dangereuse, nous avons besoin du courage et de la solidarité de la part de tous et toutes. La Marche des Fiertés a toujours été autant une occasion de manifester et de se souvenir que de faire la fête. Il y a plus de 50 ans, les premières personnes à avoir participé à la Marche des Fiertés à New York savaient qu'elle était l’antidote à la stigmatisation et à la discrimination. Elles rejetaient la honte que d’autres cherchaient à leur imposer.

Les mouvements dirigés par les activistes LGBTQ+ ont été le moteur d’une multitude de progrès accomplis dans la protection des droits humains et de la santé de chacun et chacune.

Cette décennie représente un moment charnière, car nous sommes en mesure de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique, mais le recul des droits humains entrave les progrès.

À une époque où le soutien aux défenseuses et défenseurs des droits humains est vital et urgent, le soutien financier aux organisations de la société civile diminue à mesure que les pays donateurs réduisent leurs budgets.

Pourtant, une chose est sûre : la stigmatisation tue, la solidarité sauve des vies.

L’heure est à la solidarité. L’heure est à la FIERTÉ.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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L'ONUSIDA appelle à la protection des droits de l'homme à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie (IDAHOBIT)

15 mai 2024

GENÈVE, 15 mai 2024— À l'approche de l'IDAHOBIT, commémoré dans le monde entier le 17 mai, l'ONUSIDA appelle les gouvernements du monde entier à protéger les droits humains des personnes LGBTQ+. La protection des droits de l'homme de chaque personne, selon les recherches de l'ONUSIDA, est essentielle pour protéger la santé publique, car elle permet un accès inclusif et équitable aux services de santé sans discrimination.

Le mouvement en faveur des droits de l'homme pour tous a réalisé d'importants progrès. Par exemple, alors qu'au début de la pandémie de sida, la plupart des pays criminalisaient les personnes LGBTQ+, deux tiers des pays ne le font plus aujourd'hui.

Cependant, plus de 60 pays le font encore, tandis que 20 autres pays criminalisent l'expression et l'identité de genre.

"La stigmatisation, la discrimination et la criminalisation peuvent être mortelles", a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA. "Dans la lutte contre le VIH, nous avons appris qu'une approche fondée sur les droits de l'homme est essentielle pour répondre à une crise sanitaire et ne laisser personne de côté. Les pays doivent supprimer ces lois pénales discriminatoires et introduire une législation qui protège les droits si nous voulons que le sida cesse d'être une menace pour la santé publique de tous.

La discrimination, la violence et la criminalisation contraignent de nombreuses personnes LGBTQ+ à vivre dans la clandestinité et à s'éloigner des services de santé ; en conséquence, les hommes homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les personnes transgenres, sont davantage touchés par le VIH. Au niveau mondial, en 2022, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes étaient 23 fois plus susceptibles de contracter le VIH, et les femmes transgenres 20 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les autres adultes âgés de 15 à 49 ans.

La criminalisation des personnes LGBTQ+, en particulier, nuit considérablement à la santé. En Afrique subsaharienne, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans les pays où ils sont criminalisés sont cinq fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que dans les pays qui ne criminalisent pas les comportements sexuels entre personnes de même sexe.

Comme l'a démontré un récent rapport de l'IAS et du Lancet, les violations des droits de l'homme ont de multiples effets néfastes sur la santé publique. Le fait de traiter les gens comme des criminels les éloigne des services vitaux par crainte d'être arrêtés et discriminés, ce qui les empêche d'accéder à la prévention, au traitement et aux soins en matière de VIH.  En outre, des lois anti-LGBTQ+ strictes ont été associées à un manque de connaissances sur le dépistage du VIH et le statut sérologique.

