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Douze agences des Nations Unies s’engagent à travailler ensemble pour en finir avec la discrimination dans les établissements de santé

30 juin 2017

Le 30 juin, 12 entités des Nations Unies ont publié une déclaration commune inédite appelant à en finir avec la discrimination dans les établissements de santé et à s’engager à travailler ensemble pour aider les États membres à fournir des services de soins sans stigmatisation ni discrimination. Cette déclaration est un puissant appel à l’action de la part des gouvernements pour qu’ils en fassent plus pour lutter contre la discrimination sous toutes ses formes et va contribuer à l’accomplissement d’un grand nombre des Objectifs de développement durable en faisant en sorte que personne ne soit laissé pour compte.

La discrimination dans les établissements de santé concerne certaines populations parmi les plus marginalisées et stigmatisées, ces populations que les États ont justement promis de rendre prioritaires dans l’Agenda 2030 pour le développement durable et qui sont bien trop souvent exclues ou laissées de côté. 

La discrimination touche aussi bien les usagers des services de santé que les agents qui y travaillent. Elle représente un obstacle à l’accès aux services de santé, nuit à la qualité des services fournis et renforce l’exclusion hors de la société des individus et des groupes. 

De nombreux individus et groupes sont confrontés à la discrimination en raison de leur âge, leur sexe, leur race ou leur origine ethnique, leur état de santé, leur handicap ou leur vulnérabilité face à la maladie, leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, leur nationalité, leur statut de demandeur d’asile ou de migrant, ou encore leur casier judiciaire, et connaissent souvent des formes de discrimination qui se chevauchent ou se combinent.

La discrimination dans les établissements de santé revêt des formes multiples et se manifeste souvent lorsqu’un individu ou un groupe se voir refuser l’accès à des services de santé qui sont disponibles pour les autres. Elle peut aussi apparaître dans le déni de services spécifiques à certains groupes, comme les femmes. On peut citer par exemple des individus ou groupes spécifiques victimes d’agressions physiques ou verbales ou de violences, de traitement sans consentement, de violation de la confidentialité et/ou le déni de décision autonome, notamment l’obligation d’avoir le consentement des parents, d’un époux ou d’un tuteur pour obtenir un traitement, et l’absence de consentement libre et éclairé.

Les agences qui ont signé cette déclaration sont le Secrétariat de l’ONUSIDA, le Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, le Programme alimentaire mondial, le Programme des Nations Unies pour le Développement, le Fonds des Nations Unies pour la Population, ONU Femmes, l’Organisation internationale du travail, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, l’Organisation mondiale de la Santé, le Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme et l’Organisation internationale pour les migrations.