Reportage
Michel Sidibé se rend en visite officielle à Berlin pour rencontrer le Ministre des Affaires étrangères et Vice-Chancelier et le Ministre de la Santé
09 février 2011
09 février 201109 février 2011Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est entretenu, mardi, avec des membres du gouvernement allemand sur l’avenir de la riposte mondiale au sida. Il leur a demandé de continuer à soutenir la lutte contre le VIH pour qu’elle demeure à l’ordre du jour des programmes internationaux pour le développement.
Lors de ses réunions avec Guido Westerwelle, le Ministre allemand des Affaires étrangères et Vice-Chancelier, et le Dr Philipp Rösler, le Ministre de la Santé, M. Sidibé a invité l’Allemagne à poursuivre ses investissements dans la lutte contre le sida. Il a également encouragé ce pays à jouer un rôle actif lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU sur le sida de juin 2011, en lui assurant la participation d’un certain nombre de ministres de haut niveau. Le Dr Rösler et M. Westerwelle ont pour leur part exprimé leur intérêt pour cette réunion.
M. Sidibé a partagé avec les ministres allemands sa préoccupation à l’égard de la progression de l’épidémie de VIH en Europe de l’Est. Il a encouragé l’Allemagne à étendre son soutien à cette région. Entre 2000 et 2009, le nombre des personnes vivant avec le VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale a quasiment triplé – pour passer, selon les estimations, de 530 000 à 1,4 million de personnes. La Fédération de Russie et l’Ukraine représentent à elles deux près de 90 % des infections au VIH récemment signalées.
Lors de son séjour à Berlin, M. Sidibé a également rencontré un certain nombre de parlementaires allemands, notamment Gudrun Kopp, Secrétaire d’État parlementaire au Ministère de la Coopération économique et du Développement, et Annette Widmann-Mauz, Secrétaire d’État parlementaire au Ministère de la Santé. Il les a informés de l’évolution de l’épidémie mondiale de VIH et leur a présenté la Réunion de haut niveau de juin et la stratégie de l’ONUSIDA pour la période 2011-2015.
Lors de ses entretiens avec les hauts responsables allemands, mardi, M. Sidibé a évoqué plusieurs autres problématiques comme l’accès à la prévention anti-VIH des populations les plus exposées au virus – les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs du sexe, les transsexuels et les consommateurs de drogues injectables. Il a souligné l’importance de veiller à ce que les accords commerciaux n’affaiblissent pas la durabilité de l’accès aux traitements antisida. M. Sidibé a également mis en évidence le fait que les financements de la lutte contre le sida supposent une responsabilité partagée et requièrent des investissements accrus et prévisibles de la part des gouvernements donateurs et des pays en développement.
En 2009, l’Allemagne a investi près de 398 millions USD dans la riposte mondiale au sida – elle se situe au troisième rang des gouvernements donateurs après les États-Unis et le Royaume-Uni.