"Pour beaucoup trop de personnes dans nos communautés LGBTQ+ et au-delà, les choses les plus élémentaires sont encore trop loin d'être accessibles, en raison de la discrimination, de la stigmatisation et de la violence auxquelles elles sont confrontées chaque jour", a déclaré l'association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexes, ILGA World, les co-secrétaires généraux Luz Elena Aranda et Tuisina Ymania Brown.  C'est pourquoi ils se rallient à un cri urgent : "Personne n'est laissé pour compte : égalité, liberté et justice pour tous", nous rappelant l'importance de rejeter les lois, les politiques et les attitudes discriminatoires. 

Les lois pénales discriminatoires sur la base de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre constituent une violation du droit à la vie privée et à la non-discrimination et entravent la riposte au VIH. L'ONUSIDA appelle tous les États à abroger ces lois et à introduire des protections juridiques contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle.

L'ONUSIDA, l'Organisation mondiale de la santé, le Programme des Nations unies pour le développement et la Commission mondiale sur le VIH et le droit ont formulé les mêmes recommandations, de même que le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme et plusieurs autres agences des Nations unies.

L'ONUSIDA se tient aux côtés des personnes LGBTQ+ partout dans le monde qui sont confrontées à la haine, à la discrimination et à la marginalisation, et demande qu'il soit mis fin à leur criminalisation.

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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En amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA appelle ardemment à Confier le leadership aux communautés pour mettre fin au sida

28 novembre 2023

Un nouveau rapport de l’ONUSIDA met en lumière le rôle essentiel joué par les communautés, mais aussi la manière dont le sous-financement et les obstacles auxquels elles sont confrontées sapent leurs efforts pour sauver des vies et entravent les progrès pour mettre fin au sida.

LONDRES/GENÈVE, le 28 novembre 2023 — À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), l’ONUSIDA appelle les gouvernements à travers le monde à libérer le potentiel des communautés implantées au cœur des sociétés du monde entier et à leur confier le leadership pour mettre fin au sida. Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’ONUSIDA, Confier le leadership aux communautés, montre que le sida ne pourra disparaître en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030 que si les communautés en première ligne reçoivent tout le soutien dont elles ont besoin de la part des gouvernements et des donateurs.

« Les communautés du monde entier ont montré qu’elles étaient prêtes, disposées et capables d’ouvrir la voie. Elles ont néanmoins besoin de voir disparaître les obstacles qui entravent leur travail et de disposer des ressources adéquates », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Trop souvent, les communautés sont traitées par les décideurs et les décideuses comme des problèmes à gérer, au lieu d’être reconnues comme des leaders et de recevoir un soutien à ce titre. Les communautés ne se tiennent pas en travers du chemin, elles éclairent la voie qui mène à la fin du sida. »

Le rapport, présenté à Londres lors d’un évènement organisé par l’organisation de la société civile STOPAIDS à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, montre comment les communautés sont la force motrice du progrès.

La mobilisation des communautés dans la rue, devant les tribunaux ou encore devant les parlements a permis d’instaurer des changements politiques inespérés. Les campagnes menées par les communautés ont contribué à élargir l’accès aux médicaments génériques contre le VIH et à réduire significativement et durablement le coût du traitement. Celui-ci est passé de 25 000 $ par personne et par an en 1995 à moins de 70 $ aujourd’hui dans beaucoup de pays parmi les plus touchés par le VIH.

Le rapport Confier le leadership aux communautés montre que les investissements dans des programmes anti-VIH dirigés par les communautés apportent des avantages transformationnels. Il explique comment des programmes mis en œuvre par des organisations communautaires au Nigeria sont associés à une augmentation de 64 % de l’accès au traitement anti-VIH dans le pays, à une propension deux fois plus élevée d’avoir recours aux services de prévention et à une multiplication par quatre de l’utilisation du préservatif à chaque rapport sexuel chez les personnes exposées à un risque d’infection au VIH. Il souligne également comment, en République-Unie de Tanzanie, les travailleurs et travailleuses de l'industrie du sexe qui ont eu accès à une palette de services offerts par des pairs ont vu leur taux d’incidence du VIH baisser de moitié (5 % contre 10,4 %).

