Déclaration à la presse
Mettre fin à l’épidémie de sida est une question de droits de l’homme
10 décembre 201310 décembre 2013Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
Sous-Secrétaire général des Nations Unies
10 décembre 2013
Je suis convaincu que nous pouvons mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030. C’est un objectif que nous devrions tous partager, mais qui ne pourra être atteint qu’avec le respect des droits de l’homme de toutes les personnes vulnérables au VIH et vivant avec le virus.
La lutte contre le VIH nous a appris que la santé et les droits humains sont intimement liés et qu’il nous faut protéger et respecter les droits de l’homme et être assez courageux pour combattre les injustices de la société. On ne peut accepter que les femmes et les filles, les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues, les migrants, les personnes incarcérées, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les transgenres soient victimes d’agressions, de viols et de meurtres sans que notre conscience n’en soit révoltée et notre sens de la responsabilité humaine remis en question. Comment le monde peut-il accepter que certaines personnes aient accès à la sécurité et aux services alors que d’autres ne le peuvent pas du fait de leur statut juridique et social, de leur niveau de revenus ou de leur orientation sexuelle ? Même là où il existe des services de prise en charge du VIH, les lois punitives et les mécanismes d’application des lois constituent des obstacles insurmontables. Nous devons rejeter ce système de « deux poids deux mesures » partout où il a cours.
Il faut faire appliquer et respecter les droits de l’homme de tout un chacun. Les personnes qui vivent dans la souffrance, dans l’ombre et se cachent méritent mieux que le silence – elles méritent la justice.
Les personnes vivant avec le VIH et vulnérables au virus ont lutté pour leurs droits humains et gagné le respect de ceux-ci dans de nombreux endroits dans le monde – le droit à la non-discrimination, à la participation, à la santé (sous la forme de la prévention et du traitement du VIH) et à la vie. Elles ont radicalement fait évoluer les processus de développement traditionnels en exigeant que « rien de ce qui les concerne ne soit fait sans elles », en refusant d’être des bénéficiaires passifs, en demandant à être elles-mêmes des acteurs du changement. Mais des millions d’autres personnes n’ont pas accès à la santé et voient leurs droits humains bafoués.
La réalisation de notre vision – zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida – exige le respect des droits de l’homme. Toutes les personnes sont égales en dignité et en valeur, et tout le monde a droit à la santé et à la vie.
Comme le Président Nelson Mandela le disait si bien : « Le courage, ce n’est pas l’absence de peur – c’est inciter les autres à la dépasser ». Nous devons avoir le courage de mettre fin à l’épidémie de sida, mais aussi de transformer radicalement notre monde – pour en faire un monde où il n’y aura plus de laissés pour compte. C’est là le véritable héritage du Président Mandela. Appuyons-nous sur celui-ci pour façonner notre avenir dans le respect des droits humains de tous.
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour que la riposte au sida donne les meilleurs résultats possibles. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.
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ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
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