Reportage
Le Rwanda montre la voie de la lutte conjointe contre la tuberculose
02 septembre 2009
02 septembre 200902 septembre 2009Le Dr Jorge Sampaio, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la lutte contre la tuberculose, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ont pu constater comment étaient fournis les services intégrés en matière de VIH et de tuberculose lors d’une visite au centre médico-social de Biryogo.
« C’est gratifiant de se trouver dans ce centre, qui a intensifié le dépistage de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH par des examens spécifiques et en transférant les cas confirmés à une clinique spécialisée en tuberculose. En outre, les patients qui arrivent comme tuberculeux au centre de santé font un test de dépistage du VIH. Les personnes séropositives reçoivent des soins et un appui intégrés. Ce programme reflète les formidables avancées que le Rwanda a effectuées dans le monde entier en matière de coordination des services liés à la tuberculose et de ceux liés au VIH », a déclaré le Dr Jorge Sampaio, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la lutte contre la tuberculose.
M. Sidibé a souligné les avancées que le Rwanda avait réalisées en améliorant les résultats concernant la coinfection VIH/tuberculose grâce à une meilleure collaboration et à l’utilisation de techniques de diagnostic novatrices. Il a aussi souligné l’engagement des Nations Unies en matière de lutte efficace contre la double épidémie.
Je me réjouis de voir que le Rwanda est le chef de file en Afrique et dans le monde en matière de démarche intégrée permettant de lutter contre les épidémies de tuberculose et de VIH qui sont étroitement liées. Cette attitude courageuse du Rwanda permet d’obtenir de formidables résultats qui montrent au reste de l’Afrique ce qui peut être réalisé .
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
« Je me réjouis de voir que le Rwanda est le chef de file en Afrique et dans le monde en matière de démarche intégrée permettant de lutter contre les épidémies de tuberculose et de VIH qui sont étroitement liées. Cette attitude courageuse du Rwanda permet d’obtenir de formidables résultats qui montrent au reste de l’Afrique ce qui peut être réalisé », a déclaré M. Sidibé.
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a rappelé que la lutte commune contre la tuberculose et le VIH constituait une priorité pour l’ONUSIDA et, comme affirmé dans le Cadre de résultats de l’ONUSIDA pour 2009-2011, qu’elle représentait l’un des neuf domaines clés dans lesquels des résultats devaient être obtenus. L’objectif est qu’aucune personne vivant avec le VIH ne décède de tuberculose.
Le Dr Sampaio et M. Sidibé se sont rendus ensemble au Laboratoire national de référence de Kigali où ils ont pu constater que le Rwanda avait fortement investi dans des services de laboratoire.
Le Rwanda s’est attaqué à un problème épineux, à savoir la difficulté de diagnostiquer la tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH. Pour établir le diagnostic, il faut visualiser au microscope la bactérie à l’origine de la maladie, obtenue par des échantillons de salive. Chez les personnes vivant avec le VIH, souvent peu de bactéries sont présentes dans la salive. Elles ne sont donc pas détectables par les méthodes de diagnostic habituelles, même si la personne est gravement atteinte, ce qui fait que souvent, le diagnostic n’est pas établi.
La sensibilité d’un diagnostic de la tuberculose peut être améliorée par l’incubation des échantillons afin de multiplier la bactérie responsable. Ce procédé prend cependant plusieurs semaines, voire plusieurs mois avec les méthodes habituelles. Pour accroître la vitesse et la précision du diagnostic, les cultures liquides en milieu MGIT seront introduites et diffusées sous peu au Rwanda. Le Laboratoire national de référence se penche aussi sur des microscopes plus puissants et des techniques de coloration pouvant augmenter la rapidité du diagnostic.
Depuis 2004, le Rwanda peut dépister la tuberculose pharmacorésistante. Le Laboratoire national de référence et d’autres grands laboratoires du pays renforcent actuellement leurs capacités en matière de diagnostic de la tuberculose extrêmement résistante (même si aucun n’en a détecté à ce jour).
Le Dr Sampaio et M. Sidibé ont félicité le personnel du laboratoire pour leur excellent travail et ont salué leur rôle dans la réduction des décès dus à la tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH.
Tous deux ont insisté sur le fait qu’il fallait davantage investir dans les services de laboratoire et se sont engagés à plaider pour une augmentation des investissements en matière de recherche d’un test de dépistage de la tuberculose plus rapide, plus simple et plus précis.