« Nous sommes le moteur du changement capable de mettre fin aux injustices systématiques qui continuent à alimenter la transmission du VIH. Nous avons assisté à des avancées spectaculaires comme la campagne U=U (« Undetectable = Untransmittable », en français Indétectable = Intransmissible), amélioré l’accès aux médicaments et fait de grands pas en avant dans la décriminalisation », a déclaré Robbie Lawlor, cofondateur d’Access to Medicines Ireland. « Pourtant, on attend de nous que nous déplacions des montagnes sans soutien financier. Nous sommes supposés lutter pour un monde plus équitable et nous sommes chargés de déconstruire la stigmatisation, mais nous sommes mis sur la touche dans les discussions importantes. Nous sommes à la croisée des chemins. Il est fini le temps où les communautés étaient reléguées aux rôles de figurantes. L’heure est venue de nous confier le leadership. »

Le rapport souligne comment les communautés sont à la pointe de l’innovation. À Windhoek, en Namibie, un projet autofinancé par le Youth Empowerment Group utilise des vélos électriques pour fournir des médicaments anti-VIH, de la nourriture et une aide au suivi du traitement aux jeunes qui souvent ne peuvent pas se rendre dans un établissement de santé à cause de leur scolarité. En Chine, des organisations communautaires ont développé des applications sur smartphone qui relient les personnes à l’autodépistage, ce qui a contribué à multiplier par quatre le nombre de dépistages du VIH dans tout le pays entre 2009 et 2020.

Le rapport révèle comment les communautés placent les prestataires de services devant leurs responsabilités. En Afrique du Sud, cinq réseaux communautaires de personnes vivant avec le VIH ont inspecté 400 sites dans 29 districts et mené plus de 33 000 entretiens avec des personnes séropositives. Dans la province de l’État Libre, leurs conclusions ont conduit les responsables provinciaux de la santé à déployer de nouveaux protocoles de rendez-vous pour réduire les temps d’attente dans les établissements de santé et à proposer des ordonnances d’antirétroviraux pour trois et six mois de traitement.

Malgré des preuves sans appel de l’impact des communautés, les ripostes dirigées par les communautés ne sont pas reconnues et financées correctement et sont même la cible d’attaques dans certains endroits. Des mesures de répression à l’encontre de la société civile et des droits humains des populations marginalisées empêchent les communautés d’apporter des services de soins et de prévention du VIH. Le sous-financement des initiatives dirigées par les communautés fragilise leur capacité à fonctionner et à étendre leur action. L’élimination de ces obstacles leur permettrait de dynamiser encore plus les efforts pour mettre fin au sida.

Dans la Déclaration politique sur le VIH et le sida de 2021, les États membres des Nations Unies ont reconnu le rôle essentiel que jouent les communautés dans la prestation de services anti-VIH, en particulier auprès des personnes les plus exposées au VIH. Toutefois, alors que les organisations de la société civile canalisaient plus de 31 % du financement du VIH en 2012, dix ans plus tard, en 2021, seuls 20 % de l’enveloppe allouée au VIH leur étaient attribués. Il s’agit d’un recul sans précédent des engagements qui se calcule en vies perdues hier, aujourd’hui et demain.

« À l’heure actuelle, l’action dirigée par la communauté est la contre-mesure la plus importante de la riposte au sida », a déclaré la directrice exécutive de l’International Treatment Preparedness Coalition, Solange Baptiste. « Pourtant, il est incroyable de constater qu’elle n’est pas à la base des plans, agendas, stratégies ou mécanismes de financement mondiaux visant à améliorer la préparation aux pandémies et la santé universelle. Il est temps de changer cela. »

Chaque minute, une vie est perdue à cause du sida. Chaque semaine, 4 000 filles et jeunes femmes sont infectées par le VIH, et sur les 39 millions de personnes vivant avec le VIH, 9,2 millions n’ont pas accès à un traitement vital. Un chemin existe pour mettre fin au sida et le sida peut être éradiqué à l’horizon 2030, mais uniquement si les communautés mènent le combat.

