Reportage
Le Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA souligne la nécessité d'une plus grande participation de la communauté pour mettre fin à la tuberculose et au VIH
04 décembre 2015
04 décembre 201504 décembre 2015Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a participé à une table ronde de haut nivea
Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a participé à une table ronde de haut niveau lors de la séance plénière d'ouverture de la 46e Conférence mondiale de l'Union sur la santé respiratoire afin de discuter des problèmes mondiaux rencontrés pour mettre fin aux épidémies liées de VIH et de tuberculose, comme le prévoient les Objectifs de développement durable.
Cette conférence de cinq jours s'est tenue au Cap, en Afrique du Sud, du 2 au 6 décembre 2015. L'Afrique du Sud enregistre le taux le plus élevé de tuberculose liée au VIH dans le monde, avec plus de 60 % de personnes vivant avec la tuberculose qui vivent aussi avec le VIH.
M. Loures a souligné la nécessité d'impliquer et de soutenir les personnes et les communautés les plus touchées par la tuberculose et le VIH. « Une approche centrée sur les personnes et fondée sur les droits est essentielle pour lutter contre le VIH et la tuberculose », a déclaré M. Loures. « Le pouvoir du changement vient seulement quand il est encouragé par les personnes elles-mêmes, grâce à la responsabilisation, la proximité et l'inclusion ».
Constance Manwa, une survivante de tuberculose multirésistante, militante communautaire et mère vivant avec le VIH raconte : « Faire participer la communauté aide beaucoup. J'étais une patiente, mais j'ai également donné des conférences pour d'autres patients dans la communauté. Il est important de faire passer le message de se faire dépister tôt. Les gens écoutent davantage une personne qui partage la même expérience ».
Les communautés aident à cibler les services de prévention et de traitement pour répondre aux besoins des personnes vivant avec la tuberculose et peuvent atteindre ceux qui sont laissés pour compte. Elles peuvent également contribuer à fournir un appui aux personnes vivant avec le VIH et la tuberculose pour qu'elles restent dans le parcours de soins et observent leur traitement.
Des progrès ont été accomplis. Depuis 1990, les décès liés à la tuberculose ont diminué de près de 50 %. Toutefois, la tuberculose est toujours encore la principale cause de décès en Afrique du Sud et une cause majeure de décès dans le monde. En 2014, plus d'un million de personnes dans le monde sont décédées de la tuberculose.
« Nous devons arrêter de parler des problèmes et commencer à parler des solutions », a déclaré Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Nous avons besoin de nouveaux médicaments, nous avons besoin de nouveaux diagnostics, et nous pourrons définitivement éliminer la tuberculose ».