Reportage
Donnez la priorité aux filles, c’est ce que les intervenants d'une réunion parallèle pendant la session de la Commission de la population et du développement ont demandé aux gouvernements
19 avril 2011
19 avril 201119 avril 2011Une version de ce sujet a déjà été publiée sur unfpa.org.
Une version de ce sujet a déjà été publiée sur unfpa.org.
« Investir dans les adolescentes profite à tous, quand elles vont bien leurs familles et leurs communautés prospèrent avec elles. C'est la raison pour laquelle elles sont la première de nos priorités. » Tel est le message délivré par le Dr Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du FNUAP, lors d'un discours à la 44e session de la Commission de la population et du développement (CPD).
Le Dr Osotimehin a pris la parole lors d'une réunion parallèle appelée Donner la priorité aux filles organisée pendant la CPD, qui a eu lieu du 11 au 15 avril au siège des Nations Unies à New York. Des représentants des États membres, des organisations non gouvernementales et des experts participants à la CPD et venus du monde entier ont pris part à cette réunion.
Le directeur exécutif du FNUAP a souligné la nécessité de promouvoir les droits des filles et l'égalité des sexes, et d'en faire des objectifs prioritaires dans les programmes nationaux sur la santé, l'éducation, les moyens de subsistance et la sécurité. « Selon les possibilités ou les choix dont disposent les filles à l'adolescence, elles peuvent commencer leur vie d'adulte en tant que citoyennes autonomes et actives, ou peuvent se retrouver prisonnières de la pauvreté, négligées et sans possibilité de se faire entendre », a averti le Dr Osotimehin. « Il faut dès aujourd'hui donner la priorité aux filles pour un meilleur avenir pour tous. »
Investir dans les adolescentes profite à tous, et quand elles vont bien, leurs familles et leurs communautés prospèrent avec elles.
Dr Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif du FNUAP
Un autre orateur, le Dr Gill Greer, directrice générale de Fédération internationale pour le planning familial, (IPPF), a déclaré que « tant que les filles ne seront pas considérées par leurs familles et les communautés comme ayant la même valeur intrinsèque que leurs frères, nous ne pourrons pas atteindre un développement solide, durable, social, économique et environnemental. »
Elle a noté que, au niveau mondial, les filles restent moins scolarisées que les garçons dans le secondaire, en précisant que 70 % des 130 millions de jeunes non scolarisés sont des filles ; elle souligne également la vulnérabilité particulière des jeunes femmes au VIH. Selon l'ONUSIDA, les jeunes femmes représentent deux-tiers des nouvelles infections chez les jeunes à travers le monde.
«Il est temps de donner aujourd’hui la priorité aux filles afin qu'elles puissent prendre les décisions qui régissent le développement, et qu'elles puissent se tenir aux côtés de leurs frères, les partenaires, et les maris pour soutenir la moitié du ciel. »