Voici l’appel de l’ONUSIDA : Le rôle de leader des communautés doit être au cœur de tous les plans et programmes anti-VIH ; le rôle de leader des communautés doit être financé en totalité et de manière pérenne ; et les obstacles entravant le rôle de leader des communautés doivent être supprimés.

Le rapport contient neuf contributions externes dans lesquelles des leaders communautaires partagent leur expérience dans leurs accomplissements, les obstacles rencontrés et ce dont le monde a besoin pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique.

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Un arc-en-ciel porteur d’espoir pour la communauté LGBTQI+ dans une zone rurale du Japon

17 mai 2023

Pendant de nombreuses années, Mami a enseigné dans une école publique à Kanazawa, au Japon. Lorsqu’elle a commencé sa transition et à s’habiller d’une manière moins masculine, ses collègues et ses responsables l’ont vu d’un mauvais œil. Puis, elle a été licenciée.

En tant que femme transgenre dans une petite ville conservatrice, Mami a eu du mal à trouver un autre emploi et s’est sentie très isolée. « Lorsqu’un ami m’a invitée à travailler au centre communautaire Rainbow Pride de Kanazawa, j’ai été heureuse de trouver un endroit où j’étais acceptée », a-t-elle déclaré.

Fondé en 2022, le centre LGBTQI+ de Kanazawa est hébergé dans une maison de thé vieille de 150 ans qui donne sur l’ancienne place de marché des samurais. Les panneaux coulissants permettent de varier les configurations selon les besoins. Dans la cuisine ouverte, Mami et son ami, Kennosuke Okumara, responsable du secrétariat du centre de Kanazawa, servent du thé et du café aux visiteurs et aux visiteuses.

« Avant, je travaillais à Tokyo, mais j’ai fini par revenir dans ma ville natale », raconte M. Okumara. « Le problème était qu’il y n’avait et qu’il n’y a toujours rien pour les gays ici », regrette-t-il.  M. Okumara vit avec le VIH et déplore que les questions liées au VIH et aux personnes LGBTQI+ sont encore tabous. « Les informations sont tellement rares. C’est dommage. Je suis ici pour partager mon expérience et sensibiliser », poursuit-il.

Vêtu d’un tablier, M. Okumara mélange du thé vert dans une petite tasse avec un fouet en bambou. Il s’arrête et regarde Mami. « C’est un espace où tout le monde est en sécurité », continue-t-il.

Pour la co-présidente du centre, Diana Hoon, le centre est une lueur d’espoir. « Nous sommes comme un phare dans une société patriarcale très conservatrice », indique-t-elle. Mme Hoon montre dans la bibliothèque improvisée les nombreux dépliants et prospectus sur l’importance de connaître son statut sérologique ou sur la marche des Fiertés de la ville ou encore des livres sur le coming-out. Elle déclare que le centre attire non seulement de plus en plus de monde, mais qu’il peut également compter sur l’aide de 10 bénévoles... dont beaucoup sont des mères.

« Nos séminaires 'LGBTQI+' à destination des parents font leur chemin », raconte-t-elle. « Les gens parlent de leurs enfants, ce qui permet de créer des liens. »

Mme Hoon est singapourienne et vit avec une autre femme originaire de Kanazawa. Elle a l’impression de jouer son rôle pour aider les gens et encourager l’acceptation.

« Parmi nos priorités, nous sensibilisons sur le thème du VIH et défendons des toilettes et des uniformes scolaires unisexes et surtout le mariage pour toutes et tous, qui n’existe pas encore au Japon », précise-t-elle. Elle espère également pouvoir proposer d’ici cinq ans un refuge pour héberger des personnes LGBTQI+.

Selon elle, des étapes ont été franchies dernièrement. « Les personnes transgenres sont plus visibles ces derniers temps et nous avons des personnalités LGBTQI+ dans la communauté », explique-t-elle.

Une figure de proue est par exemple Gon Matsunaka, fondateur et ancien président du consortium Pride House Tokyo et directeur du mouvement Marriage for All au Japon. Ancien directeur de la publicité pour l’une des plus grandes entreprises japonaises, Dentsu, M. Matsunaka a caché sa sexualité pendant des décennies. « Pour moi, il n’y avait pas d’avenir dans ma petite ville de province, alors je suis parti à Tokyo », a-t-il déclaré. Il a ensuite étudié en Australie, a travaillé à Tokyo et à New York et a finalement démissionné de son entreprise.

Il a révélé son homosexualité en 2010 et a décidé de créer un centre communautaire à Tokyo. Les Jeux Olympiques semblaient être une occasion en or.

La pandémie de COVID est arrivée et beaucoup de projets ont été suspendus, mais M. Matsunaka et son équipe n’ont pas abandonné.

« En mai 2020, des enquêtes successives ont montré que les jeunes LGBTQI+ ne se sentaient pas en sécurité à la maison ou avaient perdu leurs contacts sociaux. Ce constat m’a vraiment motivé », indique-t-il. Il avait rassemblé 15 sponsors pour créer la Tokyo Pride House, un espace temporaire destiné à la communauté LGBTQI+ pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques. Cependant, avec le report des Jeux, le centre a été annulé.

L’équipe a persuadé les sponsors de modifier l’objectif de leur financement et de créer un espace permanent. Des années après les Jeux olympiques, la Tokyo Pride House est toujours ouverte à quelques pas du célèbre quartier de Shinjuku très apprécié de la communauté queer.

À Kanazawa, M. Matsunaka s’est associé à Mme Hoon pour lancer une marche des Fiertés en 2021. L’idée d’un centre communautaire est née de ce succès.

M. Matsunaka est particulièrement fier que la préfecture (municipalité) ait apporté la moitié des fonds au centre de Kanazawa Nijinoma. Le reste de la somme a été rassemblé par financement collaboratif.

Entouré de drapeaux aux couleurs de l’arc-en-ciel, dans la Tokyo Pride House, il n’est pas peu fier de dire : « je n’ai jamais rêvé de cela et je n’aurais jamais cru cela possible, en particulier dans une petite ville comme Kanazawa. »

Pour lui, les femmes sont essentielles. « Les femmes viennent toujours après les hommes, surtout dans les zones rurales comme Kanazawa. Elles sont donc nos principaux atouts pour changer les mentalités patriarcales », indique-t-il. « Nous avons encore beaucoup à accomplir, mais je veux juste aller de l’avant et non reculer. »    

À l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie (IDAHOT), l’ONUSIDA est solidaire de la communauté LGBTQI+. Nous devons nous unir et embrasser la diversité ; une société où tout le monde, peu importe son lieu de résidence ou son orientation sexuelle, peut vivre en paix et en sécurité ; une société où tout le monde peut contribuer à la santé et au bien-être de sa communauté.

L’ONUSIDA enjoint à tous les pays à décriminaliser l’homosexualité, car c’est une étape vitale pour garantir la santé de toutes les personnes

Découvrez quels pays criminalisent les populations clés

L’ONUSIDA enjoint à tous les pays à décriminaliser l’homosexualité, car c’est une étape vitale pour garantir la santé de toutes les personnes

17 mai 2023

Publication en amont de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie – 17 mai 2023

GENÈVE, le 15 mai 2023—Dans le monde entier, 67 pays criminalisent encore les rapports entre personnes du même sexe et cette pratique est passible de la peine de mort dans 10 États. 20 pays criminalisent la diversité des genres. Ce type de lois nuit à la santé publique générale et coûte des vies. La santé publique et les droits humains sont étroitement liés.

« On ne peut pas sous-estimer l’importance de décriminaliser l’homosexualité et la diversité des genres », a déclaré la directrice exécutive adjointe de la branche Politiques, sensibilisation et connaissances de l’ONUSIDA, Christine Stegling. « La décriminalisation sauve des vies. C'est une étape cruciale vers l’égalité, la dignité et la santé pour toutes les personnes. »

L’orientation sexuelle, l’identité et l’expression du genre sont diverses au sein de n’importe quelle culture. Les personnes LGBTQI+ font partie de chaque société dans chaque pays depuis la nuit des temps, mais cette communauté continue d’être marginalisée et exclue, que ce soit sur le plan juridique, culturel ou social ou une combinaison de tous ces aspects.

La criminalisation, ainsi que l’omniprésence de la discrimination et de la violence, empêchent les personnes LGBTQI+ d’accéder aux services vitaux. Dans un nombre croissant de cas, des milices autoproclamées ou la police harcèlent les soignants et soignantes qui fournissent des services vitaux à la communauté LGBTQI+.

Selon l’ONUSIDA, dans les pays où les rapports sexuels entre personnes du même sexe sont criminalisés, la prévalence du VIH est cinq fois plus élevée chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes que dans les pays où ce type de rapports n’est pas criminalisé. Ce risque est même 12 fois plus élevé lorsque des poursuites judiciaires ont été intentées récemment.

Reconnaissant que les lois pénales ont un impact néfaste sur la riposte au VIH, les États membres des Nations Unies se sont engagés à l’Assemblée générale des Nations Unies dans la Déclaration politique sur le VIH 2021 à atteindre des objectifs ambitieux afin d’éliminer les textes qui compromettent la riposte au VIH et oublient les populations clés. Comprenant que la décriminalisation est un élément essentiel de la riposte au VIH, les pays se sont engagés à ce qu’à l’horizon 2025, moins de 10 % des pays aient des cadres juridiques et politiques punitifs qui affectent la riposte au VIH.

Nous observons une vague de progrès encourageants. L’année dernière, Antigua-et-Barbuda, Saint-Christophe-et-Niévès, Singapour, la Barbade et les îles Cook ont abrogé d’anciennes lois coloniales qui criminalisaient les relations entre personnes du même sexe. La Cour du Koweït a abrogé une loi qui criminalisait « l’imitation du sexe opposé ».

Le Brésil figure parmi les pays qui promeuvent les droits humains des personnes LGBTQI+. Dans le cadre d’un événement organisé le 17 mai, le ministre de la Santé et la ministre des Droits humains annonceront que le pays rejoint le Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH. Cette manifestation mettra l’accent sur l’accès aux soins et à la justice pour les communautés transsexuelles et de genre divers.

Cependant, cette vague de progrès s'oppose au regain international d’une résistance bien financée et bien organisée qui cherche à essaimer les préjugés et à promouvoir de nouvelles lois contre l'homosexualité et les personnes trans, aussi discriminatoires que néfastes.

En cas d’entrée en vigueur, ces textes auraient des répercussions néfastes considérables sur la santé publique. Ils empêcheraient les personnes LGBTQI+ d’accéder aux services de santé et le personnel de santé de fournir des services vitaux, y compris des services de prévention et de traitement du VIH. Il est vital pour la santé publique de mettre un frein à cette spirale négative.

À l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, l’ONUSIDA appelle tous les pays à supprimer les lois punitives et à lutter contre les préjugés visant les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées. Un monde plus juste, équitable et bienveillant est plus sain, pour tout le monde. 

ONUSIDA

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L’ONUSIDA salue la nomination d’Erika Castellanos au poste de directrice exécutive de GATE

13 décembre 2022

GENÈVE, le 13 décembre 2022—L’ONUSIDA salue chaleureusement la nomination d’Erika Castellanos au poste de Directrice exécutive de GATE (Global Action for Trans Equality). GATE œuvre pour garantir la justice et l’égalité pour les communautés transsexuelles, de genre divers et intersexuelles. Son action passe par des partenariats stratégiques avec différentes organisations mondiales, y compris l’ONUSIDA et d’autres organismes et mécanismes des Nations Unies.

Née au Belize, Erika a commencé à militer en faveur des droits des personnes vivant avec le VIH et des travailleurs et travailleuses du sexe. Sa nomination profite de son expérience personnelle en tant que femme transgenre vivant avec le VIH et faisant partie de différentes communautés de populations clés.

« Erika Castellanos est une militante de renommée internationale et très respectée dans les questions du VIH et des droits humains. L’ONUSIDA apprécie notre partenariat avec Erika en tant que déléguée de la société civile à notre Conseil de coordination du Programme », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Le travail de GATE en tant qu’organisation dirigée par la communauté transsexuelle a été essentiel pour favoriser l’implication des organisations transsexuelles, de genre divers et intersexuelles dans la riposte au sida. Nous sommes impatients de poursuivre notre travail avec Erika et GATE pour lutter contre les inégalités qui touchent ces communautés ».

Erika Castellanos a rejoint GATE en avril 2017 au poste de directrice des programmes. En février 2022, elle a occupé le poste de directrice exécutive par intérim, période au cours de laquelle elle a continué à consolider la position de GATE en tant que leader mondial dans le domaine de la lutte en faveur des personnes transsexuelles, de genre divers et intersexuelles.

Erika a occupé plusieurs fonctions à l’échelle nationale, régionale et mondiale, notamment : directrice exécutive du Réseau collaboratif pour les personnes vivant avec le VIH (C-NET+) au Belize, vice-présidente du Conseil du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+), membre du conseil du HIV Justice Network et co-présidente du programme ViiV Positive Action destiné aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et aux personnes transgenres. En 2018, Erika a été la première militante ouvertement transgenre à être nommée au conseil d’administration du Fonds mondial, dans le cadre de la délégation composée de membres de communautés.

Erika prendra ses nouvelles fonctions de directrice exécutive de GATE le 1er janvier 2023.

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Assurer la sécurité des personnes LGBTI en temps de guerre

16 mai 2022

En amont de la Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie (IDAHoBiT) organisée chaque année le 17 mai, l’ONUSIDA s’entretient avec Evelyn Paradis, la directrice exécutive d’ILGA-Europe (l’association des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexuées basée en Europe), sur  la protection des droits des personnes LGBTI lors de crises humanitaires. 

Comment les crises humanitaires affectent-elles particulièrement les personnes LGBTI ?  

Les crises humanitaires touchent tout le monde, mais certaines communautés ont parfois besoin d’une réponse spécifique en raison de vulnérabilités préexistantes. Ces vulnérabilités particulières font que des personnes ne se sentent pas en sécurité lorsqu’elles ont à faire à des organisations humanitaires qui fournissent la sécurité d’un abri ou une aide alimentaire et médicale de base. Ne pas savoir si on s’occupera d’elles sans les discriminer et si on les accueillera et les prendra en charge tout simplement est un obstacle à l’aide humanitaire pour ces personnes.

L’ILGA est très active dans la crise ukrainienne.  Quels sont les principaux défis auxquels sont confrontées les personnes LGBTI touchées par la guerre 

Dans la crise ukrainienne, nous constatons que les personnes LGBTI ne sont pas intégrées de facto dans les chaînes d’approvisionnement des premiers secours. Les médicaments liés à la transition et spécifiques à l’intersexualité, comme le traitement hormonal substitutif et, dans une certaine mesure, les médicaments pour les personnes vivant avec le VIH, ne font pas encore partie intégrante des approvisionnements humanitaires. En outre, une part importante de la communauté LGBTI ne peut pas répondre à ses besoins fondamentaux, en raison d’inégalités socio-économiques antérieures au conflit.

Les femmes transsexuelles dont les papiers indiquent qu’elles sont de sexe masculin peuvent être obligées de rejoindre l’armée ou ne sont pas autorisées à quitter le pays avec d’autres femmes, ce qui les place dans une situation potentiellement très dangereuse.

Avoir accès à un abri sûr est également un problème. En Ukraine, beaucoup de personnes LGBTI ne se sentent pas en sécurité et se sentent exposées dans de nombreux abris, tandis que certaines personnes déplacées dans le pays signalent être confrontées à la discrimination lorsqu’elles tentent de louer un appartement. Par conséquent, de nombreux groupes LGBTI ont mis en place des abris pour soutenir leurs communautés. Certaines personnes qui restent et sont visibles ont été victimes d’attaques physiques, car la LGBTIphobie était déjà un problème en Ukraine avant la guerre.

Tout cela se passe alors que les personnes LGBTI sont confrontées aux mêmes difficultés que tout le monde : trouver de l’argent, de la nourriture, prendre soin de leurs proches et bien plus encore.

Que font des organisations comme l’ILGA pour les aider 

Nous envoyons un soutien financier direct aux groupes qui restent en Ukraine et fournissons un soutien direct à leurs communautés, ainsi qu’aux groupes LGBTI dans les pays d’accueil. Nous travaillons aussi activement à mobiliser des ressources pour tous les groupes LGBTI qui se mobilisent et aider les personnes LGBTI en Ukraine et à l’étranger. Nous travaillons avec des groupes et organisations humanitaires d’envergure comme l’ONUSIDA et leur communiquons les besoins sur le terrain, tout en militant auprès des institutions et des gouvernements européens pour qu’ils prennent des mesures à la fois en faveur des communautés LGBTI en Ukraine et des personnes LGBTI qui ont quitté le pays.

Que peut-on faire pour mieux répondre aux besoins spécifiques des personnes LGBTIQ+ en situation de crise humanitaire ?  

Nous constatons que le travail humanitaire et le développement de mesures de protection, comme la protection contre la violence sexiste ou l’accès aux médicaments, n’intègrent pas du tout une approche du point de vue LGBTI. À bien des égards, nous avons dû partir de zéro, notamment en établissant des contacts avec des acteurs du secteur humanitaire.

Bien qu’il soit encore tôt dans cette crise particulière pour fournir des recommandations spécifiques, il ne fait aucun doute que le travail en cours aura beaucoup à nous apprendre. Par conséquent, nous nous assurerons qu’à l’avenir les points de vue et les besoins de personnes LGBTI sont intégrés dès le départ dans la riposte des acteurs humanitaires.

De nombreuses organisations communautaires et de la société civile aident les personnes LGBTI touchées par la guerre en Ukraine.  À quels défis sont-elles confrontées dans l’exécution de ce travail important ?  

La structure de la plupart des organisations LGBTI ne les préparait pas au travail humanitaire, et pourtant elles aident à couvrir les besoins fondamentaux en plus du travail qu’elles continuent à fournir pour leurs communautés. Mais elles ne peuvent pas tout faire. Si elles deviennent les premières interlocutrices pour obtenir de l’aide et une assistance, cela se fera aux dépens de beaucoup d’autres problématiques, comme la défense des droits. C’est vrai aussi bien en Ukraine que dans les pays d’accueil.

Les inégalités, la stigmatisation, la discrimination et les violations des droits humains continuent d’empêcher les personnes LGBTI d’accéder aux services anti-VIH et de santé dont elles ont besoin. Comment pouvons-nous parvenir à un changement politique, juridique et social positif ?  

Le travail qui a commencé avec le secteur humanitaire montre qu’il y a un besoin, mais cette situation est aussi une chance. Si le secteur humanitaire intègre dès le départ les personnes et une perspective LGBTI dans son travail, cela peut marquer un changement positif pour ces communautés, en particulier en temps de crise.

Le 17 mai, Evelyn Paradis interviendra au cours d’une rencontre dans le cadre de la journée IDAHOBIT. Elle expliquera comment mieux protéger les droits des personnes LGBTIQ+, en particulier dans le contexte de la guerre en Ukraine, et comment garantir l’égalité des droits pour tous et toutes. Pour en savoir plus

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